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21 juillet 2020 2 21 /07 /juillet /2020 08:20
Quelques notes sur la famille Grout

L'Histoire de Bretagne du R. P.dom Taillandier, les registres de la cathédrale de Saint-Malo, le dictionnaire de Moréri, celui de la Chesnais-des-Bois et plusieurs autres historiens estimés, nous apprennent que la famille de MM. Groüt, établie depuis plus de cinq cents ans à Saint-Malo, est la même que celle de MM. Grotius de Hollande, qui a donné, comme on sait, des bourguemestres et des pensionnaires à la république, des ambassadeurs à diverses cours de l'Europe et des savants aux lettres. Un descendant de cette famille illustre passa de Hollande à Saint-Malo en 1430 et s'y établit. Lorsque le roi François Ier vint en Bretagne, en octobre 1518, il fit tenir sur les fonts baptismaux, par Galéaz de Saint-Séverin, grand écuyer de France, le fils de Jean Groüt, l'un des principaux habitants de Saint-Malo. A cette occasion le roi accorda plusieurs privilèges à la famille Groüt, et ajouta à ses armes trois fusées de gueule. De la branche cadette de cette noble famille qui s'est étendue jusqu'en Normandie, et qui a donné à la France des généraux, des chefs d'es cadre et des hommes qui ont fait le plus d 'honneur à la haute magistrature, sont issus : Michel Louis-Bernard Groüt de Saint-Paër, seigneur de Saint-Paër, Sancourt, Bazincourt, etc., etc., près Gisors, capitaine de cavalerie au régiment Royal Etranger, lieutenant du tribunal des maréchaux de France, appelé le marquis de Saint-Paër ; et Albert-Mathurin-Michel Groüt, comte de Saint Paër, chevalier de Saint-Louis, mestre de camp de cavalerie, marié en secondes noces à Anne du Saussay La Vache, fille du baron de Radeval du Saussay, membre du parlement de Rouen, et de mademoiselle de l'Estoile. Né de ce mariage, Léopold Groüt de Saint Paër, filleul de Monsieur le comte d'Artois, n'avait point encore atteint sa cinquième année lorsque la révolution de 89 éclata ; son père , alors exempt des gardes du corps de ce prince qui l'affectionnait particulièrement, le suivit dans l'émigration ; appelé à faire partie de l'armée royale, le prince de Condé, qui en avait le commandement, lui confia l'étendard fleurdelisé de la cavalerie (Voir les mémoires de M. de Tilly). Le jeune Groüt de Saint-Paër, resté seul avec sa mère, apprit à l'école du malheur que pour les âmes bien nées il n'y a point de revers . Inspiré parle souvenir de ses ancêtres et son amour filial, il se fit soldat, afin de rendre son père à son pays. Le premier Consul, pour qui ces sentiments ne furent pas longtemps inconnus, fit rayer, en effet, immédiatement de la liste des émigrés l'ancien porte-étendard de l'armée de Condé. Le 3 novembre 1802, Léopold Groüt, comte de Saint- Paër, engagé dans le 5e régiment de cuirassiers, y devenait sous-lieutenant le 23 février 1807, après avoir passé successivement par tous les grades, et le 16 mai 1809 il était nommé lieutenant au même régiment. Au 1er régiment des gardes d'honneur, où il était entré le 17 juin 1813 comme lieutenant adjudant-major, il fut promu capitaine le 11 septembre 1813. Au licenciement de ce régiment, en 1814, il passa avec rang de chef d'escadron aux chasseurs royaux, formés des chasseurs de la garde impériale. Les événements de 1815 ayant amené une nouvelle organisation de l'armée, le comte de Saint- Paër reçut, le 20 novembre 1815, une nomination pour les dragons de l'Hérault, d'où il passa, le 4 septembre 1816, aux dragons du Calvados. Il servait dans son grade au 8e régiment de cuirassiers de puis le 14 mars 1823, lorsqu'il fut appelé, le 1er novembre 1826, au 2e régiment des grenadiers à cheval de la garde royale, avec le rang de lieutenant-colonel

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18 juillet 2020 6 18 /07 /juillet /2020 08:03
Quelques notes sur la famille Eon Duval

Famille Eon-Duval : Famille bourgeoise, honorablement connue en Haute-Bretagne, sur laquelle on trouvera quelques renseignements dans le Répertoire de biobibliographie bretonne de Kerviler.

 

 

Noble homme Pierre-François Eon était sous Louis XV maitre chirurgien à Guignen son fils,

 

Marie-Anne-Noël Eon-Du Val, épousa à Mohon en 1754 Reine Tosse.

 

Un Eon-Duval était en 1843 adjoint au maire de Rennes. Henri Eon-Duval, né à Rennes en 1819, décédé à Nantes en 1876, fut un ingénieur distingué. Son frère,

 

Charles Eon du Val, né en 1823, chef d'escadron d'artillerie, officier de la Légion d'honneur, est décédé à Rennes en 1904. Charles Eon-Duval, fils aîné d'Henri, a été avoué près le tribunal civil de Nantes. Un de ses frères, Henri, né en 1860, est docteur en médecine. Un autre, Ceorges, était en 1902 huissier à Bordeaux.

 

La famille Eon du Val a toujours été considérée comme une branche, détachée à une époque très reculée, d'une famille Eon qui a appartenu à la noblesse des évêchés de Dol et de Saint-Malo, dans la même province. Cette famille portait pour armes « d'argent à un lion de sable ». Elle a possédé, entre autres biens, les seigneuries de la Fontaine, de la Villebague, de Kerouzéré, etc. Elle figura de 1478 à 1513 aux réformations et montres des paroisses de Saint-Coulomb, de Cherrueix et de Carfantain, Mais, lors de la grande recherche des faux nobles commencée en 1666, son chef, Julien Eon, Sgr de la Villebague, dut se désister de ses prétentions nobiliaires par acte du 7 septembre 1668. Plus tard, en 1709, elle fit reconnaître sa noblesse par jugement de l'intendant de la province. Un de ses membres fut pourvu en 1700 de l'office anoblissant de secrétaire du Roi en la chancellerie près le Parlement de Bordeaux.

 

Un autre, Guillaume Eon, fut nommé en 1709 secrétaire du Roi en la chancellerie près le Parlement de Rennes. Guillaume Eon, ou Eon de la Baronnie, écuyer, né à Saint-Malo en 1714, épousa en 1740 Mlle Magon de la Balue, décédée à Saint-Servan en 1789. Leur fils, Laurent-Guillaume Eon, écuyer, décédé à Plouer en 1819, avait épousé à Saint-Malo en 1781 Mlle le Breton de Blessin. Il en laissa deux fils qui paraissent avoir été les derniers représentants de leur famille

 

1° Arsène Eon, chef de bataillon, marié à Mlle Houdin, décédé sans postérité à Plouer en 1879 ;

 

2° Edmond Eon, né en 1796, capitaine de la garde royale, décédé à Lehon en 1876 sans avoir été marié. La famille d'Eon s'était alliée aux familles de Robien, Magon, de Ferron de la Ferronays, de Rosnyvinen de Piré, de Cahideuc du Bois de la Motte, de Penfétényo de Cheffontaines, etc. Une branche de cette famille vint au XVIIe siècle s'établir à Paris

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17 juillet 2020 5 17 /07 /juillet /2020 10:33
Quelques notes sur la famille Magon

 l'article précédent, il était mention de la famille Magon. Des origines espagnoles sont attribuées à cette illustre Maison mais sans que nul ne puisse en apporter des preuves, et qu'elle se serait fixée dans la cité de Vitré au cours du XIVe siècle. La généalogie du général de la Giclais est d'un très grand intérêt. Un document, datant de 1786, rapporte que la famille Magon se trouve en Bretagne, depuis une époque si lointaine qu'on ne saurait la préciser. Déjà, en 1546 elle est citée comme une des plus anciennes de la Province où elle réside si nombreuse, que pour éviter les confusions, elle a obtenu le droit, dans chaque branche. d'ajouter à son nom patronymique, le nom d'une de ses terres qu'anoblit le fait même de cette addition. Les armes des Magons sont d'azur au chevron, d'or accompagné en chef de deux étoiles de même et en pointe d'un lion aussi d'or, couronné d'argent. Leur devise est Mago tutus, c'est-à-dire, Magon sur, fidèle, à qui on doit se fier. Ce n'est pas seulement dans notre histoire locale que se trouve le nom des Magons. Il figure aussi dans l'histoire de France. Sous Louis XIV, le lieutenant-général Magon de Terlaye, commandeur de St-Louis, remplit les fonctions de lieutenant-colonel dans le corps d'élite, dit des gardes-nobles de Saint Louis. On trouve, dans le nobiliaire, un Magon ayant le titre de Marquis sous Louis XV un Magon de la Giclais a le grade de brigadier, dans l'armée royale. A la bataille de Trafalgar, l'amiral Magon de St-Elier meurt glorieusement sur le pont de son vaisseau. Son père avait été gouverneur de l'Ile-de-France, découverte par les malouins, et civilisée par le génie de notre illustre compatriote Mahé de la Bourdonnais. Parfois, dans l'histoire de la famille Magon, chante une jolie note sentimentale. Dans les annales de la famille Magon de la Gervaisais, se dessine la charmante figure d'une toute jeune fille. Un prince de Condé en est épris. Ce fut toute une idylle de chastes amours qui eut pour épilogue l'entrée de la jeune fille au couvent Un prince de la famille royale des Savoie-Marignan, est venu à St-Malo, avec le grade de colonel, au camp qui a été aménagé sur les dunes de Rochebonne, pour assurer la défense de la cité corsaire. Des fêtes ont été organisées, pour recevoir dignement le joli prince. I'armateur Magon de la Lande l'a reçu dans son château du Parc, à St-Méloir-des-Ondes. Il a une fille qui est délicieuse. Le prince s'en est épris. Il a demandé sa main et le mariage a été célébré dans la chapelle du Château du Parc. Dans l'histoire de notre commerce maritime, les Magon jouèrent un rôle prépondérant. Rappelons seulement que ce fut sur leur initiative que se releva, de sa détresse, la célèbre Compagnie des Indes. Ayant groupé autour d'eux, une douzaine d'armateurs malouins, Magon de la Lande et son frère Magon de la Palue, se firent subroger dans tous les droits et actions de la célèbre compagnie. Dès l'aube de la Révolution, la famille Magon ne pouvait manquer, en raison de son rang social, de sa fortune et ses convictions religieuses, de se faire noter parmi les plus suspectes. Dans ses Mémoires, l'illustre avocat Berryer a raconté, en termes émouvants,ce que !a procédure révolutionnaire avait invente sous le nom de la Conspiration Magon. Alors dirigée par Magon de la Balue, existait à Paris, place Vendôme, au numéro 2?, une des maisons de crédit les plus honorables et les plus riches de Paris. Arrêté avec son frère octogénaire, Magon de la Lande, il fut avec lui condamné à mort, dans le seul but de confisquer sa fortune. Ernest Daudet, qui fut l'ami du général de la Giclais, a raconté ce drame émouvant. Aux abords de la ville de Saint-Servan, se dresse, datant du XVIIIe siècle, le château de la Palue, où venaient passer la belle saison, avec leur famille, les deux frères dont nous venons de rappeler la fin tragique. Dans les mêmes parages, se trouve le château de la Giclais qui fut longtemps la demeure des Mieux de celui dont nous allons conter l'histoire. Depuis le XVIIIe siècle, la région malouine le Clos-Pouiet –était devenue la principale résidence des Magon. D'après les Mémoires d'Outre-Tombe, Châteaubriand comptait parmi ses amis d'enfance, une petite Hervine Magon, avec laquelle il jouait sur la Grand'Grève. Un jour, François René, avec les autres enfants, était juché au faite des brise-lames qui encadrent la douve Nord du Château de la Duchesse Anne Il donnait la main à Hervine. Une lame bondit. Les enfants tombèrent à la mer. Leurs bonne, y compris la Villeneuce, la fidèle servante Je Chateaubriand, sauvèrent les enfants. Sous le proconsulat du ministre Le Carpenfier, une vingtaine de membres au moins de la famille Magon furent internés. Dans le convoi de prisonnier, dit l'Echantillon, que le proconsul expédia, ds Saint-Malo à Paris où ils furent exécutés, figurent deux membres de la famille Magon une mère et son fils.

Quelques notes sur la famille Magon

Manoir du Parc, à St-Méloir-des-Ondes

(cliché Patrimoine Region Bretagne)

Le père du Général de la Giclais était né à Aix-la-Chapelle, où ses parents avaient émigré. En 1814, il fut admis dans les Gardes-du-Corps (Compagnie de Noailles) Il avait 18 ans. Il accompagna Louis XVIII dans sa retraite, à Gand. Devenu capitaine d'infanterie, il fut nommé par le roi, comme successeur de son père, adjudant des Palais de Versailles et de Trianon. Dans le palais de Versailles, ainsi que dans l'immeuble devenu l'Hôpital Militaire, le roi avait donné l'hospitalité à deux-cents familles d'émigrés. Ce Magon de la Giclais avait épousé, à Versailles, Olympe, fille du général baron Lacour. Elle était très jolie, son mari également; on disait c'est un couple délicieux. Le Roi, le Dauphin et la Dauphine avaient signé au contrat de mariage. De cette union naquirent cinq enfants. Le dernier, Henri-Georges-Marie naquit le novembie 1848, à Soissons, où son père était capitaine-adjudant de Place.

Quelques notes sur la famille Magon

Hotel Magon à Saint-Malo

(cliché Wikipédia)

Alain Magon de la Gervesais. Combien aussi s'est trouvée trop proche de son berceau la mort de M. Alain Magon de la Gervesais, décédé à Paris, sans hoirs de corps, le 8 avril 1683 ! Cet illustre défunt, dont toute la vie fut pleine d'actions d'une humilité profonde, jointes à une charité magnifique, a été canonisé, par la voix publique, comme le père des pauvres, le bienfaiteur de nos hôpitaux, l'appui des communautés religieuses, le modèle accompli de tous ceux qui n 'envisagent que Dieu dans les libéralités qu 'ils font. Après avoir donné de main à main plus de 400,000 fr. d'aumônes secrètes consacré 50,000 autres livres aux besoins de la cathédrale, fait diverses fondations pieuses, et surtout celle du pain quotidien et de l'habit des petites- filles, dites de la passion ; il dressa, le 30 octobre 1674, son testament, auquel il ajouta un codicile le 1er mai 1680.

Quelques notes sur la famille Magon

Jean Magon de la Lande

M. Jean Magon de la Lande, neveu du précédent et secrétaire du roi, n'a guères moins acquis de célé brité que son oncle, par l'étendue de ses connaissances, et par la bonté de son cæur. Entre autres monuments de sa libéralité, nous citerons avec éloge l'acte par lui consenti le 25 septembre 1694, dans lequel, de concert avec Laurence Eon, son épouse, il donna la somme de 15,200 livres pour augmenter les revenus de l'hôpital-général, et sur-tout les fonds destinés à l'entretien des filles repenties. La cour le regardait avec raison comme l'âme et le mobile du commerce en la ville de Saint-Malo, tant pour la supériorité de son génie, que pour la solidité de sa fortune. Ses concitoyens le respectèrent constamment comme un modèle accompli de toute perfection ; -et les pauvres pleurèrent sa perte comme on pleure celle d'un ami le plus tendre. Il mourut subitement dans l'église de Saint-Benoît, aux pieds de son confesseur, dans le moment même qu'il venait d'en recevoir l'absolution ; et fut enterré le 18 juillet 1709, âgé de soixante-huit ans. Nous ne craignons point d'assurer que si l'homme pouvait mériter la grâce de la persévérance finale, ce généreux Malouin fut digne de l'obtenir du Ciel, par le bon usage qu'il sut faire de ses immenses richesses, et de tous les talens que Dieu lui avait donnés, tailler tout ce qu'ont fait de bien après lui MM. Nicolas et Thomas Magon de la Chipaudière ; François Auguste Magon de la Lande ; Nicolas-Auguste Magon ; Guillaume-Pierre-Ange Magon de Closdoré ; Nicolas Magon de la Gervesais ; Jean-Baptiste Magon de la Gicquelais ; Luc Magon de la Blinais ; Jean- Baptiste Magon de la Villehuchet ; Alain -Charles Marie Magon de Coëtizac ; etc .

Quelques notes sur la famille Magon

La Villebague

Julien-Nicolas Magon de la Villebague (1725-1770), frère cadet du gouverneur, capitaine de vaisseau de la Compagnie et propriétaire à l'île Bourbon, épousa en 1754 Marie-Anne-Reine Le Brun, née à Sainte-Croix de Ténériffe en 1733, fille de P.-J. Le Brun, frère de Mme Mahé de la Bourdonnais, et d'une irlandaise réfugiée à Lisbonne, Isabelle Fitz Gerald. De ce mariage naquirent une fille, mariée en France, et un fils René-Marie-Julien Magon de la Villebague, capitaine de quartier à l'île de France, qui épousa dans l'église de Moka, le 18 mai 1789, Marie-Geneviève-Emilie d'Ailly de Villeneuve. Sa sœur, Marie, née en 1732, épousa à Saint-Malo, le 21 janvier 1758, Marie-Joseph-Alexandre Roffay de Londières, originaire de Châtellerault, conseiller à la cour souveraine de l'île de France. Le gouverneur René Magon eut de sa seconde femme, Jacquette-Vincente de la Pierre, qu'il avait épousée à Paris, en 1760, trois enfants : Dominique-Julien, Alain et CharlesRené. L'aîné, Dominique-Julien, né à l'île de France en 1759, fut nommé substitut du Conseil supérieur de l'île ; mais son mariage avec une de ses cousines Magon du Bosq le ramena en Bretagne; il mourut en 1828 au domaine patrimonial de Saint-Ellier (Saint-Jouan-des-Guérets). Alain-François-René Magon, second fils, porta le nom de la terre de Saint-Ellier qu'il n'habita jamais ; né à Paris en 1762, il fut conseiller au Parlement de Paris, puis vint habiter l'île de France où il remplit de modestes fonctions judiciaires; il épousa à Port-Louis, le 30 avril 1793, Emilie-Marie Drouet, fille d'un agent de la Compagnie des Indes, repassa en France et fut nommé conseiller à la cour impériale d'Orléans. Enfin il vint finir ses jours à l'île de France, le 23 mars 1837. Sa tombe se voit dans le cimetière des Pamplemousses auprès de celle de son père et de celles de son fils et de son petit-fils, Emile-Charles-Louis (1795-1850) et Jules-Antoine-Emilien-Ferdinand Magon de Saint-Ellier (1810-1841). Charles-René Magon, troisième fils, qualifié Magon de Médine, né à Paris, le 12 novembre 1763, passa les premières années de son enfance en Bretagne; il rejoignit ensuite sa famille à l'île de France et s'y maria en 1784. Entré dans la marine de l'Etat, il servit avec éclat dans les mers d'Afrique et aux Antilles et fut nommé contre-amiral en 1802; il tomba glorieusement à Trafalgar, le 21 octobre 1805. René Magon fut remplacé le 30 janvier 1759 par Antoine-Marie Boucher-Desforges ; le nouveau gouverneur né à Riantec, près de Lorient, le 9 avril 1715, appartenait à une famille de « coloniaux » : son père, Antoine Boucher, était mort gouverneur de Bourbon en 1725; son frère Jacques-François servit aux colonies jusqu'à ce que son mariage avec une Lorientaise, Marie-Elisabeth Le Lubois, lui fit préférer l'établissement métropolitain aux postes d'outremer; ses sœurs et ses nièces se marièrent dans des familles coloniales : De Brain, Astruc, Doizon, Dumont, noms que l'on retrouve dans les conseils supérieurs des Indes, des Mascareignes et de Saint-Domingue

Quelques notes sur la famille Magon

Flotte malouine au cours du XVIIIe siècle

Messire Jean-Baptiste Magon, seigneur de la Giclais, Mestre de Camp du Régiment de Berry Infanterie, Chevalier de l'ordre royal et militaire de St-Louis épousa à Saint-Malo, le 19 novembre 1727 Marie-Françoise-Rosalie Nouail, fille de Jean, Nouail, demoiselle du Parc ; le lieu noble et métairie du Parc furent compris dans, sa dot. Elle mourut prématurément le 8 Janvier 1744, à St-Malo, et son mari lui survécut jusqu'au 21 juillet 1764. Ils avaient rendu aveu de leur terre au Plessix Bertrand, au bailliage de la Saudrais, le 7 août 1732 et par des acquisitions successives de 1732 à 1746, avaient augmenté leur propriété de 4 journaux et demi et y avaient annexé la métairie noble de la Villebréhaut contenant 21 journaux un quart. Le 1er juin 1740, ils avaient obtenu de la seigneurie du Plessis-Bertrand l'autorisation de faire construire dans la pièce nommée, Le Grand Verger, touchant l'enclos du Parc, un colombier destiné à remplacer celui de la Villebréhaut qui. était tombé en ruine, étant stipulé que celui-ci ne serait pas rebâti. Ils n'eurent qu'un fils Jean-François-Nicolas Magon, seigneur du Parc dans son jeune âge. et plus tard seigneur de Boisgarein, né le 12 mai 1730, à St-Malo. Au mois d'octobre 1744, !e Roi lui accorda des lettres d'émancipation avec dispense d'âge pour jouir des biens qui lui avaient été délaissés par le décès de sa mère. C'est ainsi que le 26 janvier 1748, il servit à la juridiction du Comté du Plessix-Bertrand un aveu pour son domaine du Parc en dépendant par les bailliages de la Saudrais, de la Minais et du Lupin : il est ainsi décrit : « Les maisons et manoirs nobles du Parc situés en la paroisse de St-Méloir des Ondes, évêché de St-Malo, consistant dans une salle basse, cuisine vers Orient, autre salle et salions, cabinet vers le .nord desdites salles, chambres au dessus avec une fuye et retraite à pigeons vers le nord ; deux logements en forme d'apentis aux deux bouts de la de maison principale doubles, cour au devant et chapelle vers le midy, cours de maisons pour les fermiers vers l'orient, écuyrie et grange vers l'occident et maison pour le jardinier dans la basse-cour. Parterre et jardin potager au derrière de lad. maison, dans lequel il y a un canal ou vivier ; le tout clos de murs. Un bois de futaye joignant auxd- parterre et jardin vers soleil couchant, autre cour vers soleil levant des précédentes ; avenue ou rabine étant au-devant vers midy, le tout contenant ensemble par fond six journeaux trois quarts ou environ. » Suit l'énoncé des terres et l'indication des bailliages dont elles dépendent, soit environ d'un seul tenant, 70 journaux ; plus quatre journaux de terre détachées et la métairie de la Villebréhaut contenant 21 journaux 1/4 et ainsi décrite : « Les logements, terres et métairie noble de la Villebréhault, sittuées en la paroisse de St-Coulomb, Evêché de Dol, au nord de lad. terre du Parc consistant en un grand corps de logis, grange au bout vers occident, le tout sous même faite et couverture de gled, cour et transport au-devant, au coté de laquelle cour vers orient est une étable couverte de pierre, séparée en deux par une souche de muraille, dans chacune desquelles étables est une porte de maçonnail, grenier au-dessus et gerbière,- etc. » Le 25 février 1754, Jean François Nicolas Magon Chevalier, seigneur de Boisgarein avait épousé à Laigle, diocèse d'Evreux, Demoiselle Louise de Karuel ; ils habitaient, tantôt St-Malo et le Parc, tantôt le château de Boisgarein, en Spézet (Basse-Bretagne). Ils eurent nombreuse postérité : leur fils aîné reprit le nom de la Giclais, tous les cadets turent Boisgarein. Parmi ceux-ci je citerai Elisabeth-Anne une de leurs filles, qui épousa dans la chapelle du château du Parc, le 22 février 1781, le prince Eugène de Savoie-Carignan. M. de Boisgarein, mourut au château de Pierrelaye (Seine-et Oise), le 9 avril 1793. Le Parc était donc inhabité pendant la révolution ; cependant le district de St-Malo soupçonna que des émigrés ou des chouans s'y cachaient : une perquisition y,lut opérée le 12 septembre 1794, sans autre résultat dit l'abbé Manet, que de faire sauver quelques lièvres et quelques renards. Dans l'arrangement qui fut conclu entre Madame de Boisgarein et ses enfants, le 11 septembre 1798, car on n'avait pu jusque là s'occuper de régler la succession de M. de Boisgarein, ceux-ci firent l'abandon à leur mère, pour remplir son douaire, de la jouissance pendant sa vie « de la ci-devant terre du Parc située en la commune de Méloir Richeux près de Port-Malo ». Elle n'en jouit pas bien longtemps, car elle mourut à Pontoise, le 17 septembre 1809.

Quelques notes sur la famille Magon

Messire Jean-Baptiste Mago

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16 juillet 2020 4 16 /07 /juillet /2020 16:51
Quelques  notes sur la famille Trublet

La cité de Saint Malo comptait quelques puissantes dynasties de marchands, au nombre desquels on peut mentionner les familles Magon, Eon, Le Fer, Grout, Picot et Trublet. C'est à cette dernière lignée que nous nous intéresserons, Une éloge consacrée à l'abbé Trublet laissait entendre au XVIIIe siècle, que cette famille était connue depuis douze cents ans. Ce qui est assurément excessif. Et l'auteur de cette éloge d'ajouter : « Les Trublets, se trouvant très illustrés de l'ancienneté sans tache de leur rôturę, n'ont jamais eu la sotte vanité, comme tant d'autres, de se faire, de bourgeois anciens, gentilhommes ņouveaux ; ils ont mieux aimé être les premiers citoyens de leur ville, que les derniers nobles de leur province ; par là ils ont prouvé qu'ils n'étaient pas si fous que leurs compatriotes les en accusaient. Ce mépris pour la roture anoblie était, sous Henri IV, l'esprit général de la ville riche et commerçante de Saint-Malo ; par malheur cet esprit y a trop dégénéré... » Le premier membre de cette illustre famille apparaît à la fin du XVe siècle, il s'agit d'un certain Jehan Trublet, dont le fils Julien était marchand drapier à Saint-Malo. Manifestement c'est le petit-fils de ce dernier pareillement prénommé Julien qui émergea socialement sous Henri IV, il était titré sieur de la Motte Roussel, dont la terre était située en la paroisse de Paramé. A la Motte-Roussel, on y voyait autrefois une chapelle dédiée à Notre-Dame, et une motte féodale. Michel Trublet, fils du précédent et de dame Perrine Pan apparaît dans un acte de succession, L'acte daté de l'an 1672 mentionne écuyer Michel Trublet, de la Herse, ainsi que Auguste Trublet, de la Flourie et Joseph Trublet, sieur de la Flourie, chanoine de la cathédrale de Saint-Malo, archidiacre. Certains membres de cette famille Trublet étaient également titrés sieur de Launay et de la Chesnay, portait pour armoiries «  d'azur au chevron d'argent chargé de trois roses de gueules » ; en août 1758 s'ouvrait la succession du sieur Michel Trublet, « conformément aux conclusions de M. Seguier, entre divers parens du sieur Michel Trublet, seigneur de la Herse, François, décédé en France. Parmi ces parens, au nombre de dix, il y en avoit deux Anglois, les sieur & demoiselle Howart. Les huit autres, François d'origine, ou par lettres, étoient le sieur Trublet de Nermond & la demoiselle sa sœur ; les sieur & demoiselle Moozè... ». Au début du XVIIIe siècle, la branche de la Herse fut transportée par alliance à la famille Trublet de Nermont, grâce au mariage le 5 septembre 1700 de Hélène Trublet de la Herse avec écuyer Joseph Trublet de Nermont, qui est décrit comme un intrépide capitaine de navire, il fut un des premiers à se rendre en 1703 dans les mers du sud et principalement sur les côtes du Chili et du Pérou ; il fut aussi et conseiller secrétaire du Roi près le parlement de Pau en 1710, Le dit sieur Trublet de Nermont était fils cadet de Olivier Trublet, sieur des Champs, lui même issu de Julien Trublet dont il a été mention ci dessus et de son épouse Perrine Pan. C'est lui, Olivier Trublet, sieur des Champs qui fit en 1657 l'acquisition de la terre de la Fosse Hingant dont il a été mention (voir Quelques malouinières). Cette famille avait noué des alliances avec d'autres illustres familles malouines, les Surcouf (voir  Deux grandes figures bretonnes et leurs demeures) et les Picot de Clorivière Encore que, comme le note M. Le Bastard de Villeneveuve, quand le mariage de Marie-Thérèse Trublet avec Michel-Julien Picot de Clorivière eut lieu ce 3 août 1732 en la chapelle Notre-Dame-de-Grande-Puissance, il n'y eut pas de Trublet à la cérémonie. Marie-Thérèse Trublet et  Michel-Julien Picot de Clorivière eurent quatre enfants : Jeanne-Rose mariée avec Marc Desilles de Cambernon (voir Deux grandes figures bretonnes et leurs demeures; Alain-Michel Picot épouse Renée-Jeanne Roche de Fermoy (voir  Michel-Julien-Alain Picot de Clorivière décrit par le Marquis de Carné-TrécessonQuelques notes sur la famille Roche de Fermoy) ; Pierre alias Père de Clorivière (voir La vieille église de Sévignacet Thérèse qui rentrèrent dans les ordres 

Quelques  notes sur la famille Trublet

Joseph Trublet, sieur de la Flourie, chanoine de la cathédrale de Saint-Malo, archidiacre.

 

« Dès l'âge de vingt ans, l'abbé Trublet donna dans le Mercure, des Réflexions sur le Télémaque qui venait de paraître. Ces Réflexions furent goûtées de Fontenelle et de La Motte, qui désirèrent de connaître l'auteur. L'abbé Trublet devint bientôt l'ami et l'admirateur de l'un et de l'autre. Il fréquentait assidûment le café ou présidait La Motte ; il faisait son profit de tout ce qu'il entendait dire ; et ses ennemis, car il eut l'honneur d'en avoir, ont prétendu que le premier volume de ses Essais de littérature et de morale n'était que le recueil des conversations journalières de cette espèce de manufacture d'esprit, qui avait en lui, disait-on, un fidèle habitué. Il suffit, pour apprécier ce trait de satire, de comparer le premier volume des Essais aux trois suivants que l'abbé Trublet a donnés long-temps après la mort de La Motte, et lorsque la manufacture n'existait plus. On voit dans ces quatre volumes les mêmes opinions, le même style, la même manière, le même esprit enfin que dans le premier ; et, quelque jugement qu'on porte de l'ouvrage, il serait au moins très-injuste de vouloir l'enlever à l'auteur  ....»

Quelques  notes sur la famille Trublet

Une des tâches les plus délicates pour l'historien, c'est celle qui consiste à reconstituer la vie intime, la vie de tous les jours des hommes d'autrefois ; aussi est- ce une véritable bonne fortune, quand il arrive de retrouver, à peu près au complet, des papiers de famille anciens et abondants. J'ai eu cette chance de sauver de la dispersion, sinon de la destruction, les archives d'une des familles les plus importantes et les plus connues du Poulet : les Trublet. Ces archives ont été reconstituées, à la fin du XVIIe siècle, par un des membres de la famille, qui avait déjà l'heureuse manie d'écrire et de prendre des notes ; il laisse prévoir l'apparition prochaine d'un Trublet littérateur et académicien ; il compilait les pièces, les actes, les renseignements de toute sorte concernant sa parenté, et il nous documente ainsi d'une façon précieuse sur les faits et gestes d'un notable Bourgeois de Saint-Malo au temps de Louis XIV. Georges Trublet naquit à Saint-Malo, le 24 Octobre 1663, de Ń.H. Georges Trublet, sieur de la Flaudais, et de Thomase Guillaume, Demoiselle de la Villejégu. Son père fut le premier de cette branche des Trublet, –la branche ainée, -qui ajouta au simple nom familial le qualificatif de sieur : sieur de la Flaudais ; quand à lui, il s'appropria le titre de sa mère, et se fit appeler de la Villejégu ; plus tard, même, il eut des prétentions à la noblesse et au titre d'écuyer, par suite de son admission parmi les gentilshommes de la Grande Vénerie du Roi. Durant tout le cours de sa longue carrière, –il mourut à 80 ans, en 1743, -il fut dominé par l'idée de redonner au nom des Trublet le lustre que lui méritait son ancienneté. L'origine des Trublet remontait, suivant eux, aux premiers temps de notre ville, pour le moins ; c'est ce qu 'établit incontestablement un certain Josselin Trublet, dans une lettre qu'il écrivait de Paris à son cousin Flaudais, le 23e Juin 1657 . « Au tems, disait-il, que ceux d'Alet vinrent habitter laditte isle, St Aaron estoit encore vivant, lequel s'y opposa disant que Dieu luy avait donné cette Isle pour y demeurer et finir ses jours ; à raison de quoy il estoit fori fàché d'estre par ce moien annullé de son hermitage ! Ce qui lui faisoit faire de grandes clameurs et plaintes contre les habitans et principalement contre les Trublet qui estoient les principaux de ceux qui quittoient laditte ville d'Alet et venoient bastir et murer en lisle de St-Aaron pour y habitter ; lesquels promirent à Saint Aaron de demeurer en son hermitage en toute sûreté et quiétude, sans qu'il fût aucun empêchement. Son hermitage estoit dans le milieu de Lisle, où je crois est « apresant sa chapelle au haut des Trois Cimetierres ; dont. il se voit que dans ce tems la, qui estoit en 561, les Trublet qui vinrent d'Alet estoient dans Saint-Malo en considération, et mesme jay entendu dire par un ancien de notre Ville que ledit St-Aaron fut encore en constestation avec les Trublet qui luy avoient promis de vivre avec sûreté dans laditte ville pourvëu qu 'il ne se meslast de rien entreprendre, mais bien du spirituel. A quoy ledit St-Aaron ne voulut rien entendre, car il vouloit se mesler aussy bien du temporel que du spirituel ; ce qu'il fut après accordé avec lesdits Trublet qui vivoient pour lors, à sçavoir que ledit Saint se mesleroit seulement du spirituel, sans prendre connaissance du temporel ».. J'ignore où ce Josselin Trublet avait puisé ses renseignements sur les démêlés de ses ancêtres avec notre vénérable Ermite ; j'espère qu'ils sont controuvés, pour la bonne réputation du Saint, que je ne me figurais pas d'humeur aussi acariâtre, ni travaillé ainsi par l'esprit d'intrigue et d'ambition ! Un fait certain, c'est que des noms de Trublet figurent au bas de l'amende honorable des Malouins au duc Jean, en 1384 ; c'est sensiblement plus récent que l'époque de St Aaron, tout en étant encore d'une antiquité respectable, et cela suffit à rendre vraisemblable le fait que la famille Trublet était déjà une des plus notables, à l'époque du transfert, par St-Jean-de-la-Grille (voir Jean de Châtillon), du siège épiscopal d'Alet à Saint-Malo. Ce qui donna à Georges Trublet le désir de retrouver les preuves de l'ancienneté de sa famille, c'est l'histoire mal heureuse de son propre père, dont il nous a transmis un bref résumé. Le père de son père, Jacques Trublet, maitre et capitaine du vaisseau le Triton, avait péri en mer, dans son voyage de retour de San Lucar en France, en 1632 ou 1633 ; la justice, ne doutant plus que le navire s'était perdu corps et biens, avait, en 1637, établi la tutelle des deux garçons mineurs qu'il laissait, Nicolas et Georges Trublet...

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11 juillet 2020 6 11 /07 /juillet /2020 09:34
Quelques notes sur le passé de Saint-Juvat

Hache polie en diorite, de grandeur moyenne, trouvée dans cette commune. (collection Robinot de Saint-Cyr).

Quelques notes sur le passé de Saint-Juvat
Quelques notes sur le passé de Saint-Juvat

Passage de la voie romaine de Corseul à Duretie, séparant la commune en deux parties égales ; on l'appelle la Dinnanas (ci-dessus marqué de rouge).

 

 

Au cours des années quatre vingt, le centre archéologique d'Alet a observé à la Suais, sur une surface de 200 m x 300 m, un système d'enclos à dominante curviligne associé à un ancien chemin. A l'Auriais : un enclos rectangulaire (60 m x 50 m) ; autre enclos rectangulaire avec partition interne, découvert à l'Epine, d'une surface de 110 m x 65 m ; Le Puits-Bruyère, enclos de structure orthogonale avec partition interne, 25 m x 75 m. Autres enclos découverts à le Bourgneuf, la Gaudière, et près de l'étang des Moulins.

Quelques notes sur le passé de Saint-Juvat

Saint Juvat résulte du démantèlement de la paroisse primitive bretonne de Plumaudan (voir les paroisses primitives Bretonnes, en résumé.) et apparaît sous la forme latine de St Juvati. L'endroit qui émerge vers la moitié du XIIe siècle est manifestement dédicacé à ce prêtre et martyr au cours du Ive siècle de l'ère chrétienne ; il accompagna Ursulle donnée comme fille du roi légendaire Dionote d'Albanie, en Armorique.

 

Les lieux de Carragat et Caharel semblent puiser leurs origines au cours de la période bretonne.

En 1156, Jean évêque de Saint-Malo, confirme à Durand, prieur de Léhon, les églises de « Sainte-Marie de Léhon, Saint-Pierre de Ivran », Saint-Juvat (ecclesia sancti Juvati), Saint-Laurent de Tréveron, Saint-Malo de Blusweili, Saint-Melaine de Trélivan, Sainte-Marie de Coesmur, Sainte-Brigidde de Tregavou. » ainsi que les cimetières, chapelles, dîmes, ainsi que les cimetières, chapelles, dîmes, etc.

 

En 1158, il est mention de Saint-Juvat dans la confirmation des biens de Saint-Magloire (voir Le prieuré royal Saint Magloire de Léhon, résumé d'histoire.) par le pape Adrien.

 

En 1181, en effet, pendant que St-Magloire de Léhon refusait toute soumission à St-Magloire de Paris, les délégués du Pape, savoir, l'archevêque de Tours et les abbės de St-Germain-des- Prés et de St- Père de Chartres, décidèrent que Léhon passerait sous l'obédience de Marmoutiers, qui abandonnerait à St-Magloire de Paris trois autres prieurés. Albert, évêque de St-Malo, Rolland, sire de Léhon, Geoffroi d'Angleterre, alors duc de Bretagne, le pape Luce III, et le roi Philippe -Auguste, s'empressèrent de souscrire à cet arrangement, et le prieur Durand fut remplacé par Geoffroi de Corseul. L'abbé de Marmoutiers choisit ce religieux comme l'un des hommes les plus distingués de sa congrégation, et le plus propre à rétablir l'ordre dans le monastère insoumis. Peu d 'années après, en 1187, Geoffroi de Corseul était élu abbé de Marmoutiers. A dater de cette réforme, Lėhon, avec son titre de prieuré conventuel, fut une véritable petite abbaye ; et, dans les lettres de créance des ambassadeurs chargés de traiter de la rançon de Charles de Blois, prisonnier des Anglais, nous voyons, à la suite de la signature des abbés bretons, celle du Grand-Prieur de Léhon. L 'évêque diocésain lui reconnaissait des libertés, telles que l'exemption de la juridiction épiscopale, et la faculté de célébrer les offices, les portes closes, en cas d'interdit. Il possédait, à la fin du XIIe siècle, les paroisses de Léhon, Evran, St- Juvat, Trévron, Brusvily, Trélivan, Trigavou, Calorguen, Tréverien, dans l'évêché de S -Malo.

 

Un acte de 1181 confirme les moines dans la possession de l'église, du bourg, du cimetière et des dîmes. Dans un aveu de Gervais de Goin, prieur commendataire de l'abbaye de Léhon, et daté du 29 janvier 1557, on trouve mentionné : «Item en la parroisse de Sainct Juvat y a aultre fief et bailliaige appellé le balliaige de Sainct Juvat ouquel sont hommes Jehan Gallays, Jehan Biffart, Auffray Biffart, Yvon Robert, Olivier Haultière, Guillaume Bunel, Guillaume Belebon et aultres et vault de revenu chacun an de rente par deniers, sept solz quatre deniers et par froment mesure de Bescherel six myne. Le mynu et enterraige de Sainct Juvat cens solz .... »

 

En avril 1220, Esmemart, veuve de Geoffroy du Champneuf, donne à l'abbaye de Boquen tout ce qu'elle a en la paroisse de Saint-Juvat

 

 

1543 Pierre d'Acigné, thésauriser et chanoine de Nantes, rend aveu au dauphin, duc de Bretagne, comme commendataire de Léhon. Il reconnaît tenir le bailliage de Léhon ; le bailliage de Trévron , où il y a vignes et pressoir à vin, moulins, droit de foire le jour de St Laurent , patron de la paroisse, avec droits de coutume et bouteillage ; le bailliage de Coes mur, emplacement de chapelle sur la route de Dinan à Broons, chapelle et métairie de St-Nicolas ; bailliage de St-Trya, en Corseul (le froment s'y divise en depouche et deseille) ; le bailliage de Quivir , en St-Pótan ; le bailliage de St-Geran, en Plévenon ; le bailliage de St- Juvat dans cette paroisse, et celui de St-Quenneuc ; de Dinart, en Si- Enogat ; de St- Judoce ; de Plougueneuc ; de la Ville -Gromil, en Evran. Il déclare la haute, moyenne et basse justice, sèpe, colliers et justice patibulaire. -Métairies. -Dimes en Evran, St-Judoce, Lanvallay, Tréveron , St- Juvat, Tréméven .

Quelques notes sur le passé de Saint-Juvat

Eglise à trois nefs et quatre travées ; la partie la plus ancienne est celle du choeur qui présente deux piliers cylindriques avec arcades brisées dont les archivoltes s'éteignent sur le fût des piliers (XVIe). Au côté nord chapelle privative servant de sacristie, avec une porte ornée de pilastres de la fin de la Renaissance. Sur la longère nord on lit cette inscription :

 

A. ESTE. BATY. DV.

TEMS. DE. MISSIRE.

GILLE. LE. CORVAISIER.

RECTEVR. DE. CEANS.

ET DE M. JAN. CAHAREL.

ET. JVLIEN. BIFART.

TRESORIERS. LAN 1662

 

Porte du sud à plein cintre ; les piédroits on chacun trois colonettes qui supportent trois moulures toriques formant saillie sur l'archivolte. Bannière de 1776 représentant Saint-Juvat en prêtre vêtu d'une chasuble du dix-septième siècle et tenant un cœur dans sa main. Dans le pavé, plusieurs pierres tombales qu quinzième siècle ; l'une d'elles, sculptée en demi-relief représente une femme à demi couchée, les mains jointes, en robe étroite, à longues manches, placée sous une arcade à accolade, décorée de crochets et d'un panache ; au-dessus de la tête, des deux côtés de l'accolade, deux écus en losange attribués à une demoiselle de Coëtquen.

 

Saint Juvat était fêté le 21 octobre, sous le rire de Martyre non Pontife

Quelques notes sur le passé de Saint-Juvat

Montres nobiliaires de la paroisse de Saint Juvat en 1472

 

-Les terres nobles étalent autrefois, la Balue, la Marche, Beaumont, le Verger, Carragat (voir La seigneurie de Carragat en Saint-Juvat.), la Mettrie (voir La seigneurie de la Mettrie à Saint-Juvat), Paumelain, la Seignière et la Gaudière ; mais ces fies relevaient presque tous des seigneurs de la Vallée, en Plumaudan, les seuls a qui on donnât les prières nominales.

 

Auffroy de la Motte, sr de la Vallée, porteur d’une brigandine et comparaît en jusarmier, à deux archers


Jehan de Lamare, par Charles Lesroys, porteur d’une brigandine et comparaît en archer


Olivier de la Marche, porteur d’une brigandine et comparaît en archer, injonction de jusarmier


Jehanne Hamelin, de Pontmelin non comparue

Quelques notes sur le passé de Saint-Juvat

L'important hameau de la Maladrie n'est pas sans rappeler les épidémies qui touchaient ce terroir au cours du Moyen Âge. Un hôpital se tenait à l'endroit. Ces épidémies se sont poursuivies jusqu'au XVIIe siècle comme en témoigne ces notes en 1638 : 

Sur la remonstrance & considération de ce passage, le premier jour de Novembre a esté de tous les Saincts l'an mil six cent trente huict, les habitants de la paroisse de S Juvat tant ecclesiastiques que laïques s'estant assemblés en l'église dud S.Juvat affin de faire très humbles a très directes prières, à ce que par la maison de Nostre Seigneur Jesus Christ, par l'insoumission de la Glorieuse Vierge, des biens heureux S Juvat et S Sebastien & de toute la cour celeste, il eust pleu à Dieu le vouloir delivrer du flan de la peste dont la paroisse avoit esté affligée depuis dix huict moys, en sorte qu'il y avoit fort peu de maisons Sexemptées où on n'eust ressenti des ravages de cette maladie & corruption contagieuse, toutes les précautions & remèdes recherchez et apportez en ce cas par l'industrie, sages et prudent des hommes s'estant trouvez inutiles & sans aucun bon succez jusques à ce que la Divine Misericorde presante pitié d'eux leur inspira le voeu qui sans danger pour moi au jour de la détresse, je te délivrerai, et s'est livré pour vous, et moi glorisirabia

conceverent et accorderent  par une commune déliberation et unanime consentement de tous en la forme & maniere qui ensuit

 

Vota mea domino reddam in conspisti omnia populi una
 

Quelques notes sur le passé de Saint-Juvat

Et le recteur de St Juvat de terminer ainsi .... « qu'à jamais seroient faittes quatre processions générales & solennelles tous les ans, dans la quatre saison de l'année affin de se mettre en devoir d'émouvoir Dieu plus facilement par telle prière, communier bénir les biens de la paroisse en la présence de la famine, de peste & de guerre. La première de ces processions seroit le jour de St Sébastien ou le dimanche le plus proche dudit jour pendant laquelle seront chantées les Litanies du nom de Jesus et en Latin l'hymne de St Sébastrien. La 2 seroit le jour de St Marc ou le dimanche le plus proche dudit jour...Le troisieme jour sera le Dimanche de la Feste Dieu...Le 4. le jour de l'Assomption.  »


 

Quelques notes sur le passé de Saint-Juvat

1732-1789. -Minutes du greffe. -Tutelles et curatelles des enfants : de Philippe Nogues et de Jeanne Martin ; - de Julien Mainguy et d 'Anne Dubois. -Émancipation de Pierre Faisant. -Décret demariage entre Pierre Planchette et Angélique Revault. -Scellés, inventaires , partages et ventes concernant la succession : de Guillaume Du Rocher ; - de Noël Tuſſain et de Marie Gombert, sa veuve. -Mainlevée de la succession de Jeanne Pluvier, dame de La Cocherais, accordée à Louis de Cargouel, elc.

 

 

Juridiction de Langevinais

(voir Quelques notes sur la seigneurie de Langevinaie à Calorguen)

 

 

1744-1789. -Audiences et Plaids généraux tenus aux bourgs de Calorguen et de Saint-Juvat, au village de Beaumanoir, etc., par maîtres Nogues et Samson Du Gage, sénéchaux. -Mandements de la charge de notaire et procureur accordés à Mathurin Biffard et à Pierre Marie Leclerc, par messire Étienne Ferron, chevalier, seigneur du Chêne Ferron et de Langevinais. –Réception de maître Philippe Alberge en qualité de procureur-fiscal. - Adjudication à Guillaume Ramard, pour la somme de 435 livres, des biens dépendant de la succession de messire René Gallée. -Déclaration du décès de Pierre Lesvier et renonciation faite par son frère à ses droits dans la succession. -Dépôt fait au greffe de la Cour par maître Lorre, greffier de Langevinais, de plusieurs registres d 'audiences de ladite juridiction, etc .

 

 

Juridiction du Dily et annexes.

(voir La famille du Rocher)

 

 

1754 -1779. – Audiences de la juridiction de Dilly, Paumellin et Les Gals, tenues au bourg de Saint-Juvat par maitre Bellebon, sénéchal.

 

 

Mandement de nolaire et procureur accordé à Barthélemy Auffray par dame Rosalie de La Bourdonnais, veuve de messire Louis Juchault, seigneur du Dilly. -Appropriement accordé au sieur Regnault, acquéreur d 'héritages situés au village du Bas-Dilly, en Plumaudan. -Tutelle des enfants de feu Pierre Juhel et de Marguerile Bellare, du bourg de Saint- Juvat. –Scellés, inventaires, partages et ventes concernant les successions : de Julienne Picouays ; –de Pierre Collin et de Guyonne Bellebon, de Saint- Juvat. -Compulsoire de l'acte de ferme passé entre Rose Le Gallais, demanderesse, et les enfants Bignon, défendeurs. Sentence condamnant lesdits Bignon à payer à la femme Le Gallais un reliquat de bail de 25 livres, etc.

 

 

1775 -1789. -Procédures concernant : un droit de passage sur deux pièces de terre situées en la paroisse Saint Juvat, et conduisant au clos des Petits -Champs ; -la séparation de corps et de biens prononcée entre Jeanne Plancher et Louis de Cargouet, écuyer ; -la succession abandonnée de messire René Gallée, décédé recteur de Ros-sur- Couesnon, et possédant des biens sous les fiefs de La Ferronnais et de Langevinais ; -les violences dont Julien Ribault est prévenu à l'égard de Jean Ramard , etc.

 

 

Juridiction de la Ferronnays.

(voir La seigneurie de la Ferronnais en Calorguen)

 

1782 -1790. -Audiences et Plaids-généraux tenus, par des avocats exerçant les fonctions de sénéchal, à Tréveron, à Saint- Juvat, au Chauchis de Beaumanoir, à Dinan, et le plus souvent au bourg de Calorguen. -Tutelles des enfants : de Pierre Le Marchand , décédé au village de La Gautrais, en la paroisse du Hinglé ; -de François Hervé, de la paroisse d'Évran ; -de Michel Bochel, de la paroisse de Calorguen. – écret de mariage de Pierre Crespel el de Rose Maillard. –Scellés, inventaires, ventes et partages concernant les successions : de Jean Rault, de la paroisse de Saint-André-des-Eaux ; -de Guillaume Besnard, de la paroisse de Brusvily. -Sentence annulant l'acte de donation mutuelle fait entre René Danjou et Julienne Hougai, sa première femme, et ordonnant de procéder au partage de la succession de celle dernière entre les ayants-droit, etc .

Quelques notes sur le passé de Saint-Juvat

Saint-Juvat ; sur la Rance; à 8 lieues au Sud de Saint Malo, son Evêché; à 9 lieues de Rennes ; & à 3 lieues & demie de Montauban, sa Subdélégation. Cette Paroisse relève du Roi, ressortit à Dinan, & compte 950 communiants : la Cure est présentée par les Religieux de Léhon. En 1640, des Moines de Marmoutier faisoient encore les fonctions de Curé dans cette Paroisse. Le territoire, très-exactement cultivé, produit du grain& du cidre. On trouve, dans quelques cantons,du sable, appelé de Saint-Grégoire, dans lequel sont beaucoup de coquillages entiers, particulièrement des coeurs, des canes, des tellines, des gallets, & des vermisseaux tubulaires

Quelques notes sur le passé de Saint-Juvat

En 1790 Saint Juvat faisait partie de l'évêché de Saint-Malo et du canton de Tréfumel. M. Gilles Legallée était alors recteur de cette paroisse, et on cite encore le nom de quatre autres prêtres, qui, au péril de leur vie, administrèrent les Sacrements à Saint-Juvat, pendant la tempête révolutionnaire : M. Barbier, vicaire ; M. Louis Lecoq, prêtre habitué ; M. Guillaume Biffart ; M. Jean-Marie Picouays. M. Barbier fir un bioen immense à Saint Juvat ; il confessait, il baptisait et mariait principalement au village de l'Epine. Il est venu mourir à la Maison Rouge il y a environ soixante dix ans. Voici ce qu'écrivait M. L'Abbé Lemasson en 1894 dans son ouvrage Diocèse de Saint-Brieuc pendant la période révolutionnaire. M. Lecoq fut pris par les révolutionnaires et transporté à l'Île de Ré, où il fut visité par plusieurs amis, entr'autre par François Ramard de Pommelin. M. Biffart disait principalement la messe dans cette dernière ferme de Pommelin et exerçait le ministère dans les environs. Il avait un frère chapelain du Rosey ; hôpital de Saint-Servan. M. Picouays, très infirme, rendait aux fidèles tous les services qu'il pouvait. Il coucha souvent dans les fourrés des fossés Thébeaux.

Commune formée de l'ancienne paroisse de ce nom ; aujourd'hui succursale. -Limites ; Nord-Ouest : Trévéron ; Nord-Est : Calorguen, Evran, Est : Saint-André-des-Eaux , le Quiou, Tréfumel ; Sud : Salnt-Maden ; Ouest : Plumaudan.

 

Principaux villages : Bouhourdais, les Prés, la Suais, Trégris-la Pomtière Housse, la Slgonière, la Mélautais, la Maladrie, la Hautière, la Ville, Caharel , le Petit-Hac, le Perbos, le Perhouet, le Mottay, la Gaudière, la Chênaie, la Bagne. Superficie tôtale. -Moulin de Cameron, à eau.

 

L'église de Saint-Juvat a été bâtie vers le XIVe siècle, ou plutôt rebâtie, car, en 1792, une des aiguilles du pignon était encore facile à reconnaître comme appartenant à une époque antérieure au style général de l'édifice. -Jadis on comptait, dans cette paroisse, trois chapelles desservies. Il n'y a plus aujourd'hui que celle de la Gaudière qui appartienne au culte, encore n'y célèbre-t-on la messe que de la Toussaint jusqu'à Pâques.

Quelques notes sur le passé de Saint-Juvat

-Le territoire, arrosé par la Rance, est généralement fertile; sur plusieurs points on exploite le calcaire coquillier ou sablon, amendement si favorable au terres argileuses. En certaines carrières ce sablon est tellement aggloméré qu'on l'emploie comme pierre a bâtir, notamment pour faire les montants et les appuis des cheminées de ferme. Géologie : schiste talqueux. -On parle le français.

Quelques notes sur le passé de Saint-Juvat

Illustrations M. Frotier de la Messelière et Editions Le Flohic, M. Jean Gourbil, M. Ducourtioux

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9 juillet 2020 4 09 /07 /juillet /2020 09:11
Quelques notes sur la  famille Badouart.

Badouard Badouart. -Ancienne famille de l'évêché de St-Brieuc, dont le nom doit se rapprocher de celui de Badouer, Bader (l'étourdi), cité ci-dessus à propos de Badault. Cette vieille famille a laissé son nom au lieu dit Badouard au bourg de Sévigna c(ci-dessus) et les Portes Badouard à Plénée Jugon. 

 

Thomas Badoart, clerc, donateur à N.-D. de Boquien en 1271 (Anciens échêchés de Bretagne III, 267).

 

Arbitrage au sujet de biens voisins de ceux mentionmés dans l'acte précédent.

 

Universis, etc., Petrus de Morzella, senescallus tunc temporis in terra Pentheurie et Dinanni, salutem in Domino. Noveritis quod cum contencio verteretur, coram nobis, inter religiosos viros abbatem et conventum beate Marie de Boquian, Cist. ord., Brioc. dioc., ex una parte, et Eudonem filium Hamonis de Lacorbiere, clericum, ex altera, super hoc quod dicti religiosi petebant a dicto Eudone, clerico, me dietatem tocius hereditatis Eudonis dicti Chaalee, site in Corberia, sub dominio domini comitis Britannie, in parrochia de Gorreio, racione donacionis facte eisdem religiosis a Thomas Badoart, clerico, que competebat eidem Thome, clerico, ex successione dicli Eudonis Chaalee, ut dicebant dicti religiosi; et dictus clericus dicebat quod sibi pertinebat racione empcionis facte a IIamone, patre suo, a dicto Eudone Chaalee, ut dicebat. Tandem compositum fuit inler eos in hunc modum : quod medietas campi de Lalande et medietas prali pertinentis ad dictum campum que declarata fuerunt per inspectionem, judicio curie domini comitis Britannie mediante, remanent dictis reli giosis de cetero pacifice et quiete possidenda et habenda, tanquam jus proprium monasterois sui; etc. Datum anno Domini M° cc° septua gesimo primo.

(Arch. des Cótes-du-Nord.)

 

Hamon Badouar, écuver, comparait dans une montre de Tournemine le 1er août 1421 

 

 

La revue et monstre généralle des nobles, ennobliz, exemplz et aultres tenantz fiefs nobles et sub iects aux armes de l'Evesché de Saint- Brieuc, tenue à Moncontour par haut et puissant Messire Tristan du Perrier, Comte de Quintin ; noble et puissant Messire Guyon de la Motte, Chevalier, sieur de l'Orfeuil et de Vauclerc ; Messire Amaury de la Moussaye, Chevalier, sieur du dict lieu de la Moussaye, commissaires commis et députez par mandement patent du Duc nostre souverain seigneur, quant à ce, les VIIIe, IXe et Xe jours de janvier l'an mil CCCCLXIX  (1469)

 

 

Alain Badoual de la paroisse de Bréhan Moncontour, évêché de Saint-Brieuc, est porteur d'un paltoc et comparaît armé d'une vouge ; il perçoit 3 livres de revenu.

 

 

Pierre Badouard représente Pierre Lebreton de la paroisse de Landéhen ; Alain Badouard de cette même paroisse comparait aussi cette année 1469

 

 

 

Jean Badouart, comparait quant à lui cette même année pour la paroisse de Landéhen évêché de Dol.

 

 

Autre Jean Badouard comparait pour la paroisse de Plénée-Jugon, évêché de Saint-Brieuc, porteur d’une brigandine et comparaît en archer, perçoit dix livres de revenu.

 

 

Roland Badouard, de la paroisse de Saint-Aaron, évêché de Saint-Brieuc est porteur d’un paltoc et comparaît armé d’une jusarme, il, perçoit dix livres de revenu.

 

 

Pierre Badouard, archer en paltoc, comparait pour la paroisse de Sévignac, évêché de Saint-Malo afin de représenter Pierre Le Levroux.

 

 

Jeane Badouart, noble damoiselle, non contributive, aux montres dé St-Malo pour Sévignac en 1475

 

 

Jehan Badouart, cité aux Commentaires de Sauvageau sur l'ancienne coutume, à propos d'arrêts rendus par le Parlemen tenu à Nantes en 1535.

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2 juillet 2020 4 02 /07 /juillet /2020 09:16
Quelques notes sur la famille de Carmené alias de Kermené.

De Carmené ou de Kermené. -Nom d'une ancienne famille qui l'avait emprunté à une seigneurie de la paroisse de Plessala (voir Quelques notes sur le passé de Plessala) . qui portait « de gueules au sautoir d'or » et dont je rencontre :

 

 

-Bertrand et Pierre Carmené, témoins d'une donation à Boquen en Jugon en 1205 ;

 

 

-Alain de Carmené, homme d'armes de Langast à la montre de l'évêché de Saint-Brieuc en 1469 ;

 

 

-Gilles de Carmené, premier échanson de la reine Anne. Marié en 1498 à Françoise de Broons.de Brondineuf (voir La seigneurie de Brondineuf en Sévignac, page n° 1)  ; 

 

 

-Alain de Carmené, recevant une gratification de 200 livres en 1508 ;

 

 

-Hélène, Noël, Georgine et Jeanne de Carmené rendantes divers aveux en Meslin, Saint-Glen, PIouguenast,etc.

 

 

-Guillaume de Carmené sieur de Brondineuf et du Guê-Vvon, chevalier de l'ordre du roi en 1570

 

 

-La branche aînée se fondit dans Le Mintier et Couppé qui ont porté le nom de Carmené en additionnel ; et celle de Brondineuf dans Derval puis Saint-Pern. qui ont gardé le tilrc de Brondieuf. Il y a plusieurs autres terres de Carmené ou Kermené, une en particulier en Pontscorff et une autre orthographiée Carmenais ou Carmenel en Saint-Servan dont le nom a été porté en additionnel par les de Lesquen et les de Langourla. Je dérive ce nom de Kaër-Mené, en français Beaumont

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1 juillet 2020 3 01 /07 /juillet /2020 18:54

Riatham, -fils et successeur de Deroch, n'a laissé à l'histoire que son nom. Son règne peut se placer, par estimation, de 530 à 535. Gallet a jugé à propos de l'identifier avec Riwal II, son aïeul, mais sans aucune espèce de fondement, puisqu'il contredit en cela tous les documents qui nous parlent de ce Riatham, à savoir : Ingoma, Brioc. et la Généalogie de saint Winnoch

 

 

Jonas, alias Hoël -fils et successeur du précédent, mourut assassiné par l'usurpateur Conmor, vers l'an 538-540. On ne sait rien autre chose de lui ; il laissa un fils encore tout jeune, nommé Judwal, dont il va être question ci après.

 

 

Judwal. -On ne connaît guère de Judwal que ce que nous avons dit dans l'article precédent sur sa naissance, sa captivité et son rétablissement. On sait de plus qu'il gouverna la Domnonée par les conseils de saint Samson ; qu'il fit aux églises de Léon et de Dol des do nations considérables, et qu'il eut d'une femme dont le nom n'est point connu cinq fils appelés Judhaël, Haëlon, Déroch, Doethwal et Archaël. On peut mettre sa mort par estimation vers 580. Dans le système de Gallet, Judwal se trouve confondu avec Alain Ier, prétendu roi des Bretons armoricains, qui n'a jamais existé que dans les récits de Geoffroy de Monmouth et du Brut y Brenhinedd. Gallet identifie en outre cet Alain Ier avec Daniel Unna, qui figure au Catalogue des comtes de Cornouaille et avec un puissant chef de l'île de Bretagne, nommé Carenkinal, qui passa en Armorique avec saint Arthmaël, vers 540-550. Inutile d'ajouter que Carenkinal ni Daniel Unna n'ont aucun rapport avec Judwal. Lobineau conjecture que Judwal pourrait bien être le personnage désigné dans Grégoire de Tours sous le nom de Widimaël (Widimaëlus), qui fit la guerre aux Franks de concert avec Waroch II, comte du Vannetais breton, en 587. Je croirais difficilement que Judwal régnat encore à cette époque, et d'ailleurs le savant bénédictin lui-même ne propose cette assimilation que comme une pure conjecture.

Riatham, jonas et Judwal, Princes de Domnonée.
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29 juin 2020 1 29 /06 /juin /2020 21:41
Quelques notes sur la famille du Boishamon
Quelques notes sur la famille du Boishamon

du Boishamon -Nom de plusieurs familles qui l'empruntèrent aux diverses seigneuries du Boishamon situées dans les paroisses de Saint-Onen-la-Chapelle, La Couyère, Miniac-Morvan, Domloup et Rougé. Il a été porté en patronymique et en addition. La seigneurie du Boishamon. en Saint-Onen-la-Chapelle, fut anciennement possédée par les Grattemy qui obtinrent au XVe siècle des lettres patentes pour quitter ce nom et porter définitivement celui de du Boishamon sous lequel ils furent déclarés nobles d'ancienne extraction par arrêt de la réformation en date du 22 octobre 1608 ; ils le portent encore aujourd'hui. Elle a été plus tard possédée par les Keraly, de Francheville et de la Monneraye. La seigneurie du Boishamon en la Couyère donna naissance à une autre famille du Boishamon qui figure aux montres du XVe siècle et se fondit dans La Marzellère : elle a été ensuite possédée par les Gardin qui en ont porté et portent encore le nom ; -celle de Miniac Morvan a été possédée par les Collins qui en portent encore le nom ; -celle de Bàguer-Morvàn, par les Boulier ; -celle de Domloup, par les Freslon et les Ivette ; -celle de Rougé, par les de la Raimbaudère.

 

 

Les du Boishamon de la Couyère, portant « d'argent au cerf de gueules sommé d'o r» (Courcy). Lés anciens évêchés. de Bretagne citent

 

Hernandus de Bosco Hamonis en St-Suliac, en 1212

 

Pierre, chanoine de Rennes en 1274

 

Les Preuves de dom Morice citent Olivier, écuyer, jurant l'association de la noblesse contre l'invasion étrangère en 1379 ;

 

Georges. homme d'armes de la retenue du maréchal en 1419

 

Du Pas cite Annette du Boishamon dame de Touche-Huel en Mézières, et de Montgerval en Gévesé, femme de Jean.de Beaumanoir vicomte de Besso, puis de Pierre de La Marsellière, morte en 1455. C'est la dernière de la famille.

 

Les Grattemy du Boishamon, en Saint-Onen-La-Chapelle, avec suppression du nom ds Grattemy, au XVe siècle, après l'extinction de la famille précédente, L'Estourbeillon, à la Revue illustrée de Bretagne et d'Anjou, qui conteste la descendance Grattemy, mais sans remarquer qu'il y a eu sans doute plusieurs branches de cette famille ; Armoiries D'argent au léopard lionné de sable, armé et lampassé de gueules -blason sculpté sur une sablière du choeur de l'Eglise de St Onen-La-Chapeile

 

Sur les Grattemy, dits du Boishamon, seigneurs du Bois Denast, en Bovel, de 1601 à 1690, voyez les mémoires de la Société. archéologique d'llle-ef-Vilaine.,

 

Nobles gens Gilles et Eustache du Boishamon, adjoints ensemble pour faire un arquebusier à cheval, au ban et arrière-ban de St-Malo en 1557

 

René du Boishamon, rendant hommage à Ploërmel pour sa terre et seigneurie du Bois Denatz en Maure, vers 1610 ; et Raoul du Boishamon ancien receveur des amendes de la cour du Parlement de Bretagne en 1656

 

Les Archives du Morbihan citent l'inhumation a Mauron en 1669 de Marguerite du Boishamon, dame de la Ville Davy

 

Les Archives d'Ille-et-Vilaine citent un du Boishamon„ trésorier do l'hôpital général,de St-Malo au XVIIIe siècle. Le Pouillé de Rennes cite Eustache du Boishamon, construisant en 1557 une chapelle de famille avec enfeu à l'église paroissiale de Saint-Qnen,

 

Pierre du Boishamon et sa femme Renée d'Andigné, rendant aveu en 1622 ;

 

René du Boishamon, inhumé dans i'enfeu de Saint-Onen en 1644 ;

 

Pierre du Boishamon, chapelain de St-James de Rennes en 1611 ;

 

Raoul du Boishamon, sr du Chesnay, faisant une fondation pour les pauvres à St-Grégoire vers 1650 ;

 

René-Pierre-Marie du Boishamon de la Lande, recteur de Pleumeleuc en 1744, de Plélan en 1742 mort le 8 juin 1761 ;

 

Louis-Jean du Boishamon, recteur de Tinténiac en 1752, de Bédee en 1759, y fondant la confrérie du St-Sacrement, supérieur de la maison de retraite de Montlort en 1770, mort te 29 mai 1775

 

Louis-Mathurin du Boishamon siégea daus les rangs de la noblesse de St-Malo aux Etats de 1736

 

Un du Boishamon fut l'un des deux acquéreurs des débris de la tour de l'Horloge de Rennés en 1729

 

Geoffroy-Marie du Boishamon signe le mémoire de protestation do la noblesse de Bretagne au roi en date du 26 mai 1788.

 

Henri-Marie du Boishamon, né à Montauban de Bretagne le 4 mai 1776, élève de l'école d'artillerie de Metz, émigra en 1791, fit la campagne de 1792 à l'armée des princes, servit en 1793 et en 1794 comme volontaire dans l'armée autrichienne, puis passa a Guernesey, prit part comme lieutenant d'artillerie à l'expédition de Quiberon en 1795, échappa au désastre et reçut en 1796 le commandement de l'un des bataillons de la division royaliste de Vitré. Après la pacification il resta d'abord caché à Versailles, car il était condamné à mort comme émigré, puis il s'engagea sous un faux nom, à titre de volontaire, dans l'armée républicaine d'Italie et fit comme simple soldat la campagne de l'an VI, comme sergent major, celles de l'an VII et l'an IX, dans la 30e demi-brigade sous l'adjudant général Mériage qui avsit pour aide-de-camp son frèrè cadet le capitaine Pierre du Boishamon, bientôt tué en Prusse à l'âge de 22 ans. Réformé en 1801, il fut rayé de la liste des émigrés, rentra à Montauban, épousa en 1810 Mlle de Bedée de la Bouëtardaye la nièce de Châteaubriant. mais n'accepta aucun emploi public pendant l'Empire. Colonel du corps royaliste de l'arrondissement de Montfort en mai 1815, il battit les Impériaux au Pont de Visio et fut nommt en 1816 colonel de la garde nationale et chevalier de St-Louia. Ayant quitté le service militaire en 1819, il fut nommé en 1822 membre du conseil général d'Ille-et-Vilaine, et sous-préfet de Ploërmet, & en 1825, et sous-préfet de Saint-Malo en 1826. Ayant refusé de servir le gouvernement de Juillet, il se retira dans sa terre de Monchoix en Pluduno près Plancoët et y mourut le 26 janvier 1846.

 

Charles-Marie-Joseph du Boishamon, fils du précédent, né à Rennes, le 28 décembre 1813, reçu licencié en droit à Rennes le ler juin 1832, avocat, chroniqueur, journaliste et poète. mort à Pluduno, il y a quelques années,

Quelques notes sur la famille du Boishamon

Henri-Marie du Boishamon

L'église de Saint Onen dédiée à saint Onen, confesseur, qu'on croit avoir été religieux à Saint-Méen, cette église est en grande partie du XVIe siècle. C'était à l'origine une simple nef terminée par un chevet droit; là s'ouvrait autrefois une grande fenêtre contenant une verrière peinte, ornée des armes des seigneurs de Couaridouc et du Boishamon; mais en 1723 ce chevet fut démoli et le chœur fut prolongé d'environ dix pieds. Aujourd'hui, l'on voit encore dans la nef des sablières et des tirants en bois sculpté; entre autres figures apparaissent des anges portant les instruments de la Passion. Dans le sanctuaire, deux écussons présentent sur la muraille, de chaque côté du maître-autel, les armoiries des sires de Couaridouc d'or à quatre maillets de sable, 2, 2. Sur la sablière de ce chœur est un autre blason tenu par un ange et portant d'argent au léopard lionne de sable, armé et lampassé de gueules, qui est du Boishamon. En 1557, Eustache du Boishamon, seigneur du Haut Plessix, construisit à ses frais une chapelle prohibitive au Nord de la nef; cette chapelle, qui subsiste encore, offre sculptées sur ses sablières diverses scènes grotesques. La famille du Boishamon y avait un enfeu où fut inhumé en 1644 René du Boishamon, seigneur dudit lieu

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27 juin 2020 6 27 /06 /juin /2020 16:19
Deroch de Domnonée

Le chroniqueur Pierre Le Baud nous dit « Rivuallon engendra deux fils : Deroch et Caburius & après trépassa de ce siècle. Et adonc Deroch fut fait royal prince & après la mort de son père succéda ou royaume paternel, lequel il gouverna en paix de toute sa puissance en soy estudiant de toute a force ensuir les meurs du roy Rivuallon, son bon père. Et en son temps transnagea d'Angleterre en Bretaigne Tudual son cousin germain, fils de Pompéïa, seur du roi Rivualon, son père ; lequel Tugual y amena avec soy saixante doze disciples religieux & pour luy et iceulx ses disciples funda ung oratoire en ung lieu qui des habitans appelé Lambabu en la paroesse de Magoer.... » Deroch succéda à son père vers l'an 520. Selon P. Levot, Deroch faisait souvent sa résidence au milieu des forêts, dans cette contrée montueuse, alors entièrement couverte de bois qui avoisine les sources du Trieux. C'est là que Tugdwal vint lui rendre visite; ne pouvant décider le saint à rester auprès de lui, le prince le supplia de lui laisser au moins quelques-uns de ses moines, et Tugdwal acquiesçant à cette demande, désigna l'un de ses principaux disciples, nommé Briac, pour chef de la nouvelle communauté. Deroch qui s'était lui même converti au christianisme, de son côté, fit don à Briac d'un quartier de la forêt, voisin de la Maison-Forte, où il habitait lui-même ; et bientôt, grâce aux travaux des moines, grâce au concours d'habitants qui s'aggloméra, comme partout ailleurs, autour du nouveau monastère, la forêt disparut en grande partie, et la petite ville de Poul-Briac (aujourd'hui Bourbriac), s'éleva au milieu d'un sol nouvellement cultivé. Deroch concéda à son cousin Tugdual la terre de Traoun Tregor, où celui ci consacra la construction d'un nouveau monastère vers 532. Deroch laissa pour héritier un fils nommé Riathan.

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