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27 janvier 2024 6 27 /01 /janvier /2024 15:18
Notes sur la famille de  Quellenec et ses possessions.

Le Grand Quellenec était le fief le plus important du Vieux-Bourg-Quintin il avait haute moyenne et basse justice. Il donna son nom à la famille du Quellenec, si connue dans l'histoire de Bretagne. C'était autrefois, un château-fort d'un côté, il y avait des douves larges et profondes de l'autre il était défendu par un étang assez vaste, sa position. dans un terrain presque uni ajoutait à sa force. C'était un rectangle avec plusieurs tours il fut rasé durant les guerres de la Ligue et n'a point été reconstruit. On est venu de tous les villages environnants y prendre de la pierre comme dans une carrière, en sorte que l'on ne trouve plus que quelques ruines. Une chapelle construite dans l'intérieur du château et dédiée à Ste Barbe, n'offre plus aux regards qu'un portail et une petite tourelle qui rappellent par leur style le XVIe siècle. Cette terre avait une contenance de 2,500 journaux de terre elle s'étendait dans la partie nord du Vieux-Bourg-Quintin, dans Bocqueho dans Senven-Léhart trêves de la paroisse de Plésidy et dans Gohiniac dont les sires du Quellenec disputaient la seigneurie aux Palasne de Champeaux, d'après le chanoine Ruffelet. Ua justice s'exerçait auprès du château on voit encore là une maison et un jardin dits de l'audience. Le lieu d'exercice fut transféré à Quintin conformément à l'ordonnance de François Ier de 1525. Comme barons du Pont et de Rostrenen, les seigneurs du Quellenec avaient le droit de faire expédier leur menée à la bare ducale de Moncontour. Ils possédaient encore la haute justice de Léhart dans Senven Léhart, ou mieux, Saint-Guen-Léhart, ainsi qu'on le lit dans de vieux titres et dans les registres paroissiaux de Saint-Gilles-Pligeaux ils y avaient établi deux foires qui se tiennent encore chaque année. Les poteaux de leur justice étaient à Cold'argroec, vulgairement Coldorec, en St-Gildas.Ils prétendaient, en 1532, avoir un droit de chasse dans la forêt de Coetrac'h située dans le Haut Corlay à cause de leur terre de Saint Damand. Quelques-uns pensent que cette forêt a disparu nous croyons qu'elle a changé de nom et qu'elle est connue aujourd'hui sous le nom de Hue au Gal ou Gars. Une partie d'elle s'appelle encore le Bois du Pont. La famille des Quellenec tint toujours un des premiers rangs en Bretagne. Ses armes étaient de Bretagne au chef de gueules chargé de trois fleurs de lys d'or, selon Guy Le Borgne d'argent à 7 macles de gueules, selon Le Laboureur (généalogie des sires de Rostrenen). Les ruines du château ne présentent aucun écusson. Dès le XIIIe siècle, elle était alliée aux seigneurs de Rostrenen; les Quellenec seigneurs de Bienassis, dans Erquy (voir le château de Bienassis en Erquy). auraient été selon quelques-uns des juveigneurs de ceux du ,Grand-Quellenec. Cette dernière famille se subdivisa en plusieurs branches qui prirent divers noms, comme les Kerjolis Campostal, Meneheu. Ses alliances réitérées avec les sires de Rostrenen et les barons de Pont-Labbé réunirent sur la tête des seigneurs du Quellenec les titres de barons du Pontet de Rostrenen, titres qui leur donnaient le droit de présider, sans élection, la noblesse aux Etats de Bretagne. En 1295 Pierre de Quellenec érigea en collégiale la chapelle du château de Rostrenen. Vers 1320 Jehan de Quellenec épousa Plésou, fille de Pierre IV, sire de Rostrenen, et d'Eve du Pont. En 1424, Eon du Quellenec. En 1450, Jehan du Quellenec haut et puissant seigneur du Quellenec vicomte du Faou épousa Jehanne de Rostrenen, fille de Pierre VIII, alors conseiller et lieutenant-général d'Arthur de Bretagne comte de Richemont et de Jehanne de Guermeur. En 1493, autre Jehan du Quellenec faisait aveu à la seigneurie de Quintirf, et prenait le titre de haut et puissant seigneur baron du Pont et de Rostrenen vicomte du Faou et de Coëtmur sire du Quellenec, de Finiac (Yffiniac)? Le Hart, La Villepépin du Vaugaillart, Carnoët et autres lieux. Il épousa Jehanne de Maure, fille de François, comte de Maure baron de Lohéac, vicomte de Fercé et d'Hélène de Rohan. Il eut trois enfants 1° Charles de Quellenec baron du Pont et de Rostrenen il se maria en 1583 avec Catherine Larchevêque, dame de Parthenay et de Soubize il embrassa la prétendue réforme et fut massacré à Paris le jour de la Saïnt-Barthélemy 24 août 1572. Sa mort mit fin au procès que sa femme lui intentait dans le but d'obtenir la rupture de son mariage pour un empêchement dirimant qu'elle prétendait exister. Elle se remaria avec René II seigneur de Rohan. 2° Marie du Quellenec qui entra dans la famille d'Entragues. 3° Jeanne du Quellenec. Elle épousa Jacques de Beaùmanoir, vicomte du Besso (voir La vicomté du Besso à Saint-André-des-Eaux) échanson d'Henri II et gentilhomme ordinaire du Dauphin. Elle lui donna un fils qui fut baptisé le 1er septembre 1554 dans l'église de Jugon; il reçut le nom de Toussaint, et prit à la mort de son oncle Charles du Quellenec le titre de baron- du Pont et de Rostrenen il succéda, du chef de sa mère, à toutes ses seigneuries dont  Limoëlan (voir la seigneurie de Limoëlan à Sévignac et ses possesseurs.). En 1575 il céda par un traité, la terre. De Quellenec à sa tante Marie du Quellenec. Sa valeur et ses services le firent créer chevalier de l'ordre du roi sous Henri III capitaine de 50 hommes d'armes de ses ordonnances, maréchal des camps et armées de hautement pour Henri IV, et fut chargé du commandement de toute l'infanterie en Bretagne. Il traversa Rennes le 9 février 1590, à la tête de plus de trois cents gentilshommes  qui allaient rejoindre l'armée du prince de Dombes devant Ancenis. Après s'être distingué dans plusieurs escarmouches il fut grièvement blessé au bras d'un coup d'arquebusade. On le rapporta à Rennes, mais tous les soins prodigués furent inutiles il mourut le 12 mai 1590, âgé de 36 ans. On lui fit de magnifiques funérailles dans l'église de Toussaint le Parlement et la noblesse y assistèrent; ses dépouilles mortelles furent ensuite transportées et inhumées dans la collégiale du Quémadeuc fille de François du Quémadeuc, chevalier, seigneur, baron de Blossac (l'abbé Ruffelet n'admet pas ce titre) vicomte de Rezai seigneur de Quémadeucà Launay-Madeucet la Villemaupetit, et d'Héléne de La Chapelle. Hélène de Beaumanoir, leur fille, recueillit la succession de son père. Elle épousa en premières noces René II, de Tournemine, seigneur baron de la Hunaudaie. René mourut le 28 février 1609, sans enfants. Remariée avec Charles de Cossé comte de Brissac, maréchal de France et lieutenant général du roi en Bretagne-, elle mourut sans laisser de postérité. Marie-Françoise du Quémadeuc sa cousine, baronne de Blossac et vicomtesse de Rezai, hérita de la baronnie du Pont et de Rostrenen, et de la châtellenie du Grand-Quellenec. Elle se maria en premières noces avec François de Vignerot, marquis de Pont-Courlay, chevalier des ordres du roi et général des galères de France. C'était un neveu du cardinal de Richelieu. Elle en eut trois fils Armand de Vignerot dit du Plessis et de Richelieu pair de France et général des galères ; le marquis de Richelieu et l'abbé de Richelieu. Elle épousa en secondes noces Charles de Grossoué ou Grivel de Gamaches comte d'Auroué, seigneur des Pesselières gouverneur de Fougères. En 1659 la comtesse d'Auroué n'ayant pas renouvelé son hommage lige à la marquise de la Moussaie comtesse de Quintin (voir Le passé de Plénée Jugon : le château de la Moussaye et ses possesseurs),  vit saisir sa terre du Quellenec. Un long procès s'ensuivit touchant la mouvance de cette terre qui relevait prochement de Quintin. Henriette de la Tour d'Auvergne n'était pas femme à céder facilement sesses droits surtout quand ils favorisaient son orgueil ; un arrêt du Parlement, obtenu en 1772, ternina l'affaire. Marie du Guémadeuc, comtesse d'Auroué fit l'aveu exigé, Messire Jacques Turet, prêtre official de l'archevêché de Rheims fut son représentant. Ses quelques tenues convenancières vendues sous la Restauration. Le fief du Grand-Quellenec est complètement oublié son nom même s'altère,  on ne l'appelle plus guère que le Quellineuc.

 

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