La maison de Chateaubriand est une des premières et des plus illustres dans l'ordre de l'ancienne chevalerie et des hauts barons de la province de Bretagne. Vers le commencement du onzième siècle, elle a donné son nom à une forteresse considérable qui, depuis cette époque reculée, est devenue le chef-lieu de la ville et baronnie de Châteaubriand, la troisième des neuf pairies de Bretagne, qui donnaient le droit de présider les états de cette province. Cette maison, dont quelques historiens ont fait remonter l'origine aux premiers comtes héréditaires de Rennes, et dont les premiers auteurs se qualifiaient princes et proconsuls, comme issus de race vicomtale et indépendante, a formé, vers la fin du treizième siècle, trois grandes subdivisions ou branches principales, qui toutes ont figuré avec éclat dans les fastes de la Bretagne, de l'Anjou et du Maine. La première, dite des barons de Châteaubriand, s'est éteinte en 1547, et tous ses riches domaines sont passés par mariage dans la maison des sires de Dinan. La seconde, connue sous la dénomination des seigneurs des Roches-Baritaut, comtes de Grassay, en Poitou, et de Casan, au royaume de Naples, a donné un grand-veneur de France, en 1481, et s'est éteinte vers la fin du dix-septième siècle. La troisième, dite des sires de Beaufort, puis comtes de Combourg, est devenue chef des nom et armes à l'extinction de la seconde, et a été élevée de nos jours à la pairie. Cette seconde branche est la seule dont le P. Anselme ait donné la filiation dans le tome VIII (p. 705) de son Histoire des Grands Officiers de la Couronne. La branche aînée a été traitée avec beaucoup de développements, mais avec trop d'inexactitudes, dans l'Histoire généalogique de plusieurs maisons illustres de Bretagne, par le P. du Paz ; enfin la troisième branche, dont ce dernier auteur n'a fait qu'indiquer la souche, a été maintenue sur les preuves de son extraction des anciens barons de Châteaubriand, par arrêt de la chambre établie par le roi pour la réformation de la noblesse de Bretagne, rendu à Rennes le 7 septembre 1669; et postérieurement cette branche a fourni les mêmes preuves, savoir : en 1785, pour l'admission dans le chapitre noble de l'Argentière, et, en 1787, pour l'obtention des honneurs de la cour. C'est d'après la réunion de tous ces documents, tant originaux qu'historiques, qu'on a cru devoir dresser la généalogie complète de cette maison, et la reproduire ici comme un supplément indispensable à l'ouvrage du P. Anselme.
I. Tihern, Ier du nom, seigneur puissant qui vivait à la fin du dixième siècle, est le premier auteur connu de la maison de Châteaubriand. Il est rappelé dans l'acte de fondation du prieuré de Beré, faite, vers l'an 1045, par Briand, son fils, issu du mariage qu'il avait contracté, vers l'an 1010, avec Innoguent, laquelle vivait encore en 1062, dans un âge très-avancé. (Mémoires pour servir de preuves à l'histoire de Bretagne, par D. Morice, t. I, préface, p. XII, et texte, colonnes 402 et 418.)
II. Briand, Ier du nom, baron de Châteaubriand, fonda, vers l'an 1045, avec lnnoguent, sa mère, et du consentement d'Hildelinde, sa femme, et de leurs trois fils Geoffroi, Teher et Gui, le prieuré de Beré, situé près de son château, appelé de son nom Châteaubriand, et fit don à l'église de ce prieuré, dite de Saint-Sauveur, du terrain de la chapelle de Saint-Pierre, que lui et sa mère avaient acheté de Raoul Cardon. (Ib., col. 401 et 402.) Il est qualifié nobilis vir dans l'acte de confirmation de cette fondation, par Airard, évêque de Nantes, en 1050, et est rappelé comme défunt par sa mère dans un procès qui s'éleva, en 1062, entre les abbayes de Marmoutiers et de Redon, au sujet du même prieuré. (Ibid., col. 418.) Les fils de Briand furent :
1°. Geoffroi Ier, dont l'article suit ;
2°. Teher, Tréhel ou Tihern de Châteaubriand, mentionné ci-après ;
3°. Gui de Châteaubriand, qai paraît être mort sans postérité après l'an
1062 ;
4°. Briand de Châteaubriand, qui fut présent, avec ses deux frères aînés, àune donation faite à l'abbaye de Marmoutiers, vers l'an 1065, par Rivallon, seigneur de Combourg. (col. 426.)
III. Geoffroi, Ier du nom, baron de Châteaubriand, souscrivit la fondation du prieuré de Beré, faite, vers l'an 1045, par son père et son aïeule, et en augmenta les revenus par le don d'un terrain situé près de Piré. Il mourut après l'an 1065. (Ibid., col. 401 et 426.) Il eut deux fils :
|1 . Goscho 3 baron de Châteaubriand, qui acheva la construction de l'église de Saint-Sauveur de Beré, et y fut inhumé en 1114, comme le porte son épitaphe, où il fut qualifié proconsul et proconsulis alta propago. (Ib., col. 528.)
2°. Briand II, baron de Châteaubriand, nommé dans une lettre de Benoît, évêque de Nantes, de l'an 1104, pour l'église de Saint-Florent. Il fut présent, en 1107, à une donation faite par le duc Alain Fergent à l'église de Quimperlé, et au don que fit le même prince de la forêt de Puzarlès à l'abbaye de Marmoutiers, vers l'an 1111. (Ibid., col. 507, 515 et 524.) Il mourut à la fin du mois de décembre 1116, des suites d'une blessure qu'il avait reçue en défendant sa patrie contre une incursion faite en Bretagne par Foulques, comte d'Anjou. Il fut inhumé dans l'église de Saint-Sauveur de Béré, où son inscription funèbre le rappelle avec le titre d'EGRECIUS PRINCEPS, GAUFREDI PRINCIPIS HERES. (Histoire de Bretagne, t. I, p. 89, et Mémoires pour servir de preuves à cette même histoire, t. I, col. 528.)
III. Teher; Trehel ou Tihern de Châteaubriand, IIe du nom, second fils de Briand Ier, baron de Châteaubriand, souscrivit l'acte de fondation du prieuré de Saint-Sauveur de Béré, et fut le premier des 24 seigneurs qu'Alain, duc de Bretagne, donna à André de Vitré, pour garants de la paix signée entre ces princes le huitième jour après la Saint-Hilaire 1107. (Le Baud, Hist. des barons de Vitré, chap. 21.) Il eut pour fils :
1°. Juhaël, dont l'article suit ;
2°. Geoffroi de Châteaubriand, qui assista, en 1127, avec le duc de Bretagne, Alain, vicomte de Porhoët, et un grand nombre d'évêques, d'abbés et de gentilshommes, à une nouvelle consécration de l'église de Redon.
3°. Inahël de Châteaubriand, épousa Emme Hay, fille Gaultier Hay, seigneur, baron de la Guerche et de Pouencé, et releva cette maison (voir Quelques notes sur la famille Hay des Nétumières.)
IV. Juhaël, baron de Châteaubriand, assista, avec Geoffroi, son frère, en 1127, à la nouvelle consécration de l'église de Redon. (Hist. de Bretagne, t. I, p. 92.) Il épousa 1° Anne de Mayenne ; 2° Emme de La Guerche (voir Quelques notes sur les seigneurs de la Guerche de Bretagne), fille de Gauthier, surnommé Hay, seigneur de la Guerche et de Pouancé, laquelle se remaria avec Robert, baron de Vitré. Juhaël eut, entr'autres enfants, Briand III,qui suit.
V. Briand lII, baron de Châteaubriand, fut le successeur de Juhaël, son père. Les historiens n'ont recueilli aucun trait de la vie de ce seigneur. Ils font seulement connaître qu'il fut père de :
1°. Geoffroi II, qui suit ;
2°. Briand de Châteaubriand, marié avec Jeanne d'Aragon, fille d'Alfonse Ier, roi d'Aragon. (Mémoires, ibid., t. I, col. 1o51.) Ce mariage fut sans doute le prix des services que Briand avait rendus à ce monarque guerrier dans ses expéditions contre les Maures d'Espagne.
VI. Geoffroi, IIe du nom, baron de Châteaubriand, fut présent, en 1141, à la charte de fondation du Temple de Nantes, pour les chevaliers de cet ordre, par le duc Conan III, et, vers l'année 1150, à l'acte d'une donation faite au monastère de Maleray par Payen de Maydon ; enfin, à une donation faite aux religieuses de Fontevrault par Hoël, comte de Nantes, en 1 155. (Mém. Ibid., col. 585, 6o9, 617.) Il eut pour fils :
1°. Geoffroi III, qui suit ;
2°. Clément, élu évêque de Nantes en 1227, décédé le 9 septembre 1228.
VII. Geoffroi, IIIe du nom, baron de Châteaubriand, chevalier banneret, sénéchal de la Mée, fut l'un des neuf anciens barons ou pairs de Bretagne auxquels le duc Geoffroi adressa le règlement qu'il avait fait dans la ville de Rennes, en 1185, pour le partage des successions des barons, des bannerets et des chefs de races de chevalerie de son duché, réglement connu vulgairement sous le nom d'assise du comte Geoffroi. Il fut présent, en 1187, à un bienfait concédé à l'abbaye de Buzay par la duchesse Constance ; et scella de son sceau une donation faite, en 1199, aux religieux de Béré, par Pierre de Bain, chevalier. Geoffroi III assista aux états tenus à Vannes en 1205 ; servit le roi Philippe-Auguste à la conquête de la Normandie, et fut du nombre des chevaliers qui, sous la conduite de Gui, vicomte de Thouars, s'emparèrent du Mont-Saint-Michel en 1 204. Il contribua à la fondation du prieuré de Saint-Michel, non loin de son château, et y fut inhumé en 1206. (Hist. de Bret., t. I, p. 152 et 154 ; Mémoires de Bret., t. I, col. 707, et 71 1.) Il fut père de :
1°. Geoffroi IV, qui suit ;
2°. Autre Geoffroi de Châteaubriand, rappelé dans le testament de Geoffroi V, son neveu, de l'an 1262. Il paraît n'avoir eu qu'une fille : Alix de Châteaubriand, qui vivait en 1262.
VIII. Geoffroi, IVe du nom, baron de Châteaubriand, succéda à son père en 1206. La même année, il fonda le prieuré de la Primaudière de l'ordre de Grandmont, situé en la forêt de Juigné, conjointement avec Guillaume, seigneur de la Guerche et de Pouancé. En 1212, il fut présent à l'acte de constitution de la dot de Catherine de Bretagne, femme d'André de Vitré, et confirma, en 1218, les bienfaits accordés au prieuré de Saint-Sauveur de Béré, Par Briand, son prédécesseur. En 1221, il combattit contre Amauri de Craon, qui avait déclaré la guerre au duc de Bretagne.En 1225, il souscrivit divers privilèges accordés par ce prince aux habitants de Saint-Aubin du Cormier. Mais, en 1250, le duc Pierre Mauclerc s'étant joint au roi d'Angleterre pour faire la guerre à la France, Geoffroi de Châteaubriand fut du nombre des barons qui embrassèrent la cause du roi saint Louis. Le baron de Châteaubriand mourut le 15 mars 1255. ll avait épousé, vers 12 15, Béatrix de Montreveau, de laquelle il eut Geoffroi V, qui suit. (Du Paz, p. 15 et 14 ; Hist. de Bret., p. 150 et 162 ; Mém., col. 809, 821, 854, 854.)
IX. Geoffroi, Ve du nom, baron de Châteaubriand, chevalier, né l'an 1216, suivant le cartulaire de Béré, passa un accord, en 1257, avec Guillaume de Thouars, baron de Candé, seigneur de Châlain, du Lyon d'Angers et de Chanzeaux, et Isabeau de la Guerche, son épouse, et fut un des barons qui se rendirent garants du serment de fidélité que le duc de Bretagne prêta au roi de France en 1240. Par acte du dimanche avant la nativité de J. C. de l'an 1245, Guillaume de Thouars céda à Geoffroi V, baron de Châteaubriand, la baronnie de Candé, et les seigneuries de Chalain, du Lyon d'Angers et de Chanzeaux. En 1250, Geoffroi accompagna le roi saint Louis à la Terre-Sainte. Ce fut en considération des services qu'il rendit dans cette expédition que ce monarque lui fit la concession héréditaire d'un écu de gueules, semé de fleurs de lys d'or. Geoffroi fut fait prisonnier à la bataille de la Massoure, le 8 février de la même année (v. st.). Il parvint cependant à recouvrer sa liberté, en payant une grosse rançon ; mais Sibylle, sa première femme, eut tant de joie d'un retour si inespéré, qu'elle mourut en l'embrassant. Geoffroi V et Briand, son fils, firent un traité de paix, en 1251, avec Thibaud, seigneur de Rochefort, et Bonabes, son frère, Olivier, seigneur de Tinteniac, et leurs adhérents, par lequel Jeanne de Beaufort fut rendue à Briand, son époux ; et Marguerite, soeur de Briand, fut promise en mariage à Guillaume de Rochefort, autre fils de Thibaud, à la charge par celui-ci et ses descendants de défendre et garder le château Briand toutes les fois qu'ils en seraient requis. (Orig. scellé sur cire rouge, aux armes de Rochefort.) Geoffroi V épousa en secondes noces Aumur de Thouars, fille de Henri VII, vicomte de Thouars, seigneur de Talmond, laquelle se remaria avec Olivier de l'Isle chevalier. Geoffroi V, instruit par sa propre expérience des misères que souffraient les captifs chez les Sarrasins, fonda près de son château une maison pour les religieux de la Trinité, à qui il assigna 200 livres de rente annuelle sur les forges qu'il avait dans ses forêts de Juigné et de Teillé. Il mourut le 29 mars 1265, suivant le nécrologe du prieuré de la Primaudière. (Du Paz, p. 15; Hist. de Bret., p. 187; Mém. de Bretagne, t. I, col. 985.) Il avait fait, le samedi avant la nativité de N. D. 1262, son testament, au bas duquel se sont conservés 18 sceaux des témoins. Il eut de sa première femme :
1°. Geoffroi VI, dont l'article suit ;
2°. Briand de Châteaubriand, auteur de la branche des sires de Beaufort et du Plessis-Bertrand, depuis comtes de Combourg, rapportée en son rang ;
5°. Jean de Châteaubriand, chevalier, qui vivait en 1286 ;
4°. Marguerite de Châteaubriand, dame du Pordic, qui avait été accordée, en 1251, à Guillaume de Rochefort. Depuis elle fut mariée avec Yvon, seigneur de la Jaille, en Anjou ;
5°. Guiotte de Châteaubriand, légataire de son père, en 1262.
X. Geoffroi VI, baron de Châteaubriand et de Candé, seigneur de Chalain, du Lyon d'Angers, de Chanzéaux, etc., chevalier, né en 1257, assigna en douaire à Aumur de Thouars, sa belle-mère, alors femme d'Olivier de l'Isle, chevalier, 10 livres de rente sur la terre de Candé, et 40livres sur les moulins de Laval, par acte du mois de janvier 1266. Dans le même mois, il ajouta en accroissement du même douaire 1oo livres de rente qu'il était dans l'usage de toucher à Saumur, sur la cassette du roi de Sicile, et 50 liv. de rente en la châtellenie de la Flèche. Son sceau, apposé à ce dernier acte, représente un semé de fleurs de lys. Geoffroi VI mourut en 1284. Il avait épousé 1° Belleassez de Thouars, soeur puînée de sa belle-mère; 2° Marguerite de Lusignan, morte sans enfants en 1285. Elle avait déjà été mariée deux fois ; la première avec Raimond VIII, dernier comte de Toulouse, dont elle fut séparée, en 1245, pour cause de parenté ; la seconde avec Aimeri VIII, vicomte Thouars. Elle était fille de Hugues X, sire de Lusignan, comte de la Marche, et d'Isabelle, comtesse d'Angoulême ; cette dernière, veuve de Jean sans Terre, roi d'Angleterre, et mère du roi Henri III. (Du Paz, p. 18 et 19; Mém. de Bret., col. 1001, 1002.) Geoffroi VI, baron de Châteaubriand, eut de sa première femme :
1°. Geoffroi VII, dont l'article suit ;
2°. Jean de Châteaubriand, auteur de la branche des seigneurs des Roches Baritaut, barons du Lyon d'Angers, comtes de Grassay et de Casan, rapportée ci après ;
3°. Éléonore de Châteaubriand, femme de Bonabes, sire ou baron de Derval, chevalier ;
4°. Sibylle de Châteaubriand, dame de Candé, mariée, en 1278, avec Maurice de Belleville, seigneur de la Garnache, de Montagu et de Châteaumur, alors valet, et depuis chevalier. Elle eut en dot 5oo livres de rente, qui lui furent assignées sur les prévôtés de Nantes et de Saumur, et sur l'hébergement de Bonneval. Elle mourut avant l'an 1296.
XI. Geoffroi, VIIe du nom, baron de Châteaubriand, seigneurvde Châlain et de Chanzeaux, passa un accord, en 1292, avec Jean de Beaumont et Jeanne de la Guerche, sa femme, touchant leurs droits respectifs sur la forêt de Juigné, dont Geoffroi devint seul propriétaire au moyen d'une somme de mille livres de monnaie ſorte qu'il donna aux mêmes seigneur et dame de Beaumont. Par contrat passé, au mois de février 1 296, Geoffroi VII, baron de Châteaubriand, échangea ce qu'il possédait à Champagne et à Luçon, en Poitou, contre la châtellenie de Candé, et 6o livres de rente que lui céda Maurice de Belleville, seigneur de la Garnache et de Montagu, veuf de Sibylle de Châteaubriand. Geoffroi fut du nombre des barons donnés pour cautions du traité de mariage conclu, le 18 février 1298, entre Jean de Bretagne et Isabeau de Valois; transigea, en 1300, avec Isabeau de Coesmes, veuve d'Yvon de la Jaille, et mère et tutrice d'Yvonnet, au sujet de la succession de Marguerite de Châteaubriand, tante de Geoffroi VII, et bisaïeule du même Yvonnet de la Jaille ; et mourut le 27 mars 1301. (Du Paz, p. 2o; Histoire de Bretagne, p. 219 ; Mémoires de Bretagne, col. 1116, 1157.) Il avait épousé Isabeau de Machecoul, dame des Huguetières, fille d'Olivier, seigneur de Machecoul, de la Benaste et de Saint-Philbert, et d'Eustache de Vitré. Elle mourut le 25 septembre 1316, ayant eu trois fils et deux filles :
1°. Geoffroi VIII, dont l'article suit ;
2°. Amauri de Châteaubriand, seigneur du Desert, marié 1° avec Eustache de la Haye; 2° avec Havoise de la Motte, mort sans postèrité le 14 avril 1345, et inhumé à Béré ;
3°. Jean de Châteaubriand, seigneur de Chanzeaux, tuteur de Louise de Châteaubriand, sa nièce, en 1335, mort sans postérité ;
4°. Thomase de Châteaubriand, mariée, en 1315, avec Roland de Dinan, chevalier, seigneur de Montafilant, fils de Geoffroi de Dinan, seigneur de Montafilant, et de Jeanne d'Avaugour. Elle eut en dot 2ooo francs d'argent, et 500 livres de rente. Leurs enfants furent :
A. Roland de Dinan, seigneur de Montafilant, tué à la bataille d'Auray en 1364 , laissant de Jeanne sa femme :
a. Charles de Dinan, seigneur de Montafilant (voir Les Sires de Dinan, page n°14.), lequel recueillit, en 1385, la succession de la branche aînée des barons de Châteaubriand, après la mort de Louise, dernier rejeton de cette branche, et décéda lui-même, le 19 septembre 1418, laissant une nombreuse postérité. (Du Paz, p. 25, 24, 25, 159.) Il a vait épousé 1° Jeanne d'Ancenis ; 2° Constance de Coetlant ; 3° Jeanne de Beaumanoir, fille de Jean de Beaumanoir (voir La famille de Beaumanoir), maréchal de Bretagne, morte en 1398; 4° Jeanne Raguenel de la Bellière ,(voir le château de la Bellière à la Vicomté sur Rance) morte le 7 mai 1448 ;
b. Jeanne de Dinan ;
B. Louis de Dinan, marié avec Jeanne Rousselot, dame de Limoelan (voir la seigneurie de Limoëlan à Sévignac et ses possesseurs, page n° 1) ;
5°. Eustache de Châteaubriand, mariée, en 1317, avec Olivier, seigneur de Tinteniac, de Becherel et de Romillé, qu'elle rendit père de :
A. Bertrand, seigneur de Tinteniac (voir Les châteaux de Tinténiac par M. Paul de la Bigne Villeneuve), chevalier, mort sans postérité ;
B. Jean, seigneur de Tinteniac, de Becherel (voir La défense de Bécherel) et de Romillé, chevalier, qui remporta le prix de la valeur au fameux combat des Trente, en 1350, et fut tué à la bataille de Mauron, en 1352. (Du Paz, p. 21, 577, 578.)
XII. Geoffroi, VIIIe du nom, baron de Châteaubriand et de Candé, seigneur de Châlain, de Vioreau et des Huguetières, naquit en 1295. Il épousa 1° Alix de Thouars, laquelle fit son testament le mercredi après les cendres 1310 (v. st.); 2°. Jeanne de Belleville, dame de Belleville (voir Mariages à la cour de Bretagne par G. Mollat - La rivalité entre Olivier V de Clisson et le duc de Bretagne Jean IV, page n° 1), de Montagu, de Palluau, de Châteaumur, de la Garnache, de Beauvoir-sur-Mer, etc., fille de Maurice de Belleville, seigneur des mêmes terres, et de Létice de Parthenay, laquelle, après la mort de Geoffroide Châteaubriand, se remaria avec Olivier, sire de Clisson, et devint mère du connétable de France. Elle avait eu de son premier mari :
1°. Geoffroi IX, dont l'article suit ;
2°. Louise, dame de Châteaubriand en 1347, mariée, en 1348, avec Gui XII, baron de Laval, et de Vitré, fils de Gui X, baron de Laval, et d'Yolande de Dreux, comtesse de Montfort-l'Amaury. Elle fit son testament le 26 octobre 1586, mourut le 27 novembre suivant, et fut inhumée au monastère de Clermont, au comté de Laval.
XIII. Geoffroi, IXe du nom, baron de Châteaubriand, de Candé, de Châlain, de Vioreau et des Huguetières, né en 1314, succéda à son père en 1326, et s'allia avec Isabeau d'Avaugour, fille de Henri IV, baron d'Avaugour (voir le premier comté de Penthièvre, page n° 8), comte de Goello et de Mayenne, et de Jeanne de Harcourt. Il n'eut point d'enfants de ce mariage, et fut tué au siége de la Roche-Derien, le 20 juin 1347, combattant pour Charles de Blois contre Jean de Bretagne, comte de Montfort l'Amaury. (Hist. de Bret., t. I, p. 276) Son corps fut enseveli dans l'abbaye de Melleray. Isabeau d'Avaugour épousa en secondes noces Louis, vicomte de Thouars, qui mourut le 7 avril 1370, et dont elle n'eut pas d'enfants, et fit son testament le 5 juillet 1400, dans un âge très-avancé.
Seigneurs des Roches Baritaut, barons du Lyon d'Angers
Comtes de Grassay, en Poitou, et de Casan, au royaume de Naples, éteints.
XI. Jean de Châteaubriand, ler du nom, seigneur des Roches Baritaut et de la Lande, deuxième fils de Geoffroi VI, baron de Châteaubriand, et de Belleassez de Thouars, sa première femme, eut en partage la seigneurie du Lyon d'Angers. (Du Paz, p. 810.) Il est rappelé avec ses enfants dans les registres du parlement de Paris de l'année 1345. Il avait épousé 1° Isabelle, prévôte de Thouars, dame de Chavannes, qui vivait avec son mari en 1291 et 1301; 2° Aude de Brillouet, qui fit son testament en 1510, et mourut sans enfants. Ceux du premier lit furent :
1°. Geoffroi VII, dit Brideau, qui suit ;
2°. Jean de Châteaubriand, qui vivait en 1311 ;
3°. Isabeau de Châteaubriand, mariée avec Hardouin de Beaucé, seigneur de la Motte de Beaucé, dont elle était veuve en 1319.
XII. Geoffroi de Châteaubriand, VIIe du nom, surnommé Brideau, chevalier, seigneur des Roches-Baritaut, du Lyon d'Angers, de Chavannes et de la Bonardière, donna, le 5 septembre 1348.au trésorier des guerres de Bretagne, une quittance de ses appointements militaires qu'il scella de son sceau, aux armes de Châteaubriand, avec une bande pour brisure. (Mémoires de Bretagne, t. I, col. 1464.) Il épousa 1° Louise de Sainte-Maure, fille de Pierre de Sainte-Maure, seigneur de Montgaugier ; 2° Marguerite de Parthenay, soeur de Louis l'Archevêque de Parthenay, seigneur de Taillebourg, et fille de Gui l'Archevêque de Parthenay, seigneur de Soubise et de Montchamp, et de Jeanne d'Amboise. Ses enfants furent :
Du premier lit :
1°. Jeanne de Châteaubriand,
2°. Louise de Châteaubriand,
(mortes sans avoir été mariées)
Du second lit :
3°. Jean de Châteaubriand, seigneur de Châlain, dont il rendit hommage à la reine de Sicile en 1387, marié, en 1405, avec Marie de Bueil, veuve de Hardouin, seigneur de Fontaines-Guerin, et fille de Pierre de Bueil, sire du Bois, et d'Anglesie de Levis. Il mourut peu d'années après ce mariage, sans postérité ;
4°. Guyon, qui continue la descendance, et dont l'article suit ;
5°. Isabeau de Châteaubriand, mariée 1° avec Guyon, seigneur du Puy du Fou ; 2° avec Jean de Maillé, seigneur de Villeromain. Elle fit son testament le 14 juillet 1417, et fut inhumée aux Cordeliers de Tours ;
6°. Marguerite de Châteaubriand, femme d'Antoine Foucher, chevalier, seigneur de Thenie, qui périt à la bataille d'Azincourt en 1415.
XIII. Guyon de Châteaubriand, seigneur des Roches-Baritaut, fit son testament le 8 octobre 1406, et mourut avant son frère aîné, laissant Jeanne de Toutessan, sa femme, exécutrice de ses dispositions testamentaires. Leurs enfants furent :
1°. Jean II, qui suit ;
2°. Richard de Châteaubriand, seigneur de Champagné, qui vivait, en 1467, avec Jeanne Foucher, sa femme, fille de Georges Foucher, seigneur des Herbiers, et de Marie Buor ;
3°. Antoine de Châteat briand, mort jeune ;
4°. Guyon de Châteaubriand,
&
5°. Autre Jean de Châteaubriand, vivants en 1458 ;
6°. Louise de Châteaubriand, femme de Geoffroi d'Alain, seigneur d'Amaillou ;
7°. Jeanne de Châteaubriand, mariée avec Guillaume de Granges, seigneur de Puychemin.
XIV. Jean de Châteaubriand, IIe du nom, chevalier, baron du Lyon d'Angers, seigneur de Chavannes, de la Jaillette, de Châlain et des Roches-Baritaut, hérita de tous les biens de Jean, son oncle. Le 12 février 1457, il reçut un dénombrement de Lancelot, seigneur d'Andigné, à cause de cette dernière terre mouvante de la baronnie du Lyon d'Angers. Il épousa 1° Jeanne de Coëtmen (voir Généalogie historique des sires de Coëtmen, vicomtes de Tonquedec en Bretagne par Anatole de Barthélémy), fille de Jean, seigneur de Coetmen, et de Marie d'Ancenis ; 2° Louise, dame de Loigny, au Perche, veuve de Pierre Odart, seigneur de Cursay, de laquelle il n'eut point d'enfants. Ceux du premier litfurent :
1°. Théaude, dont l'article suit ;
2°. Jacques de Châteaubriand, seigneur du Plessis-Bergeret et des Chapelles, archi-prêtre de Saumur, vivant en 1474 ;
3°. Anne de Châteaubriand, femme de Jacques Rouault, chevalier, seigneurdu Greffier et de Rion, bailli de Caux, fils de Jean Rouault, seigneur de Bosmenard, chambellan du roi, et de Jeanne du Bellay, dame du Colombier ;
4°. Catherine de Châteaubriand, femme de François Foucher, seigneur des Herbiers.
XV. Théaude de Châteaubriand, chevalier, baron du Lyon d'Angers, seigneur des Roches-Baritaut, de Chavannes et de la Jaillette, fut aussi comte de Casan, au royaume de Naples. Ayant servi le roi Louis XI dans ses guerres contre le duc de Bretagne, ce dernier prince confisqua sur lui la part qui lui revenait dans la succession des biens de Guyon d'Espinay, seigneur du Bois du Leix, et en fit don à Richard d'Espinay, chevalier, son chambellan, par brevet du 9 octobre 1472.(Mém. de Bret., t. III, col. 249.) Théaude avait épousé, le 6 août 1458, Françoise Odart, dame de Cursay et de Colombières, en Touraine, baronne de Loigny, au Perche, fille unique de Pierre Odart, seigneur de Verrières, et de Louise, de Loigny. De ce mariage sont provenus :
1°. René de Châteaubriand, comte de Casan, baron du Lyon d'Angers et de Loigny, vicomte de Regmalard, vivant en 1489. ll épousa Hélène d'Estouteville, dame du Tronchay, fille de Robert d'Estouteville, baron de Saint-André, seigneur de Beyne, et d'Ambroise de Loré, baronne d'Ivry. Il n'eut de ce mariage que trois filles :
A. Charlotte de Châteaubriand, baronne de Loigny, mariée avec Henri, sire de Croy, comte de Porcean, fils de Philippe Ier, sire de Croy, d'Arschot, de Renty et d'Araines, et de Jacqueline de Luxembourg Saint-Pol. Elle mourut en couches à Loigny en 1509;
B. Marie de Châteaubriand, baronne du Lyon d'Angers, femme de Jean de Chambes, baron de Montsoreau, fils de Jean de Chambes, chevalier, baron de Montsoreau, premier maître-d'hôtel du roi, gouverneur de la Rochelle, et de Catherine Chabot ;
C. Madelaine de Châteaubriand, dame de Chavannes, mariée avec François, seigneur de la Noë en Bretagne ;
2°. Georges, qui continue la descendance, et dont l'article suit ;
3°. François de Châteaubriand, doyen d'Angers, abbé d'Evron ;
4°. Jeanne de Châteaubriand, mariée 1° avec Jean de Scepeaux, seigneur de l'Isle d'Athée, fils de Jean, seigneur de Scépeaux, et de Louise de la Haye de Chemillé ; 2°, en 1478, avec René de Feschal, baron de Poligny ;
5°. Louise de Châteaubriand, femme de Jean, seigneur d'Ingrande.
XVI. Georges de Châteaubriand, seigneur des Roches-Baritaut, fut capitaine et maître de la vénerie du roi (charge qui fut depuis celle de grand-veneur de France) pendant les années 1481, 1482, et 1485. Il épousa Anne de Champagne, fille de René, sire de Champagne, premier baron du Maine, et de Julienne de Beaumanoir-Lavardin (voir Généalogie de la famille de Champagné, page n° 1). Leurs enfants furent :
1°. Louis, dont l'article suit ;
2°. René de Châteaubriand, abbé d'Evron après son oncle ;
3°. Jean de Châteaubriand, seigneur de Boicé, époux de Jeanne de Tucé,dont il n'eut pas d'enfants ;
4°. Autre Jean de Châteaubriand, prieur de Saint-Jean de Mauverays ;
5°. Pierre de Châteaubriand,
&
6°. Hardouin de Châteaubriand, morts jeunes ;
7°. Nicolas de Châteaubriand,
8°. Jacquette de Châteaubriand, mariée avec Urbain Tillon, seigneur de la Bertherie et de Sacé ;
9°. Françoise de Châteaubriand, femme de Léonard de Castillio, seigneur de Mathefelon et de Beaucé, en partie, bailli et gouverneur d'Étampes, dont elle resta veuve avant le 12 janvier 1545.
XVlI. Louis de Châteaubriand, seigneur des Roches-Baritaut, comte de Grassay, en Poitou, par son mariage contracté, le 14 octobre 1497, avec Marguerite de Vernon, fille de Philippe de Vernon, comte de Grassay, et de Louise de Beauvau du Rivau, fut père de :
1°. Philippe, dont l'article suit ;
2°. Jean de Châteaubriand, seigneur de Boicé, par succession de oncle ;
3°. Jean de Châteaubriand, le jeune, seigneur châtelain de Saint-Jean de Mamerets, de Juigné et de Clervaut-les-Granges, marié avec Susanne de Montausier de la Charoulière, dont il eut :
A. Louise de Châteaubriand, dame de Boicé, mariée, le 5 décembre 1601, avec Jean de Maillé, baron de la Tour-Landry, comte de Châteauroux, fils de François de Maillé de la Tour-Landry, et de Françoise, dite Diane de Rohan, dame de Gillebourg ;
B. Marguerite de Châteaubriand ;
4°. Madelaine de Châteaubriand, morte sans alliance ;
5°. Claude de Châteaubriand, mariée 1° avec N...., seigneur de Bertry ; 2° avec N...., seigneur de Rassan, en Dauphiné.
XVIII. Philippe de Châteaubriand, comte de Grassay, seigneur des Roches-Baritaut, chevalier de l'ordre du Roi, gouverneur de Fontenay-le-Comte en 1577, servit avec beaucoup de distinction dans les guerres civiles qui désolèrent les règnes des rois Charles IX, Henri III et Henri IV. Il avait épousé 1°, le 9 octobre 1559, Hardouine, dame de Champagne, fille de Jean de Champagne, seigneur de Pescheré, et d'Anne de Laval-Bois-Dauphin ; 2°, le 18 décembre 1581, Philiberte, aliàs Gilberte, du Puy du Fou, fille de René, seigneur du Puy-du-Fou, et de Catherine de la Rochefoucauld-Barbesieux, dame de Combronde. Elle se remaria avec Louis II du Cambout, seigneur de Beçay, gouverneur des îles d'Oleron. Philippe de Châteaubriand eut pour enfants :
Du premier lit :
1°. Philippe de Châteaubriand, dame de Champagne et de Pescheré, mariée 1° avec Gilbert, seigneur du Puy-du-Fou ; 2°, le 25 mai 1601, avec Henri de Bauves, baron de Contenant ;
2°. Gabriel, dont l'article suit ;
3°., Marie, aliàs Marguerite, de Châteaubriand, mariée, le 3 avril 1606, avec Léon de Sainte-Maure, baron de Montausier, fils de François de Sainte Maure, baron de Montausier, et de Louise Gillier, dame de Salles et de Fougeray.
XIX. Gabriel de Châteaubriand, Ier du nom, comte de Grassay, seigneur des Roches-Baritaut, lieutenant-général, pour le roi, du Bas-Poitou, épousa Charlotte de Sallo, fille et héritière de Lancelot de Sallo, seigneur de la Grangouère, chevalier de l'ordre du Roi, et de Gabrielle des Essars, dame de Sautour. De ce mariage sont issus :
1°. Philippe de Châteaubriand, comte de Grassay et des Roches-Baritaut, mestre-de-camp de cavalerie, tué à la bataille de Lérida le 7 octobre 1642. Il avait épousé, en 1631, Suzanne Loaysel, fille d'Isaac Loaysel, seigneur de Brie et de Chambières, président au parlement de Bretagne, et de Catherine Faucon de Rys. Elle n'eut qu'un fils nommé
Isaac de Châteaubriand, mort jeune,
et se remaria, en secondes noces, avec René, comte de Carné ; et en troisièmes, avec Amauri Charles de la Moussays, seigneur de Carrouet et (voir Les possesseurs de la terre de Kergoët en la paroisse de Saint-Jouan de L'Isle.) de Saint-Denoual, conseiller au parlement de Bretagne ;
2°. Gabriel de Châteaubriand, l'ainé, d'abord abbé de Lezay, ensuite, après la mort de son neveu (Raimond de Châteaubriand), comte des Roches Baritaut, marié avec Charlotte de Pompadour, veuve de François Bruneau, seigneur de la Rabâtelière, et fille de Jean de Pompadour, seigneur et baron de Laurière, chevalier de l'ordre du Roi, et de Charlotte de Fumel. Il mourut sans postérité ;
3°. Gabriel II, qui suit ;
4°. Aimée ou Edmée de Châteaubriand, mariée, le 26 février 1625, avec René d'Aubigné, seigneur de la Jousselinière et de la Roche-Barathon, baron de Sainte-Gemme, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, fils de Claude d'Aubigné, IIe du nom, seigneur des mêmes lieux, et de Bernezay, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, maréchal-des camps et armées, et de Lucrèce de Bouillé de Créance ;
5°. Isabelle de Châteaubriand, religieuse au Calvaire, à Paris ;
6°. Céleste de Châteaubriand ;
7°. Charlotte de Châteaubriand, femme de N.... Foucher, seigneur de la Verrie ;
8°. Marie de Châteaubriand,
&
9°. Louise de Châteaubriand,
religigieuses à Cerisiers,
XX. Gabriel de Châteaubriand, le jeune, IIe du nom, seigneur de Saint-Paul, dit le comte de Châteaubriand, maréchal des camps et armées du roi, fut nommé capitaine au régiment des Roches-Baritaut, le 24 janvier 1658. Il servit la même année sous le duc de Longueville; concourut à la prise de plusieurs places, notamment à celle de Lunéville, qui fut enlevée d'assaut, et se trouva au combat de Morange, et à la prise de Moyen en 1659. Passé à l'armée de Catalogne, en 1641, sous le comte de la Mothe Houdancourt, il servit aux siéges de Constantin ct de Tarragone ; contribua à la prise d'un convoi considérable que les ennemis conduisaient dans cette place ; se trouva au secours d'Almenas la même année ; et la suivante, aux siéges de Villelongue, de Martoreil et de Tamarit, au secours de Lérida, et au combat qui se donna sous les murs de cette place le 7 octobre. Son frère y ayant été tué, il fut nommé colonel du régiment des Roches-Baritaut, dont il était premier capitaine. En 1645, il contribua à faire le trouver aux ennemis les siéges de Flix, de Mirabel et du cap de Quiers ; combattit à la malheureuse affaire de Lérida en 1644 ; à la prise d'Agramont et de Saint-Aunais, et à la bataille de Lliorens en 1645 ; au siége de Lérida, sous le comte de Harcourt, en 1646 ; au siége de la même place, sous le prince de Condé, en 1647 ; au siége et à la bataille de Crémone, sous le duc de Modène, en 1648. Nommé maréchal-de-camp, le 15 mars 1649, il servit avec son régiment à la réduction de Bordeaux, en 1650, et à la défense de Barcelonne , en 1651 et 1652. Il fut pourvu, à la mort de son père, de la lieutenance générale du gouvernement du Bas-Poitou, le 9 avril 1655, et y commanda jusqu'à sa mort, arrivée le 8 février 1658. (Chronologie historique militaire, par Pinard, t. VI, p. 252.) Il avait épousé Susanne de Raimond, fille de Louis de Raimond, seigneur de Champs, en Agénois, et de Claude de Gallier-Garnier. Leurs enfants furent :
1°. Raimond de Châteaubriand, né en 1655, comte des Roches – Baritaut, mort sans postérité après l'an 1671 ;
2°. Susanne de Châteaubriand, morte sans alliance
Sires de Beaufort et du Plessis-Bertrand
X. Briand de Châteaubriand, IIe du nom, chevalier, second fils de Geoffroi V, baron de Châteaubriand, et de Sibylle, sa première femme, fut nommé exécuteur du testament de son père, du samedi avant la nativité de Notre-Dame (septembre) 1262, par lequel le testateur lui donna la jouissance de deux ſorges qu'ilavait dans les forêts de Teillay et de Juigné. (Du Paz, p. 17, 18.) Briand siégea dans l'ordre des barons, aux états tenus à Rennes en 1286. Il avait épousé, en 1251, Jeanne, dame de Beaufort, fille unique et héritière d'Alain, sire de Beaufort et de Dinan (nommé dans le testament de Geoffroi V, baron de Châteaubriand, de l'an 1262), et de Marie d'Avaugour. Le lundi ( 16 janvier) après la fête de Saint-Hilaire 1301 (v. st.), Briand de Châteaubriand, sire de Beaufort, et Gui son fils, passèrent un traité avec Isabelle de Machecoul, Jean de Châteaubriand, et les autres exécuteurs du testament de Geoffroi V, baron de Châteaubriand. Briand III eut deux fils :
1°. Gui , dont l'article suit ;
2°. Briand de Châteaubriand, mort sans postérité.
XI. Gui de Châteaubriand, chevalier, sire de Beaufort, fut l'un des barons conseillers du duc de Bretagne, que ce prince députa, en 1309, vers le pape Clément V, pour défendre ses droits, ainsi que ceux de la noblesse et du peuple, au sujet des prétentions du clergé de son duché. (Hist. de Bretagne, t. I, p. 227 ; Mém., t. I, col. 12 19.) On lui connaît trois fils :
1°. Briand IV, dont l'article suit ;
2°. Amauri de Châteaubriand, mort sans postérité ;
3°. Jean de Châteaubriand, chevalier, qui servait, en 1356, dans la compagnie de Foulques de Laval, chevalier, capitaine-général aux comtés d'Anjou et du Maine. (Mém. ibid., col. 1501.) Il épousa Marguerite de la Jaille, fille d'Yvon, seigneur de la Jaille et du Pordic, et de Marguerite de Mathas, en Saintonge. Elle se remaria, en 1265, avec Hardi de la Porte, sire de Vezins. Elle vivait encore le 20 mars 1299, date d'un arrêt rendu au parlement de Paris contre Charles de Dinan, chevalier, seigneur de Châteaubriand. (Titre orig.)
XII. Briand de Châteaubriand, IVe du nom, chevalier, sire de Beaufort, fit serment de fidélité au duc Jean IV, en 1370, et s'engagea, en 1379, avec Jean Raguenel, vicomte de Dinan, Raoul, sire de Coetquen, et plusieurs autres des principaux seigneurs, à servir ce prince contre le roi Charles V. Il ratifia le traité de Guerrande, le 25 avril 1381, et mourut dans un âge avancé. (Ibid., t. II, col. 276.) Il avait épousé 1° Marie de Beaumanoir, fille de Jean II, sire de Beaumanoir et de Medrignac, chevalier ; 2° Isabeau du Chastelier, qui se remaria avec Guillaume IV, seigneur du Chastelier (voir La famille du Chastelier en Eréac), et de la troisième fille d'Hervé, vicomte de Léon (voir Les branches cadettes du Comté de Léon). Briand eut pour enfants ;
Du premier lit :
1°. Bertrand Ier dont l'article suit ;
2°. Jean de Châteaubriand, chevalier, seigneur du Portric et de la Morouzière, qui servait, en 1370, sous Gérard, sire de Rais, et, en 1380, sous Olivier, sire de Clisson. (Ibid., t. I, col. 1646, et t. II, col. 254.) Il épousa Marie de Monstrelais, dame de Château-Thebaud, du Gué-au-Voyer et de la Sénéchalière, fille de Regnaud, seigneur de Monstrelais et des mêmes terres, et de Marie d'Ancenis. Il en eut un fils et une fille :
A. Jean de Châteaubriand, chevalier, seigneur du Portric et de la Morouzière, auquel son père donna 1000 livres tournois, lors de son mariage avec Marie du Wissent, fille de Morlet du Wissent, chevalier, sire d'Audrehan, laquelle se remaria avec Bouchard de l'Isle, seigneur de Thouarcé et de Gonnor. Elle eut de son premier mari :
a. Désiré de Châteaubriand,
b. Jean de Châteaubriand,
B. Marguerite de Châteaubriand, dame du Portric, de la Morouzière, de Monstrelais et de Château-Thebaud, après la mort de ses neveux. Elle épousa 1° Thebaud Anger, seigneur du Plessis-Anger ; 2° Édouard de Rohan, fils de Jean, vicomte de Rohan (voir Généalogie de la famille de Rohan et de la famille de Rohan-Chabot), et de Jeanne, morts sans postérité ; vicomtesse de Léon, sa première femme ;
3°. Thibaud de Châteaubriand, qui servait, en 1371, sous le connétable Bertrand du Guesclin. (Ibid., t. I, col. 1650, 1652, 1654) ;
4°. Guillaume de Châteaubriand, qui servait, en 1380, dans la compagnie de Jean de la Teillaye, chevalier-bachelier. (Ibid., t. II, col. 258) ;
Du second lit :
5°. Jacques de Châteaubriand, mort sans postérité ;
6°. Isabeau de Châteaubriand, femme de Thibaud Busson, chevalier, seigneur de Gazon, de Vilaine et de Chevagné, chambellan du duc de Bretagne, fils d'Olivier Busson, chevalier, seigneur des mêmes terres, et de Béatrix de Chevagné ;
7°. Béatrix de Châteaubriand, femme de Simond II, sire d'Espinay, grand chambellan de Bretagne, fils de Robert Ier, sire d'Espinay, d'Escures et de la Marche, et de Jeanne de Montbourcher (voir La Maison de la famille d'Espinay, présentée par du-Paz, page n° 1 - La Maison de la famille d'Espinay, présentée par du-Paz, page n° 2)
Fils naturel de Briand IV :
Alain, bâtard de Châteaubriand, surnomme Grallart, vivant en 1398.
XIII. Bertrand de Châteaubriand, ler du nom, chevalier, sire de Beaufort, assista au parlement général de Bretagne, tenu le 14 mai 1386, et siégea immédiatement après les seigneurs de la Rochebernard, d'Ancenis, de Quintin et de Derval, et avant les sires de la Hunaudaye, de Combourg, de Malestroit, etc. (Hist. de Bret., t. I, p. 593, et t. lI, des preuves, col. 515.) Bertrand de Châteaubriand fit donation, en 1598, de son domaine de la Villegoriou à Alain de Châteaubriand, son frère naturel. Il avait épousé Thiphaine du Guesclin, dame du Plessis-Bertrand, fille de Pierre (et non d'Olivier) du Guesclin, chevalier, seigneur du Plessis-Bertrand (voir Généalogie de la Maison du Guesclin par Augustin du-Paz, page n° 1- Généalogie de la Maison du Guesclin par Augustin du-Paz, page n° 2 - Généalogie de la Maison du Guesclin par Augustin du-Paz, page n° 3)
. Leurs enfants ſurent :
1°. Briand V, dont l'article suit ;
2°. Robert de Châteaubriand, mort célibataire ;
3°. Philippe de Châteaubriand, qui fut mariée 1° avec Geoffroi, seigneur de Courcelles, chevalier; 2° avec Bertrand de Parthenay (voir Généalogie de la famille de Parthenay), seigneur de Chanlain.
XIV. Briand de Châteaubriand, Ve du nom, chevalier banneret, sire de Beaufort et du Plessis-Bertrand, chambellan du roi de France et du duc de Bretagne, qualifié dans ses actes noble et puissant, ainsi que le furent dans la suite la plupart de ses descendants, fut un des plus grands seigneurs de son temps. Il était, en 1409, sous la tutelle de Raoul, sire de Coetquen. Il commandait, en 1419, une compagnie de 10 hommes d'armes, et fut l'un des seigneurs qui concoururent à la délibération prise par les états de Bretagne, relativement à l'alliance projetée avec les ducs de Betfort et de Bourgogne. Briand passa une transaction le 7 décembre 1423, avec noble et puissant Geoffroi de Malestroit, chevalier, sire de Combourg et de Derval ; fut choisi la même année pour amiral de la flotte levée par lui et les sires de Combourg et Coetquen, pour secourir le mont Saint-Michel, assiégé par les Anglais, lesquels furent battus et repoussés; se trouva au siége de Pouancé, en 1451 ; et, l'année suivante, accompagna, à la tête de 140 hommes d'armes, Gilles de Bretagne, fils du duc Jean V, dans son ambassade vers Henri V, roi d'Angleterre. (Hist. de Bret., t. I, p. 517, 1014; Mém., t. II, p. 492, col. 850.) Il servit depuis le roi Charles VII; et ce prince, pour le récompenser des services qu'il lui avait rendus dans ses guerres, le nomma son chambellan, par lettres du 2 janvier 1459. Il servait en la même qualité le duc de Bretagne, en 1455, époque à laquelle ce prince le choisit pour s'opposer, à la tête de ses troupes, à une descente que les Anglais menaçaient de faire sur ses côtes. L'année suivante, Briand de Châteaubriand fut investi du commandement des ports et hâvres entre les rivières de Rance et de Dol. Il siégea aux états-généraux de Bretagne, tenus en 1451 et 1455, et mourut avant le 1 décembre 1470, laissa Marguerite de Tehillac, son épouse :
1°. Bertrand II, dont l'article suit ;
2°. Jean de Châteaubriand, écuyer, puis chambellan du duc de Bretagne en 1460 ;
3°. Françoise de Châteaubriand, mariée, le 7 juin 1454 , avec Louis de Machecoul, seigneur de Vieillevigne. Ils vivaient en 1466 ;
4°. Catherine de Châteaubriand, mariée, le 20 mai 1452, avec François de Guitté, chevalier, seigneur de Vaucouleurs, fils de Jean de Guitté, chevalier, seigneur d'Anneville et de la Bouexière (voir Notes sur la famille de Guitté, page n° 1. - Notes sur la famille de Guitté, page n° 2. - Notes sur la famille de Guitté, page n° 3.) ;
5°. Jeanne de Châteaubriand, femme d'Olivier de Thometin, seigneur du Bois de la Marre ;
6°. Gillette de Châteaubriand,
&
7°. Françoise de Châteaubriand, leur frère aîné.
(dont le partage fut réglé, en 1470, par Bertrand, leur frère aîné.)
XV. Bertrand de Châteaubriand, lIe du nom, chevalier, sire de Beaufort et du Plessis-Bertrand, assista aux états de Bretagne avec son père, en 1451, et transigea avec Jean Ier, son fils aîné, le 13 mars 1461. Il rendit hommage, pour la terre de Beaufort, au seigneur de Combourg, en 1466, et fit aveu de celle de Champinel, située en la baronnie de Fougères, au duc de Bretagne, en la chambre des comptes, le 5 octobre 1469. (Ibid., t. II, p. 45.) Le 2 décembre 1470, Bertrand de Châteaubriand et son fils aîné passèrent un traité avec Gui, comte de Laval, sire de Vitré et de Châteaubriand, et Françoise de Dinan, son épouse. Bertrand est compris dans le compte d'Olivier le Roux, trésorier-receveur général de Bretagne sous le duc Arthur, parmi les seigneurs qui avaient accompagné le duc lors de son voyage vers le roi de France. (Ibid., col. 1722. ) Il mourut le 15 juin 1479, laissant de Marie D'Orange, dame d'Orange et de Champinel, son épouse :
1°. Jean Ier, qui suit ;
2°. Briand de Châteaubriand, seigneur en partie de Beaufort et d'Orange, qui passa un accord sur partage, avec son frère aîné, le 25 novembre 1479, et mourut sans laisser d'enfants des trois mariages qu'il avait contractés : 1°, avant le 18 octobre 1482, avec Marguerite de Coetlogon, fille d'Olivier de Coetlogon (voir Généalogie de la famille de Coëtlogon), seigneur de Mléjusseaume, de la Gaudinaye, du Gué-au-Duc, etc., chevalier de l'ordre de l'Hermine, écuyer du duc de Bretagne, et de Jeanne le Bart, dame de Nomean; 2° avec Catherine de Lesbiest, veuve de François de Montbourcher, seigneur du Bordage, laquelle fit son testament le 22 novembre 1496 ; 3° avec Marie Guibé ;
3°. Marie de Châteaubriand, vivante en 1471.
XVI. Jean de Châteaubriand, Ier du nom, chevalier, sire de Beaufort et du Plessis-Bertrand, seigneur d'Orange, de Champinel, de Glesquen et de Saint-Léger, fut chambellan de François, duc de Bretagne. (Mém., t. Il, col. 1746, 1756.) Il partagea, le 27 mars 1479 (v. st.), suivant l'assise du comte Geoffroi, avec Briand de Châteaubriand, son frère puîné , et obtint contre lui, en 1484, une sentence de la cour de Rennes, qui débouta celui-ci de ses prétentions sur la terre de Champinel. Le duc de Bretagne le chargea, le 11 mars 1486, d'assembler l'arrière-ban, pour s'opposer aux entreprises des ennemis ; et la même année, il commandait en outre une compagnie de 4 hommes d'armes et de 43 archers. (Mém. ib. , t. III., col. 557.) Il épousa Jeanne d'Espinay, fille de noble et puissant Richard d'Espinay, chevalier, et de Béatrix de Montauban, sa seconde femme. L'un et l'autre ne vivaient plus le 11 avril 1497, date d'un accord sur partage passé entre leurs enfants, qui furent :
1 °. Guillaume de Châteaubriand, chevalier, sire de Beaufort, du Plessis Bertrand, de Montafilant, de Gaure, de Candé, etc., chambellan du roi Louis XII. Gui, sire d'Espinay, de la Rivière et de Sandrecourt, son oncle, reconnut, le 24 avril 1500, lui devoir 100 livres de rente qui avaient été promises à Jeanne d'Espinay, mère du sire de Beaufort, pour ses droits dans la succession de leurs père et mère. Guillaume de Châteaubriand fut chargé, en 1505, 1507 et 1509, d'assembler les nobles de l'évêché de Dol, pour s'opposer aux projets d'invasion des ennemis. Il avait épousé, le 19 janvier 1476, Guyonne le Porc, fille de Jacques le Porc, écuyer, seigneur de la Chesnaye. Ses enfants furent :
A. Gilles de Châteaubriand, sire de Beaufort, de Glesquen et du Plessis Bertrand, mort sans enfants du mariage qu'il avait contracté avec Jeanne de Malestroit ;
B. Jean de Châteaubriand, chevalier, sire de Candè, gouverneur et lieutenant-général en Bretagne, qui reçut, le 29 juin 1541, un aveu de Guillaume de Lespinay, écuyer, seigneur de Malorit et du Chaffault, à cause de la terre de Monceaux, mouvante de la châtellenie des Huguetières. Il mourut sans postérité ;
2°. Jean II, qui continue la descendance ;
3°. Pierre de Châteaubriand, archidiacre de Brie, en l'église de Paris. Il fit donation de tous ses droits d'hérédité à Jean, son frère aîné, le 27 août 1496 ;
4°. François de Châteaubriand , chanoine-comte de Lyon, en 1506 ;
5°. Louise de Châteaubriand, mariée 1° avec Julien Thierry, sire de Bois Orcant; 2°, le 14 avril 1529, avec Jacques Goyon, sire de la Moussaye, de Plouer, de Tourande, de Launay-Goyon, du Vaudoré, etc., fils de Gui Goyon, chevalier, sire de Launay-Goyon et du Vaudoré, et de Gillette de la Moussaye (voir Le passé de Plénée Jugon : le château de la Moussaye et ses possesseurs) ; 3°, en 1558, avec Jean des Nos, écuyer, seigneur de Vaubersart, fils de Pierre des Nos, seigneur de Vaumeloisel et de la Motte-Colas, et de Catherine de Ferrières.
XVII. Jean de Châteaubriand, IIe du nom, seigneur de Saint Léger et de Peneroy, par donation de ses deux frères puînés, fut écuyer du roi Charles VIII, et capitaine (gouverneur) du château de Houdan. En 1529, et par suite d'une sentence rendue le 27 septembre par le lieutenant de la cour de Rennes, Jean de Châteaubriand passa, avec Guillaume de Châteaubriand, son frère aîné, un accord par lequel il s'engagea à n'aliéner aucun de ses biens sans le consentement de Gui, comte de Laval, vicomte de Rennes, sire de Vitré, gouverneur et lieutenant-général pour le roi en Bretagne, et de Jean de Châteaubriand, sire de Candé. Il avait épousé Marguerite des Planches, dame de Tannay, de Saint-Léger et de la Grissonnière, en Normandie, laquelle resta veuve avant le 24 janvier 1552, et vivait encore le 25 mars 1547. Elle fut mère de huit enfants :
1°. François, dont l'article suit ;
2°. Jean de Châteaubriand, qui vivait en 1555, et mourut sans enfants de Guyonne de Coetquen (voir La maison de Coëtquen, son épouse, dame du Bois de la Motte, veuve de Michel, seigneur de Belouan ;
3°. Catherine de Châteaubriand, mariée 1° avec Jean de la Lande, seigneur de Myrouer ; 2°, avant le 25 mars 1547, avec noble et puissant Jean de Coetquen, sire du Bois de la Motte et de Tremereuc ; 3° avec Judes de Saint-Pern (voir La famille de Saint Pern), seigneur de Ligouyer et du Lattay (voir le château du Lattay en Guenroc, ses possesseurs, page n° 1 - le château du Lattay en Guenroc, ses possesseurs, page n° 2), chevalier de l'ordre du Roi, connétable de la ville de Rennes ;
4°. Jeanne de Châteaubriand, mariée 1° avec Robert Gautron, seigneur du Plessis, dont elle était veuve en 1547 ; 2°, avant l'an 1559, avec Jacques, seigneur de Langourla (voir Preuves fournies par la famille de Langourla lors de la Réformation de 1669), fils de Jean, seigneur de Langourla, de Kermaquer et de la Villecado, et de Catherine Nogues ;
5°. Louise de Châteaubriand, dame de Tournande et de la Motte-Rouxel, mariée avec Jean du Breil (voir Généalogie de la Maison du Breil, par Ludovic de Magny, page n° 1 - Généalogie de la Maison du Breil, par Ludovic de Magny, page n° 2), chevalier, seigneur du Chalonge (voir Le château du Chalonge en Trévron), mestre-de-camp, au service du roi, fils de Guillaume, seigneur du Breil et de Rais, et de Philippe de Muée ;
6°. Adrienne de Châteaubriand, mariée, vers 1550, avec Gilles, seigneur de la Lande et du Myrouer, écuyer, lequel passa, à Dinan, le 2 décembre 1543, un accord sur les droits d'hérédité de sa femme, en la succession de feu noble et puissant Jean de Châteaubriand, sire de Beaufort, son père, avec François de Châteaubriand, sire de Beaufort, son beau-frère, accord qu'Adrienne ratifia le 10 janvier de la même année 1545 (v. st.) ;
7°. Renée de Châteaubriand, femme de Gilles de Clère, seigneur de Neufville, en Normandie ;
8°. Anne de Châteaubriand, dame de Saint-Léger, de Campfleur et autres lieux, par le partage que François dc Châteaubriand, sonº 1ère aîné, fit avec elle à Bernay, le 18 juillet 1555, et sur lequel ils passèrent un accord le 10 septembre de la même année. François de Châteaubriand fit avec elle un partage définitif le 20 octobre 1559.
XVIII. François de Châteaubriand, sire de Beaufort et du Plessis-Bertrand, seigneur d'Orange, de Saint-Léger, de la Villebagne, de Campfleur, etc., était, le 24 janvier 1552, sous la curatelle de noble homme Guillaume de Guitté. Il est nommé dans une commission donnée par Jean de Bretagne, duc d'Etampes, du 25 juillet 1545, adressée aux officiers de justice de Châteauneuf, de Dol et autres lieux, pour faire lever dans les paroisses de leur ressort des munitions de guerre, à l'effet de pourvoir à la défense des ports, hâvres et côtes, depuis Cancale jusqu'à Dol, menacés par les ennemis. Il passa, le 25 mars 1547, avec Catherine de Châteaubriand, sa soeur, une transaction au sujet des biens de la succession de leur père, tant en Bretagne qu'au duché de Normandie, acte dans lequel est citée Marguerite des Planches, leur mère, veuve de Jean de Châteaubriand, sire de Beaufort. François avait épousé Anne de Tréal (voir Beaubois et ses Seigneurs, page n° 5, par Alfred de Tesson, Capitaine de Frégate en retraite), avec laquelle il vivait le 15 avril 1564. Leurs enfants furent :
1°. Christophe de Châteaubriand, sire de Beaufort, baron de Tannay, mort sans avoir eu d'enfants des deux alliances qu'il avait contractées 1° avec Jeanne de Sévigné; 2°, le 5 juillet 1565, avec Charlotte de Montgomery, fille de Gabriel, comte de Montgommery, et d'Isabeau de la Touche ; 2°. Georges de Châteaubriand, chevalier, sire du Plessis-Bertrand, baron de Tannay et de Tissu, seigneur d'Orange, de la Villebagne et de Saint-Léger, chevalier de l'ordre du Roi, gentilhomme ordinaire de la chambre, capitaine de 50 hommes d'armes des ordonnances. Il épousa, au mois de novembre 1574, Gabrielle Brullon, fille de Pierre Brullon, seigneur de Beaumont et de la Muce, chevalier de l'ordre du Roi, président au parlement de Bretagne. Il en eut :
A. Pierre de Châteaubriand, sire du Plessis-Bertrand, d'Orange et de la Villebagne, marié, en 1607, avec Françoise de Saint-Gilles, fille de Guillaume de Saint-Gilles, chevalier, seigneur de Perronnay, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, et de Jeanne de Tournemine, sa seconde femme. De leur mariage sont provenus :
a. Gui de Châteaubriand, capucin ;
b. Gabriel de Châteaubriand, sire du Plessis-Bertrand, qui s'allia avec Anne de Montigny, et mourut sans postérité ;
c. Renée de Châteaubriand , mariée 1° avec René des Vaux, seigneur du Bois-du-Pin ; 2° avec N.... le Bascle, seigneur de laMorays ; 5° avec Louis de Harscoet, seigneur de Trohadic ; 4° avec Pierre du Bourblanc, seigneur d'Apreville ;
d. Marguerite de Châteaubriand, femme, en 1647, de François du Rocher, seigneur du Quengo ;
e. Jeanne de Châteaubriand, mariée avec Louis de la Barre, chevalier, seigneur de Montchauvon, dont elle était veuve en 1668 ;
f. Louise de Châteaubriand, femme de N.... Bonnin, seigneur de la Minolière, président aux enquêtes du parlement de Bretagne ;
B. Christophe de Châteaubriand ;
C. Jeanne de Châteaubriand, femme de François de la Jouyère, écuyer, seigneur de l'Abbaye ;
3°. Jean de Châteaubriand, baron de Tannay, qui fut père de
A. François de Châteaubriand, baron de Tannay, marié avec Anne Goyon, fille de Pierre Goyon de Vaurouaut (voir Genealogie de la Maison des Gouyon pr M. Le Laboureur), seigneur des Rochettes, et d'Anne de la Chauvrays de Champerrin, dame de la Chapronnaye. Il mourut sans postérié ;
B. Anne de Châteaubriand, mariée, en 165o, avec Jacques de la Corniltière, seigneur d'Ardaine ;
4°. Briand VI, qui continue la descendance.
XIX. Briand de Châteaubriand, VIe du nom, écuyer, seigneur d'Orange, puis de Beaufort, eut cette dernière châtellenie par suite d'un accord qu'il passa, le 15 avril 1564, avec haut et puissant Christophe de Châteaubriand, son frère aîné. Il s'allia, le 25 juin 1566, avec Jacquemine Du Bois-Riou, dame du Bois-Gerbault, laquelle, étant restée veuve quelques années après, se remaria avec N....., seigneur de Chaumont, dont elle était également veuve, lorsqu'elle se démit de tous ses biens en faveur de Gilles de Châteaubriand, son fils aîné, par acte passé à Dinan, le 16 juillet 1595. Elle vivait encore le 15 juillet 1600, mourut avant le 5o mars 1602, et avait eu de son premier mari :
1°. Gilles, dont l'article suit ;
2°. Claude de Châteaubriand, mort sans postérité ;
5°. Françoise de Châteaubriand, mariée avec Pierre de Loret de la Ville Davy, écuyer, fils de Gilles de Loret, seigneur de la Ville-Davy, et d'Honorée de Tressalles.
XX. Gilles de Châteaubriand, chevalier, seigneur de Beaufort, de la Guerrande, de Bellestre, de Vauregnier, de Boisgerbault, de la Ville-Gessin, de Gueneleuc, etc., baron de Tannay, en Normandie, par la cession que lui en fit Georges de Châteaubriand, seigneur de Beaufort, son oncle, en 1601, et dont il prit possesion par suite d'une procuration du 26 mai, et deux actes des 16 juin et 14 juillet 16o5. Il paraît dans divers actes des 16 juillet 1595, 15 novembre 1595, 29 décembre 1598, 20 janvier 1599, 30 mars 1602, 16 juin 1605, 31 janvier 1607 et 20 octobre 1656 ; vendit la baronnie de Tannay avant le 13 octobre 1612, et vivait en core le 5 décembre 164o. Il avait épousé Marguerite Rogon, avec laquelle il fonda, le 5 juin 1650, deux messes pour le repos de leurs âmes, et ordonna qu'elles fussent célébrées chaque année et à perpétuité en leur chapelle de Saint-Thomas, paroisse de Henan-Biheu. Elle mourut en 1657, ayant eu pour enfants :
1°. Christophe, dont l'article suit ;
2°. Jacques de Châteaubriand, seigneur de Bellestre, marié avec Marguerite Normand de la Ville-Hellen, qui le rendit père de :
A. François de Châteaubriand,
&
B. Mlichel de Châteaubriand,
( maintenus dans leur noblesse avecleur mère le 7 septembre 1669);
3°. Jeanne de Châteaubriand, dame de la Ville-André, mariée, le 13 juin 1657, avec François Hersart, seigneur de la Villemarqué, fils de Gilles Hersart, écuyer, seigneur de Lonchamp et de la Villemarqué, et de Marguerite Bertho de Trémillac. Ils vivaient le 25 octobre 1642 ;
4°. Jacquemine de Châteaubriand, mariée, en 1655, avec Pierre du Bouays, écuyer, seigneur du Mottay, lequel en était veuf en 1642.
XXI. Christophe de Châteaubriand,, chevalier, seigneur de la Guerrande, de Vauregnier, de la Ville-Gessin, de Bellestre, de la Ville-André, de Troboeuf et des Tertres, fut présent, le 5 juin 1650, à l'acte d'une fondation faite par ses père et mère dans l'église de Henan-Bihen ; transigea, le 25 octobre 1642, avec son frère, so beau-frère, Pierre du Bouays, et sa soeur, Jeanne de Châteaubriand, sur le partage noble et avantageux des biens de la succession de leur père; donna, les 22 novembre et 27 décembre de la même année, le dénombrement des biens de la même succession à lui advenus par suite de ce partage, et fut maintenu dans sa noblesse d'ancienne extraction, et dans la qualité de chevalier, par arrêt de la chambre établie par le roi pour la réformation de la noblesse de Bretagne, rendu à Rennes, le 7 septembre 1669 ll avait épousé, étant encore mineur, en 1625, Jeanne Berthelot, dame de la Ville-Etienne, fille et héritière universelle de Mathurin Berthelot, écuyer, seigneur de la Houssaye, laquelle paraît avec son mari dans des actes des 5, 16 et 25 décembre 1640, et 5 janvier 1641. De leur mariage sont provenus :
1°. Jean III, dont l'article suit ;
2-. Louise de Châteaubriand, dame de la Ville-Étienne, morte avant le 26 septembre 1676 ;
3°. Renée de Châteaubriand, dame du Plessis-Joubin, vivante en 1676 ;
4°. Élisabeth de Châteaubriand, mariée avec Olivier le Fruglays, écuyer, s le 26 septembre 1670, avec Jean de Châteaubriand, son beau-frère.
XXII. Jean de Châteaubriand. IIIe du nom, chevalier, seigneur de la Guerrande, de Bellestre, de la Ville-André, de Troboeuf, des Tertres, de la Ville-Gessin, etc., baptisé le 25 mars 1651, épousa, le 22 décembre 1650, Marguerite de La Chapelle, dame de Saint Jean, avec laquelle il paraît dans des actes des 10 mai et 26 septembre 1676 et 10 avril 1677. Il vivait encore le 19 novembre 1710, et fut père de : ,
1°. Michel, dont l'article suit ;
2°. Amauri de Châteaubriand, auteur de la branche des comtes de Combourg et vicomtes de Châteaubriand, rapportée ci-après ;
3°. Toussainte de Châteaubriand, dame de l'Étang, mariée avec François Moisan, écuyer, seigneur de Testange et de Villeblanchet ;
4°. Claude de Châteaubriand, dame de Bellestre, avec laquelle et Toussainte de Châteaubriand, sa soeur, Amauri de Châteaubriand, leur frère, fit un partage, le 19 janvier 1685, des biens qui lui étaient échus comme juveigneur.
XXIII. Michel, baron de Châteaubriand, chevalier, seigneur de la Guerrande, de Bellestre, de la Ville-Agan, de la Ville-Gessin, de la Ville-Etienne, etc., épousa, 1° le 21 décembre 1668, Louise de la Barre, fille de feu messire Louis de la Barre, chevalier, seigneur de la Barre et de Montchauvon, et de Jeanne de Châteaubriand, -devenu veuf, il épousa 2° en 1688 Renée Poilvet (voir Les Chateaubriand de Mégrit et de Guitté.)
r). Du premier mariage sont issus :
1*. Alexis, dont l'article suit ;
2°. Plusieurs filles qui vivaient en 1710.
XXIV. Alexis, baron de Châteaubriand, chevalier, seigneur de la Guerrande, de Bellestre, de la Ville-Gessin et autres lieux, fit un partage, le 19 novembre 1710, avec Pierre-Louis de Châteaubriand, seigneur de la Ville-André, et ses frères et soeurs, des biens de la succession éventuelle de Jean de Châteaubriand, seigneur de la Guerrande, leur aïeul commun
Comtes de Combourg et vicomtes de Châteaubriand
XXIII. Amauri de Châteaubriand, écuyer, seigneur de la Ville André et de Vauregnier, second fils de Jean III de Châteaubriand, seigneur de la Guerrande, et de Marguerite de la Chapelle-Saint-Jean, baptisé le 9 décembre 1652, subdivisa, le 19 janvier 1685, entre lui et ses deux soeurs, les biens qui leur avaient été donnés en partage par leur frère aîné, et ne vivait plus le 6 novembre 1690. Il avait épousé, le 15 octobre 1677, Marie-Jeanne du Rocher du Quengo (voir La famille du Rocher), fille de messire François du Rocher, seigneur du Quengo, et de Marguerite de Châteaubriand. De ce mariage sont provenus :
1°. Pierre-Louis de Châteaubriand, chevalier, seigneur de la Ville-André, né en 1678, vivant en 1710 ;
2°. Jacques de Châteaubriand, né en 1682, mort jeune ;
3°. François, qui continue la descendance ;
4°. René-Amauri de Châteaubriand, écuyer, seigneur des Bignons, né en 1688, vivant en 1710 ;
5°. Gabrielle de Châteaubriand, née en 1680, vivantes en 1710
6°. Françoise de Châteaubriand, née en 1685,
XXIV. François de Châteaubriand, chevalier, seigneur des Touches, de la Villeneuve et autres lieux, né le 19 février 1685, partagea noblement avec ses frères et soeurs le 19 novembre 1710, et mourut le 28 mars 1729. Il avait épousé, le 27 août 1715, Peronelle-Claude Lamour, dame de Lanjegu, laquelle vivait encore le 25 septembre 1761. De ce mariage sont issus :
1°. François-Henri de Châteaubriand, prêtre. Il était recteur de Saint-Launeuc en 1753, puis de Merdrignac, au diocèse de Saint-Malo, en 1761 (voir Sur les traces des parents de Chateaubriand au Pays de Dinan. - Le presbytère de Saint-Launeuc) ;
2°. René-Auguste, qui suit ;
3°. Pierre de Châteaubriand, seigneur du Plessis,
&
4°. Joseph de Châteaubriand, seigneur du Parc,
(vivants en 1761)
XXV. René-Auguste de Châteaubriand, chevalier, comte de Bédée, Combourg, seigneur des châtellenies du Boulet et de Malestroit, né le 25 septembre 1718, épousa, le 30 juin 1755, Apolline Jeanne-Susanne de Bédée, dame de la Villemain, fille de messire Ange Annibal de Bédée, chevalier, seigneur de la Bouetardays, et de Bénigne-Jeanne-Marie de Ravenel du Boisteilleul. Le come de Châteaubriand fut mis en possession, le 9 juillet 1784, par le chapitre de Dol, d'une des premières stalles dans le choeur de l'église cathédrale de cette ville, fondée, en 1529, par haut et puissant seigneur Guillaume de Châteaubriand, sire de Beaufort, pour lui et sa postérité. La comtesse de Châteaubriand, plongée, à l'âge de 72 ans, en 1795, dans les cachots de la terreur, d'où elle vit sortir son fils aîné et sa belle-fille, pour marcher à la mort, ne survécut pas long-temps à une perte aussi sensible et aux tourments de toute espèce qu'elle eut à souffrir pendant sa détention. Il avait eu, entr'autres enfants :
1°. Jean-Baptiste-Auguste, qui suit ;
2°. François-René-Auguste, dont l'article viendra ci-après ;
3°. Marie-Anne-Renée de Châteaubriand, née à Saint-Malo, le 15 juin 1761, mariée au comte de Marigny ;
4°. Bénigne de Châteaubriand, mariée 1° au comte de Québriac, 2° au vicomte de Châteaubourg ;
5°. Julie de Châteaubriand, épouse du comte de Farcy, connue par des poésies pleines d'imagination et de talent. Elle est morte dans l'exercice de la plus haute piété. L'abbé Caron a écrit sa vie ;
6°. Lucile-Angélique-Jeanne de Châteaubriand, née le 7 août 1764, reçue, le 12 mai 1785, chanoinesse-comtesse de l'Argentière, morte peu de temps après sa mère, dont elle avait partagé la captivité et les malheurs.
XXVI. Jean-Baptiste-Auguste, comte de Châteaubriand et de Combourg, né à Saint-Malo en 1760, capitaine au régiment Royal cavalerie, et admis aux honneurs de la cour le 21 février 1788, avait épousé, l'année précédente, Aline-Thérèse Le Pelletier de Rosambo, fille de Louis Le Pelletier, seigneur de Rosambo, président à mortier au parlement de Paris, et de Marguerite de Lamoignon de Malesherbes, fille de l'illustre défenseur de Louis XVI. Le comte et la comtesse de Châteaubriand, monsieur et madame de Rosambo, et le vertueux Malesherbes, leur aïeul, périrent le même jour sur l'échafaud révolutionnaire, le 22 avril 1794 Le comte de Châteaubriand a laissé deux fils :
1°. Geoffroi-Louis, dont l'article suit ;
2°. Christian de Châteaubriand, capitaine dans les dragons de la garde royale. Il a fait, comme son frère, les campagnes d'Espagne avec distinction. Il est aujourd'hui retiré à Rome pour entrer dans les Ordres.
XXVII. Geoffroi-Louis, comte de Châteaubriand, chef des nom et armes de sa maison, a fait avec distinction la campagne d'Espagne en 1825, en qualité de lieutenant-colonel des chasseurs à cheval de la garde royale. Il a été créé chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, et colonel du régiment des chasseurs à cheval de l'Arriége, au mois d'octobre de la même année. ll a été nommé héritier présomptif de la pairie du vicomte de Châteaubriand, son oncle, par ordonnance du roi du 25 décembre suivant.
XXVIII. François-René-Auguste, vicomte de Châteaubriand, deuxième fils de René-Auguste et Apolline Jeanne-Susanne de Bédée pair de France, ministre-d'état, l'un des quarante de l'académie française, né à Combourg, le 4 septembre 1768, était officier au régiment de Navarre, infanterie, lorsqu'il eut l'honneur d'être présenté à Louis XVI, le 25 février 1787, et de monter dans les carrosses de S. M. Il fut reçu chevalier de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, dit de Malte, en 1789. Passé dans l'Amérique-Septentrionale en 1790, après l'insurrection des soldats de son régiment, le vicomte de Châteaubriand revint en Europe en 1792, rejoignit l'armée des princes français, et fut atteint, la même année, par un éclat de bombe, au siége de Thionville. Cette blessure ayant été suivie d'une maladie dangereuse, qui le tint pendant plus de trois années sur le bord de la tombe, il fut contraint de discontinuer son service, et il se retira alors en Angleterre. Rentré en France en 1800, il fut nommé secrétaire d'ambassade à Rome en 1805, puis, le 29 novembre de la même année, ministre de France près la république de Valais; mais, le jour même de l'assassinat juridique du duc d'Enghien (21 mars 1804), M. de Châteaubriand donna sa démission, et, quoique le chef du gouvernement lui eût fait réitérer plusieurs fois des offres qui l'eussent conduit par l'élévation à une fortune brillante, il persista dans le refus de servir un homme qui avait pu se souiller d'un forfait aussi horrible. Rentré dans le monde, M. de Châteaubriand s'y livra avec une nouvelle ardeur à ses occupations littéraires ; et, pour ajouter encore aux connaissances qu'il avait puisées dans le Nouveau-Monde, il entreprit, de 1806 à 1807, un voyage en Grèce, en Égypte et en Afrique. Après le rétablissement du trône de saint Louis, M. le vicomte de Châteaubriand fut créé chevalier de Saint-Louis, et nommé, par le roi, son ministre plénipotentiaire à Stockholm ; mais, n'étant pas encore parti pour cette destination lors du retour de l'usurpateur, il accompagna Louis XVIII à Gand, et fut un des ministres de S. M. pendant le séjour en Belgique. Au retour du roi, le vicomte de Châteaubriand fut nommé président du collége électoral du département du Loiret le 26 juillet 1815, pair de France le 17 août suivant, et membre du conseil privé le 19 septembre de la même année. Il a été ensuite nommé membre de l'académie-française le 21 mars 1816 ; ministre plénipotentiaire et envoyé extraordinaire du roi en Prusse, au mois de décembre 1820 ; ministre-d'état et membre du conseil privé le 30 avril 1821 ; officier de la Légion-d'Honneur la même année ; ambassadeur en Angleterre, le 9 janvier 1822 ; l'un des ministres du roi au congrès de Véronne ; enfin ministre et secrétaire-d'état au département des affaires étrangères, le 28 décembre de la même année, place qu'il a remplie jusqu'au 6 juin 1824. Il a été créé chevalier de l'ordre de la Toison-d'Or, grand'croix de l'ordre de Charles III d'Espagne, grand-croix de l'ordre de Christ de Portugal, chevalier de l'ordre de Saint-André de Russie en 1821, de l'Aigle-Noire de Prusse, de l'Annonciade de Sardaigne, et chevalier des ordres du Roi en 1825. Le vicomte de Châteaubriand a épousé, au commencement de l'année 1792, Céleste de La Vigne-Buisson, petite-fille de M. de la Vigne-Buisson, gouverneur de la compagnie des Indes à Pondichéry. ll n'en a point eu d'enfants. Sa pairie, aux termes d'une ordonnance royale du 25 décembre 1825, passera à son neveu, le comte Geoffroi-Louis de Châteaubriand, nommé plus haut.
Cette blessure ayant été suivie d'une maladie dangereuse, qui le tint pendant plus de trois années sur le bord de la tombe, il fut contraint de discontinuer son service, et il se retira alors en Angleterre. Rentré en France en 1800, il fut nommé secrétaire d'ambassade à Rome en 1805, puis, le 29 novembre de la même année, ministre de France près la république de Valais; mais, le jour même de l'assassinat juridique du duc d'Enghien (21 mars 18o4), M. de Châteaubriand donna sa démission, et, quoique le chef du gouvernement lui eût fait réitérer plusieurs fois des offres qui l'eussent conduit par l'élévation à une fortune brillante, il persista dans le refus de servir un homme qui avait pu se souiller d'un forfait aussi horrible. Rentré dans le monde, M. de Châteaubriand s'y livra avec une nouvelle ardeur à ses occupations littéraires ; et, pour ajouter encore aux connaissances qu'il avait puisées dans le Nouveau-Monde, il entreprit, de 1806 à 1807, un voyage en Grèce, en Égypte et en Afrique. Après le rétablissement du trône de saint Louis, M. le vicomte de Châteaubriand fut créé chevalier de Saint-Louis, et nommé, par le roi, son ministre plénipotentiaire à Stockholm ; mais, n'étant pas encore parti pour cette destination lors du retour de l'usurpateur, il accompagna Louis XVIII à Gand, et fut un des ministres de S. M. pendant le séjour en Belgique. Au retour du roi, le vicomte de Châteaubriand fut nommé président du collége électoral du département du Loiret le 26 juillet 1815, pair de France le 17 août suivant, et membre du conseil privé le 19 septembre de la même année. Il a été ensuite nommé membre de l'académie-française le 21 mars 1816 ; ministre plénipotentiaire et envoyé extraordinaire du roi en Prusse, au mois de décembre 1820 ; ministre-d'état et membre du conseil privé le 30 avril 1821 ; officier de la Légion-d'Honneur la même année ; ambassadeur en Angleterre, le 9 janvier 1822 ; l'un des ministres du roi au congrès de Véronne ; enfin ministre et secrétaire-d'état au département des affaires étrangères, le 28 décembre de la même année, place qu'il a remplie jusqu'au 6 juin 1824. Il a été créé chevalier de l'ordre de la Toison-d'Or, grand'croix de l'ordre de Charles III d'Espagne, grand-croix de l'ordre de Christ de Portugal, chevalier de l'ordre de Saint-André de Russie en 1821, de l'Aigle-Noire de Prusse, de l'Annonciade de Sardaigne, et chevalier des ordres du Roi en 1825. Le vicomte de Châteaubriand a épousé, au commencement de l'année 1792, Céleste de La Vigne-Buisson, petite-fille de M. de la Vigne-Buisson, gouverneur de la compagnie des Indes à Pondichéry. ll n'en a point eu d'enfants. Sa pairie, aux termes d'une ordonnance royale du 25 décembre 1825, passera à son neveu, le comte Geoffroi-Louis de Châteaubriand, nommé plus haut.
Au retour du roi, le vicomte de Châteaubriand fut nommé président du collége électoral du département du Loiret le 26 juillet 1815, pair de France le 17 août suivant, et membre du conseil privé le 19 septembre de la même année. Il a été ensuite nommé membre de l'académie-française le 21 mars 1816 ; ministre plénipotentiaire et envoyé extraordinaire du roi en Prusse, au mois de décembre 1820 ; ministre-d'état et membre du conseil privé le 30 avril 1821 ; officier de la Légion-d'Honneur la même année ; ambassadeur en Angleterre, le 9 janvier 1822 ; l'un des ministres du roi au congrès de Véronne ; enfin ministre et secrétaire-d'état au département des affaires étrangères, le 28 décembre de la même année, place qu'il a remplie jusqu'au 6 juin 1824. Il a été créé chevalier de l'ordre de la Toison-d'Or, grand'croix de l'ordre de Charles III d'Espagne, grand-croix de l'ordre de Christ de Portugal, chevalier de l'ordre de Saint-André de Russie en 1821, de l'Aigle-Noire de Prusse, de l'Annonciade de Sardaigne, et chevalier des ordres du Roi en 1825. Le vicomte de Châteaubriand a épousé, au commencement de l'année 1792, Céleste de La Vigne-Buisson, petite-fille de M. de la Vigne-Buisson, gouverneur de la compagnie des Indes à Pondichéry. ll n'en a point eu d'enfants. Sa pairie, aux termes d'une ordonnance royale du 25 décembre 1825, passera à son neveu, le comte Geoffroi-Louis de Châteaubriand, nommé plus haut.
Chateaubriand et Pauline de Beaumont dans les ruines du Colisée, à Rome. Aquarelle illustrant les Mémoires d'outre-tombe de Chateaubriand