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23 mars 2022 3 23 /03 /mars /2022 07:23
Le château de Corlay.
Le château de Corlay.

Voici quelques notes que laissait M. Anatole de Barthélémy au sujet du château de Corlay. « Le chasteau de Corlay, assis en la ville et paroisse dudit Corlay, lequel est clos et fermé de hauts et puissants murs à machicoulis et canonières, et de six grosses tours, et plusieurs corps de logis qui sont presque tous ruinez ; aussy une chapelle et des galeries dont il ne reste que des vestiges, le tout environné de douves et fosses : lequel chasteau, fermé à pont levis, contient en fonds avec ses douves et fossés 137 cordes. Ainsi s'exprimait le 28 juin 1681 dans la déclaration qu'elle rendait au roi, Anne de Rohan, princesse de Guémené, duchesse de Montbazon, comtesse de Rochefort, dame de Montauban et Corlay ». Les ruines du château de Corlay présentent encore une masse imposante : je me propose de réunir dans cette notice tous les souvenirs qui se rattachent à cette forteresse, jadis chef-lieu d'une châtellenie considérable : celle-ci s'étendait sur les paroisses environnantes de Plussulien, Laniscat, Saint-Méac ou Mayeux, Saint Martin de Merléac. Dès le XIIe siècle, Corlay appartenait aux vicomtes de Rohan (voir Généalogie de la famille de Rohan et de la famille de Rohan-Chabot) : en 1184 et 1194, ils disposaient en faveur de l'abbaye de Bonrepos (voir l'abbaye de Bon Repos à Saint GelvenAbbaye de Bonrepos en la paroisse de Saint-Gelven.) du « mons de Corle ; en 1249, le vicomte Geoffroi donnait au même monastère, pour le vin du carême, une rente de 100 sous « in molendinis, costumis et nundinis de Corle » ...La maison-forte ou château de Corlay était depuis longtemps en ruines, lorsqu'à la fin du XVe siècle le vicomte Jean, réconcilié avec le duc, obtint la permission de restaurer sa forteresse. Celle-ci, d'après les lettres ducales de 1486, renouvelées par Charles VII, en 1491, étaient « ja pieça par les guerres et indispositions des temps et saesons démolie et abbattue, et par o longtemps a esté celle ruyne et décadence en grand dommage et préjudice de nostre-dit cousin. » -Le but du vicomte de Rohan n'était pas seulement d'avoir un château-fort, mais aussi de pouvoir rétablir le cens du guet. Déjà, à propos du château de Lamballe, j'ai montré le siré de Penthièvre agissant de la même manière. Ici nous pouvons examiner une question de droit féodal qui n'est pas sans intérêt ; il s'agit des travaux publics...Jean de Rohan ayant à reconstruire son manoir de Corlay, et voulant évidemment lui donner plus d'importance, devait démolir plusieurs maisons et s'emparer de quelques jardins pour établir les nouveaux fossés. Je ne puis mieux faire que de donner in extenso les lettres qu'il fit à cette occasion pour exempler du cens les propriétaires dépossédés. Durant les guerres de la Ligue, le lieu devint le siège des partisans de Mercoeur, chef des ligueurs. La forteresse était si peu démantelée en 1599, qu'en janvier 1616 elle soutenait un dernier siége : elle était tombée au pouvoir d'une bande de pillards qui ne purent être délogés qu'au bout de sept jours, le 15 janvier ; ce fut encore Abel Gouicquet, seigneur de Vaupatry, qui accomplit cette entreprise

Le château de Corlay.
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