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15 janvier 2014 3 15 /01 /janvier /2014 14:30

La chaîne des Rochers, nommée chaussée de Sein, s'étend à sept lieues au large, comme un témoignage du grand cataclysme qui a englouti une partie de l'île et ce nom, et changé la configuration des cpotes de la Bretagne. Des rochers de Sein, de Penmarch, des Glénans, les Triagons, ces milliers d'écueils ui bordent nos côtes, sont incontestablement les squelettes du littoral armoricain, envahi par l'Océan et dont les parties terreuses ont été enlevées par les eaux. On connait la submertion de la forêt de Scicy, près Dol, qui disparut dans le grand cataclysme de 700, sur une étendue de 8 lieues. On trouve encore dans les marais qui l'ont remplacée, et près de Saint-Suliac, Saint-Enogat, Saint-Briac, etc...des arbres entiers enfouis, chênes, hêtres, bouleaux, etc... Dans la baie des Rosaires près de Saint-Brieuc, existe aussi une forêt sous-marine, signalée par M. Maout, père, en dehors du havre de Morlaix, et dans la baie de Saint-Michel en Grève, M. de la Fruglaye, a également découvert une forêt engloutie sous les eaux. Depuis 700, d'autres irruptions de la mer ont eu lieu sur notre littoral. Aux environs de Dol, le village de Bourgneuf a été englouti au 15e siècle; puis Mauny et Feuillette ont disparu de la carte: en 1650, Paluel, et on l'avait déjà oublié, lorsqu'à la suite d'un violent ouragan, en janvier 1735, une partie de ses ruines revit le jour. Voilà ce qu'écrivait en 1851 Le Maout au sujet des partie du littoral breton englouti par la mer. Collections de pièces inédites ou peu connues concernant l'histoire,l'archéologie et la littérature de l'ancienne Province. La forêt de Scicy selon l'abbé Lefranc, aurait disparu au cours du mois de mars 709 et que la mer commença à inonder différentes contrées de la plage environnante. La marée fut très forte, parce que le vent avait été très-longtemps au sud, ce qui fit gonfler beaucoup les eaux de la mer. Elle passa les rochers de Chausey, autrement appelés Chesey, Chezi ou Scicy; mais elle ne s'étendit pas jusqu'au Mont Tomba, puisqu'en 817, il y avait encore, entre le mont Saint Michel et Chausey, plusieurs mares et plusieurs monastères; puisque Louis Le Débonnaire, dans une charte de donations de cette époque, donna au monastère du mont Tomba plusieurs terres situées entre Chausey et le mont Saint-Michel.

Ces lieux mythiques engloutis par l'océan

Les premières dévastations, poursuit l'abbé Manet (carte ci dessus), causées par l'action successive de la mer n'étaient rien en comparaison de celles qu'opéra la fatale marée de mars de l'an 709, l'une des plus considérables qu'on eut jamais vues, et qui, par malheur, fut soutenue d'un vent du nord des plus terribles. Les environs de Chausey cédèrent les premiers à ses coups, et les tempêtes, continuant d'unir leurs fureurs aux efforts des marées suivantes, achevèrent de produire les plus affreux changements. Tout disparut sous les eaux, à l'exception des montagnes qui formèrent des îles, et d'une portion de forêt, entremêlée de prairies, qui fut épargnée pour un temps le long des côtes de l'Avranchin....La mer qui était très éloignée de la forêt, s'élevant peu à peu, l'abattit par son poids, et couvrit le sable tout le territoire qui la contenait. Les principales paroisses qui, depuis ce temps-là, ont successivement payé tribut à sa rage, sont celles de Saint-Louis, Mauny et la Feuillette, qui existaient encore au commencement du XIIIe siècle, suivant ce qu'en attestent les diverses donations de biens situés dans les enclaves faites à l'abbaye de Vieux-Ville-en-Epiniac, et les livres synodaux du ci-devant évêché de Dol...Les souches d'arbres fossilisés découverts dans la baie du mont Saint-Michel pourraient en partie attester la véracité de cette disparition

Ces lieux mythiques engloutis par l'océan

S'agissant des côtes occidentales de la Bretagne...Les traces d'anciennes forêts ensablées que on ne peut découvrir sur les grèves marée basse, après une tempête et le ravinement du sable superficiel sont assez fréquentes sur les côtes occidentales du Léon de Portsall, Morlaix où leur présence coïncide avec celle des dunes quartzeuses..De Fourcy affirme même quelques mètres de profondeur dans la grève de Goulven subsistent des traces de tourbe bien que les tourbières nombreuses et étendues intérieur de la Bretagne soient relativement rares et petites sur les côtes septentrionales...quelconque qui arrêtait invasion marine est détruite par érosion est ce dernier cas croyons-nous il convient de rapporter la submersion et ensablement des anciennes forêts de la côte de Bretagne car le tassement et glissement des couches superficielles se produit surtout sur les côtes marais tourbeux et malgré quelques exceptions on ne saurait ranger le littoral breton dans cette catégorie. Au contraire la destruction de ancienne barrière granitique sur la côte Nord du Léon explique très naturellement la marche en avant des sables et engloutissement des forêts

On ne peut pas évoquer ces lieux engloutis sans parler de la cité d'Ys. Cette cité mythique était très peuplée, larges étaient ses places publiques, spacieuses ses avenues, les maisons bellement alignées et d'une aimable apparence avec leurs façades de pierres lisses ou de briques émaillées avec leurs toits écarlates. Dans le port se pressent les barques; dans les venelles s'agitent les pêcheurs, marchands et flâneurs tous proprement vêtus, tous gais et bruyants comme gens heureux...Le légendaire roi Gradlon régnait sur la Cornouaille, Il se lia d'amitié avec saint Gwennolé fondateur  vers 485 de l'abbaye de Landevennec. Gradlon aurait ainsi doté Quimper de magnifiques églises. Ce souverain, fonda aussi en l'honneur de sa fille Dahud, cette antique cité décrite ci dessus par Charles Guyot. Ys se trouvait dans la baie de Douanenez,  et la cité qui s'étirait jusqu'au pied du versant sud du Ménez-Hom disposait aussi de pareils édifices religieux désservis par autant d'évêques. Hors, notre souverain avait épousé Malven originaire d'un royaume du Nord , celle ci était païenne, elle mourut en couches en mettant au monde la dite Dahud. Cependant la jeune princesse gâtée par son  père, fut mise à l'index par Saint Corentin, fondateur de Quimper. Elle se laissa en effet séduire par le diable, et à sa demande, elle ouvrit les digues de l'antique cité. La ville d'Ys fut ainsi engloutie de même que tous ses habitants. Tandis que les flots se déversaient sur Ys, Gradlon sur son cheval, fut contraint par Saint Gwennolé qui chevauchait à ses côtés, d'abandonner sa fille Dahud  pour échapper au déluge.

Ces lieux mythiques engloutis par l'océan

Anatole Le Braz poursuit : Quand, sur l'injonction de Gwennolé, Gradlon eût jeté à la mer le corps de sa fille suppliante, les flots qui venaient de noyer Is s'arrêtèrent, subitement calmés; et le vieux roi se retrouva seul, avec le moine, sur le terre-plein où s'élève aujourd'hui l'église de Pouldahut. Son cheval, vieux comme lui, tremblait de tous ses membres et haletait, la tête basse, les naseaux encore dilatés par "pouvante.caressa doucement son cou, lissa les poils de sa crinière souillés d'écume et enchevêtrés de goëmons. De tous les êtres qu'il avait aimés, c'était désormais le seul qui lui restât. La vie lui apparut vide et désenchantée; il regretta de n'être point mort avec les autres. Le dernier cri de sa fille surtout le hantait, et ce long reproche désespéré qu'en la repoussant dans l'abîme il avait lu dans ses yeux..

Ces lieux mythiques engloutis par l'océan

Quand la ville d’Ys des flots sortira, Brest ainsi qu’Ouessant s’abîmera et Quimper submergé sera....

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