(voir Histoire de Broons, en résumé, page n° 1 - Histoire de Broons, en résumé, page n° 3 - A travers la campagne de Broons)
Rue des Portes Mares
Rue des Portes-Mares. Au XIXe siècle on évoque la vétusté des habitations de ce quartier. Comme nous je vous en avait parlé au sujet du droit de rouage lorsque nous avions abordé l'explication du nom de la rue de la Barrière, il se pourrait qu'il y ait initialement eut des obstacles bâtis aux portes de la cité émergente de Broons, portes mares, pourrait en ce cas signifier porte cernée de douves
Ancienne ferme Lebreton. C'était une des dernières fermes encore en activité ces dernières années avec celles des familles Laguitton de la rue des Rameaux, Rouvrais de la Rue du Vieux-Chemin, Renouvel du Chalet, et Bréhinier rue de Plumaugat. Seule celle de Frilouze aux portes de Broons poursuit encore son activité. M. René Lebreton disposait encore de son cheval d'attelage l'aidant dans ses tâches quotidiennes, il s'en sépara au début des années quatre-vingt. Dans la rue Gambetta, voisine des Portes-Mares se tenait la forge de M. Rouvrais.
Même rue des Portes-Mares, un temps un dispensaire médical fut en place à l'endroit avant d'être acquis par le Comité d'Entraides
Rue de Beaumanoir
Cette impasse n'est pas sans rappeler l'un des compagnons d'armes de du-Guesclin. Qui pourrait croire que cette ruelle était l'une des plus animées au cours de l'époque médiévale.
Rue de Beaumanoir d'après carte postale manifestement assez récente années quarante-cinquante. Deux gamines et un tricycle, et quelques personnes. La partie droite abrite manifestement un commerce portant une marque publicitaire : unico. À droite une pâtisserie. M. et Mme Méheut exploitait commerce en cette rue : un salon de coiffure et un café.
En parcourant cette impasse, on parvient à la Place du-Guesclin à hauteur de la Mairie. Manifestement, il subsiste encore un bâti ancien, mais très remanié. Toutefois, une remarquable porte datée du XVIIe siècle mérite attention. Au début du XXe siècle les piliers de bars avaient l'embarras du choix, imaginez, cinq troquets : Anne Marie Guérin débitante, Louis Rétif débitant, François Lebret débitant, Pierre Lécuyer cabaretier, Joseph Resloux débitant. Reine Serviget commerçante Marie Aubry sa femme, commerçante, Jean Granet tourneur de bois, Anne Marie Lemétayer commerçante, François Binard boucher Marie Douais, sa femme commerçante, Ange Marie Cohuet cordonnier, Victoire Lecorgne commerçante, Aristide Vallan boulanger.
« Anne Gaultier octogénaire mourut dans la co(mm)u(ni)on des fidèles Rue Beaumanoir le cinquieme janvier mil sept cent trente et un et fut inhumée dans l'église le lendemain, présents Pierre, Louise et Julienne Lorêt ses enfants qui ne signent ». Signature : Franç(oys) Thé.
Rue du 19 Mars 1962.
Cette rue fut percée à une date récente et tandis qu'émergeait le lotissement des Reinettes le centre médical y fut aménagé, alors qu'initialement au début des années soixante dix il fallait aller ausculter le docteur Monteil et ses confrères à même la Cavée, propriété de ce dernier. Un groupe vétérinaire fit de même en quittant la Rue de Plumaugat. En face de l'Ehpad Michel Lamarche, le comité d'Entre aide fut lancé par madame François de Trémeur. L'ensemble des services proposés comprend : une équipe médicale et soignante, une équipe ménagère et depuis ces dernières années, l'établissement propose le portage de repas à domicile. M. Yasmi ayant succédé à madame François
Une maison de retraite ouvrit ses portes en 1972 sous le mandat municipal de M. Jean-Louis Labbé. Puis eut lieu en décembre 1983 l'inauguration de la deuxième partie de l'établissement, la plus proche du carrefour voisin.
La dernière phase de travaux remonte à près de dix ans avec cette extension nécessaire au classement en Ehpad. un établissement qui s'est métamorphosé au fil des décennies. La dédicace de l'établissement à M. Lamarche, ancien médecin et maire de Broons de 2001 à 2008 fit l'objet d'une réception.
Rue de Pendouët.
A n'en pas douter l'origine bretonne de l'endroit ne fait aucun doute, la forêt mythique de Brocéliande bordait-elle l'endroit devenu berceau de la ville. Nul ne sait.
Ancienne maison avec porte cintrée, datant manifestement du XVIIIe siècle.
Ce quartier de la ville particulièrement calme suscita semble-t-il intérêt chez quelques notables qui y aménagèrent leur hôtel particulier. En 1684 Maître Pierre Haquin, greffier et Magdelaine des Nouvteaux, sieur et dame de la Maison Neuve demeurants en leur maison de Paidannouet.
« Mathurin Lebreton âgé de six ans se noie dans la fontaine de Pedannouet* le jour de st Jan mil sept cent trente et un son corps fut inhumé le lendemain dans le cimetière en présence de Pierre Le Breton et Françoise Mitteul, ses père et mère »
Signature: Françoys Thé
Hötel de Pedenhouët
Cet hôtel particulier, datant du XVIIIe fut habité par la famille Béchu. Les actes mentionne parfois l'endroit comme château de Pedenhouet. La gentilhommière comprend neuf travées, dont l'avant corps central percé d'ouvertures cintrées est surmonté d'un frontispice triangulaire percé d'un œil de bœuf. Un temps propriété de M. Guyot qui disposait de son atelier de menuiserie dans les dépendances du lieu
La prestigieuse famille Béchu qui donna à Broons son premier maire
Jean Béchu Sieur de la Rivière, se maria le 13 juillet 1656 en l'église de Guenroc (voir L'église de Guenroc en images) avec Perrine de Saint Jean fille de Charles de Saint Jean Sieur de la Bouexière et Renée du Lattay, étaient présents à la bénédiction Me Henri Le Tournoux et de sa compagne Marie de Saint Jean, damoiselle Thomasse Dugré, la bénédiction fut effectuée par missire Pierre Rehauld. Maître Jean Béchu, sieur de la Fontaine remplissait la charge de Sénéchal de Broons, avec son épouse Perrine de Saint Jean, ils s'établirent à la Chapelle Blanche. C'est là qu'y verront le jour leurs quinze enfants. Le « puisné » prénommé Mathurin, fut baptisé le 26 mars 1673 par missire Orial, il épousa damoiselle Jacquemine Prévost. Noble homme Jean Béchu en son vivant Sieur de la Rivière, Sénéchal des juridictions de Broon(s) Beaumanoir mourut septuagénaire et fut enterré le 13 avril 1705 dans la chapelle du Rosaire en l'église de Broons en présence du recteur de Sévignac, «escuyer» Claude Roland Sieur du Noday (voir Histoire de Trémeur, en résumé.), «escuyer» Louis Eustache Le Leuvroux Sieur du Boys Passemalet (voir A travers la campagne de Broons), Janne Béchu sa fille et plusieurs autres personnes. C'est Missire Claude Sevizay alors recteur de la paroisse qui procéda aux funérailles. Perrine de Saint Jean était décédée sexagénaire le 12 octobre 1699 et avait été inhumée aussi dans la chapelle du Rosaire. Maître Mathurin Béchu et damoiselle Jacquemine Prévost, sieur et dame de la Villaucorgne eurent pour héritier * René Jullien Béchu qui fut baptisé le 4 février 1693 en l'église de Broons par missire Claude Sevizay déjà recteur de la dite paroisse, le chérubin sera tenu sur les fonts baptismaux par «escuyer» René Prévost sieur de Beaumont et demoiselle Julienne de la Motte dame de la Vallée (voir La seigneurie de la Vallée à Plumaudan). Les parents de l'enfant, titrés de nobles gens ont déjà un certain statut social, sans nul doute que le berceau de la famille Béchu soit la paroisse de Lanrelas ou celle de la Chapelle Blanche. En bas de l'acte de baptême des noms prestigieux : Anne de Saint Jean, Clarize Tournatory... René Jullien Béchu épousa Anne Madeleine Le Mareuil elle même issue d'une lignée imprégnée dans la magistrature. Maître Julien Béchu Sieur des Hayes après de brillantes études devint avocat au parlement de Bretagne, alloué de Broon, Sénéchal de Brondineuf (voir La seigneurie de Brondineuf en Sévignac, page n° 1- La seigneurie de Brondineuf en Sévignac, page n° 2 - La seigneurie de Brondineuf en Sévignac, page n° 3), du vicomté de Quérinan (voir Le Manoir de Kérinan en Languédias) & de la seigneurie d'Yvignac (voir les possesseurs de la seigneurie d'Yvignac) conseiller du Roy et son juge des eaux et forêts de Boquen , lieutenant de Broon et sénéchal du comté de Couelan (voir Le château de Couellan en Guitté). C'est sans nul doute à ce personnage que les Béchu durent leur prestigieuse ascension sociale, il s'éteignit en 1762 : « Le corps de Maistre Julien René Béchu avocat en parlement, alloué de Broon, Sénéchal de Brondineuf, du vicomté de Quérinan, Yvignac et plusieurs autres a été âgé d'environ soixante dix ans a été inhumé dans le cimetière de cette paroisse le dix huit may mil sept cent soixante deux étant mort le jour d'hier à sa Maison de Pedanhouet, présen(t)s Messire Haquin, Bellanger, Du Rocher et plusieurs autres personnes de considération ». C'est sous la plume de missire Bellanger alors recteur de Broons que fut rédigé l'acte de décès du prestigieux personnage qui cumulait les charges. Sa femme Jacquemine Prévost mourut le 27 avril 1701 et fut pour sa part inhumée en présence des recteurs de Sévignac et de Lanrelas dans la chapelle du Rosaire en l'église de Broons. Leur fils aîné prénommé Bertrand fera un parcours aussi remarquable que celui de son père et recueillera la charge de juge des eaux et forêts de Bosquen, il fut aussi avocat au Parlement de Bretagne (voir Le Parlement de Bretagne en images) & sénéchal de Caulnes, Lanrelas & Brondineuf. La soeur de Bertrand prénommée Anne Mathurine Pélagie Emilie contracta pour sa part une remarquable alliance à Broons le 17 octobre 1747 en épousant Noble maître Jérôme Geffrelot Sieur de Pontrenant avocat au parlement lieutenant du duché de Penthièvre pairie de France au siège de Moncontour fils majeur de défunt noble maître Mathurin Geffrelot Sieur de Pontrenant vivant aussi lieutenant de la ditte ville de Moncontour. La bénédiction leur fut accordée par missire Julien Anne Béchu recteur de la Chevrolière du diocèse de Nantes certifie avec le consentement de missire Louis Touzé sieur curé de cette paroisse. Maistre Julien René Béchu avait aussi pour fils : Gabriel-Gabriel-Marie Béchu mort âgé de 18 ans en 1743, Missire Julien Anne Béchu recteur de Mouzillon & Missire Mathurin Béchu, nommé recteur de Guitté en 1732, date à laquelle le synode de Saint Servan le désigna comme député pour le clergé. Il fut à l'origine de la construction de la chapelle de St Mathurin en Guitté à partir de mars 1744. Homme d'un grand tempérament, il démissionna successivement des cures de Bréal et de Saint Jean des Guéret pour revenir à Guitté en 1750. Pour sa part, Bertrand Béchu noua alliance à Lanrelas (voir histoire de Lanrelas, page n° 27) le 30 juillet 1759 avec Françoise Antoinette Rouault, fille de deffunct Joseph sieur de la Vallais, procureur à la Cour et de Damoiselle Françoise Perrine Hamel, du diocèse de Rennes. Au nombre des assistants : Jérôme Geffrelot, lieutenant de la juridiction de Moncontour (voir le site défensif de Moncontour, page n° 2) et beau frère du marié, Jean Rouault, avocat et frère de la mariée, autre Jean Rouault sénéchal de Lanrelas et oncle de la mariée, François Forcoueffe, sénéchal du Rochay & de Guillerien. Établi à Broons, le couple eut neuf enfants :
-Françoise Emilie Julienne Béchu, née à Pédenhouet le 12 octobre 1760 épousa en 1788 Victor Marie Moisan de la Villirouët à Plédéliac.
-Bertrand René Michel Béchu né le 1er mai 1762
-Julien Marie Béchu né le 9 septembre 1763 mort le 29 décembre 1765
-Jérôme René Michel Béchu né le 14 novembre 1764 -voir acte ci après
-Jean Baptiste Marie Anne Béchu né le 25 août 1767
-Henri Marie Béchu né le 20 août 1768
-Bertrand René Julien Béchu né le 12 octobre 1769
-Mathurin Joseph Béchu né le 20 février 1771
-Pierre Charles Béchu né le 30 juin 1773
«Jérôme René Michel Béchu fils du légitime Mariage de Noble Maistre Bertrand Emilie Béchu*, avocat en parlement, Conseiller du Roy et son Juge des eaux et forêts de Bosquen et de Dame Antoinette Françoise Rouault née le quatorze du mois de novembre mil sept cent soixante quatre, ont été parrain et marainne Noble Maistre Jérôme Jean Geffrelot, sieur du Quily avocat en la cour, lieutenant juge du Duché de Penthièvre au siège de Moncontour oncle propre de l'enfant par alliance et Demoiselle Renée Béchu demoiselle de Bouan sa grand tante et baptisé par moi soussigné le seize du même mois & an en présence des soussignés». Titré sieur de Lohéac*, Jérôme Béchu comme son père devint avocat au parlement de Bretagne, puis le 25 novembre
1788 à Mauron il épousa Marie Anne Bonamy, fille de Jean-Baptiste Bonamy de la Vi!le-au-Feuve, lui même conseiller général. Le seigneur de Lohéac mourut à Rennes le 8 mars 1839. Joseph Béchu de Lohéac, l'un des enfants du couple naquit à Ploermel le 12 décembre 1793, il fut avocat, conseiller & auditeur à la Cour royale de Rennes en 1816, il en devint substitut en 1820 puis procureur du roi à Vannes trois ans plus tard. Conseiller à la cour de Rennes en 1825 il démissionna en 1830 et mourut le 20 novembre 1880 en cette ville. Marie Anne Béchu de Lohéac, sa soeur, naquit le 19 avril 1797 à Rennes, elle épousa René Arnaud, Conseiller à la Cour Royale et professeur à la Faculté de Droit de Rennes. Marie Anne Béchu de Lohéac mourut le le 31 octobre 1839.
***La fille de Mathurin Béchu et Jacquemine Prévost : Marie Jeanne Béchu se maria à Broons le 6 février 1725 avec escuyer François Jean de Trémaudan (voir La famille de Trémaudan), d'Eréac (voir les villages d'Eréac, page n° 8) issu de la Maison de Carbéhault en la paroisse de Plénée.
***Loyac est un village situé près de la Ville Morel
«Noble homme Gabriel Le Mareuil octogénaire alloué et lieutenant des juridictions de Broon et de Beaumanoir mourut en sa maison de Pedannouet dans la communion des fidèles le dixième décembre mil sept cent trente et un son corps fut inhumé le lendemain devant le Rosaire présents Mathurin Tardivel Jean Gautier Jean Le Ray Mathurin Buglet qui ne signent ». Signature: Françoys Thé
L'ancien lavoir de Pedenhouët. A présent abandonner, il permettait aux lavandières de la ville de s'y rencontrer. Ce lavoir à ciel ouvert reçut la couverture des anciennes halles, quand celles-ci furent démolies le 2 septembre 1898. Ainsi même par temps pluvieux les lavandières pouvaient continuer la tâche pénible par temps de glace.
La Croix Bily
Face à la rue de Pedenhouet : la Croix Billy, lieu où siégea le district de Broons à partir de l'arrière saison, dans une bâtisse louée au sieur Bonnet
Le manoir de la Croix Bily était peut être situé Place du docteur Laurent, ce fut la propriété du chirurgien Guillaume Bouvier.
Le District de Broons
Le district de Broons comprendra les communes de Broons, Sévignac & Rouillac (canton de Broons); celles de Langourla, Eréac, Mérillac, Saint Jacut du Méné, Saint Gilles du Méné (canton de Langourla); Plumaugat, Lanrelas& Saint Launeuc (canton de Plumaugat); Merdrignac, Gomené, Saint Vran (canton de Merdrignac); Le Gouray, Collinée & Saint Goueno (canton du Gouray); Plénée Jugon, Tramain & Dolo (canton de Plénée Jugon); Caulnes, Saint Jouan de l'Isles & la Chapelle Blanche (canton de Caulnes); Mégrit, Trémeur, Trédias & Sainte Urielle (canton de Mégrit); Trémorel, Le Loscouët sur Meu, Illifaut (canton de Trémorel). Afin d'effacer toutes les traces rappelant l'ancien régime, l'Assemblée Constituante décida de la création des départements. En janvier 1790 celui des Côtes du Nord sera dessiné. La superficie des départements comme le souligne Éric Havel était définie de telle sorte que chaque citoyen puisse se rendre à son chef-lieu en une journée de cheval au maximum. Cette circonscription fut divisée en neuf districts où furent mis place les tribunaux remplaçant les juridictions de l'ancien régime. Broons sera chef lieu d'une de ces circonscriptions, mais aussi d'un des cantons en résultant. Le district de Broons verra le jour en juillet 1790, l'abbé Charles Rathier, pourrait avoir orienté pareil choix. Ce district composé de douze membres sera mis en place le 19 juillet 1790 en la chapelle de la Madelaine
Maître Henry François Tirel (voir Généalogie de la Famille Tirel de la Martinière, par le docteur René Benard) sera élu en tant que doyen de l'assemblée président du district de Broons, voici les noms de quelques personnalités qui siégèrent au district de Broons :
-Michel Alain Picot de Limoëlan seigneur dudit lieu (voir Notes sur la famille Picot, page n° 1 - la seigneurie de Limoëlan à Sévignac et ses possesseurs, page n° 1 - Michel-Julien-Alain Picot de Clorivière décrit par le Marquis de Carné-Trécesson - Un gentleman-farmer breton au XVIIIe siècle : Michel-Alain de Limoëlan (1734-1793) par André Rayez), fils de Michel Julien Picot de Clorivière, armateur Malouin et maire de Saint Malo et de Thérèse Trublet. Sera élu vice président du district (ci dessous)
-Jacques Picquet, procureur-syndic
-Guillaume Goudelin (voir Guillaume Goudelin, député à la Convention), administrateur du district, originaire de Sévignac
-Bertrand Béchu, membre du directoire du district, il en démissionna en 1791
-Guy-Pierre Duval, sieur de la Touche(voir Histoire de Plumaugat , en résumé.), juge de paix de Plumaugat devient receveur-trésorier du district & juge du district jusqu'en 1791
-Pierre Gillet, du canton de Trémorel
-Jean Morin, du canton de Mégrit
-Jean Regnault, ex-maire de Langourla (voir les villages de Langourla, page n° 3), nommé juge de paix : 12 pluviôse an VI
-Jean François Guyomart, ancien avocat en charge à Plénée quitta le directoire en octobre 1791
-Pierre Morin, natif de Médréac, vicaire de Merdrignac
-François Maurice, du 18 novembre 1790 au 15 avril 1795
-Pierre Texier, du canton de Caulnes
-André Lemoine, greffier municipal de Broons élu secrétaire du directoire du district
-Guillaume Collin, qui fut professeur de Rhétorique au collège de Saint Brieuc, puis vicaire et maire du Gouray
Le commandant Menin, sera nommé fonctionnaire et contrôleur des actes de la ville de Broons.
Les priorités de cette assemblée seront le développement économique, et l'amélioration des services sanitaires. Le 7 août 1790, le tribunal viendra se mettre en place en cette même ville de Broons. Y siégeront :
-Jacques Gabriel Buart, devient premier juge & président du tribunal
-Mathurin Thébault, de la Chauvinais à Yvignac
-François Joseph Marie Couëssurel de la Brousse né à Rennes le 6 septembre 1741, licencié ès lois en 1762, devint avocat en 1763, puis procureur de Moncontour de 1765 à 1790 et devint juge du district de Broons de 1791 à 1795
-Louis-Pierre Hervard, juge au tribunal de Broons nommé le 18 brumaire an VI- 8 novembre 1797
-Jacques Huart, suppléant à la même date
-François Henry Tirel -fils du Président du district Maitre François Henry Tirel
-Julien Yves Touzé, greffier
-Jean Baptiste Roumain de la Touche Mauron, commissaire provisoire du roi (remplacé par Esprit Michel Cartel)
-Guillaume Goudelin, accusateur public
-Pierre Marie Gallet huissier
-Jean Marie Debon huissier
-Joachim Guillemoto huissier
-François Duhoux huissier
-Jacques Mathurin Desbois, commis au greffe
-Jacques Huart, suppléant
-Guillaume Gilbert pour sa part recueillera le poste de juge de paix pour le canton de Broons.
Autres magistrats en poste à Broons :
-Jacques-Olivier Ribault, commissaire provisoire près le tribunal de district
-Louis Petitbon, Juge de paix Broons en 1810
-Pierre Blanchard, administrateur du district de Broons
-Sébastien-Charles Le Vittoux, notaire an V
-François Maurice, notaire an V
-Jacques Picquet, notaire an V-an VII
-Yves-Julien Touzé, notaire an V-an VII
-Louis Deniau, commissionnaire du district de Broons pour le transport des lois
Joseph-Amaury Onfray-Plessix administrateur du district de Broons, nomination : 12 brumaire an VII, juge de paix de Merdrignac
Quelques faits jugés par le tribunal de Broons
(d'après données fournies par les Archives départementales des Côtes d'Armor)
19 octobre 1791 -Bris de clôture à la prison de Broons
19 décembre 1791. -Mort suspecte de Joachim Le Feuvre à Broons, âgé de 70 ans, il était veuf de Françoise Renault et avait épousé en seconde noce Véronique Réglard. Il fut inhumé le lendemain par Joseph Cartier, vicaire.
15 décembre 1792. -Vol à Broons : Jacquemine Rault, femme Géret, de Sévignac
16 mai 1793. -Outrage au maire de Broons : Lamellière et Sautrain, du 11e bataillon de Paris ; le second, acquitté
21 janvier 1794 -Propos contre-révolutionnaires à Broons : Duval, soldat du 15e bataillon de l'Orne, détenu jusqu'à la paix
4 juin 1794 -Coups et blessures à Broons : Baril, laboureur; acquitté
18 mai 1795. -Vol au presbytère de Broons
14 août 1795 -Embauchage pour les chouans à Broons Le Clerc, domestique
16 septembre 1795. -Refus d'argent au coin, de la République : Béchu, homme de loi à. Broons
23 septembre 1795. -Vol à Broons
21 mai 1796 -Refus de quitter la France : Richard, prêtre à Broons, Huquet, prêtre a Eréac ; enfermés comme vieillards
5 novembre 1796. -Meurtre de Guillaume Jézéquel. à Broons : Richard, laboureur ; acquitté
6 novembre 1796. Coups et blessures à Broons : Chenu, laboureur à Trémeur, sa femme, acquittée
7 novembre 1796. -Vol à Broons : Tournevache, meunier à Plumaugat, refus de comparaître en justice
Mise en vente du bien public
Outre le bien confisqué aux exilés royalistes qui fut vendu : la Ville Morel à René Baudry, le Bois Passemalet fut acquis par un autre membre du district : André Lemoine mais celui ci revendra le domaine à Claire de Bénazé pour ses enfants mineurs, les sanctuaires subirent pareil sort : la chapelle de St Malo des bois acquise le 11 avril 1791 par Pierre Guy Duval, trésorier du district & juge du district jusqu'en 1791; celle de Lesliens, vendue le 7 septembre 1798 aux citoyens Pierre Haguet & Perrine Regnier de Broons; celle de Cambel subira pareil sort mais sera restituée à la fabrique après la Révolution; la métairie de la Ville es Sébille fut acquise par le franc maçon François Joseph Marie Couëssurel, juge du district de Broons de 1791 à 1795 et futur député aux Cinq Cents. Au regard des ventes, on observera que la plupart des acheteurs étaient les nouveaux représentants du pouvoir républicain : Touzé, Buart, Binart... Ce sera en partie l'une des raisons du vent de révolte qui touchera Broons. L'autre raison sera la levée des troupes par la Convention avec tirage aux sort des jeunes recrues, cela engendrera en 1792 d'autres sources de discordes, d'autant que ceux qui s'approprièrent les domaines confisqués aux nobles bannis évitèrent que leurs progéniture ne fut désignée pour aller combattre dans les troupes républicaines. Enfin, en 1793 la contrainte faite aux religieux d'abjurer leurs voeux, l'abolition des fêtes religieuses et la fermeture des lieux de cultes seront à l'origine de revirements importants.
Le clergé
Natif de Ploërmel, Joseph Chartier fut nommé vicaire à Broons en 1785. En l'absence de missire Charles Rathier, retenu aux Etats Généraux puis à l'Assemblée Nationale constituante le sub-curé Chartier montra son attachement à la religion catholique, et fut le premier ecclésiastique du département à s'insurger contre le devoir de serment à la Constitution Civile. L'embarras de la municipalité de Broons fut tel qu'elle écrivit au ministre Pierre Guignard, Président de l'Assemblée Nationale. L'abbé Chartier refusa naturellement de s'assermenter et continua à publier des bans de mariage. Le Directoire départemental des Côtes du Nord, l'abbé Chartier fut arrêté et conduit à Dinan, puis déporté à Jersey le 18 septembre 1792. Au mois d'avril 1793, il se trouvait à Porthmouth, indigent et contraint à la charité pour subsister. Il mourut en Angleterre. François Picouays quand à lui natif de Saint Juvat, arriva en 1790 à Broons pour remplacer l'abbé Rathier. Comme son homologue, il refusa de s'assermenter et alla jusqu'à lire en chaire un bref du Pape Pie VI. Cela lui valu une descente en son presbytère des officiers municipaux de Broons à la tête desquels se trouvait le maire Claude Bouvier. Invité à s'expliquer il demeura muet, sommé de donner aux autorités un accès au presbytère, il refusa catégoriquement ! Le 26 octobre 1792, l'abbé Picouays avait lui aussi clandestinement gagné l'Angleterre. Bénéficiant de l'amnistie en 1803 il revint à St Juvat où il devint prêtre. A Mégrit, Lanrelas Trémeur des meurtres furent commis sur le clergé
Les perquisitions
Une conjuration est découverte à la Fosse Hingant, une lettre est interceptée mettant en cause le vice président du district de Broons : Michel Alain Picot de Limoëlan, pourtant au départ celui ci était très sensible aux réformes agraires, mais semble-t-il sous l'influence de sa famille...Il sera guillotiné le 18 juin 1793. Une autre famille inquiétée : la famille Tirel de la Martinière. La lettre de Sylvie Tirel fut interceptée, elle faisait état d'une messe clandestine célébrée à Brondineuf et à laquelle la ditte Sylvie Tirel était conviée, Sylvie Tirel fille du président du district ! Le couple de notable et leurs deux filles Sylvie et Monique assistèrent à la perquisition menée par les citoyens Onfray et Ribault du district. La famille Tirel, Marie Doré une de leur domestique et Julienne Leroux furent emprisonnés à Lamballe, puis à St Brieuc. Ils ne seront libérés et ne pourront revenir à Broons que 4 mois plus tard. A Cambel, c'est le sieur Pierre du Rocher qui est inquiété, car soupçonné d'entretenir des liens avec les chouans et de détenir des armes appartenant à son père : feu écuyer Bon Jean du Rocher époux de dame Roze de Gaudemont (voir Quelques notes sur la famille Gaudemont de la Montforière.)
La chouannerie.
Les mesures prises contre le clergé incitèrent nombre de paysans à rejoindre les clandestins hostiles aux réformes en cours, des divisions comprenant près de 15000 à 16000 combattants divisées en 7 divisions. Dès 1791, le marquis de la Rouërie (voir Deux grandes figures bretonnes et leurs demeures....) créée l'Association bretonne, organisation clandestine. Ici et là de grandes figures de l'armée royaliste opère : Georges Cadoudal (voir Deux grandes figures bretonnes et leurs demeures) et ses troupes royalistes menaçaient la jeune république et un attroupement menace le district de Broons :
-Boishardy (voir un chef chouan nommé Boishardy - Deux grandes figures bretonnes et leurs demeures - canton de Lamballe pendant l'Insurrection de 1799, A. Botrel, page n°1 ) dont les troupes opérèrent sur le Méné et s'emparèrent de Jugon
-Pierre Robinault de St Régent (voir histoire de Lanrelas, page n° 15 -histoire de Lanrelas, page n° 13 - Lanrelas : le procès de Robinault de Saint Régent, page n° 1), originaire de Lanrelas, chef chouan ennemi implacable de la République, chargé d'organiser la chouannerie dans le district de Broons.
-Joseph Picot de Limoëlan (voir Notes sur la famille Picot, page n° 4 -Portraits peints par Joseph Picot de Limoëlan) dit Tape à mort
1795 : les chouans se battent dans le bourg de Caulnes, brûlent les archives de Lanrelas et y tuent le curé constitutionnel Gabriel Mauny (voir Lanrelas au cours de la Révolution). Yvignac : prise du château mais les dragons de Lamballe les refoulèrent. Cette même année à Sévignac, on signala une incursion chouanne dans le bourg, idem à Mégrit. St Gilles du Méné, aux confins du district, ils s'emparent du courrier du district et brûlent les archives municipales mais les troupes républicaine réagirent et massacrèrent le personnel du château de Bocenis propriété de Legris Duval, chef chouan. Sous son égide en ce lieu isolé de la Mirlitantouille (voir l'affaire de la Mirlitantouille à Plémy. - l'affaire de la Mirlitantouille à Plémy, page n° 2. - La Mirlitantouille devenue la Tantouille) ou les troupes avaient élus domicile
-1796 : ils assassinent le juge de paix de Plénée
-1797 : les chouans livrent bataille à Plumaugat (voir Histoire de Plumaugat , en résumé.)
-1799 : le secrétaire de la municipalité de Langourla pillé (voir la période révolutionnaire à Langourlas)
Au directoire des Côtes du Nord on note : « Nous avons appris que le district de Broons étoit sérieusement menacé, et nous y avons envoyé 75 préposés aux douanes, sous le commandement de l'inspecteur général, le séjour dans ce district a produit le plus heureux effet...» Aussi en octobre novembre 1798, les républicains formèrent des colonnes mobiles qu'ils dépêchèrent dans les départements du Finistère, du Morbihan et des Côtes du Nord afin de contrer toute percée des troupes chouannes. 500 hommes étaient cantonnés dans la ville, à même les halles confisquées au seigneur de St Pern. «j'ai exterminé et presque entièrement détruit les chouans qui ravageaient les districts de Saint Meen, Broons... » voici ce que le général Vachot écrivait au général Moulin, mais en réalité, la situation est loin d'être réglée...Sur le Méné, aux alentours de Goméné et de Ploeuc : la fameuse affaire de la Mirlitantouille en 1799 point d'orgue de l'épopée chouanne. Il fallut attendre le début du XIXème siècle pour voir le calme revenir.
Le presbytère.
Face à la rue de Pedenhouet : la Croix Billy, lieu où siégea le district de Broons à partir de l'arrière saison, dans une bâtisse louée au chirurgien Guillaume Bouvier. Certain pense que c'est ce presbytère qui en occupe actuellement l'emplacement. L'abbé Charles Rathier s'éteignit le 16 novembre 1791 au presbytère de Broons âgé de 44 ans, deux mois après la clôture de la session. Estimé et respecté de ses paroissiens, il eut la consolation de ne pas assister à la mise en vente du presbytère .
Place du Guesclin
Place du-Guesclin. C'est sans doute depuis l'érection de la statue du célèbre connétable a début du XXe siècle que la place jusqu'alors désignée Grand-Rue lui fut dédicacée
Un reliquaire était situé derrière deux bâtiments : en 1798, l'un appartenant à la veuve Mathurin Rattier, l'autre à François Chevalier. Maintenant contournons l'église par la Grand Rue, face à la maison Chevalier et à l'angle de l'actuelle rue de l'école où s'amorçait jadis celle du Bellouard, se tenait la maison de Marc Forgeart devant un petit édifice : une étable, puis la maison de Julienne Le Courcé veuve Paigner, deux bâtisses dont le possesseur était Gilles Miriel et un passage. La maison Jacques Jolly, celle de Louise Arcelin, une troisième construction appartenant à Gilles Miriel et à Perrine Gilbert, puis un second passage à hauteur de l'abside de l'église. Le plan «la traversée de Broons en l'an VII » donne ensuite la maison en taille de François Miriel puis une autre demeure précédée d'un porche et voisinant un passage : celle de Yves Julien Touzé. La demeure voisine est pareillement doté d'un porche et un escalier en arrondi en donnait l'accès,la veuve Coitansao en était la propriétaire. Légèrement isolée et en retrait par rapport à la place, la maison de Guillaume Gillebert, puis celles de Mathurin Lorêt et Gauvain. Une importante cour puis viennent les demeures respectives de Marie Filly et de Claude Duclos, toutes les deux précédées d'un porche. Le bien dudit Duclos encadre la rue de Dinan.
a place centrale devint place de
La place centrale devint place de la Liberté au moment de la Révolution, comme l'ensemble des rues alentours, cette place était pavée. Outre l'église, sur cette place s'y dressaient les halles qui habitaient les foires et marchés et étaient autant de ressources pour les seigneurs du lieu qui y prélevaient leurs taxes. « Le Sieur d'Espinay & la Dame de Brond(i)neuf, co-Seigneurs de Broon, pour le même droit de ban et étanche, à l'effet d'en jouir entr'eux alternativement d'année à autre pendant quarante jours consécutifs au même lieu de Broon, sans qu'ils puissent prétendre les droits d'impôts & Billots de vin, & autres boissons vendues en cet endroit pendant le même tems ». Ce 7 octobre 1806, vers les 6 heures du matin un jeune homme mendiant inconnu sera retrouvé mort sous les halles de Broons. Déclaration du décès sera effectuée par Pierre Mahieux, 43 ans, instituteur à Broons et Claude Poyé, 48 ans, gendarme à Broons. Le 6 février 1898, la démolition de la halle sera votée, car considérée en mauvais état et trop coûteuse d'entretien. Toutefois la cause évoquée par le conseil municipal ne fera pas l'unanimité : 11 voix contre la démolition ! On évoque aussi à Broons la foire de Dody et celle du disdaout près de la Motte Broon, sous contrôle des autorités seigneuriales
Les halles de Broons. La place centrale devint place de la Liberté au moment de la Révolution, comme l'ensemble des rues alentours, cette place était pavée. Outre l'église dont le sujet abordé après, sur cette place s'y dressaient les halles qui habitaient les foires et marchés et étaient autant de ressources pour les seigneurs du lieu qui y prélevaient leurs taxes. La partie proche de l'emplacement de la mairie actuelle était aux possesseurs de Brondineuf, celle donnant côté place aux possesseurs de la Motte-Broons. « Le Sieur d'Espinay et la Dame de Brond(i)neuf, co-Seigneurs de Broon, pour le même droit de ban et étanche, à l'effet d'en jouir entr'eux alternativement d'année à autre pendant quarante jours consécutifs au même lieu de Broon, sans qu'ils puissent prétendre les droits d'impôts et Billots de vin, et autres boissons vendues en cet endroit pendant le même tems ». Les audiences judiciaires s'y tenaient. Avant démolition elles servirent provisoirement d'église. Les plaids-généraux étaient tenus sous les halles de Broons, concurremment avec ceux de la seigneurie de Brondineuf, sans assignation, le lendemain. Audiences tenues en la ville de Broons par maître Tirel, sénéchal et seul juge de la juridiction. Enregistrement : d'un arrêt du Parlement de Bretagne, dé fendant aux agents de la ferme du tabac d'approvisionner de tabac en poudre les bureaux de débit, sauf aux entreposeurs A en vendre à l'entrepôt seulement ; de lettres-patentes du Roi portant addition aux règlements el au tarif pour l'administration de la justice en Bretagne ; de l'adhésion donnée par le juge et les officiers de la juridiction aux protestations du Parlement contre les transcriptions faites d'autorité et militairement sur ses registres ; du mandement de greffier accordé à maître Potier par messire Jean-Baptiste de Guéhéneuc, comte de. Boishuë, mari et procureur de dame Sylvie de Bruc, seigneur de Broons et autres lieux.
Ces Seigneurs et dames de de la Motte-Broons et de Brondineuf. A gauche, le comte de Brionne-Lorraine seigneur de la Motte-Broons, Limoëlan et autres lieux, au milieu la Comtesse de St-Pern née Louise-Mathurine-Hyacinthe de St-Pern, à droite madame de Bruc et sa fille madame de Pontbriand, dames de la Motte-Bron -l'autre fille de madame de Bruc fut mariée au sgr Gueheneuc de Boishue, leur fils fut tué lors d'une échauffourée à Rennes, la veille de la Révolution. Bénéficiaires des bans seigneuriaux en cette ville de Broons.
Le casernement de la famille de Saint-Pern. Louis Bonaventure de Saint-Pern, naquit en 1718. Entré au service du roi en 1735, il occupa le grade de lieutenant colonel et se distingua à la bataille de St-Cast en 1758, en 1776, il traversa l’Atlantique avec les troupes de Lafayette et fut combattre pour l’Indépendance américaine. Très riche il fut sans doute à l'origine du financement de cet hôtel particulier aménagé à la fin du XVIIIe siècle, afin de lui permettre ainsi qu'à sa famille de disposer d'un pied à terre proche de ses halles.
Poursuivons notre chemin sur le flan nord de la place, au moment de la Révolution, la maison de pierre couverte d'ardoises appartenant à Gabriel Gillebert, puis celle de Jean Renier bâtie en pierres, de même que celle de Jacques Piquet alors notaire. Un troisième passage et un porche, à n'en pas douter il s'agit de l'ancien relais de poste, dont la majestueuse porte cintrée orne l'accès, la tradition veut qu'elle provienne de l'ancienne seigneurie de la Motte Broons. Maitre François Maurice y avait son étude notariale
Le commerce PMU de Broons à présent fermé, l'ancien établissement Bouvier fut construit avec les restes de l'ancien donjon pré-cité rue de la Glacière
La place,
Cette vue de la place nous permet une description du lieu à la fin du XVIIIe siècle, ainsi à hauteur de l'actuel atelier de peinture de Jean-François Brichon se trouvait une étable, puis la maison de Julienne Le Courcé veuve Paigner et deux bâtisses dont le possesseur était Gilles Miriel ensuite on observait un passage donnant accès à la rue de la Glacière
Le plan de l'église.
Le plan de l'église. Un reliquaire est évoqué situé derrière deux bâtiments : l'un appartenant à la veuve Mathurin Rattier, l'autre à François Chevalier. Maintenant contournons l'église par la Grand Rue, face à la maison Chevalier et à l'angle de l'actuelle rue de l'école où s'amorçait jadis celle du Bellouard, se tenait la maison de Marc Forgeart devant un petit édifice : une étable, puis la maison de Julienne Le Courcé veuve Paigner, deux bâtisses dont le possesseur était Gilles Miriel et un passage. La maison Jacques Jolly, celle de Louise Arcelin, une troisième construction appartenant à Gilles Miriel et à Perrine Gilbert, puis un second passage à hauteur de l'abside de l'église. Cette église dédicacée à Saint-Pierre fut source de conflit en 1231 entre l'évêque de Saint-Malo et Hamon de Querhiriac, ce dernier contestant à Geoffroy de Ponthual évêque et à son chapitre le droit d'élever de prélever les dîmes. Le pape nomma des commissaire pour mettre fin à ce procès, Rivaldus, abbé de Saint-Gildas de Rhuys en fut désigné juge. La contestation dura plusieurs an nées et se termina enfin par une transaction. En 1237, le même évêque transige avec Roland de Plouern pour le patronage de l'église de Broon, et attribue , quinze ans plus tard, les dîmes de cette paroisse à l'hôpital de Saint-Malo, qu'il venait de fonder. Un mandement de la duchesse Anne de Bretagne touchant les paroissiens de Broons : 5 mai 1490.- Mandement pour les paroessiens de Bron, touchant les pilleries des gens de guerre de la Hardouinaye et d'ailleurs. Daté du tiers jours de may. (Signé) Salmon
L'ancienne église de Broons.
Une description succincte de cet édifice disparu nous est fournie par Gautier du Mottay : L'église composée d'une nef et d'un transept Sud, refaite au XVIIIe siècle ; elle a conservé sa façade occidentale percée d'une porte dont les montants reposent sur des scoties prismatiques et dont les archivoltes en retrait sont composées de moulures toriques et de gorges simples ; au-dessus une fenêtre, veuve de son meneau (XVe siècle). Porte du Sud de 1666. Au milieu de la nef, large pierre tombale portant un écusson fruste. Le clocher était non dans l'axe de la nef, mais sur le côté midi. La sacristie voisinait le dit clocher, on y accédait par la place. Le niveau de cette église était plus élevé que l'actuel. Le transept se développait côté mairie actuelle il était percé de cette baie avec un grand porche en ogive. Côté nord, une simple porte. Deux ifs verdoyants, poussaient tout près de la sacristie, c'est l'endroit qu'occupait le cimetière. Les possesseurs de La Motte-Broons, de Brondineuf et de la Ville-Morel y détenaient droit d'enfeu. Autrement dit ils pouvaient exigés d'être inhumés en ce lieu, en principe c'était dans le choeur. Ici acte de décès de deffunct Messire Gilles de Derval (auquel on doit le dernier château de Brondineuf) vivant seigneur de Brondineuf fut soussigné dom Jean Megret et son corps fut inhumé dans le choeur et chanceau de l'église de Broons l'onzième jour d'avril 1640. Signé Duboys.(le chanceau était cette balustrade à jour, ordinairement en métal, en pierre ou en bois qui est placée dans une église autour du choeur)
Bénédiction des cloches :
«Le jeudy dix neuviesme jour d'aoust l'an mil six cent quatre fut sollennelle la bénédiction de la grosse cloche de Broon nommée Guillemette en l'église parochale de Broon par dom Françoys Renouvel subcuré assisté de dom Pierre Dudouet dom Jullien Ollivier prestres de la dite église parroissiale. La cloche nommée par espouse de Gilles de Derval Sieur du Gayvon filz aisné de noble homme Guillaume de Derval et damoiselle Gillette des Desert Seigneur et Dame de Brondineuf & Gayvon, Bertrand & Jacques Henry filz de honorables gens Jacques Henry Janne Pichot sa compaigne Sieur et Dame du Fief aux Escolliers presans et Damoiselle Guillemette de Derval fille des Sieur et Dame de Brondineuf, lad(dicte) cloche fondue par maistre Jan du Parc, maistre fondeur de la Ville de Dinan...»
Autre bénédiction :
«Ce jour seizieme septembre 1672 en présence de discret et vénérable prêtre missire Jan Legault Recteur de Broon j'ay Missire Gilles Poyrier prêtre dudit Broon faict la bénédiction de la cloche nommée Jeanne Hélène par Messire Jean de Derval Seigneur de Brondineuf fondateur joinct aveq le seigneur de Broon et damoiselle Hélène de Derval sa fame en presance de Janne de St Pern dame Douairière de Brondineuf mère de Hélène et Messire Ses Enfans présante épouse de Louis de Derval seigneur du Gueyvon , la Noë , Brondineuf et Jan de Derval son fils , Missire Pierre de La Lande, Missire Laurens Bouvier, Missire Olivier Rouault, Missire Françoys Poyrier, prêtres de ladite paroisse, Claude Richart et Gilles Guerin trésoriers de fabriqueurs, Mr François Deschamps et Gilles Moulin son gendre, fondeurs de ladite cloche et plussieurs autres lesdits jours et an».
Signatures :
Jan de Derval
Hélène de Derval Louis de Derval
Janne de St Pern Claude de Derval
Guerin Bouvier Françoys
Bénédiction de la grosse cloche
«L'an mil sept cent quatre vingt sept le dix s(e)ptiè(me) septembre la grosse cloche de cette paroisse a été nommée Silvie Judith par haut et puissant Seigneur Messire Jude Gilles de Saint Pern Ancien Capitaine des Carabiniers Chevalier de l'Ordre Royal et Militaire de Saint Loüis Seigneur de Brondineuf et autres lieux et haute et puissante Dame Sylvie Gabrielle Antoinette de Bruc Dame Contesse Du Boishüe Seigneur de Broons et Yvignac K(er)inan Vaucouleur Le Chalonge le Val Montafilan et autres lieux et Bénite par nous Soussigné Recteur & Trésoriers Mathurin Rathier, Guillaume Serot et François Gaultier en présence des soussignants»
En 1231, Geoffroi de Ponthual, évêque de Saint Malo et son chapitre prétendaient que les dîmes de l'église leur appartenaient, Hamon de Querhiriac leur en disputait la propriété. La contestation dura longtemps, le même ecclésiastique transigea avec Roland de Plouern pour le patronage de l'église de Broons, six ans plu tard et attribue les dites dîmes de cette paroisse à l'hôpital de St Malo qu'il venait de fonder. Finalement un accord eut lieu entre l'évêque et Hamon du Guer successeur dudit Querehiac. L'église de l'époque ogivale, n'a qu'une nef avec chapelle au midi, sans inscription ni armoiries. Le portail principal mérite seul l'attention des archéologues. Pol Potier de Courcy. Elle avait été remaniée aux XVe et XVIIe siècle. En 1740, elle fut entièrement repavée et blanchie comme l'indique le recteur de Broons.
Le clocher élevé était en charpente de bois recouvert d'ardoises accosté de clochetons pareillement recouvert d'ardoises. Le clocher n'était pas dans l'axe du bâtiment mais sur le côté midi. Au pied du clocher s'ouvrait la sacristie à laquelle on accédait de la place par un escalier d'environ huit à dix marches. Le niveau de l'église semble avoir été plus élevé qu'il ne l'est aujourd'hui. En face de la mairie se développait le transept qui n'existait que de ce côté avec un grand porche d'entrée en ogive. Du côté nord une simple porte. Deux ifs verts, la triste parure du cimetière, poussaient l'un près de la sacristie, l'autre près de la porte nord, dernier vestige de l'ancienne nécropole. (notes de Me Le Giemble). Les possesseurs de la Motte Broon et de la Ville Morel y disposaient de prééminence, la famille Millon y avait fondé la chapellenie Saint Mathurin. Cette église était petite, et en février 1792, un rapport la décrit comme menaçant ruines. La situation se détériora encore quand en 1794 elle fut dépavée afin d'y trouver du salpêtre. Luczot, ingénieur de l'arrondissement déclare quatre ans plus tard que les murs de l'édifice sont profondément dégradés et que plusieurs piliers menacent de s'écrouler. L'édifice mesurait 80 pieds de longs sur 35 pieds de large, et en 1795, on s'en servait de caserne pour la troupe, puis de magasin à fourrages. On y logea même des chevaux en 1802.
Inhumations dans le Choeur et chanceau :
Gilles de Derval seigneur de Brondineuf le 20 avril 1640
Guy Henry Tirel sieur de Launay, le 12 août 1640
Michelle Harpin dame du Bois Passemalet, le 18 janvier 1642
Dom Jacques Dubouays, fils de Gabriel, le 16 février 1652
Missire Estienne Lebret, le 28 novembre 1653
Missire Jean Dubouays, curé de cette paroisse, le 4 septembre 1654
Anne Troussier, douairière de Brondineuf, le 9 septembre 1654
noble homme François du Perrot, le 25 mai 1666
Gillette Jan, le 13 novembre 1671
missire Gilles Bouvier, prêtre de Brons, le 20 janvier 1672
vé nérable et discret prêtre, missire Michel Henry, en son vivant sr de l'Hermitage, le 30 mai 1685
Missire Jan Legault, le 18 avril 1686 inhumé «au lieu ordinaire pour les recteurs de la dite paroisse de Brons»
Pierre Dudouët du village de Penhouët, le 2 janvier 1687
Inhumation dans la nef :
Louis Eustache Le Leuvroux seigneur du Bois Passemalet, le 21 mars 1714
Inhumations à costé de l'autel :
dom Yves Briand, le 6 août 1637«recroy de l'église» (recoin)
Maistre Mathurin Briand, le 25 décembre 1666
Inhumation proche le banc de Brondineuf
Messire Claude de Derval, seigneur de la Noë, le 27 avril 1687
«...Le mesme jour 19e may Venerable et discret prestre missire Pierre de la Lande du fief aux Escholliers a esté Ensépulturé dans l'église de Broon au lieu ordinaire de l'enfeu des(its) présents au pied dudit banc de Broon et de Brondineuf... »
«Ce sixiesme jour d'avril 1688 de Brondineuf Messire Louys de Derval seigneur du Gayvon de la Noë Brondineuf agé d'environ 57 ans a esté demeurant en sa maison de la Noë en cette paroisse de Broon a esté enterré dans le tombeau de la Noë Brondineuf auprès l'autel St Joseph...»
Inhumation dans le haut de l'église
Damoiselle Marie Anne Tirel, dite de la Martinière, le 19 mars 1732
Inhumations dans la chapelle du Rosaire :
Jeanne Soula, le 8 septembre 1633
Guille Bouvier, le 17 septembre 1637
Jean Desbois, le 24 septembre 1637
Laurence Girouard femme de Me Noël Daguenel, le 29 septembre 1637
Julienne Lebreton, le 8 novembre 1639
Jacquemine Baujart, le 1er juin 1640
Guillette Leffroy, le 20 septembre 1640
Damoyselle Janne Phelipe, le 28 février 1642
Me Françoys Jan, le 12 avril 1642
Ollive Bellanger, le 1er avril 1646
Perronnelle Trouchar, le 25 avril 1646
Me Mathurin Henry de la Ville es Buneaux, le 4 novembre 1646
Me Gilles Sevoy le 27 janvier 1651
Perrine Henry, fille de feu Maître Pierre Henry, le 5 juillet 1651
Me Jacques Girouard Betteleraye le 17 juillet 1651
Me Antoine Bouvier le 18 février 1652
Julienne Marcheboys, le 28 février 1652
Michelle Henry, le 18 avril 1652
Me Pierre Duboys, le 19 janvier 1653
Louys Quiniault, le 28 janvier 1653
Jacquemine Gautier, le 6 avril 1653
Guy Sevoy, le 28 août 1653
Anne Richart et Mathurin Doublet, le 4 septembre 1653
Un enfant de Me Pierre Capet, le 8 septembre 1653
Michelle Bouvier, le 9 novembre 1653
Me Guillaume Sevoy, le 1er septembre 1654
Amaurye Agan, Gilette Couessart et un enfant, le 8 septembre 1654
Mathurin Rehaut, le 26 avril 1656
Mathurin Martin, le 9 août 1656
Ollivier Hevier, le 17 août 1656
damoiselle Françoise Chevré, le 18 août 1656
Guillaume Berthelot, le 20 août 1656
Mathurin Pinsart, le 21 août 1656
Mathurin Poyrier, le 30 août 1656
Madelaine Retif, 1er septembre 1656
Me Guillaume Quiniaut, le 7 septembre 1656
Marguerite Jamet, le 10 septembre 1656
Me Guillaume Le Hardy, le 25 décembre 1656
Mathurin Perrin, le 12 janvier 1657
Guillaume Henry, le 2 juillet 1657
Perronnelle Duboys, le 6 juillet 1657
Perrine Jouan, le 6 juillet 1657
Ollivier Dudouet, le 3 août 1657
Maistre Gilles Bonjuel, le 13 août 1657
Perrin Sébille, le 28 août 1657
Françoise Le Chevaistrier, native d'Yvignac, le 8 juin 1658
Gillette Salmon, le 18 mars 1659
Bertrand Cesson, le 8 mai 1659
Margueritte Henry, le 19 octobre 1659
Ch Belot, le 18 décembre 1659
Helaine Robiou, le 5 janvier 1660
Jan Briand, le 3 mai 1660
Yvonne Chevalier, le 15 septembre 1660
Janne Sottinel, le 4 novembre 1660
Jacques Claude et Nicolas Voisin, le 8 janvier 1661
Gabriel Grosset, le 16 mars 1661
Damoyselle Louyse de La Motte, le 2 avril 1661
Janne Sébille, le 4 mai 1661
Françoise Gauven, le 27 mai 1661
Perronnelle Lebreton, le 4 juin 1661
Robert Le Blanc, le 9 août 1661
Jacquemine Lechevestrier, le 14 août 1661
Françoi Delalande, le 12 octobre 1661
Gilles Lemarchant, le 12 octobre 1661
Marye Androuet, le 13 octobre 1661
Julienne Brochu et Jacquemine Boisart, le 16 novembre 1661
Ollivier Daguenel, le 19 novembre 1661
Perrine Lebret et Jan Labé, le 4 décembre 1661
Julien Richart, le 18 juillet 1662
Pierre Cosnier, le 3 août 1662
Janne Duboys, le 16 décembre 1662
Jacques Lorans, le 11 janvier 1663
Mathurin Clavier, le 8 avril 1663
Perrine Duboys, le 11 mai 1663
Mathurine Belot, le 12 avril 1663
Georges Lorans, le 6 mai 1663
Mathurin Henry, le 10 mai 1663
Jan Bouvier, le 11 mai 1663
Guillaume Gauven, le 17 mai 1663
Guillaume Lorans, le 17 juin 1663
Me Pierre Capet, le 20 janvier 1664
Julien Briand, le 10 février 1664
Guillemette Louessart, le 12 avril 1664
Perrine Bouvier, le 18 avril 1664
Mathurin Berthelot, le 18 avril 1664
Jullien Poyrier, le 9 mai 1664
Jacquemine Sébille, le 15 janvier 1665
Robert Duboys, le 26 janvier 1665
Guillaume Piedecoq, le 27 janvier 1665
Jacquemine Allain, le 25 octobre 1665
Julien Bouvier, le 19 janvier 1666
Guillemette Clouet, le 8 décembre 1669
Yvonne Leroux, le 21 avril 1670
Janne Dagnel, le 23 octobre 1670
Julienne André, dame du Rocher Henry «morte subitement» le 14 mars 1673
Georgine Rétif, le 30 mars 1673
Louise Geffros, le 2 mai 1673
Jacquemine de Saint Aloi, le 27 avril 1674
Guyonne Androuët, le 6 août 1674
Me Pierre Capet, le 2 septembre 1679
Me Charles Perrin, le 19 octobre 1679
Jan Briand, le 21 janvier 1684
Servanne Fontaine, le 16 mars 1684
Me Guy Belanger, le 8 juin 1684
Perrine Bouvier de Cringouët, le 3 janvier 1687
Ollive Rouault du Bosjosse à Sévignac, le 29 janvier 1687
Jeanne Claude de Carhallo, le 30 mars 1687 (la page suivante mentionne Jeanne Claude de Brondineuf)
Guillemette Gauven du village de Brondineuf, le 13 avril 11687
Françoise Bizeu de la Ville es Douillets, le 3 août 1687
Jullien Bouvier, le 14 août 1687
Honorable femme Julienne Henry, le 14 août 1687
Jean Renouvel, le 14 août 1687
Honorable femme Jacquemine Bellanger de la Ville es Douillets, le 14 novembre 1687
Guillemette Dinot du village de Cambel, le 10 novembre 1687
Marie Buglet de la Ville Maze à Sévignac, le 12 mars 1688
Jean Bouvier de l'Asnerie, le 23 mars 1668
Guyonne Bellon, décédée chez monsieur de la Vallée le Lieu, le 26 avril 1688
Maistre Charles de Mézanger, chirurgien, le 25 juin 1688
Françoise Claryse de Moianette, le 24 août 1688
Jeanne Allouet, le 20 décembre 1692
Honorable femme Perrinne Retif le 2 janvier 1710
Thomasse Pillage le 5 février 1730
Honorable homme Guillaume Haguet, le 14 juin 1730
Claude Haquin, âgé de deux ans, le 8 janvier 1731
Damoiselle Charlotte Françoise Cosnart, décédée en sa Maison de la Bretterie, le 7 février 1731
Maitre Louis Morice chirurgien à Broons, le 24 février 1731
Demoiselle Julienne Marie Gaultier, le 30 juin 1731
Honorable femme Christine Sébille, le 3 octobre 1731
Noble homme Gabriel Le Mareuil, le 10 décembre 1731
Inhumation sous le Ballet de l'église :
Allain Duval et Jacquemine Grosset, le 28 septembre 1637
Les missionaires capucins à Broons
«vu que dans l'année présente mil sept cent onze François Dinet, Mathurin Ferier des Coudrais & René Tournevache ont été élus trésoriers de l'église et fabrique de Broon par le général de la paroisse assisté de père missire Julien Frain pour lors Recteur de Broons a faict faire à lad(ite) paroisse & à son dépend une mission par trois pères Capucins sçavoir par Gabriel de Dinan Supérieur de la mission St Malo et Jerôme de Ploermel prédicateur capucin f(rère) Archange de Rennes prédicateur missionnaire et professeur en théologie, f(rère) Timothée de Dinan Missionaire, la quelle mission a commencé le troisème jour de may et finy le quatrième jour de juin, jour du très s(ain)t sacrement par la Confrairie des frères de la Croix et des soeurs de la Compassion aborde la croix de la bannière que moy sieur Frain Recteur ay faict planter et fait faire à mon fiscal et depend après quoy j'ai signé le présent »
Coût des inhumations et leurs nombres pour l'année 1702
Cette statue de la Vierge à l'enfant datant du XVIIIe ornait cette ancienne église. Elle est encore visible en l'actuelle église.
Mascaron visible sur le chevet de l'actuel église, pièce provenant du précédent édifice démoli.
Sarcophage de pierre. Lors de la démolition de la vieille église en 1894, on récompensa ceux qui aidèrent aux travaux. Ainsi un paysan de Penhouët reçut-il ce sarcophage en pierre afin d'y abreuver ces chevaux, récompense reçue, après avoir aidé à la démolition du viel édifice religieux. Ce sarcophage servit très certainement de sépulture à un haut dignitaire de la paroisse mort aux alentours de l'an mil.
Soubassement d'un calvaire disparu. Ici l'homme ailé, le symbole de Saint-Mathieu, le lion symbolisait Saint-Marc, le Taureau St-Luc et l'aigle Saint-Jean.
Vous mortels qui passez priez pour les trépassés. Le reliquaire dont il est mention est sans nul doute un ossuaire, la vieille église disparue était entourée de l'enclos paroissial comprenant le pourpris, le calvaire, l'ossuaire et l'église. Un muret protégeait l'ensemble. Un accès s'y faisait comme on le voit ecore à Trémeur, par un portail de fer forgé, le muret était percé d'accès appelés échaliers afin d'empêcher l'accès du lieu saint aux animations. Seuls les hommes pouvaient les enjamber. Ces échaliers étaient de vieilles tombes placées à la verticale. La plaque à présent apposées sur le mur du cimetière actuel provient du muret d'enceinte de l'ancien enclos paroissial. Mais des odeurs nauséabondes émanant du cimetière, les fossoyeurs avaient des difficultés pour procéder aux inhumations, décision fut prise en 1792 de procéder au transfert de ce nécropole auprès de la chapelle de la Madeleine, dans le faubourg de la ville.
Epidémies & chirurgiens
Un hôpital fut fondé aux environs de l'Hermitage situé aux abords de la chapelle de Saint Malo des Bois, en 1516, il existait encore et était taxé 20 sols et fut annexé à la ditte chapelle :
«Capellania hospitalis de Bron, quam obtinuit Jöhes Jöhïs Rocherel et modo R Ferron... Nobis constitit légitime quod omnes et singuli fructus istius capelaniae non valent decem libras». «Capellania hospitalis de Bron quam obtinet Oliverius Boniver ; ista est infra, in fame pagine; quam obtinet Guillet- mus de la "Woedre, et est quasi nullius valoris. Capellania quam obtinuit Johannes Rocherei, presbiter»
Étrange ces cinq personnes inhumées le même jour 13 septembre 1582 sans autre précision du desservant missire Mégret : Gilles Daguenel, Gilles Bellanger, Pierre Ferret, Gilles Thomas et Janne Cillard. Après les fêtes de la Pâques 1606, les morts sont très nombreux, la liste s'allonge au fil des pages : certains seront inhumés dans le cimetière les autres à la chapelle de la Madeleine² : Régnault Ratier² le 2 mars; Janne Rondel le 2 avril; Jullien Renouvel ² le 11 avril; Guillaume Robert le 11 avril; Jan Frouget ² le 12 avril; Roberde Hochet ² 14 avril; Ollivier Bougault Léa Bougault et Marguerite Picaultfurent inhumés tous en leur mesme fosse au cymetiere de Broon le 1er mai; Pierre Mégret ² le 2 mai; Jan Billy le 5 mai; Georges Desnos ² le 8 mai; Roberde Bignon le 10 mai; Mathurine Trémal le 11 mai; Janne Gaultier le 12 mai; Janne Sébille et Guillemette Daguenel le 14 mai...En 1624 et en 1637, la peste revient à Broons, ainsi durant l'été 1637 on y relève 33 victimes. Voici ce que l'on peut lire sous la plume de missire Dubouays :
«Ensuivent les noms de ceux qui sont morts de la contagion aud(it) an 1637
-Jacques Allot fut Ensepulturé dans le Ceimetière de Broon le huit(iesme) jour de Juin Mil Six Cent Trante Sept et fut Confessé par dom Jean Dubois curé
-Michelle Buglet fut Ensepulturée dans le Ceimetière de l'église de Broon le dix(ies)me jour du(d)ict moys de Juin Mil Six Cent Trante Sept et fut Confessée par Missire Gilles Oreal
-Guillemette le Dillac fut aussi Enterrée au(d)yt Cemetière de Broon le v(ingt) (de)uzie(s)me du(d)yt moys de Juin Mil Six Cent Trante Sept Confessée par Mi(ssir)e Jean Mégret
-Julienne Janet fut Ensepulturée dans le Cemetière de Broon et fut Confessée par dom Jean Mégret ce vingt cinq(uies)me du(d)ict moys Mil Six Cent Trante Sept
-Eon Jamet fut Enterré au Cemetière de Broon ce vingt six(ies)me jo(ur) de Juin Mil Six Cent Trante et Sept et Confessée par led(ict) dom Jean Mégret
-Cyprien Sebille a esté Enterré au Cemetière de Broon et fut Confessée par dom Jean Mégret ce vingt neuf(ies)me du(d)ict moys de Juin Mil Six Cent Trante Sept
-le corps de Mathurin Buglet fut Enterré dans le Cemetière ce huict(ies)me Juillet Mil Six Cent Trante et Sept et fut Confessée par Mi(ssir)e Gilles Bouvier
-Guille Bouhours a esté Enterré au(dic)t Cemetière et fut Confessée par dom Briand les Jo(ur) et an que devant
-la Sépulture du corps de Maistre Gilles Sebille fut faicte dans le(d)y(t) Cemetière de Broon le dix(esme)me jour du(d)y(t) Juillet au(d)ic(t) an Mil Six Cent Trante Sept et luy donna l' absolution le(d)y(t) dom Jean Mégret
-Jean Bazil Normand fut Enterré dans le Cemetière de Broon et fut Confessée par dom Gilles Oreal le douziesme jour du(d)ic(t) Moys et an Mil Six Cent Trante Sept
-Le(d)y(t) jo(u)r douziesme de Juillet Mil Six Cent Trante Sept fut faicte le sépulture du Corps de Guillemette Quinel dans le Cemetière du(d)ic(t) Broon et Confessée par dom Yves Briand
-Françoys Bouvier fut Ensepulturé dans le(d)ic(t) Cemetière et fut Confessée par le(d)ic(t) Jean Mégret le saiz(ies)me de Juillet au(dict) q(ue) devant an
-Jacquemine Santier fut Enterrée au Cemetière du(d)ic(t) Broon le vingt(ies)me de Juillet Mil Six Cent Trante Sept au(dict) an et fut Confessée par dom Gilles Oreal
-Le Vingt Uni(es) me du(d)ic(t) Moys de Juillet Mil Six Cent Trante Sept furent ensepulturez les corps de Perronnelle Rouxel et de Jeanne Quinel dans le Cemetière de Broon et fut la(d)ic(te) Rouxel Confessée par dom Jean Duboys et la(d)ic(te) Jeanne Quinel par dom Yves Briand
-Perronnelle Girouard fut Ensepulturée dans le(d)ic(t) Cemetière et fut Confessée par dom Gilles Oreal le 24 me du(d)ic(t) Moys & an
-Le Corps d'Ollive Henry fut Enterré dans le Cemetière de Broon et fut Confessée par dom Jean Mégret le Vingt six(ies)me du(d)ic(t) Moys de Juillet Mil Six Cent Trante Sept
-Jean Girebert fut Ensepulturé dans le Cemetière de Broon le Vingt sept(ies)me de Juillet 1637 et fut Confessée par dom Jean Mégret
-Julienne Tanet fut Enterrée dans le Cemetière de Broon et fut Confessée par dom Jean Duboysl le Vingt sept(ies)me jo(ur) du(d)ic(t) Moys de Juillet Mil Six Cent Trante Sept
-Julienne Rahen Enterrée au(d)ic(t) Cemetière et Confessée par dom Mégret le 30 me du(d)ic(t) Moys de Juillet 1637
-Jeanne Huquet au(d)ic(t) Cemetière de Broon et fut Confessée par dom Jean Mégret le premier jo(ur) d'aoust au(d)ic(t) an Mil Six Cent Trante Sept
-Guillemette Bechart fut Ensepulturé au(d)ic(t) Cemetière de Broon et fut Confessée par dom Gilles Oreal ce segond jo(ur) du(d)ic(t) Moys daoust Mil Six Cent Trante Sept
-Perronnelle Dudoüet a esté Ensepulturée au(d)ic(t) Cemetière de Broon et luy donna l'absolution Mi(ssir)e Gilles Bouvier ce cinq(uies)me jour du(d)ic(t) Moys d'aoust Mil Six Cent Trante Sept
-la Sépulture du corps de dom Yves Briand fut faicte dans le recroy de l'église du(d)ic(t) Broon et fut led(ict) Briand Entandu en la Confession par dom Gilles Oreal le six(ies)me dudict) Moys daoust Mil Six Cent Trante Sept
-Le corps de Guillle Duboys fut enterré dans le Cemetière de Broon le six(ies)me du Moys d'aoust Mil Six Cent Trante Sept Confessé par G. Bouvier
-Guillemette Daguenel fut enterrée dans l'Eglise de Broon le neuf(vies)me d'aoust Mil Six Cent Trante et Sept Confessée par dom Mathurin Henry
-Les (dicts) J(our) et M(oys) Et an furent Ensépulturés les corps de Guillle Delourme Et Jean Dugué Confessez par dom Estienne Lebret
-Magdalaine Richart fut Ensépulturée dans l'Eglise dus(dict) Broon le dixi(es)me dus(dict) Moys d'aoust 1637 et fut Confessée par dom Jean Megret
-Le Corps de Jean Audugeon fut Enterré dans le Cemetière de Broon le douzi(es)me jo(u)r d'aoust aus(dict) an Confessé par dom Jean Megret
-Marye Lechevestrier fut Enterré dans le Cemetière de Broon le quatorzi(es)me jo(u)r d'aoust Mil Six Cent Trante et Sept et la Confessa dom Estienne Lebret
-Le Corps de Perrine Besnart fut Enterré au Cemetière de Broon le quinz(ies)me jo(u)r du Moys d'aoust aus(dict) an Mil Six Cent Trante et Sept Confessée par dom Gilles Oréal
-Le Corps de Guillle Renouvel fut Enterré dans les(dict) Cemetière le 16.eme jo(u)r du Moys d'aoust Mil Six Cent Trante & Sept Confessé par Lebret
-La sépulture du Corps de Françoys Touzé fut faicte dans le Cimetière dus(dict) Broon le dix sept(ties)me jo(u)r d'aoust Mil Six Cent Trante et Sept Confessée par dom Pierre Trillart. »
Un parcellaire situé au environs de L'Hermitage porte ce curieux nom évoquant une épidémie : le Charnier. De nouveau au cours des mois d'août et septembre 1656, une épidémie ravagea Broons, et il y eut de nombreuses victimes : Jan Martin inhumé le 9 août; Damoiselle Françoise Chevré inhumée le 19 août; Guillaume Berthelot inhumé le 20 août; Mathurine Pinsart inhumée le 21 août; Jan Payoulx inhumé le 22 août; Mathurine Poyrier inhumée le 30 août; Madelaine Retif inhumée le 1er septembre; Perrine Jamet inhumée le 6 septembre; Maitre Guillaume Quignaut inhumé le 7 septembre; Marguerite Jamet & un enfant à Ollive Douard inhumés le 18 septembre ; Jacques Durant inhumé le 18 septembre. Un acte émanant du registre de l'année 1670 : «Jan Loëssart a esté enterré dans l'église de Broons, mort sans confession à cause de la briquette*, de sa maladie, le vingt et septiesme de feuvrier mil sept centz septante». Signature : J. Legault. En 1673, Daniel d'Espinay est donné chirurgien de sa vocation, demeurant Broons puis en 1706 maistre Pierre Dodeman est dit chirurgien. Maitre Louis Morice chirurgien à Broons décèdé en 1731. Maître Henry Pinsart est chirurgien juré à Broons en 1763, Maitre Gabriel Macé chirurgien à Broons, décédé en 1766. Puis advient dans la seconde partie du XVIIIème siècle une nouvelle épidémie. A la fin du printemps 1757 : 8 enfants âgés de quelques mois périrent, mais c'est deux ans plus tard à la fin de l'été 1759 qu'une épidémie infantile allait de nouveau sévir, on comptera 25 petites victimes parfois jusqu'à trois par jour du 13 aout au 9 septembre. Le 12 novembre 1774, les chirurgiens font l'autopsie d'un cadavre à la porte de l'église paroissialedudit Broons, après quoi le cadavre sera inhumé. En 1779 & 1782, de nouvelles épidémies vont toucher Broons, cette épidémie avait dans un premier temps rayonné autour de Plénée. Ici c’est le chirurgien Jagu qui va soigner les habitants de Broons. Des mesures d’hygiène seront prises comme ici à Broons, et pour lutter contre les odeurs nauséabondes qui émanent du cimetière alors situé autour de l'église, les autorités en place décident en 1792 de son transfert à son emplacement actuel : la chapelle de la Madeleine.
la briquette c'est la maladie du mouton.
Actuel cimetière
Ce litre provient du Fief aux Escoliers
Au cours des mois d'août, septembre, octobre et novembre 1786, tandis qu'une épidémie frappait de nouveau Broons, François-Jean Mahé (ci dessous), alors chirurgien en place auscultait ses patients; il devait devenir maire de Broons de 1803 à 1808.
Le chirurgien Mahé
En l'an XII (1804) 105 personnes moururent à Broons suite d'une épidémie, probablement de Choléra, soit une personne sur 17, la localité comptait alors 1.836 âmes. Voici quelques unes de ces victimes :31.01.1804-Jacques Bourgogne 75 ans Cambel. 28.01.1804-Jean Regnier 55 ans. 05.02.1804-Jeanne Gauvin 5 mois. 05.02.1804-Guillaume Levacher 78 ans. 05.02.1804-Jeanne Poyrier 33 ans Ville es Richard. 07.02.1804-Marie Leray 22 ans Biterne. 10.02.1804-Mathurine Lemoine 46 ans Chênaie. 10.02.1804-Jeanne Morel 15 mois.16.02.1804-Mathurine Donne 70 ans la Passelière. 18.02.1804 -Marie Réhault, 7 ans Ville Etienne. 18.02.1804-Jeanne Haguet, 50 ans Nivorée. 19.02.1804-François Frouget 70 ans Brangalo. 19.02.1804-Antoine Moutier 56 ans Ville es Richard. 19.02.1804- une mendiante originaire de Guéméné département du Morbihan, 13 ou 14 ans à la geôle de cette commune. 21.02.1804 -Jullien Geffray 73 ans L'Hermitage. 01.03.1804 -une mendiante originaire de Medréac 12 ou 13 ans à la geôle 05.1804. 04.03.1804 -Louise Renouvel 9 ans Ville es Richard. 04.03.1804 -Joseph Gillouard 4 semaines Penhouët. 06.03.1804 -Philippe Bouvier Cambel. 06.03.1804 -Rose Lebranchu 6 ans Lohéac. 07.03.1804 -Guillaume Mayence du Morbihan 66 ans Ville Bougault. 17.03.1804 -Pierre Deleume 55 ans. 18.03.1804 -Joseph Fournier 14 ans Enaudier. 18.03.1804 -Michelle Salmon 74 ans.24.03.1804 -Mathurin Rouvrais 62 ans Quember (Cambel). 07.04.1804 -François Bourdais 59 ans. 14.04.1804 -Perrine Cormaux 58 ans Chante Merle. 20.04.1804 -Pierre Letort 42 ans. 20.04.1804 -Perrine Ratier 26 ans Launay Chapelier. 28.04.1804 -Jeanne Regnier 47 ans. 30.04.1804 -Perrine Renault 30 ans Ville es Douillets. 02.05.1804 -Anne Miriel 19 ans. 11.05.1804 -Françoise Gaultier 10 mois Camber (Cambel).14.05.1804 -Marc Arcelin 49 ans moulin de Broons 16.05.1804 -Julien Guillaume Regnier 12 jours. 20.05.1804 -Marie Lemarchand 28 ans.22.05.1804 -Margueritte Forgeart 7 ans
Les années qui suivirent touchèrent particulièrement la population : 1807 : 75 décès ; 1808 : 68 décès ; 1809 : 70 décès ; 1810 : 67 décès ; 1830 une épidémie de fièvre putride ayant éclaté, les sœurs montrèrent beaucoup de courage. Une mortalité infantile particulièrement élevée toucha Broons. Parmi les victimes Jean Louis Yves Miriel âgé de 2 ans, fils de Yves Miriel, maire de Broons, décédé le 15 février, Eugène Auguste Joseph Meltet âgé de 4 jours, fils de Auguste Sévère Meltet, officier de santé, décédé le 15 août. Pourtant Broons était après Dinan, la commune de l'arrondissement où depuis quelques années l'on vu le plus grand nombres de personnes autorisées à exercer la médecine. Louis François Bigeon poursuit dans son ouvrage Médecine Physiologique publié en 1845: « par sa situation, cette ville champêtre, dont le sol fertile n'est point marécageux, ne paraît pas devoir être plus insalubre que les autres campagnes». Ci dessous au cimetière de Boons : vous passants qui passez priez pour les trépassés 1663. On voit aussi ce litre provenant de la Ville Morel.
Chirurgiens à Broons et médecins ayant des liens avec Broons.
Quand l'épidémie de 1637 toucha la paroisse, c'est Ollivier Fontaine qui était alors maître chirurgien de Broons, Mre Françoys Gaudin est cité chirurgien en 1668. Au village de la Moüssardrie en 1684 demeurait Mre Mathieu Le Duc, chirurgien de sa vocation, Maistre Charles de Mézanger est chirurgien à Broons en 1688. Jean Baptiste Gauvain originaire de la Chapelle Blanche est donné Chirurgien juré lorsqu'il se marie le 26 mai 1757 avec Rose Tournatory, Maitre Louis Rabouenel, sieur du Bourg chirurgien, cité en 1760. Maître Gabriel Raine Marqué est chirurgien en exercice à Broons quand il épouse en 1764 Jeanne Bellanger. Maistre Henry Pinsart, chirurgien mprt à la mestayrie Neuve en 1771, Jean Jéfu est chirurgien à Broons en 1779. Deux officiers de santé quittèrent Broons avant 1811, seul un chirurgien restait en place pendant de longues années. Un legs de 500 Francs fut fait au Conseil de Fabrique de Broons le 2 novembre 1814 par me Sr Phénice. Il était certainement destiné à couvrir les frais médicaux des plus démunis. Auguste Sévère Meltet, officier de santé publique cité en 1830, Eugène Legault, habitant la Grand Rue en 1856 est donné chirurgien idem Guillaume Rault. Broons a vu naître quelques chirurgiens et médecins, d'autres y ont vécus :
-Louis Laguitton, naquit le 29 février 1644 à Sévignac de honorable homme Gilles et honorable femme Catherine Dolbel, originaires semble-t-il du Calvados *. Louis Laguitton, sieur de la Ramée, devint maître chirurgien à Broons. «Le corps de M.tre Loüys Laguitton sexagénaire fut enterré dans l'église de Broon en présence de Mre Michel Laguitton, clerc, son fils, Jan Gauvain, h(ono)rable Daniel de Saint Jean, et plusieurs autres le quinziesme mars mil sept cent onze.» Signé -Julien Frain Recteur de Broon.
-Guillaume Bouvier, né à Broons de l'union de Julien & Thomasse Pillai, fut reçu chirurgien en 1789 exerçait à Broons. Il s'éteignit le 12 prairial an XII- 13 juin 1804, âgé de 43 ans.
-Jean Joseph Yves Louis Miriel, né en la ville de Broons le 7 mars 1779 de l'union du sieur Yves Miriel et de demoiselle Louise Jegu, il mourut à Brest en 1822. Il servit d'abord dans la marine
-Guillaume Rault-Maisonneuve né vers 1791, il exerce à Broons. Fils de François et Eulalie Lemazurier, époux de Joséphine Louise Lehurey, il mourut âgé de 73 ans le 23 juin 1864
-Armand Jules Gabriel Faisnel, né à Broons le 9 août 1850 devenu docteur en médecine le 24 mai 1880 «contributions à l'étude de la colique saturnine». Armand Jules Gabriel Faisnel est alors étudiant en médecine quand il est cité pour délit : ivresse sur la voie publique et tapage nocturne. Condamnation : 14 F d'amende le 19 mars 1874. Il est mentionné dans ce manuscrit de Jacques Léonard «Papiers scientifiques de Jacques Léonard
-Louis Joseph Bagot -ci dessous, naquit le 22 décembre 1861 à Broons et y vécut quelques temps, son père Jean Baptiste Louis Marie Bagot y était receveur des contributions indirectes, Louis Joseph Bagot épousa Jeanne Trézéguet originaire de Saint Pol de Léon. C'est lui qui est à l'origine du centre de thalassothérapie de Roscoff. Son frère Arthur Bagot né à Broons en août 1864 vécut à Paimpol où il fut écrivain et poète
Escalier qui donnait accès au porche de l'ancienne église de Broons. Elle était située face au bar tabac actuel.
Eglise actuelle.
La bénédiction de la première pierre eut lieu le 2 juin 1895, l'évêque de St-Brieuc, Mgr de la Fallières était venu à Broons à l'occasion de la Confirmation. Une pluie diluvienne tombait alors et l'obésité de l'évêque rendait l'opération périlleuse, celui ci glissait dans la boue. L'édifice fut conçu par l'architecte Garcain, de Broons, puis réalisé par l'entrepreneur Eveillard, de Lamballe. En attente de son achèvement c'est sous les halles voisines qu'eurent lieu les offices qui suivirent. Les travaux s'achevèrent en novembre 1898. Voici la description que nous a laissée M. Couffon sur cet édifice : Edifice en forme de croix latine comportant une nef avec bas côtés de quatre travées, un transept et un choeur cantonné de deux chapelles ouvrant également sur le transept. A l'exception du clocher, il a été construit par M. Eveillard, de Lamballe, sur plans de M. Carcain. La bénédiction de la première pierre eut lieu le 2 juin 1895, après adjudication des travaux le 19 mars précédent ; celle de l'église le 20 novembre 1898. On a employé dans la construction des colonnes en marbre provenant de Boquen. La bénédiction du clocher, construit sur les plans de M. Le Breton, a été faite le 11 août 1935.
Isidore Odorico et son oeuvre ornant le tympan de l'église de Broons
La bénédiction du clocher, construit sur les plans de M. Le Breton, a été faite le 11 août 1935.
Vue de la nef actuelle, les deux colonnes de stuc en provenance de Boquen et présentes dans la vieille église ont été réemployées, comme on peut le voir au premier plan.
Pause du coq sur le clocher de l'église. Au premier plan deux enfants, la jeune fille à gauche Liliane Forgeoux dont le père était photographe, sa grand-mère maternelle, madame Sein tenait commerce angle de la place, à droite Raymond Bedel qui tenait rue de la Barrière commerce de meubles.
Hötel de Ville
L'hôtel de ville fut construit sous le Second Empire, en 1859. Monsieur Pierre Lebreton était alors maire de Broons. Cet hôtel est doté de bas-reliefs en granit.
L'hôtel de ville actuellement, avec sa terrasse résultant de travaux récents.
Projet de ce futur projet du prochain hôtel de ville de Broons.
Statues du-Guesclin.
La statue du-Guesclin. Dinan ayant fait l'acquisition d'une statue équestre en bronze, elle fit cadeau de l'ancienne statue du connétable à la ville de Broons en 1905. L'oeuvre était signée Dominique Molknecht, sculpteur d'origie Autrichienne, mort en 1876.
Pour la circonstance une fête fut donnée. La veille, un héraut d'armes, en l'occurrence monsieur Raban fit l'annonce de la fête du lendemain. Une cérémonie religieuse, suivit d'un banquet à l'école du Bellouard, suivi l'inauguration, les discours, et une cavalcade en costume médiéval jusqu'à la colonne. Un groupe d'enfants costumés se livrèrent à des ébats bruyants sur les lieux de la Motte-Broons. Parmi eux Aristide Henry de Cambel représentait du-Guesclin. Le soir une représentation théâtrale fut proposée avec le concours de Monsieur et madame Théodore Botrel, chansonniers populaires à cette époque. Il faut dire Jean-Baptiste Botrel, que le père du célèbre chansonnier avait vu le jour en 1840 à Broons, de l'union de Jean-Baptiste Botrel maréchal-taillandier -autrement dit forgeron, et de Françoise Joubeaux.
Cette première statue de du-Guesclin
Autre statue de du Guesclin réalisée par Francis Guinard, sculpteur natif de Mégrit et établi à Languédias. Un attentat fit exploser cette statue en 1977, et atteignit également la nouvelle gendarmerie alors en cours d'achèvement rue de Launay.
La place,
Cette vue de la place nous permet une description du lieu à la fin du XVIIIe siècle, ainsi à hauteur de l'actuel atelier de peinture de Jean-François Brichon se trouvait une étable, puis la maison de Julienne Le Courcé veuve Paigner et deux bâtisses dont le possesseur était Gilles Miriel ensuite on observait un passage donnant accès à la rue de la Glacière.
Un troisième passage (à l'angle de Groupama) et un porche : à n'en pas douter il s'agit de l'ancien relais de poste, dont la majestueuse porte cintrée orne l'accès, la tradition veut qu'elle proviendrait de l'ancienne seigneurie de la Motte Broons, mais pas du château qui vit naître du-Guesclin. Maitre François Maurice y avait son étude notariale. On relate le passage au relais de poste de celle qui était au XVIIIe siècle considérée comme le chef d'une bande de « voleurs des grands chemins » : Marion du Faouët 1717-1755. Avec l'un de ces complices elle quitta Rennes pour rejoindre Le Faouët, ils firent escale à Broons, mais le relais de Poste y était inconfortable, ne proposant aux voyageurs qu'une chambre sale et humide à quatre lis. Poursuivons la visite de la ville en l'an VII : Jacques Joly Louise Hercelin ; Gilles Miriel Perrine Gillebert ; Jan Regnier marchand ; Jacques Piquet marchand ; quatrième passage (impasse à l'angle de la Pharmacie Sangan) ; François Morin, dont la maison est en pierre le porche est en bois et en mauvais état ; François Miriel ; Yves-Julien Touzé, dont la maison est en pierre le porche est en bois et en mauvais état ; la veuve Coëtenfao, le porche est en bois et en mauvais état ; Guillaume Gillebert ; Mathurin Lorêt et Gauvin ; cour (angle de la boucherie) ; Marie Billy, le porche est en bois ; Claude Duclos ; Chemin de Dinan -actuelle Rue de Dinan ; Fond de la place : le enfants Duclos ; François Gillebert (ancien cabinet dentaire du fond de la Place) ; Chemin de la Chapelle de la Magdeleine et du cimetière neuf ; la veuve Brisorieux (demeure du Colonel Fouesnant) ; Laurent Jubault ; portail neuf ; Laurent Jubault (avenue de la Libération) ; Marie Samson veuve de Laurent Jubault ; la veuve Boisorieux ; Guillaume Gillebert ; Yves Julien Touzé ; François Rattier ; François Morin (au fond d'une cour.)
Dès le XVIIe siècle les premiers relais de poste se mirent en place, mais c'est surtout au début du XVIIIe siècle que se développèrent ces relais de poste, dans le voisinage de Broons, on comptait ceux de Langouhèdre et de Saint-Jouan de L'Isle. Ces diligences permettaient d'acheminer le courrier, des coffres d'argent et de transporter des voyageurs. L'un d'entre eux nous décrit les ruines de l'ancien châtau de la Motte Broons au XVIIIe siècle : dans un grand marais les ruisnes du chastel dont les murailles font assez paroître qu'il estoit presqu'imprenable. Parmi les maitres de postes connus à Broons : Roger de Soulain de Lamballe : en 1737, Yves Miriel Duchesne en 1753-1764, François Ferron 1856. Manifestement maître Miriel a laissé trace de sa présence en ce lieu.
Quelques commerçants et artisans exerçant à Broons en 1662
Pierre Bossart et Perrine Touzé, boulangers de leur vocation
Mathias Perault et Perrune Gilbert, boulangers et tixiers de leur vocation
Jacques Gaultier, cordonnier de sa vocation à la ville de Broons,
Guy Rabasse et Françoize Serot, boulangers de leur vocation
Louis Hervé et Guilmette Lamotte, merciers
Jullien Le Ray et Janne Faudet, marchand
Pierre Pinsart, «faiseur de roux»
Mre Guy Sentier et Jullienne Duval, «menuissiers de leur métier
Jan Ratier dit grand Jan et Jacquemine Marchebois, bouchers
Au XXe siècle quelques commerces de place : cliché de la famille Jan devant leur salon de coiffure (leur fils avait son salon rue de la Trinité)
Eugène Renault, maître d'hôtel Amaury Tiengou, peintre (emplacement du crédit Mutuel, son fils Alphonse tint commerce au Chalet) Marie Gaultier, débitante Ernest Laguitton, commerçant Louise Labbé, commerçante Emmanuel Laguitton, boucher Francis Jeuneux, boulanger Louis Grosset, forgeron, Eugène Mary, commerçant Marie Anne Thominiaux, commerçante Pierre Jamet, peintre, Virginie Jéhan, épicière, Jean Desilles, commerçant Stanislas Jan, débitant Joseph Jan, frère du précédent, coiffeur Désiré Groseil, mécanicien Anne Marie Auffray, sa femme, débitante Emmanuel Olliver, pâtissier Joseph Pillet, boucher Eugènie Coché, commerçante Aline Laguitton, commerçante Josèphine Leroux, commerçante Jean Marie Auffray, sabotier Virginie Auffray, sa fille, commerçante Joseph Besret, maître d'hôtel Alix Mézières, sa femme, commerçante Epicerie Brichon, horlogerie de madame Saint et son gendre Forgeoux qui avait son studio photo et qui publia des cartes postales (autre studio de photos, celui de M. Tugault). Mme Brichon disposait d'une superette à présent convertie en âtelier de peinture où expose son fils Jean-François. Les soeurs Marye y tenaient bazar sur cette place, et de ce côté j'ai souvenir de la boucheries-charcuteries Hamonic et Leclerc, la graineterie Laguitton-Ragot, la quincaillerie Labbé puis Ramarré, le commerce de Marthe Laguitton épouse de l'écrivain Florian Leroy, le commerce Robin. La pharmacie et la boulangerie Lebellegard de ce côté sont toujours en activité. Les électriciens Lecorge et Fouéré, au fond de la place, le dentiste Cellier. Le PMU de chez Hélène Bouvier.
Personnalités ayant un temps vécus à Broons
L'écrivain Florian Leroy.
Le médecin Louis-Eugène Bagot
L'artiste Suzie Solidor
Dans une arrière-cour de la Place du Guesclin, un bâtit du XVIIIe siècle.
Commerçants de Broons au Bazar du Guesclin.
Place du Guesclin, un jour de corvée.
Commerce Lemy Onen au centre Marie Brexel
Place du Martray
L'ancienne place du Martray, tout à fait en haut du pavé se déroulaient les châtiments administrés aux délinquants. Etaient exposés dûment garottés et attachés à un poteau et livrés à la risée du public durant quelques heures ceux qui avaient commis de petits acte de délinquance. Lorsque des nobles ou aristocrates, ou des gens respectables, ne seraient-ce que par leur âge, croisaient des gens du peuple, c'était souvent simplement l'apparence ou la richesse des vêtements qui servait de repère, ces derniers devaient se décaler vers le centre et laisser le haut du pavé aux gens supposés être de la haute société.
Tout autre fut la sentence réservée à Briand de Chateaubriand (aïeul du grand écrivain) qui s'était épris de la femme d'un sien cousin le nommé Guy de Guitté. La belle dont il convoitait la main, se nommait Jacquemine du Boisriou. Mais il fallait se débarrasser du cousin, l'époux de la belle...Aidé de son frère d'un cousin et de quelques valets armés d'épées et de bâtons, par un beau matin de mars 1566 ils tuèrent et un dénommé Claude Lenfant. Après s'être caché pour échapper aux mailles de la justice, Châteaubriand se mit en couple avec celle qu'il convoitait et en eut progéniture. Il fut capturé et condamné à mort par le Parlement de Rennes le 16 juillet 1565, il fut décapité en bout de cohue à Rennes.
Une pompe à volant était encore visible en cette partie de la place, quasiment située en face de la pharmacie du-Guesclin. Ce type de pompe dite à chapelet dût être mis en place dès le début du XXe siècle pour permettre aux habitants de la ville de pouvoir disposer du nécessaire en eau.
Le fond de la place.
Emplacement d'un vieux puis disparu
Cheminées anciennes
Rue de la Trinité.
Ancien commerce Charles Raymond. Ce bâtiment, ancien commerce de vêtements prolonge l'ancienne charcuterie Laguitton. L'ensemble remplace en partie les prisons disparues de Broons.
Les prisons de Broons : une tour octogonale se tenait sur les arrières de l'actuel hôtel de ville, ces prisons étaient adossées à l'ancien enclos paroissial cernant la vielle église. Mre François Pigeon, « sergent, geôlier et cabaretier dans les prinzons de Brons » y est cité en 1683, il était marié à Olive Pestel. « Pierre Socquet, fils illégitime de Catherine Socquet de la paroisse de St Leumeu (Launeuc) et actuellement detenue dans les prisons de cette ville, advoué par elle au nommé Cyprien Hervé de Tremorel chez qui elle étoit servante suivant le rapport à nous fait par h. personnes Françoise Mauffrais, matronne et Mathurine Bizeul, geolière, fut né dans la prison le vingt deuxième novembre mil sept cent vingt cinq » « Georgette Davy fille de Pierre et de Mathurine Bizeul sa compagne fut née à la geole le trentième d'aoust mil sept cent trente et luy ont imposé son nom honorables personnes Guillaume Richard et Georgette Lebas qui ont signé présent Pierre Davy et Baptizée par moy le mesme jour ». Signatures : -Franç(oys) Thé R(ecteur) de Broon -Richard. « Jean Macé âgé d'environ soixante ans mourut dans les prisons de Broon le vingt six avril 1771...» Au moment de la Révolution, Servais Androuet, recteur de Plumaugat y fut enfermé pour avoir refusé de prêter serment et fut ensuite transféré à celle de Lamballe. Six autres malheureux qui gémissaient dans la prison de Broons furent exécutés à leur tour. Au cours de la Révolution, le 19 octobre 1791, la clôture de la prison de Broons fut brisée. Les Broonais sous l'ancien régime pouvaient assister à ce étrange spectacle, celui de ces galériens enchaînés que la maréchaussée conduisait à Brest. La geôle précitée voisinait avec la demeure de Joseph Piedvache. Au XXe siècle la famille Picault y tenait un café.
Marie Olivier connue sous le nom de madame Jan, puis de madame Limon, fut coiffeuse, elle pose ici avec ses beaux-parents. D'autres commerces étaient visibles aux environs, ceux de Marie Fauvel, le salon de coiffure de Jean Méheut remplacé depuis par la poissonnerie, la bijouterie Durand, la pâtisserie Jean Allard.
La Rue de Paris
Un ancien commerce
Même bâtiment tapis à l'angle de la Rue de la Madeleine, il a été très remanié. C'est là que vit le colonel Pierre Fouesnant. Une curieuse enseigne porte les armoiries du-Guesclin et au verso celles des Brionne-Lorraine.
Enseigne aux armoiries Brionne-Lorraine.
Rue de Paris, sur cette carte postale, deux hommes dont l'un tenant un chien, posent devant l'entrée d'un commerce.
Ancien hôtel qui hébergeait le commerce de madame Potier. Les anciens commerces connus en ce lieu au début du XXe siècle : Jean Hédé ouvrier-bourrelier, Eugènie Guitton débitante, Paul Potier débitant, Elie Ribault commerçant, Elie Lerin boucher, Victorine Duval, commerçante. Commerces Potier, restaurant de René Chapelot, Lemercier…
Ci dessus, mesdames Chapelot et Lemercier, monsieur Chapelot. Cliché réalisé par Jacques Lemercier.
La ruelle de Casse-Cou s'étirait de part et d'autre des arrières de la Grand Place à proximité de la Cavée. Prostituées, bandits et mendiants s'y côtoyaient. En réalité le Casse-Cou appelé aussi Coupe Gorges était un boyau couvert de constructions en torchis des XVe et XVIe siècle. C'est là en ce quartier mal famé lors des guerres de la Ligue que logèrent les troupes de Charles Ferron en juin 1597. A présent un parc de stationnement a été aménagé, le mur d'enceinte d'une propriété borde l'endroit, toutefois, l'accès de cette remarquable demeure de notable se fait via la rue Lorraine. Le jeudi était jour d'aumône à la fin du XIXe siècle jusqu'à une trentaine de mendiants emmenés par une dénommée Nanon Gaudin personnage autoritaire, s'assemblaient pour recevoir leurs pièces. Lorsque Casse Cou fut détruit pour cause d'insalubrité, les mendiants s'en furent trouver asile en cet Hotel Beauharnais en l'actuelle Avenue de la Libération.
Corps de bâtiments datant du XVIIIe siècle sur les arrières de la Place. Un parking automobiles a remplacé cette ruelle de Casse-Cou
Remarque cheminée à Casse-Cou.
Rue de Lorraine
Maison ancienne, XVIIIe siècle, malheureusement remaniée Commerçants artisans au début XXe : Mathurin Hamon débitant Anne Marie Henry sa femme épicière, François Cardin maçon Rosalie Cohuet sa femme, couturière Marie Tardivel couturière, Jean Bedel, débitant. Qui se souvient du café que tenait mademoiselle Pélisson, où du premier studio photo de Jean-Charles Castel.
Accès à la Cavée
Hôtel de la Cavée.
Voici à présent la Cavée, un hôtel bourgeois, tapis au bord d'une cour, l'ensemble composé de trois travées, est coiffé d'un toit à quatre coupes et sa corniche est soulignée de modillons. A l'étage la gerbière à frontispice est à demi cintrée. L'ensemble remonte au XVIIe siècle. François-Jacques-Louis Maurice, fils de René Maurice et de Jacquemine Buart épousa dame Julienne Anne Urvoit fille de Jean et Julienne Jeanne Bouezard, il avait son étude notariale sise à l'emplacement de l'ancien relais de Poste de Broons, auprès des halles. Il mourut à Broons à l'âge de de 77 ans le 7 novembre 1820 à 4 heures du soir selon la déclaration effectuée en mairie devant Yves Miriel, maire de Broons, par Messieurs Charles Duval, 62 ans, notaire demeurant à Broons, voisin et ami et Emmanuel Picquet, 39 ans, notaire demeurant à Broons, voisin et ami. Sa fille Sylvie épousa Louis Petibon. Louis Petitbon de La Ville-Morvan, naquit à Dolo le 13 août 1772 de l'union de Louis Petitbon, Sieur de la Ville Morvan, qui fut premier maire de Sévignac et de Marie Godin, présente lors du mariage de son fils et vivant de son revenu en la dite commune de Dolo. Greffier de paix à Broons, Louis Petitbon de La Ville-Morvan, propriétaire demeurant Broons épousa le 9 pluviôse an XII « Demoiselle Angélique Pauline Maurice née le 19 septembre 1782 à Broons de l'union du citoyen François Jacques Louis Maurice, notaire public et membre du conseil général du département et dame Julienne Anne Urvoit. ». Résidence du docteur Monteil, l'endroit était aussi son cabinet de consultation, puis aménagement eut lieu au lotissement des Reinettes du Centre médical actuel fin des années quatre-vingt.
Marie-Anne Petitbon de la Ville-Morvan Soeur Saint André 1810-1888 -Mère Supérieure de la Communauté Sainte-Marie.. Maitre Louis Petitbon de La Ville-Morvan, propriétaire et Angélique Maurice eurent trois autres filles dont Marie-Anne Petitbon de la Ville-Morvan qui rentra dans les ordres et devint soeur Mère Sainte-André, mais aussi Sylvie Petitbon de La Ville-Morvan qui épousa le 8 septembre 1845 Jean Baptiste Saliou, avocat Juge de paix et conseiller général mort à Broons le 15 décembre 1861
Rue de la Gare
Vue de la rue de la Gare, on observe à droite de cette artère, le Bellouard
Même rue aujourd'hui avec quelques commerces, la boulangerie, un commerce de fleurs, une pizzeria, Marché aux affaires, la deuxième pharmacie, espace beauté, un restaurant...En 1911, Jean Donne résidait en cette rue, il était médecin à Broons.