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25 janvier 2012 3 25 /01 /janvier /2012 00:07

 

 

C'est la duchesse Ermengarde d'Anjou (ci dessus), veuve du duc Alain Fergent, duchesse douairière de Bretagne qui incita l'Ordre Cistercien à venir s'établir en Bretagne. Le comte de Lamballe : Géoffroy Botterel II se chargea de la fondation de l'Abbatia Sancti Albini de Bosco ce 3 janvier 1137. Détruite par un incendie en 1240, elle fut reconstruite en 1270 par Denise de Matignon 

 

«Universis presentes litteras inspecturis et audituris abbas et conventus Sancti Albini, Cist, ord, salutem in Domino. Noveritis quod nos volumus et concedimus et promittimus Dyonisie, nobili domine de Matignon, fondatrici in magna parte abbatia nostre...» l'église nouvellement restaurée par son abbé Hervé fut consacrée en 1255. Son abbé jouissait de deux mille cinq cent francs de revenus annuel. Au cours du XIIème siècle, la duchesse Constance de Bretagne en 1161 accorda à St Aubin un ermitage sis au village de St Esprit des Bois: non loin de là dans la forêt on remarquait encore le logis du prieur, une chapelle jadis cernée d'un cimetière occupe le placitre. De toutes parts les dons affluent ainsi:

 

-1235 Confirmation des dîmes de Languenan accordées par Marguerite de Plancoët

 

 

Donation d'une demi mine de froment en la paroisse de La Landec par Bertrand Lovel «in feodo de la meiterrie de Tertre Isaac sitam in parrochia d la Landec»

 

-1236 Donation de Geoffroy Pattin de Dolo «entre Goïff et Aruel» aujourd'hui la Rosaie et la Rieule

 

-1237 Marguerite de Plancoët donne un de ses vassaux à l'abbaye. La même année, Geoffroy Tournemine, de la Hunaudaye accorde aux vassaux que l'abbaye possède sur ses terres les privilèges dont jouissent ceux des chevaliers et des gentilhommes .Confirmation d'une vente sur la draperie de Dinan par Henry d'Avaugour

 

-1243 Donation d'un emplacement près de la porte Moguel à Lamballe

 

-1248 Guillaume Martel donne à Guillaume Chauvin, un emplacement sis à Plédéliac, sous le fief de l'abbaye.

 

-1250 Geoffroy Hersart, seigneur de la Hesardays, forestier héréditaire de Lamballe fit abandon par son testament, de tous ses droits d'usage sur la forêt de la Hunaudaye, dépendante de St Aubin des Bois «si quid sibi competebat ibid».

 

-1268 Floria veuve de Guillaume Blondel, donne à St Aubin une terre labourable sis en la paroisse de Arqueio -Erquy,

 

-1284 Bertrand dit Lecoyme donne à St Aubin tout ce qu'il possède de terres, landes, bois …


 

-1294, de retour de la croisade Guillaume Hersart ratifia l'importante donation effectuée par son père. La famille de Mâtignon avait l'habitude depuis un temps immémorial de nommer l'un des religieux de l'abbaye de St Aubin. Privilège sans doute attaché à la bienveillance de Denise de Mâtignon.

 

-1438, Jean de Mâtignon présenta Jacques Dubois, mais pareil choix se termina par un procès, mais une transaction eut lieu le 14 avril 1440. Les religieux reconnurent comme ils l'avaient fait en 1438, que les prédécesseurs de Jean de Mâtignon étaient les bienveillants fondateurs de leur abbaye. En 1441 décision fut prise de célébrer plusieurs messes et prières pour la dite famille de Mâtignon et même d'envoyer les jours de fête des religieux pour célébrer la messe pour le seigneur et la dame de Mâtignon.

 

Mais à l'abbaye de St Aubin des bois, on emprunte également :

 

-1234 Rolland de Hillion pour s'acquitter envers les Juifs, quatre ans plus tard il emprunte la somme de 20 livres, le recteur de Dolo s'était lui aussi endetté auprès de cette communauté.

 

-1243 Fouage extraordinaire pour l'expulsion des Juifs. Cette dernière décision faisait suite à l'ordonnance du duc Jean Ier de Bretagne qui répondait ainsi à la sollicitation des évêques et des seigneurs locaux. La communauté juive était présente ici à Plédéliac.

 

-1246 Le recteur de Dolo engage ses dîmes rectorales pour s'acquitter de ses dettes envers St Aubin

 

-1246 Emprunt de Guy de l'Argentaie

 

-1247 Nouvel emprunt de Gui sire de Plancoët

 

Au cours du XIIème siècle, St Aubin devient le plus gros propriétaire foncier etféodal d'Erquy après les comtes de Penthièvre. On attribue aux Cisterciens desservant ce lieu la fondation de la chapelle Saint Michel près d'Erquy. Pléhérel, Saint Denoual, Plévenon, Plurien, Dinan,Saint Suliac, autant de localités où l'abbaye de St Aubin se constitue des fiefs.

 

Sous la Ligue dans la seconde partie du XVIème siècle, un religieux: frère Richard, chargé de s'occuper de l'abbayen par l'abbé commendataire est envoyé dans le geôles du château de la Hunaudaye: «iceluy frère François fut prins par des soldats de la garnison qui estoit alors au chasteau de la Hunaudaye. conduit et mené audit chasteau par les menées et intelligences de Jacques Launay l'un des religieux». François Richard fut enfermé et dans ce château se voient les traces de sculpture qu'il tailla. Finalement il parvint à se sauver et rejoindre Lamballe. Là bas il déposera contre Launay, «debordé et ivrogne dépensant tous les revenus du benoit moutier de Saint Aubin»


 

 

 

 

 


 

1159 St- Aubin acquiert de S-Jacut, par échange, la terre de l'Abbaye, en Pléhérel.


 

Anno M° centesimo quinquagesimo nono, in nomine sancte et individue Trinitatis : hec est diffinicio pacti monachorum Sancti Jacuti ac monachorum Sancti Albini in nemore, qui, providentes utilitati utriusque cenobii, commutacionem utrique conventui placitam statuerunt ; monachi enim Sancti Jacuti quandam terra m que dicitur abbacia Gleyou sitam in parrochia de Pleberel pro decima comitum et pro XXti solidis quos singulis annis in die festivitatis omnium sanctorum monachi Sancti Albini monaebis Sancti Jaeuti reddere annuerunt. Quam decimam Ririovi (ou Kerioni) filius et Esigilardus assensu participum suorum Sancto Albino, accipientes ibidem religionis abitum, concesserunt. Si quis vero falsus calumpniator pro prephata terra monasterio Sancti Albini infestare presumserit, tueio monachorum Sancti Jacuti prout facultas eorum subpeditaverit illis non deerit. Hoc autem pauctum factum est cum Henricus preesset conventui Sancti Jacuti et Willelmus Sancti Albini : teste Martino atque Hugone priore, Gaufrido atque Judicaelo, Daniele sacerdote et Renaldo hujus cartule dictatore ; presentibus et concedentibus Rivallono et Willehno fratre ejus in quorum terra prefala decima accipitur ; et testes sunt Moyses prior et Evigilardus et Gaufridus de Quorrun, et Hugo filius Normanni, atque filii ejus ; et W. Torneminc et multi alii. (Archives des Côtes-du-Nord. -Cartulaire, p. 36.)

1163 Bulle du pape Alexandre III en faveur de S'-Aubin.


 

Universis presentes litteras inspecturis vel audituris G. divina permissione episcopus Briocensis salutem in domino. Noveritis nos vidisse quoddam privilegium in bulla non cancellata, non abolita, nec in aliqua sui parte viciata, quod sic incipit : Alexander episcopus servus servorum dei dilectis filiis Moysi abbati monasterii Sancti Albini, ejusque fratribus tam presentibus quam futuris regularem vitam profectis imperpetuum, etc., in quo privilege continentur clausule sub forma que sequitur : Sane laborum vestrorum quos propriis manibus aut sumptibus colitis, sive de nutrimentis vestrorum animalium decimas, a vobis nullus presumat exigere. Si qua vero libera et absoluta persona pro redempcione anime sue vestro monasterio se conferre voluerit, suscipiendi eam facultatem liberam habeatis, adjicientes eciam auctoritate apostolica interdicimus ne quis fratres vestros, clericos sive laieos, postfactam in vestro monasterio professionem, absque vestra licencia, suscipere audent vel retinere. Paci quoque et tranquillitati vestre patenta sollicitudine providentes auctoritate apostolica prohibemus ut, infra clausuram locorum sive grangiarum vestrarum, nullus violenciam vel rapinam sive furtum lacere, vel hominem capere audeat. Decernimus quoque ut nulli omnimodo hominum liceat prefactum monasterium lemeie perturba aut ejus possessiones aufferre, vel ablatas retinere, minuere aut aliquibus vexacionibus fatigare, sed omnia integre conserventur eorum pro quorum gubernacione et sustentacione concessa sunt usibus omnimodis per futura, etc. Datum bujus cedule anno domini M° CC° nonagesimo octavo, die -reste un fragment de sceau représentant un évêque debout.)


 

1164 Bertrand, chevalier, donne une terre et des prés aux environs de la grange de S -Sullien, en St Rieul.


 

Comite Stephano vivente, Bertrannum, filium Maingui quandam terram cum pratis eidem adjacentibus usque in amnem subtus defluentem et usque in hospitale Sancto Albino et grangie Sancti Suliani pro lxta solidis in vadimonium posuisse contigit. Post aliquantulum vero temporis, sub Gaufrido comite Boterello comitis Rivallonis filio, placuit eidem militi, Bertranno scilicet, ut eamdem terram quam in vadi monium posuerat inplicum (sic) reducet abbacie; Moisanum abbatem ipsiusque monachos quid super boc ei dare vellent interrogavit. Inito autem suo consilio, dictus abbas suique monachi ci lx. solidos dederunt et anuatim duos solidos et minam frumenti : et bec convencio ex utraque parte fuit sanciata ita videlicet ut mina frumenti Joscio, de quo illam terram tenebat, ad mensuram Lambalie ipso percipiente redderetur. Ut autem hec convencio rata teneatur ab omnibus in perpetuum inviolabiliter, parti placuit utrique comitis presenciam adire ut hec convencio recordaretur ac sanciretur in ejus presencia : ibique recordata fuit in domo S. burgensis filii Tamiei, Bertranno et Joscio et eorum filiis presentibus et eam concedentibus, et coram comite Gaufrido. Hujus convencionis testes sunt Moysanus de Brehant, Aemus filius Angerii duoque sucerdotes Isachar et Eudo, et unus levita Gaufridus cappellanus, preterea plures laici, Petrus Roaudi filius, Eudo Karen, Eudo de Les, Guillelmus de Boes, Tavileus Bernardus Merel, Hamo filius Galteri, Danos filius Hervei monachi. Hoc complete, monachi paci innitentes domum Gaufridi Dei gracia Briocensis episcopi sub cujus protectione sancta viget ecclesia, presentes adire voluerunt, quibus Bertrannus assensit : in pontificis itaque presencia convencio recordata, et ex utraque parte concessa et in domo Gauterii sancita. Hujus sanctionis sunt testes : Mauricius archidiaconus, Albaudus decanus et ipse Gauterius, actum est anno ab incarnacione domini M° C° sexagesimo quarto. Sciendum est quod predictus miles Bertrannus concessit in elemosina abbacie Sancti Albini omne dampnum quod contingere dicebat de stagno Sancti Suliani ; si quis eciam de ipsius stagni refluxione aliquid calumpniari presumpserit, ipsius erit de peeunia sua sive industria monachos ab hac calumpnia liberare. (Cartulaire, p. 164. -D. Morice, I,655.)


 


 

1167 Le comte Geoffroy de Penthiévre (voir le premier comté de Penthièvre, page n° 3) confirme les donations faites à St-Aubin, par ses ancêtres, dans la forêt de Lamballe (voir La forêt de la Hunaudaye).


 

Notum sit omnibus lam presentibus quam futuris quod ego Gaufri dus de Lamballia, comes, filius Rivalloni comitis, amore Dei et pro salute anime mee et pro animabus antecessorum meorum, in puram et perpetuam elemosinam dedi et concessi monachis Sancti Albini omnia que Gaufridus comes Boterel avus meus, et comes Rivallonus pater meus dederunt ; scilicet quod cis necessarium esset in omni nemore de Lanmor ad luerandum cum carrucis et ad pascua animalium, equarum, porcorum et aliorum nutrimentorum, et cetera, que ibi voluerint capere ad edificandum domos suasetgrangiasillorum. Preterea sciatis quod omnes saisinas suas quas babuerunt, scilicet curiam Odonis quam eis dedi, concessi et sigilli mei munimine roboravi, testibus hiis Bertranno Le Corigne, Alano Habel, Guillelmo Parvo, Abbate, G. Petro de Langaal priore, Rivallone Leran. (Cartul., p. 36. -Vidimé en 1268 par Simon, évêque de St-Brieuc. -Morice, I, 101 4.)

1177 Autre charte relative à la foret de Lanmor ou de Lamballe.


 

In nomine sancte et individue Trinitatis, ab antiquo nostri consueverunt antecessores dona principum, seu quorumlibet fidem katholicam profitencium, Ecclesie vel monasterio concessa, litteris et seripto mandare, ac sui cujusque munimine confirmare, ne subsequens in eisdem recaleitret etas. Eapropter honestum fore decrevimus et utile, licet a presentibus indubitanter verum esse dignosceretur, ne successores noticiam latuissent, seripto commendare quod Gaufridus comes Boterellus, comitis Rivalloni filius, caritative monasterio Sancti Albini quidquid sui antecessores, major G. Boterellus et comes Rivallonus et sub sequens Stephanus concesserant ; concessit monachis Sancti Albini in quantum eis necessarium foret de terra illa et de sylva scilicet de Lanmor ad luerandum cum carrucis et ad pascua animalium, equarum, porcorum, et aliorum in perpetuum, istis testibus : Gaufrido capellano et Alano filio Rolandi, et Gaufrido Flohe, et Morello et Raginando filio Goret. Sed quia needum Gaufridus comes proprium habebat sigillum, hoc nobis in sigillo comitis Stephani confirmavit. Actum anno ab incarnacione Domini M° c° lXXVII°. (D. Morice, l, 670. -Du paz. -Cartul., p. 36.)

1187 Accord entre St-Aubin et les Chevaliers de St-Jean de Jérusalem au sujet de la terre de Tacho.


 

Bartholomeus Dei gracia Turonensis archiepiscopus omnibus tam futuris quam presentibus ad quos littere iste pervenerint salutem in domino. Placuit domino pape causam que vertebatur inter fratres hospitalis Jerosolimitani et abbatem et fratres Sancti Albini de Bosco, super terra quadam quam idem monachi dicebant per laycalem violenciam invasisse, committere nobis audiendam et, appellacione remota, sine debito terminandam ; post multas autem altercaciones bine inde tandem per graciam Dei et sollicitudinem nostram amicabiliter convenerunt in hune composicionis modum. Medietas predicte terre que dicitur Tacho unde contencio erat inter eos per medium dividetur, et cedet una parcium in proprietatem hospitalis, et aliam partem retinebunt monachi perpetuo possidendam. Si forte contigerit quod in parte illa que in pos sessionem monachorum cedet aliquid vestitum vel hospitatum fuerit, condictum est, propter monachos qui de rigore ordinis Cisterciensis, hospites in terris suis babere non possunt, quod estimabitur terra illa absque superpositis edificiis tanquam si hospitata non fuisset, et in recompensacionem illius dabitur monachis commutaeio competens ad arbitrium quatuor legitimorum virorum (quorum dicto stabitur duorum ex utraque parte. Et si forte quatuor illi non potuerint convenire, stabitur arbitrio trium. Habita se firmiter observaturos bine indein manu nostra prefatus abbas, pro se et pro capitulo suo, et frater Wuillelmus de Landella pro se et pro fratribus suis. Nos igitur hoc ita factum, ad precem et instanciam utrorumque, sub cyrograpbo conscribi fecimuset sigilli nostri munimine roborari. Actum anno ab incarnacione domini M° C° octogesimo VII°. (Archives des Côtes-du-Nord. -Cart. p. 21.)

1187 Henri Rio donne six mines de blé sur la dîme de Ruca


 

Notum sit omnibus tam presentibus quam futturis quod ego Henricus filius Rio, et uxor mea Muliel, dediiraus et concessimus in puram et perpetuam elemosiuam Beate Marie Sancti Albini de Nemore et monachis ibidem Deo servientibus vi minas bladii, scilicet avene et siliginis, in decima de Ruscha pro redempeione animarum nostrarum et patrum et matrum nostrorum et aliorum antecessorum nostrorum : nos vero monachi concessimus eis singulis annis annuale. Testibus hiis Simone de Henant Bihan, Oliverio Rio, Gaufrido de Quever, Petro de Aurelis. (Archives des Côtes-du-Nord. - Cartul., p. 235.)

1199 Confirmation des aumônes du sire du Plessis-Balisson par l'évéque de St-Malo.


 

P. Dei gratia Macloviensis episcopus omnibus Christi fidelibus presentes litteras inspecturis salutem in domino. Justa petencium desideriis benigno affectu condescendere nos oportet, precipue quum eorum vota comitatur pietas et equitas non relinquit. Hac itaque racione in domino provocati, concedimus et confirmamus dilectis in Christo fratribus abbati et conventui Sancti Albini de Bosco omnes elemosinas tam in decimis quam in redditibus aliis quas Gaufridus Balucio cisdem abbati et fratribus pro Dei amore contulit, sicut in ejusdem Gaufridi seriptis autenticis continetur, salvo jure episcopali. Et ut bec nostra confirmacio in posterum firmior permaneret, presentes licteras sigilli nostri imprcssione fecimus communiri. Actum est hoc anno gracie M° C° XC° IX° sub hiis tcstibus : P. priore et archidiacono Sancti Macloviensis, Radulfo archidiacono de Pourchoit, W. de Miniac canonico, W. peregrino diacono et aliis multis. Valete. (Archive des Côtes-du-Nord. -Cartulaire, p. 253.)

1208 Charte relative à la fondatton du prieuré de St-Galery de Matignon.

 

Universis Christi fidelibus ad quos liitere iste pervenerint P. Dei gracia Brioc. epis. salutem in domino. Notum sit vobis quod Ol. De Matignon donavit se et sua propria cenobio Sancti Walerici de super littore : et monachi ejusdem cenobii promiserunt ei quandam cellam cum omnibus pertinenciis suis quam habent in nostro diocesi juxta Matignon, abbate et capitulo concedentibus, eo videlicet modo quodeam acquittavit (sic) à XXV libris quibus teuebaturimpedita, et predictus Oliverius ad sex annos eam tenebit liberam et quietam in habitu seculari, infra spacium illud habitum assumere voluerit monachalem et si ultra eam tenere voluerit in scculari habitu predicto cenobio reddet annuatim XXV librarum pensionem, et quandocumque voluerit ad ipsos revertere, eum benigne recipient tanquam proprium monachum in fratrum suorum consortium, et conventum ad proposicionem utriusque partis chyrographum istud sigilli nostri impressioneroboravimus. Actum anno Verbi incarnati millesimo du centensimo octavo. (Archive des Côtes-du-Nord.)

1211 Reconnaissance d'un droit de l'abbaye sur le revenu de l'église de Morieux.

 

 

P. Dei gracia Briocensis episcopus omnibus ad quos lictere iste pervenerint salutem in domino. Noverit universitas vestra quod cum abbacia beati Albini cist. ord. habuisset in terciagio decime ecclesie de Morioc unam minam frumenti ad veterem mensuram, de dono hereditario, nos, de consensu persone ecclesie de Morioc, concessimus dicte abbacie eamdem minam frumenti in puram et perpetuam elemosinam, et in hujus rei testimonium sigillum nostrum apponi fecimus huic seripto. Actum anno gracie M° CC° undecimo. ( Vidimus de l'évêque Simon de 1269. -Cartul., p. 138.)

 

 

1211 Donation de la dîme de VilleRenfredi, dans la châtellenie de Jugon.

 

 

Notum sit omnibus tam presentibus quam futuris quod Eudo fîlius Trehanni Abbatis vendidit monachis Sancti Albini omnia que habebat in decima ville Renfredi, scilicet in decima quam Jocius filius Onufrii et tota ejus projenies tenebat de eo, et Guigo filius Drues, Roberto filio Trehanni Abbatis eoncedente. Actum est hoc in curia Alani comitis, Bertranno senescallo tune presente apud Jugonium, anno verbi incarnati M° CC° XI° ; et ut hoc ratum esset et stabile, ego Bertrannus, senescallus feodatus, sigilli mei munimine roborari. Testibus his : Arcoiet de Corre, Guillelmo filio Juberti et Gaufrido clerico, et Gauterio Cordro, et pluribus aliis. (Archives des Côtes-du-Nord. -Cartulaire, p. 230.)

1213 Etienne de Corron abandonne à l'abbaye l'hostagium dans les terres qu'elle possède en Hénansal.

 

 

Notum sit omnibus tam presentibus quam futuris quod ego Stephanus de Chorun, pro salute anime mee et sororis mee Agnctis, uxoris Johannis Golmn, dedi et quitavi abbacie Beate Marie Sanctique Albini, et monachis Cyster. ord. ibidem Deo servientibus, in puram et perpetuam elemosinam, heredibus meis concedentibus, hostagiumomnium terrarum quas predicti monachi in parrochia de Henantsal sub dominio meo possident , scilicet quod ego, aut heres meus, in propriis personis fecerimus ; et ut hoc ratum et stabile permaneret, presentem cartam fecimus seribi et sigilli mei munimine roborari. (Cartulaire, p. 142.)

1214 Donation de la dîme de Plévenon par Etienne Goyon.


 

Noverit universitas fidelium quod Stephanus Goiun et Lucia ejus uxor, cum assensu et voluntate Alani filii sui et heredum suorum, donaverunt decimam suam de Plevenino, excepta meteria, in puram et perpetuam elemosinam Deo et Sancte Marie. de Sancto Albino de nemore, et monachis ibidem Deo servientibus, pro se et anima Stephani lilii sui, et pro animabus omnium heredum et antecessorum suorum. Et ut hoc ratum et inconcussum permaneat, cartam istam eisdem monachis tradidimus sigilli nostri munimine roboratam. Actum est anno Verbi incarnati M° CC° XIIII° Le sceau circulaire, en cire jaune, représente un cavalier galopant : sigillum. stephani. gvivm. (Archives des Côtes-du-Nord.)


 

1219 Donation de Rolland de Hillion, chevalier.


 

Universis Christi fidelibus ad quos iste litiere pervenerint, Rollandus de Hillion, miles, salutem in Domino. Notum vobis omnibus facio quod ego, amore Dei et pro remedio anime mec et pro animabus patris mei et matris mec et antecessorum meorum, laudantibus et coneedentibus beredibus meis, unam minam frumenti, ad mensuram Jugonii, de decima mea de Pledeliau, et deeem et octo denarios de tallia arcage de Sancto Caanou, et quicquid ego habeo in saltu juxta grangiam Sancti Karoci, dedi Deoet monachis Sancti Albini, Cysterciensis ordinis, in puram et perpetuam clemosinam pacifice possidendas. Preterea quicquid predicti monachi in feodo meo tenent vel possident, quitum et liberum concessi ; et ipsis in perpetuum per sigilli mei testimonium confirmavi. Actum anno gracie M° C° IX° IX° (sic). (Cartulaire , p. 28.)


 

1220 Marguerite de Dinan, dame de Plancoët, engage les dîmes d'Hénanbihen, par suite d'un emprunt de son mari.


 

Omnibus Christi fidelibus presentes litteras inspecturis Margarita, domina de Plancoît, salutem in Domino. Noverint universi quod ego concessi abbati beati Albini et conventui ejusdem loci decimas de Henanbihan quam Guido de Argenteio, vir meus, eis pro pignore tradiderat, possidendas usque ipsi habuerint XXXta libras ; et traditis vel redditis XXX libris, ipso accipiat decimas supra dictas ; et, quia sigillum non babebam, sigillo G. de Argenteio presentes litteras volui roborari. Actum anno ab incarnacione Domini M° CC° XX°. (Cab. Cornillet.)

 

1225 Donation de Alain Le Febvre, bourgeois de Dinan.

 

Notum sit omnibus tam presentibus quam futuris quod Alanus Faber, Burgensis de Dinanno, pro salute anime sue et uxoris ejus, dedit et concessit, amore Dei, abbacie Sancti Albini, Cystereiensis ordinis, unum cartanc frumenti annuatim reddendum in perpetuum, scilicet super feodo Gormil Pedis Ursi ; quod feodum Stephanus Peileg tenet apud La Haie Dinanni. Actum fuit hoc coram domino episcopo Macloviensi, et G. Trebuil magistro, et Guiomaro canonico qui cartam istam sigillo suo roboravit, anno Domini M° CC° XXV°, apud Dinan, in domo episcopi, mense aprilis. (Arch. des Côtes-du-Nord. -Cartulaire , p. 51.)

1229 Cession de droits au Port-à-la-Duc, en Pléhérel.

 

 

Universis Christi fidelibus ad quos licterc iste pervenerint, Allanus Goyon, Robertus de Merdregniac, Johannes Prepositus, Guillelmus Prepositus d'Yvias, milites, salutem in Domino. Notum vobis facimus quod nos, pro Dei amore, dedimus et concessimus in puram et perpetuam elemosinam abbacie Beati Albini, Cisterciensis ordinis, omne illus jus quod babemus, vel habere possumus, in illo loco juxta Portladur qui vocatur Lcpeus Habel, cum assensu et voluntate illius loci hereditariorum ; et, ut hoc donum ratum et inconcussum permaneat, licteras istassigillis nostris duximus roborandas ; cumque ego Johannes Prepositus ad presens sigillum proprium non habuero, sigillum Rollandi de Hillion apposui huic seripto. Actum anno gracie M° CC° XX° IX°. (Archives des Côtes-du- Nord. -Cartulaire, p. 43.)

1230 Donation d'une dtme à Plestan par Pierre, fils d'Alain Rouxel.

 

Universis Christi fidelibus ad quos lictere iste pervenerint, Guillelmus Dei gracia Briocensis episcopas, salutem in Domino. Noveritis quod Petrus filius Alani Ruffi, cum assensu et voluntate Jobanne uxoris sue et beredum suorum, dedit ci concessit, in puram et perpetuam elemosinam, abbacie beati Albini, Cisterciensis ordinis, totam decimam suam de Plestan quam, sub nomine pignoris, monachis predicte abbacie super decem et octo libris prius obligaverat ; et ut hoc ratum sit et stabile, ad peticionem utriusque partis, bas licteras sigillo nostro sigillavimus in testimonium el munimen. Actum annu gracie M° CC° tricesimo. (Cartul. 179.)

1231 Donation de Hamon Le Moine, chevalier, de Plénée-Jugon (voir Le Moine de Caeden ).

 

 

Guillelmus, Dei gracia Briocensis episcopus, universis Christi fidelibus presentes licteras inspectons et audituris salutem in Domino. overit universitas vestra quod Hamo dictus Monachus, de Pleneet, miles, in nostra presencia constitutus, pro salute anime sue et antecessorum uorum, concessit Deo et abbacie Sancti Albini, Cistereiensis ordinis, decimam illam quam Salomon Rufus abbacie predicte et monachis ibidem Deo servientibus prius vendiderat, perpetuo et pacifice possidendam ; preterea omnes alias decimas quas dicti monachi in feodo suo possidebant cisdem monachis concessit ct confirmavit pacifice in perpetuum possidendas. Nos vero ad testimonium hujus rei pariter et munimen, de assensu et voluntate parcium, licteras istas sigilli nostri munimine fecimus roborari. Actum anno gracie M° CC° XXX° primo, in festo Petronille virginis. Valete. (Cartul. 240.)

1232 Acte réglant les droits du recteur de Noyal.

 

 

Guillelmus, Dei gracia Briocensis episcopus, universis Christi fidelibus presentes licteras inspecturis et audituris salutem in Domino. Noverit universitas vestra quod nos, cum assensu et voluntate magistri Yvonis, persone ecclesie de Noeal, concessimus abbati et monachis Saneli Albini, ordinis Cisterciensis, quod quandiu tradiderint terras suas, apud Sanctum Suanum sitas, bominibus ad excolendum, quas propriis laboribus et expensis excolere solebant, dicti monachi integre habeant omnes decimas bladi , reddendo annuatim presbitero parrochiali de Noeal quinque solidos in festo omnium Sanctorum : et si non persolvantur in dicto festo, concessum fuit a dictis monachis, coram nobis, quod homines manentes in dicta elemosina ad persolvendum dietos quintlue solidos per censuram ecclesiasticam compellantur. Preterea concesserunt dicti monachi quod domines manentes in dicta elemosina obediant ecclesie et presbitero de Noeal, sicut unus ex aliis parrochianis, et reddant integre jura parrochialia et omnes decimas personales, exceptis decimis bladi, prout superius est expressum. Si autem dicti monachi predictas terras propriis laboribus et expensis excolerent sicut autem faciebant, non tenebuntur reddere dictos quinque solidos presbitero memorato. Et, ut boc ratum sit et stabile, presentes licteras sigilli nostri proprii fecimus roborari. Actum in vigilia Beati Johannis Baptiste. Anno gracie M° CC° XXX° secundo. (Cartul. 210)

1233 Charte relative aux tanneurs et aux pelletiers.

 

Universis Christi fidelibus ad quos littere iste pervenerint Gervasia, domina Oinanni, salutem in Domino. Noveritis quod nos volumus, concedimus et precipimus quod pelliparii et pelletarii, de foris venientes, de cetero, et in perpetuum, per omnes nundinas Dinanni sint et stent in domo Avicie ; et hoc damus et concedimus libere et pacifice predicte Avicie et heredibus ejus perpetuo possidendum. Et in hujus rei testimonium Iitteras istas sigillo nostro sigillavimus pariter et mummen. Actum anno gracie M° CC° XXX° tercio. (Cartul. 128, d'après un vidimus donné par Simon, évêque de Saint-Brieuc , le samedi avant Sl-Vincent 1268.)

1234 Emprunt de R. de Hillion, pour s'acquitter envers des Juifs.

 

Universis Christi fidelibus ad quos presentes lictere pervenerint, Guillelmus de Brollio, senescallus Penthevrie, salutem in Domino. Noveritis quod Rollandus de Hillion, miles, coram nobis invadiavit in curie domini Petri, nobilis ducis Britannie, et comitis Richemundi, abbacie Sancti Albini , Cist. ord., omnes decimas suas de parrochia de Pludeliau, cum assensu et bona voluntate Thomasse uxoris sue et heredum suorum, et domini Gaufridi Prepositi de Maroyo, et domini Guillelmi de Sancto Denoallo militis, super sexaginta libris currentis monete ; ista quod ipse Rollandus, vel alius pro eo, vero poterit istas decimas usque ad octo annos aquitare ; sed elapsis prius illis octo annis, ille Rollandus vel heres ejus poterunt illas decimas aquitare, excepta una mina frumenti que dudum est elemosinata, atque predicte abbacie perpetuata erat, solutis prius ex integro sexa ginta libris quas ab ipsa abbacia, super decimis illis, dictus Rollandus recepit ad liberandum se de Judeis ; tenetur item dictus Rollandus predicte abbacie ad garantizandum predictas decimas super omnibus mobilibus et immobilibus suis. Et bec omnia juravit, tactis saerosanctis Dei evangeliis, se fideliter et sine fraude servaturum ; et, ad hec omnia tenendum, curiam domini Petri ducis Britannie posuit in custodem, et, ad peticionem parcium, presentes licteras sigillo nostro et sigillo dicti Rollandi de Hillion sigillavimus, in hujus rei testimonium etmunimen Actum apud Lambalum, die dominica in erastiuo beati Hilarii, anno Domini M° CC° XXX° quarto, mense januarii. (Cartul. 194.)

 

 

1235 Sentence relative aux dîmes de S'-Aaron et de Quintenic.

 

 

Universis Christi fidelibus bas licteras visuris et audituris, abbas et prior Sancte Crucis et prior Sancti Salvatoris de Guingampo, judices a domino papa delegati, salutem in Domino : cum controversia verteretur coram nobis auctoritate domini pape, inter abbatem et conventum Sancti Albini, Cist. ord. ex una parte, et Petrum Legete ex alia, super decimis de Quintenit et de Sancto Aarono, Briocensis diocesis, quas dederat dictis abbati et conventui Treban dictus Stultus de Erqueio, jurato de calumpnia lite prius solempniter contestata tam per confessionem dicti Petri quam per probacionem dictorum abbatis et conventus predictas decimas dictis abbati et conventui per diffinitivam sentenciam, de consilio bonorum virorum, judicavimus, contradictores et perturbaiores excommunicantes, dictum Petrum dictis abbati et conventui in expeasis legitimis condampnantes. Actum apud Guingampum anno Domini M° CC° XXX°quinto. (Cartul. 177.)

1235 Donation d'une demi-mine de froment en Lalandec.

 

 

Omnibus Christi fidelibus ad quos littere iste pervenerint, Bertrannus Lovel, miles, salutem in Domino. Noveritis quod ego dediet concessi, cum assensu filiorum meorum, in puram et perpetuam elemosinam, dimidiam minam frumenti annui redditus, ad mensuram Dinanni venalem, pro salute anime Johannis Lovel, militis, defuncti fratris mei, et mee, Deo et abbacie Sancti Albini, Cist. ord., et monachis ibidem Deo servientibus ; et assignavi illam in feodo de la meiterrie de Tertre Ysaac sitam in parrochia de Lanadee. Predicti vero monachi quitaverunt me et filios meos de elemosina dicti Johannis Lovel defuncti, etc. Aetum est hoc anno gracie M° CC° XXX° quinto. (Arch. des Côtes-du-Nord.)

1236 Donation de Geoffroi Patin, de Dollo.


 

Universis Christi fidelibus ad quos lictere iste pervenerint, Philippus Dei gracia Briocensis episcopus, salutem in Domino. Noveritis quod Gaufridus Patin, in nostra presencia constitutus, dedit et concessit in puram et perpetuam elemosinam abbacie Sancti Albini, Cist. Ord., quicquid juris babebat vel babere poterat in decima de Entre Goif et Aruel in parrochia de Dolou ; et quicquid juris habebat in decima Radulphi fratris sui, quam decimam ipse prius invadiaverat dicte abbacie super undecim libris ; etc. Actum anno gracie M° CC° XXX° sexto, mense novembris. (Cartul. 251 )

1237 Confirmation par la même d'une rente lur la draperie de Dinan.


 

Ego Margarita, uxor nobilis viri Henrici de Avaugor, notum facio universis quod ego concedo et confirmo, cum assensu et bona voluntate Alani et Juhelli filiorum meorum, abbacie Sancti Albini, Cist. ord., duodecim libras annui redditus in puram et perpetuam elemosinam, quas domina Gervasia mater mea predicte abbacie elemosinavenit in draperia Dynanni possidendas ; etc. Actum anno gracie M° CC° XXX° septimo. (Arch. des Cotes -du-Nord. -Cart. 81.)

1243 Don d'un emplacement près de la porte Moguel, à Lamballe.


 

Universis Christi fidelibus presentes licteras inspecturis, Philippus, Dei gracia Briocensis episcopus, salutem in Domino. Noverint universi presentes licteras inspecturi quod Eudo Corin presbiter et Ruellanus Corin ejus frater, in nostra preseneia constituti, dederunt et concesserunt pro salute sua et antecessorum suorum Deo et beate Marie Sancti Albini, Cist. ord., Brioc. dioc., et monachis ibidem Deo servientibus, quandam plateam sitam in Lambalia extra muros ante portam Guillelmi Moguel, juxta plateam Stephani Rediou, in feodo de Lescoit ; et quicquid juris habebant vel habere poterant in dicta phtea in puram et perpetuam elemosinam pacifiee possiden dum ; etc. Datum anno Domini M° CC° XL° tercio mense marcii. (Cartul. 216.)

1246 Accord avec la veuve de Geoffroy Le Gras.


 

Venerabili patri domino R. abbati de Sancto Albino frater P. dictus abbas de Boquian, salutemin Domino. Tenore presencium vobis significamus quod nos aceepimus juramentum alaerice (sic) presencium Aanor relicte Crassi quod de omnibus illis super quibus inter vos et ipsam acta fuit contencio nichil de cetero reclamabit nec per se nec per alium facict reclamari, ita dumtaxat quod vos eidem A. dabitis triginta solidi cursualis monete. Datum anno Domini M° XX° XL° VI° mense marcii, presentibus R. priore nostro et Domino Bertranno senescallo. (Cart. 166.)


 


 

1251 Accord de famille par le prévôt de Maroué.


 

Universis presentes litteras inspecturis, Gaufridus, prepositus de Maroio, miles, salutem in Domino. Noveritis quod Briencius Legoz, miles, dedit et concessit coram nobis Johanne nepti sue, filie Gaufridi Legoz de Susanna, quatuor jugera terre, sita in feodo de Plancoit, et unum herbergamentum situm in feodo nostro de villa Bolengier dicte Jobanne et ejus beredibus de cetero jure hereditario possidenda et habenda, pro contencione quam moverat contra Rollandum Olium dicti Briencii ; et pro bono paeis tenendo dicta quatuor jugera terre et herbergamentum de dicto Briencio et ejus heredibus reddendo dicto Briencio duodecim denarios de berbergamento ad festum Sancte Crucis annuatim, et tenendo ab ipsis sieut homo de dominio, et reddendo poreionem suam de redditibus que debentur de dicto feodo de Plancoit ; bec vero composicio concessa fuit a dicta Johanna tempore quo etatem habebat de dicto Briencio et Gaufrido curoc (sic) et Rollando et a partibus jurata ; etc. Actum anno Domini M° CC° L° primo, mense marcii. (Orig. aux arch. des Côtes-du-Nord. - Cart. 40 12).

1252 Accord avec Guillaume de Launay au sujet d'un moulin à eau.


 

Omnibus presentes litteras inspecturis Guillelmus, archidiaconus Pentheuric, salutem in Domino. Noveritis quod, in nostra presencia constituti, Guillelmus de Alneto et Thomas filius suus primogenitus, quittaverunt et dederunt in puram et perpetuam elemosinam abbati et conventui Sancti Albini, Cyst. ord., omne jus, omne dominium seu domigerium vel si quid aliud juris vel consuetudinis in molendino ipsorum monachorum achatico de Seint-Kaenou reclamabant et poterant reelamare in posterum quoquomodo ; volentes insuper quod dicti abbas et conventus possint reparare ac reficere cursum aque hinc et inde, sicut consueverunt hactenus et prout molendino suo predicto, non obstante contradiccione sua vel heredum suorum, noverint expedire ; etc. Datum anno Domini M° CC° quinquagesimo II° Mense marcio. (Cart. 146.)

1261 Donation de Pierre Mahè, en Plébérel.

 

Universis, etc., Eudo, archidiac. Penth., salut. in Dom. Noverius quod, in nostra presencia constitutus, Petrus Mahei dedit et concessil abbacie Sancti Albini, Cist. ord., Brioc. dioc., in puram et perpetuam elemosinam, quoddam prebendarium frumenti et dimidium, et tres denarios ; quod prebendarium et dimidium et quos tres denarios dicti monachi debebant annuatim dicto Petro, ut dicebat, pro terra dictorum monachorum sita a Lasaie, et in Villa Perou, seu alibi in parrochia de Pleberel, dicte dyoc; etc. Actum anno Domini M° CC° sexagesimo primo. (Cart. 39. -Cab. Cornillet.)


 

1261 Donation de G. de Farinat en St-Sulliac.


 

Universis, etc., Johannes de Bosco, miles, salut. in Dom. Noveritis quod, in nostra presencia constitutus, Guillelmus de Farina, armige, vendidit abbati et conventui Sancti Albini, Cist. ord., Brioc. dioc., partem campi sui siti juxta viam que ducit apud Villam monialium, et siti juxta vineam predictorum abbatis et conventus ad longitudinem dicte vinee, cum assensu et voluntate filii sui primogeniti, et uxoris ejusdem Guillelmi. Et hoc factum fuit, bannis factis, vantis solutis, et omnibus aliis que ad vendicionem pertinent, secundum usum et consuetudinem patrie, rite pactis. Egovero dictam vendicionem ratam habeo, et concedo predictis abbati et conventui dictam partem predicti campi quitam et liberam, salvis redditibus et auxiliis que omnia predicta dicti Guillelmus et Hadulfus et heredes eorumdem curabunt mihi et meis reddere super alio suo feodo quantum a metenent ; etc. Datum anno Domini M° CC° sexagesimo primo. (Arch. Des Côtes-du-Nord.-Cart. 122.)


 

1272 Donation de B. de Guenrroy, prêtre, en Plurien.


 

Universis, etc., Radulfus de Quenrroy, presbiter, etc. Noverint universi quod ego do et concedo, in puram et perpetuam elemosinam, abbacie Sancti Albini, Cist. ord. Brioc. dioc., et monachis ibidem Deo servientibus, quicquid juris, proprietatis, et possessionis habebam, vel habere poteram et debebam, in terra quam Nicholaus dictus Gordel, nomine firme, colebat vel coli faciebat, sita in feodo de Tremaugon, in parrochia de Plurien ; et dictam terram concedo dicte abbacie et dietis monachis pro salute anime mee et antecessorum meorum ; et de ista donacione, pro me et heredibus meis, dompnum Robertum abbatem dicte abbacie, et fratrem Nicholaum procuratorem dictorum monachorum, nomine conventus, tradicione presencium et saesina investivi, me penitus spoliato ; etc. Datum et actumdie veneris ante festum omnium Sanctorum, anno Domini M° CC° septuagesimo secundo. (Arch. des Côtes-du-Nord. -Cart. 100.)

1277 Echange de certains biens pour un tonneau de vin breton.


 

A touz ceux qui cestes letres verront ou orront, Guillaume de la Mote, escuier, en ycel tens séneschal Henri d'Avaugor, escuier, en la terre de Dinan, salu en nostre Seigneur. Sachent touz que par detant nos en dreit establi Bertram de Tremerreuc, escuier, o l'octreye e o la volenté Joite sa fame e de Raoul lour fuiz aisné, baillerent par nom d'eschange a religious homes e a honestes a l'abbé e au couvent de Saint Aubin, de l'ordre des Cysteaux, e à lour moustier, tout ice que yceux Bertram, Joite e Raoul avoient et poient aveir et devoient de propriété, de dreiture, e de sésine en la paroisse de Saint Bria ; le tot pour le tot a aveir, a remaneir , e aporlair a yceux religious a toz jorz mes, quitement e en paiz, senz contenz que yceux Bertram, Joites, e Raoul, e lours heirs i puissent mestre a touz jorz mes ; e jurerent par devant nos ycelui Raoul mayre de quatorze ans, e ycel Bertram, e ycele Joite, de lour bon gré, non pas perforciez a ice, que en ycele chose devant dite riens ne réclameront ne par eux, ne par autres ne reclamer ne feront a toz jorz mes ; e en eschange d'icele chose iceux religious baillèrent à yceux Bertram, Joite, e Raoul, e a lours heirs, un tonel de vin breton chescun an de rente, que iceux religious avoient chescun an o Gieffrey de Tremerouc de la donaison a ses ancestres, e demée mine de forment que yceux religious avoient chescun an de rente en la paroisse de Plouer souz nostre seignorie ; e quant que yceux religious poaient et devoient avoir de dreiture de propriété e de sesine en ycelle demée mine de forment de rente e en ycelui tonneau devin de rente a avoir e aporsaeir a yceux Bertram, Raoul e Joite e a lours heirs a toz jorz mes quitement e en paiz senz contenz que yceux religious y puissent mestre ne fere mestre a toz jorz mes. En testemoine de laquel chose e en garnissement nos scelammes ces lestres a la requeste des parties, sauve la dreiture e la sesine Henri d'Avaugor segneur de ycel feu e a toz autres seignors. Ce fut donné ou mois de mars en l'an de grace mil e dous cenz et seixante e deez e seipt ans. (Cart. 60 et 101.)

1282 Donation pour l'entretien d'un clerc aux écoles.


 

Universis, etc., Radulphus, Macloviensts archid. tune temporis, etc. Noverint universi quod, coram nobis in jure constituti, Petrus dictus Davodec et Agatha ejus uxor, non vi, non metu, nee dolo ad hoc inducti, sed voluntate spontanea, non coacti, dederunt et concesserunt donacione facta irrevocabili inter vivos, sine spe alieujus commodi ad ipsos de cetero reversuri, simpliciter et pure, in elemosinam perpetuam ad sustentacionem in scolis Petro do Sancto Johanne, clerico, quasdam decimas sitas in parrochia do Plomagoat, sub dominio Guillelmi do Chastellerio, militis ; que decime vocantur vulgaliter magne decime, et sito sunt in feodo do Tremaudearn ; et eciam quicquid juris, proprietatis, et possessionis dicti conjuges babebant, et habere poterant et debebant, in dictis decimis, cum pertinences suis, totum pro toto ; et predietum clericum, coram nobis, posuerunt de premissis per tradicionem presencium in sesina ad habendum, tenendum, percipiendum et pacitice possidendum ab eodem clerico et heredibus suis, jure hereditario in perpetuum, dictas decimas cum pertinenciis suis ; et ad faciendum exinde suant omnimodam voluntatem sine reclamacione aut contencione aliqua, que ex parte dictorum conjugum vel suorum super premissis valeat de cetero devenire ; cedentes et transferentes coram nobis in jure dicti conjuges in dictum clericum onmes acciones, deflensiones et jura sibi competentes et competencia in premissis vel occasione premissorum, et predictas donacionem et concessionem juraverunt in juro coram nobis dicti conjuges pro se et suis tenere, lideliter observare et contra per se vel per alium non venire ; etc. Datum die mercurii post festum beati Maclovii estualis, anno Domini M° CC° octogesimo secundo. Rex. (Arch. des Côtes-du-Nord.)


 

1283 Aumône de Nicole Boorne en St-Pôtan.

 

Universis, etc., Eudo, archid. Penth. in ccci. Brioc., etc. Noverint universi quod cum contencio verteretur inter viros religiosos abbatem et conventum Sancti Albini de Foresta, Cist ord., Brioc. dyoc., ex una parte, et Gaufridum dictum Bedou, armigerum, et Olivam ejus uxorem, ex altcra, super quodam quartengio frumenti,ad mensuram de Matignon , dictis religiosis et suo monasterio dato el elemosinato in puram et perpetuam elemosinam, annui redditus, a Nicholaa, uxore Bertranni dicti Boorne et matre dicte Olive, defuncta, super maritagio dicte Nichole defuncte, sito in parrochia de Sancto Postano : quod frumentum dicti Gaufridus et Oliva ejus uxor tenobantur reddere dictis religiosis, quolibet anno, ut dicebatur, dictis Gaufrido et Oliva contrarium asserentibus, et prima esse vera negantibus ; tandem post multas contenciones et altercaciones, compositum fuit in jure, coram nobis, inter dictos religiosos et predictos Gaufridum et Olivam ejus uxorem, quod dicti Gaufridus, et Oliva ejus uxor, recognoverunt coram nobis quod Nicholaa mater dicte Olive defuncta dederat et concesserat, in ultima sua voluntate, quoddam cartengium frumenti, ad mensuram venalem de Matignon, in puram et perpetuam elemosinam, dictis religiosis ac suo monasterio percipiendum et habendum super toto maritagio dicte Olive sito juxta herbergamenta Petri Racine et Gaufridi Cbevrel, et justa ulmum dictam es meetre, in dicta parrochia de Sancto Postano ; quod maritagium recognoverunt se habere et possidere, vel suo Domine possideri, dicti Gaufridus et Oliva ; quam donacionem fnctam à dicta Nicholaa, ut dictum est, predictis religiosis et eorum monasterio, ratam et firmam hahentes, et volentes dicti Gaufridus et Oliva ejus uxor eamdem in perpetuum durare. Et concesserunt insuper coram nobis, predicti conjuges, eisdem religiosis reddere singulis annis, infra festum omnium Sanctorum, sub obligacione predicti maritagii ; etc. Datum mense julii anno Domini M° CC° octogesimo tercio. (Le sceau de Geoffroi représente 3 billettes, 2 et 1. -Arch. des Côtes-du-Nord)

1291 Donation d'Ettaice du Val , de Dollo.


 

Omnibus hec visuris officialis curie archidiaconi Penth. in eccl. Brioc., etc. Noverint universi quod, injure coram nobis constituta, Stacia relicta Petri de Valle, de parrochia de Dollou, donavit et in puram et perpetuam elemosinam pro redempeione anime sue et predecessorum suorum, et ex causa predicta tradidit religiosis viris abbati et conventui monasterii Sancti Albini de Foresta, Cist. ord., Brioc. dyoc., quicquid jure proprietatis, possessionis et sesinc dicta Stacia habebat, habere poterat et debebat, in quodam herbergamento sito in dicta parrochia, cum suis pertinenciis, in villa vulgariter appellata Villa Moes, sub dominio dictorum religiosorum tam racione firme facte eisdem Stacie et Petro, dum vivent, quam racione feodagii facti eisdem a dictis religiosis seu eorum nomine ; et tam in edifilciis ab ipsis Petro et Stacia in dicto herbergamento factis et edifficatis quam racione liberorum Hamonis de Valle fratris dicti Petri et beredum ipsius Petri ab intcstaio et contractus habiti inter ipsos supra premissis, etc. Datum die mercurii post festum beati Dyonisii, apud Jugon, anno Domini M° CC° nonagesimo primo. -Barrel cum magistro Roberto. (Arch. des Côtes-du-Nord.)

Liste des abbés de Saint-Aubin de Bois :

 

-Philippe, parait avoir été le premier abbé du lieu. Il fit confirmer en 1143 par le pape Eugène III toutes les donations faites à son monastère

 

-Guillaume Ier, abbé de Saint Aubin, et Henri, abbé de St Jacut échangèrent quelques biens qui étaient à la bienséance de leurs maisons.

 

-Moyse de Bréhant obtint en 1163 une bulle du pape Alexandre III confirma les dons faits à l'abbaye par les fidèles.

 

-Guillaume II, obtint de Geoffroy Botherel, comte de Lamballe les donations faites à son monastère par Geoffroy et Riwallon, comtes de Lamballe. Parue en 1177 cette charte nous apprend que le comte de Lamballe avait donné à l'abbaye le terroir où l'abbaye était située, avec usage dans la forêt alors ditte de Lanmur -à présent La Hunaudaye

 

-Maurice, reçu quelques donations faites à son abbaye en 1201

 

-Gaultier, lui succéda et se démit en l'an 1227

 

-Geoffroy acquis en 1227 un quartier de dîmes dans la paroisse de Languenan pour la somme de 30 livres. Contrat passé devant Geoffroy Tournemine, sénéchal d'Alain, fils du comte de Penthièvre

 

-Eudon, est alors abbé de St Aubin quand l'incendie ravage le lieu en 1240

 

-R. reçu une lettre en 1246 de Pierre abbé de Boquen

 

-Hervé procéda en 1255 à la consécration de sa nouvelle église

 

-Jean, cité en 1263

 

-Robert, cité en 1272

 

-Jean, cité en 1289

 

-André, cité en 1304

 

-Yves, transigea en 1309 avec Geoffroy Tournemine, seigneur de la Hunaudaye, en présence de l'évêque de St Brieuc.

 

-Eudon de Dohan, cité en 1309

 

- Hervé, cité en 1337

 

-Rolland, abbé de 1343 à 1366

 

-Pierre de Prébu, transigea avec Guillaume de Rais, abbé de St Jacut au mois de septembre 1379

 

-Normant, cité en 1380

 

-Olivier Brunard, cité en 1408, vivait encore en 1425

 

-Olivier de la Garande, fut unanimement élu en 1433 par ses confrères, mais ce choix fut cassé par le pape Eugène IV, finalement, le pape revint sur sa décision. Olivier de la Garande mourut en 1442

 

-Olivier Hus, d'extraction noble, élu au mois de novembre 1442, il fut déposé par Guillaume, abbé de Bégard qui s'adressant au duc de Bretagne, qualifiait cet abbé de décrépit et d'imbécile.

 

-Olivier de Brons, religieux de St Melaine fut nommé à St Aubin le 23 juin 1484 par Robert, cardinal d'Angers, et légat du Saint Siège en France.

 

-Jean de Brons, succéda à son frère en qualité d'abbé commendataire. Cité en 1495

 

-Guy Le Clerc, cité en 1507

 

-Auffroi le Voyer, religieux de St Melaine et prieur de Vitré, il obtint l'abbaye en commende en janvier 1509 par bulles du pape. Vivait encore en 1519

 

-Frère le Voyer, neveu du précédant, transigea avec Guillaume de La Motte seigneur de Carcouet et de Vauvert en 1523 pour une chapelle prohibitive et mourut en 1532

 

-Jean d'Annebaud, obtint en 1532 des lettres de sauvegarde et de maintenue de l'abbaye de St Aubin et mourut peu après

 

-Guillaume de Lignières, conseiller au Parlement de Bretagne, fut pourvu à Rome en 1533, assista aux Etats de Nantes en 1539, vivait encore en 1555

 

-René de la Haye, cité en 1557. Sous son mandat, aveux et déclarations sont fournis en 1563 pour l'abbaye de St-Aubin des Bois par-René de la Haye, Jean Picault et M. de Béthume, abbés commendataires.

 

-Yves Turmier, obtint en 1572 des lettres de sauvegarde de l'abbaye de St Aubin

 

-Jean Picault, cité en 1583

-Julien Beret, cité en 1600 et 1612

 

-Jean Pepin, abbé en 1614, sous son gouvernement la Réforme fut introduite à St Aubin, il mourut en 1626

 

-Jean du Quélénec, cité en 1626 et 1630

 

-Gabriel Boislèvre, sieur de Malnoë, natif d'Angers, conseiller clerc au Parlement de Bretagne. Il fut sacré le 10 décembre 1651 et mourut le 3 décembre 1667

 

-Roger d'Aumont, mourut le 23 mars 1653

 

-Edouard Wallot, abbé en 1657, assista aux Etats de Nantes en 1661, vivait encore en 1678

 

-Claude de la Fayette, assista aux Etats tenus à Vitré en 1683

 

-Pierre Procifet, assista aux Etats tenus à Vitré en 1697

 

-Anne Marie de Béthune, nommé le 6 novembre 1717, mourut le 9 mars 1752

 

-Alexis César de Talhouet de Bonamour, docteur de la maison et de la société de la Sorbonne, chanoine de la cathédrale de Rennes, le 6 juillet 1652 il arriva à St-Aubin. Il mourut le 24 juillet 1753

 

-Charles François de Vandomois de Saint Aubin, chanoine et grand vicaire de Rennes, nommé à St Aubin de 1753 à 1764

 

-Jean François de la Marche, alors chanoine de Tréguier, devint abbé de St Aubin en 1764, il se démit en 1772 (voir portrait ci dessous)


 

 

 

-N. de Guémadeuc, abbé de St Aubin jusqu'en 1787

 

N. Bouin de la Ville Bouquais, vicaire général de Vannes, il fut le dernier abbé de St Aubin

 

Description de la vitre de l'église de l'abbaye St Aubin en 1667 :

«avons remarqué être une grande vitre. Au bas de la dite vitre avons remarqué des armoiries ou écussons présentant : au premier quartier d'argent à un lion de gueulle qui semble être couronné de même: au deuxième d'or à deux bandes nouées de gueulles, le partageant en trois parties la première chargée de quatre figures d'oiseaux de gueulles. Nous n'avons pu distinguer si ce sont des merlettes, canettes, oiseaux de paradis ou autre, attend qu'ils ne sont que régulièrement peints; sur la deuxième deux oiseaux, pareils à ceux ci dessus, et sur la troisième trois oiseaux de gueules, en quelques uns de ces écussons pareils à ceux ci dessus, en quelques autres quatre, même en la plupart...» On lit : Liesse à Matignon.»

 

L'église de St Aubin était de style gothique en revanche ses deux chapelles furent supprimées, elles étaient situées au nord. Ce qui donnait une longueur hors de proportion avec la largeur. Sur la voute de cette église un écusson portant la date de 1654, sans doute lors de la restauration entreprise par l'abbé Hervé. Parfois l'attitude des moines de St Aubin suscita des interrogations, ainsi en 1752, le recteur de Plédéliac fut très étonné de trouver au chevet d'une servante malade, trois religieux de St Aubin venus lui administrer les sacrements en invoquant le droit qui leur était reconnu qui était de s'occuper du bien spirituel. Mais le curé ne s'en laissa pas conter, lui aussi connaissait la législation, il leur rétorqua qu'en tant que réguliers, ils ne pouvaient pas administrer ce genre de personnes, sans l'approbation du curé. Lorsque Jean Pepin tenta d'introduire à Saint Aubin la Réforme en 1622, il se heurta à des moines insurgés contrelesquels il porta plainte auprès du Parlement, une enquête eut lieu, les moines furent arrêtés. Un procès aura lieu en 1625. Le prieur Richard et les autres moines furent expulsés, et des moines réformés prirent leurs place à St Aubin.Mais les bannis n'en restèrent pas là, ils saisirent à leur tour le Parlement ainsi que leur supérieur général. Comme aucune abbayes ne souhaitaient les accueillir, leur supérieur demanda à ce qu'ils soient réinstallés à St Aubin. Deux communautés ennemies cohabitèrent ainsi à Saint Aubin des Bois. Mais les réformés finirent par imposer leur règleet l'un des prieurs claustral finit par enfermer l'un des anciens moines pour insolence et rébellion. Il fut délivré par ses compères, repris, l'arrogant fut finalement envoyé au cachot du château de la Hunaudaye. Au cachot du château de la Hunaudaye,il sculpta quelques figures (ci dessous)

 

 

Rebâtie aux XVe, XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles, l'abbaye de St-Aubin-des-Bois n'offre plus un grand intérêt archéologique ; aussi ne consacrerons-nous que peu de lignes à cette partie de notre tâche. La première réflexion qui frappe en pénétrant dans St-Aubin, c'est la similitude de l'aspect général avec Bégard (voir L'évêché de Tréguier. -Ses limites. -Rectifications historiques.) : mêmes dispositions d'ensemble, même ampleur de tracé, même luxe de bâtiments, même emplacement d'église, mêmes vastes enclos pour les jardins, les potagers et les pépinières. Ce long développement de murs extérieurs montre que ces grands établissements étaient non pas seulement agricoles, mais aussi horticoles ; de même que les cours, largement ouvertes et entourées de nombreux bâtiments de service, prouvent que toutes les industries nécessaires à une exploitation modèle, forge, charronnage, sellerie et autres étaient réunies là. Dans les premières années, un moulin à fouler fut donné aux moines pour transformer en étoffes grossières la toison de leurs troupeaux : la vie matérielle était alors ramenée par eux à des conditions trop simples pour qu'ils en empruntassent quelque chose au dehors ; le peu de ressources qu'offrait le pays et la mauvaise viabilité ne l'eussent pas permis. Plus tard, il n'en fut pas ainsi : en rebâtissant la maison conventuelle, on en fit, ici comme à Bégard, plutôt un château qu'un couvent. Les cours, où se préparaient primitivement les engrais, ainsi qu'on le voit encore dans les fermes bretonnes, devinrent de verdoyantes pelouses, que couronnait aristocratiquement une terrasse devant le principal corps de logis. Les anciens ateliers furent transformés en celliers, magasins et remises. Plus de trace d'exploitation, de travail : les fermiers se chargeaient de tout ; il n'y avait qu'à emmagasiner et à jouir. Aussi, quand tomba le bâtiment au nord de la seconde cour ou cour d'honneur, on ne le releva pas, il y en avait trop ; de même, quand la maison de l'abbé, reléguée en dehors de la communauté, s'en alla peu à peu en ruine, nul ne songea à y mettre même un étai. Les écuries, qui étaient un luxe très à la mode, au XVIIIe siècle, restèrent seules pour rappeler les soins donnés autrefois à l'amélioration de la race chevaline.Remarquons qu'ici, non plus que dans nos autres abbayes, il ne se voit nul reste de fortification, comme il s'en trouve dans des pays moins agités que le nôtre. Au moyen âge, nos moines, hommes de prière et de travail, se sentaient suffisamment gardés par le prestige religieux, et, nous l'avons vu, ce ne fut qu'assez tard qu'ils se placèrent sous la protection spéciale du duc, puis du roi.

Des arcades romanes à la croisée de l'édifice , c'est tout ce qui reste de l'église primitive. Partagée en deux parties par une grille dont on voit encore des traces, la partie claustrale ou le choeur fut reconstruit à la fin du XVe siècle ou dans la première moitié du XVIe, par un abbé dont le tombeau est placé du côté de l'évangile -L'écusson est incertain : la croix semble annoncer un de Broons ; les roses, un Le Clerc; les coquilles, un de Lahaye. Les hermines pleines, armes de St-Aubin -Les archives des Côtes-du-Nord possèdent divers actes encore revêtus du sceau de l'abbaye ; autour du semé d'hermines, on lit : Sigillum Sancti Albini, l'écusson moderne de France attestant le titre d'abbaye royale, des roses et des coquilles sont les seuls vestiges héraldiques qu'il soit possible d'y signaler. L'abbé Jean Pépin refit la nef, comme le montrent ses armes placées au haut de chacune des quatre fenêtres, et en même temps il changea toutes les dispositions de l'église. Le transept nord menaçait ruine, en 1646 ; la chapelle des Tournemine s'y trouvait avec leur caveau et leurs statues tumulaires. Ni la riche abbaye ni les Sgr de la Hunaudaye ne se sentirent capables du sacrifice nécessaire à la consolidation de cette partie de l'édifice ; on jugea plus simple de raser cette portion de la maison de Dieu. Seulement, on transporta dans l'autre bras de la croix deux tombes en plein relief. Par ailleurs, il ne reste plus de trace, ni de la chapelle de St Barthélemy, concédée à Etienne de Corron, allié à la maison de Dinan ; ni de celle de la Trinité, à Marguerite de Plancoët ; ni de celle des Cargouët, prés de la sacristie, où ils avaient trois écussons de leurs armes, deux tombes et une vitre ; ni de celle de la Vierge, dans le même côté de l'église, près du Dormitorium, aux vicomtes de St-Denoual. Ceux-ci avaient, près de l'église, une chapelle, dite de St-Pierre, qui tomba en ruine, faute d'entretien, au commencement du XVIIe siècle.

Une contestation s'ensuivit entre les moines et le seigneur, et, en 1646, intervint une transaction par laquelle on reconnaissait à ce dernier « la chapelle Notre-Dame joignant l'autel situé au bas du choeur, sous une arcade de 10 pieds de long sur 12 de laize, et dans la vitre de laquelle, en un des panneaux, étoit la représentation de Mre Jean de St-Denoual, avec l'écusson de ses armes sur la cotte d'armes et celle de damevJeanne de Montfort sa femme, avec ses armes » Le cloître, commencé dans le style élégant de la Renaissance, par un des Le Voyer, dont les armes se voient encore à la voûte, fut achevé on refait dans le style lourd et sans caractère de l'architecture du XVIIIe siècle. On a conservé cette partie, mais l'autre a été démolie, et l'herbe croît entre les fines cannelures, les riches chapiteaux des pilastres renversés ; on dirait que, dans un jour de vertige, les fous qui ont fait là leur demeure se sont attaqués à cette dernière expression de l'art français. Et l'on ne saurait trouver plus triste solitude que ces bâtiments ruineux. Les ruines proprement dites sont d'un effet pittoresque et donnent une certaine vie au paysage ; on s'y arrête volontiers, et le souvenir erre à l'entour sans amertume. Mais, des bâtiments déserts qui portent encore les traces d'habitation récente ; des appartements qui, par leurs fenêtres défoncées, laissent voir des restes de luxe lavés par les pluies, souillés par les oiseaux de nuit ; les terrasses qui croulent, l'herbe qui couvre les escaliers disjoints et qui envahit les derniers vestiges de beaux jardins ; tout cela fait monter au coeur des bouffées de décourageante tristesse. Pendant qu'on rêve douloureusement au milieu de cette sorte de décomposition lente, de ces débris dont la vie s'est retirée peu à peu, le vent, s'engouffrant dans ces longs corridors, fait entendre un gémissement lugubre et répété : on dirait la plainte incessante des moines massacrés dans le schisme, et qui pleurent la palme du martyre, perdue pour eux.

 

Le Parlement décida la réintégration de ces calomnieux et la lutte continua encore quelque temps. En 1790 les religieux furent expulsés de leur monastère qui fut assigné comme lieu de retraite pour ceux qui voulaient finir leurs jours dans la vie commune. Quelques bernardins prirent place pour 6 ans à St Aubin des Bois ce 16 février 1792: Charles Damar, dernier prieur de la maison, Félix Gautier, Augustin Pascal, Amable Philippe Fontaine, et Philippe Gouërmans. Le 21 mars 1793 les Lamballais s'y rendirent dans la nuit et y fusillèrent les deux religieux, dont Pascal. Le prieur malade et alité fut laissé tranquille, Gouërmans sauta par la fenêtre et échappa au massacre. Il y revint et y devint fermier. Il mourut en 1817. Dans la cheminée de la chambre du prieur se voyait encore les traces des balles. 

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