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27 mai 2018 7 27 /05 /mai /2018 08:36
 Marbode, un évêque de Rennes, poète au XIe siècle.

Maborde était archidiacre d'Angers, d’une famille noble et nombreuse, quand il fut élu évêque de Rennes en l'an 1096. Il était originaire d'Anjou, et avait étudié avec beaucoup de succès. Destiné à l'état ecclésiastique, il entra dans le chapitre d'Angers, dont il fut successivement chanoine, scolastique et archidiacre. Son évêque le mit à la tête de l'école publique établie dans sa ville épiscopale ; Marbode y enseigna avec tant de succès, qu'il est regardé comme le restaurateur de cette école. Comme il était très-versé dans les beaux-arts, et qu’il s’était acquis la réputation d'éloquence, on le choisit pour présider aux écoles d’Angers. Il se conduisit dans tous ses emplois avec tant de sagesse et de prudence, que le clergé de Rennes le choisit pour son pasteur, après la mort de Silvestre de La Guerche. Quelque répugnance qu'eût Mardobe pour l'épiscopat, on le contraignit de consentir à son élection Il fut sacré à Tours, en 1096, par le pape Urbain II, qui y tenait un concile. Après la dissolution de cette assemblée, il se rendit dans son diocèse, qu'il gouverna pendant vingt-sept ans. II souscrivit au concile de Troyes en 1104, et à celui de Loudun en 1107. Appesanti par le poids des années et des infirmités ordinaires à la vieillesse, il se démit de l'épiscopat et se retira dans l'abbaye de Saint-Aubin d'Angers, où il mourut le 11 septembre 1123. Il fut enterré dans l'église de Saint-Aubin, où l'on voyait encore son tombeau dans le dernier siècle. Marbode laissa plusieurs ouvrages qui ont été imprimés à Rennes, en 1524, chez Bauduin. Le P. Beaugendre, religieux de la congrégation dé Saint-Maur, a revu cette collection sur les manuscrits, et l'a fait réimprimer à la fin des oeuvres de Hildebert, archevêque de Tours.

Urbs Redonis.

 

Spoliata bonis,

Viduata colonis ;

 

Plena dolis,

Odiosa polis,

Sine lumine solis.

 

In tenebris

Vacat illecebris,

Gaudetque latebris.

 

Desidiam

Putat egregiam,

Spernitque sophiam.

 

Jus Atrum

Vocat omne patrum

Meritura barathrum.

 

Causidicos

Per falsidicos

Absolvit iniquos.

 

Veridicos

Et pacificos

Condemnat amicos.

 

Bella ciet

Neque deficiet

Quia pessima fiet.

 

Quid referam

Gemtemque feram

Sævamque Megæam ?

 

La ville de Rennes

 

La ville des Redons,

Que désertent les bons,

Est pleine de fripons.

 

Ville chère à l'enfer,

Où la fraude est dans l'air,

On n'y voit jamais très clair ;

 

Amante de la nuit,

Dans l'ombre elle poursuit,

Quelque infâme déduit.

 

Là, le plus incensé

Du peuple est encensé ;

Le sage est méprisé.

 

O damnable cité,

Où le droit est traité,

Comme une iniquité !

 

Des avocats menteurs,

Et retors et rhéteurs,

Défedent les voleurs

 

Les hommes droits et vrais,

Amoureux en la paix,

Perdent tous leurs procès.

 

Là toujours des débats,

des guerres des combats,

Qui ne finissent pas.

 

En quels traits plus hideux

Te dépeindrai-je mieux

Mégère au galbe affreux ?

 

A la Duchesse Ermengarde

(voir Le portrait de Ermengarde d'Anjou, duchesse de Bretagne)

 

Fille de Foulques, honneur du pays d'Armorique

Illustre, belle, juene, et candide et pudique,

Si vous ne portiez ps le fardeau de l'hymen,

Si des fils n'étaient pas sortis de votre sein,

J'aurais cru voir en vous la déesse du Cytha,

Mais, rien ne remplaçant la viriginité sainte,

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