Période gallo romaine
Le lieux dit la Dolais puise ses origines à la période gauloise, ce terme doliacos désignait un lieu accidenté avec méandres fluviaux ou marécageux, idem la Noë ou marécage. L'exploitation de minerai ferrugineux mentionnée au cours du XIXème siècle puisait sans doute ses orgines à la période gauloise.
Une pendéloque en diorite, ainsi que six grains de collier en ambre, agate, cornaline, quartz et verre furent découverts à Mérillac. La pendeloque était un petit bijou qui était suspendu à une chaine, à un collier ou à un bracelet
A la Ville Enlée, le centre archéologique d' Alet a distingué un enclos quadrangulaire à double ceintre concentrique 115m x 75m, associé à d'autres traces
Les lieux dits Rougeul, Hêtre-Rougeul, la Croix Rouge, les Rues, la Rue Cade, la Ville-Maze, l'Etalas sont probablement liés aussi à cette période d'occupation romaine ainsi que le lieu même de Mérillac. La terminaison en -ac désigne un domaine agricole, Merulius ou Marullius autrement dit le domaine de Marullius selon Hervé Abalain
La période bretonne
L'apport toponymique d'origine bretonne est estimé ici à Mérillac à environ 20,8 % ce qui est considérable par rapport aux localités alentours. Son nom breton est Maerilieg. Les lieux dits Lissaffreux, Morguenais, Lanhillieux, le Quillieu, Carfand, la Ville Gerneuf, le Tançon, Digouët sont des témoins de cette période qui émergea à la chute de Rome vers l'an 410. Mérillac, ancienne possession romaine devint selon certain une paroisse primitive bretonne qui englobait initialement Langourla, Saint Vran et Saint Launeuc. La dédicace de l'église de Mérillac à Saint Pierre plaide en cette faveur, et il semble qu'à travers l'endroit désigné Lissaffreux il faille y voire une défense primitive bretonne et une résidence machtiernale. Autrement dit celui qui administrait d'un point de vue civile ce vaste ensemble pouvait vivre en cet endroit. Un lieu nommé le Temple situé ici à Mérillac atteste l'hypothèse selon laquelle l'éclatement de cette paroisse primitive bretonne et l'émergence de nouvelles paroisses serait en partie dû aux Templiers lors de la période féodale. L'abbaye cistercienne de Boquen en Plénée disposait également de rentes sur la paroisse de Mérillac, des actes touchant Mérilllac concernant plusieurs rentes dues à l'abbaye de Boquen sont datés de 1411 à 1587, d'après une dotation de Jehan, vicomte de Rohan et de Léon, comte de Porhouët. Il s'agissait de rentes en grains et en argent mengière.
La période féodale
La Ville Marien, la Ville Gerneuf, la Ville Endé, la Ville-Bougaux, la Ville Maze, la Ville Laurent, la Ville Poirier, la Ville Aubin, la Ville aux Geais : autant de lieux qui émergèrent alors et qui résultaient de l'éclatement de l'ancien fundus gallo romain. A travers la Ville Maze il faut y voir le terme villa maceria, autrement dit le domaine où se trouvent les ruines, les mazures...sans aucun doute allusion faite à la présence d'un bâtiment gallo-romain; quand aux autres lieux, ils témoignent pour la plupart des noms patronymiques présents en l'endroit lors des défrichements entrepris. La Ville Bougaux atteste que cette famille Bougault, fut l'une de celles qui entreprirent pareils défrichements. Des sites défensifs furent aussi aménagés lors de l'émergence de l'an mil : la motte castrale de la Joguelinaye, un lieu dit Croix des Mottes en limite de Saint Launeuc ou la Barreneige. à Mérillac...
La paroisse de Mérillac située à 8 lieues trois quarts au Sud Est de Saint Brieuc et à 11 lieues un tiers de Rennes & à 5 lieues de Lamballe, dépendait du diocèse et recette de St Brieuc, du parlement et de l'intendance de Rennes. En 1766 Jean-Joseph Expilly écrit qu'on y comptait 16 feux deux tiers et un quart de feu. Cette paroisse est alors un pays rempli de côteaux, mais bien cultivé et assez fertile. Mérillac ressortait alors du comté de Porhoët, du baillage de Jugon et de la subdélégation de Lamballe. La cure était à l'ordinaire.
Vierge à l'enfant XIIIème-XIVème siècle
Angelots qui décoraient l'ancienne église
Fonts baptismaux XVème
Eléments du précédent édifice réincorporés
tympan, choux frisés...idem intérieur
En jaune l'ancienne église de Mérillac
Croix XVème au fut cylindrique qui soutient un panneau toité sur lequel est sculpté un Christ
Les montres nobiliaires
Lors de la réformation de la noblesse de Mérillac en 1427, c'est un dénommé Alain Beylene, alloué de Ploërmel, & Jean Bernard qui furent désigné Commissaires.
Langobrien est un fief ressortant de la paroisse de Mérillac qui fut aux mains de la famille de Trévégat dont les armoiries étaient : (d'argent à la bande de gueules, chargée de trois tête de maure de sable; tortillées d'argent)
Me Roland Madeuc, (armoiries ci dessous) en son hostel de Lespinay, y a deux métaïers.
Jeanne Bochier est citée parmi les nobles de la paroisse de Mérillac en 1427, à son hôtel de la Trusson "d'azur à une fleur de lys d'or au pied nourri, deux lys au naturel, sortant d'entre ses branches"
Somaire : 49 contribuans; 2 nobles; 2 métaïers; 4 pauvres.
En 1527, Jacques de La Motte, sieur de Lorfeil, tient la motte de la Joguelinaye *, noble Yvon et Jean Le Barts, son fils, possèdent le manoir & métairie de Lespinay, qu'ils ont eu du sieur de Guémadeuc
Tiennent outre une métairie et ses appartenances dans le bourg qui est roturière & le veulent exempter partant qu'ils disent nobles
Cheminée ornée de médaillons enlacés à la Croix Rabuan datée de 1581
La Tançon
Jean Rabuan s'exempte portant qu'il est clerc quoique roturier Gille
Kersaliou, sieur de Limouellan , possède trois maisons roturières au village de la Tarczon qu'il veut exempter
Beaumanoir et le Petit Dimeret en la paroisse de Mérillac relevaient de la seigneurie de la Hardouinaye en Saint Launeuc, on y voyait encore les vestiges à la fin du XIXème siècle des manoirs de Rougeul et du Guesvon. Ces lieux disposaient du droit de haute justice. Le fief de L'Espinay ressortait du comté de Porhouët. La Croix Rabuan située en cette localité est le berceau de la famille de Rabuan qui a fait l'objet d'une description sur ce site
Les désservants de Mérillac au XVIIème siècle :
Missire François Josse cité en 1690
Missire Marc Macé cité en 1695
Missire Marc Macé de cette paroisse de Merillac aagé de quarante et sept ans décédé le dix huictiesme janvier mil six cent quatre vingt quinze ayant esté confessé, communié receu les sacrements d'extrême onction dans sa dernière maladie par moy soubz signé Recteur son Corps fut inhumé dans l'église du dit Mérillac par Missire Jan Lesné Recteur de Sainct Veran...
Missire Nicolas Paigné cité en 1697
Personnalités judiciaires citées à Mérillac au XVIIème siècle :
Maistre François Nogues, cité en 1689
Maistre Michel Lebas, cité en 1694
Maistre Julien Macé, cité en 1694
Maistre Guillaume Portier, cité en 1694
Honorable homme Louis Dutertre, cité en 1695
Maistre Alain Bedel, cité en 1695
Maistre Gilles Regnault, cité en 1696
Maistre Claude Pesrin, cité en 1696
Me Allain Hervé, cité en 1696
Maistre Pierre Jammet, cité en 1696
Me Jean Hervé sieur de la Boulardière, cité en 1696
Me Bonaventure Dutertre, Procureur fiscal de la juridiction du Guayvon, cité en 1696
Me Jullien Renouvel, cité en 1697
Noble homme Mathurin Bechu sieur de la Ville au Corgne, avocat en sa cour, cité en 1697
Noble homme Jean Baptiste Jammet, cité en 1697
Maistre Pierre Gautron sieur de L'Espinay, cité en 1697
Honorable garçon Joseph Besnard, sieur de la Villées goupine, cité en 1697
Familles présentes au XVIIème siècles à Mérillac :
Caradeuc; Guillou; Socquet; Cormault; Chevalier; de La Hayes; Gaultron; Audienne; Goubin; Macé; Biseul; Regnault; Oger; Douard; Guilloys-Guillois; Lerin; Lemarchand; Sourchet; Perin; Jolly; Robin; Ribault; Desboys; Ogier; Leclerc; Allain; Le Feuvre; Juhel; Desbois; Josse; Bougot; Davy; Leroux; Pinsard; Patrier; Hervé; Rigolle; Fontaine; Jolly; Potier; Guignan; Rouxel; Langan; Preauchat; Gautier; Gueheneuc; Eréac; Houchet; Donne; Chauvel; Guéguen; Legoré; Lebas; Michel; Briand; Charpentier; Nosgues; Rabuan; Hingant; Navière; Badouard; du Clos-Duclos; Hermel *; Bedel; Allot; Gilles; Apvril; Berthelot; du Chaucis; Guillaume; Henry; Leduc; Marier; Dutertre; Gardisseul; Audren; Le Brun; Collas; Rouillac; Déas; Portier; Marye; Carmouët; Bouan; Gaignet; Gicquel; Hamounic; Turmel; Bara; David; Glon; Vieuxville; Jollif; Bonet; Le Corgne; Gallebois; Pascol; Gourmon; Gervaise; Syon; Morgand; Houys; Daubair; Guillaume; Glens; Apvril.; Legaré; Couillaux.
Dame Jacquemine Hermel, dame du Gué de Langand citée en 1697
Mortalité infantile :
Jan Macé âgé de neuf ans décédé le treizisme janvier mil six cent quatre vingt quinze et fut inhumé dans l'église de Mérillac le quatorziesme du dit mois que dessus
Gillette Rabuan aagée de deux ans décédé le quinziesme janvier mil six cent quatre vingt quinze
Alain Bedel aagé de sept mois décédé du dix huictiesme janvier mil six cent quatre vingt quinze
Jan Patrier de cette paroisse de Mérillac aagé de trois ans décédé le septiesme mars mil six cent quatre vingt seize
Bonaventure le Bas de cette paroisse de Mérillac aagé de huict ans décédé le vingt et neufviesme septambre mil six cent quatre vingt seize
Jannne Socquet de cette paroisse de Mérillac aagé de quatre ans décédé ce quatriesme octobre mil six cent quatre vingt seize
Marye Cormault de cette paroisse de Mérillac aagée de dix ans décédée le septiesme octobre mil six cent quatre vingt seize
Inhumations dans l'église de Mérillac
-Jan Soquet inhumé sous le balay de l'église en 1745
-Gilles et Charlotte Pinsart jumeaux âgés de deux jours inhumés sous le balay de l'église en 1746
-Julien Juhel inhumé sous le balay de l'église en 1746
-Rose Perrine Ogier inhumée sous le balay de l'église en 1746
-Mathurin Héricé inhumé sous le balay de l'église en 1746
-Marc Caradeuc inhumé sous le balay de l'église en 1746
Familles présentes à Mérillac au XVIIIème siècle :
Duval; Brieuc; Lescouët ; Bonjour ; Lhotelier ; Glemo-Glémot ; Dagorgne ; Glorieux; Patrier ; Le Nevedey ; Delujar ; Boterel ; Héricé ; Roulon ; Daubaire ; Rondin ; Daubair ; Boivin ; Meunier ; Guio(t) ; Dieulangard ; Boudebien ; Mêlé-Meslé ; Charlier ; Huet ; Ruello ; Perquis ; Chardronnet ; Pécheu ; Presse ; Prod'homme ; Veran ; Raoult ; Pilorget ; Félin ; Fauvel ; Guigo ; Audouin ; Erme ; Troliesnel ; Guyot; Gesfray ; Le Jard ; Mitteu ; Trouenot ; Renotte; Georgelin ; Peroneau; Dabas ; Hillion ; Guiochin ; Cade ; Ganguet ; Cranet ; Le Normand-Lenormand ; La Croix; Glain ; Morgand ; Ruessot ; Méance ; Salmaigne.
Le premier jour de l'année mil sept cent soixante onze, le corps de Jacques Riellan, maçon et laboureur, âgé d'environ quarante trois ans, décédé le trente décembre de la précédente année, n'ayant pû recevoir les sacrémens à cause de la mort subite dont il a été prévenu,faisant d'ailleurs les exercices de la Rerligion Catholique et Romaine, a été inhumé dans le cimetière de céans en présence de Julien Auffray et de François Cormault qui ont déclaré ne sçavoir signer, de ce interpellés suivant l'ordonnance. Signé J.M:Richard Recteur
Le vingt et un septembre mil sept cent soixante onze, le corps d'Olivier Guio veuf de Louise Dieulangard, de la paroisse de Langourla, âgé d'environ soixante deux ans, décédé du jour d'hier dans la paroisse de Mérillac, n'ayant pû recevoir les sacrémens à cause de la mort subite dont il a été prévenu, faisant d'ailleurs les exercices de la Rerligion Catholique et Romaine, a été inhumé dans le cimetière de céans en présence de Pierre Guio son fils, et de Mathurin Raoulet son gendre qui ont déclaré ne sçavoir signer, de ce interpellés suivant l'ordonnance. Signé J.M:Richard Recteur
Le trois du mois de juin mil sept cent soixante douze, Marc Charles Marie fils légitime de Marc Cormault et de Catherine Boudebien son épouse, né le même jour a été baptisé à la maison , étant en péril de mort par maître Charles Pelerin sieur du Verger, chirurgien et instruit de la religion; et j'ai soussigné prêtre suppléé les cérémonies du baptême le quatre du dit mois et ans que dessus, en présence de Maître Charles Pelerin sieur du Verger Parrain et de Marie Boudebien maraine; Signé J.M:Richard Recteur
Le vingt cinq mars mil sept cent soixante quinze le corps de François Sion décédé d'hier à Digouet agé d'environ cinquante ans sans sacrement n'ayant point & enquis d'ailleurs étant sourd et muet de naissance
le dix juin mil sept cent soixante seize le corps de Pierre Guittoninfirme et languissant décédé hier aux Roncelets de mort subIte et sans sacrement agé d'environ vingt ans, a été inhumé dans le cimetière de céans en présence de Peronnelle Potier sa mère, et de François Guitton frère du déffunt qui ont déclaré ne sçavoir signer, de ce interpellé suivant l'ordonnance
La Mission
Le vingt cinquième jour du mois d'avril mil sept cent soixante treize commença dans cette paroisse une mission qui dura trois semaines. Monsieur Ruellot Sieur Recteur du Gouray en etoit le directeur; il fut nommé pendant la mission à la Paroisse de Saint Mathurin de Moncontour; il y avoit pour Missionnaires Missires Jean Marie Ruellot Recteur de Lamballe frère du Directeur, N: Doré Recteur de Laurenan, N: Recteur de Saint Launeuc, Jean Marie Gallet Prêtre de Lamballe, Julien Morel Curé de Saint Veran- Pierre Courtel Curé de Langourla, N:Monfray Curé de Plestan, N: Crahan Curé de Maroüé, Jacques Hingant prêtre d'Andel, N: Tanvieux Prêtre de Plémé. Présent et coopérateur Jean Marie Richard Recteur de Mérillac
A travers les actes de Mérillac....
Livre contenant douze roles papier pour servir en livres les baptêmes Mariages Et sépultures qui ce feront dans la par(oisse) de Mérillac pendant l'année 1696 Conformément à l'ordonnance de 1667 et actesdu Mois d'octobre 1691 chiffrée une année par nous conseiller du roy senechal royal de St Brieuc le 1er janvier 1696 Philippe de la Piguelaye paraphasé par nous senechal de Porhouet ce six juin 1714; signé Queranga
Margueritte fille illégitime de Michelle Guillaume sa mère nasquit le treiziesme febvrier mil six cent quatre vingt seize....Advouée à Pierre Eréac;
Ollivier Chevalier fils illégitime de Jacquemine Chevalier sa mère nasquit et fut baptisé dans l'église de Mérillac par moy soubs signé recteur le dixiesme juillet mil six cent quatre vingt seize advoué à Gilles Socquet, sur le raport que m'ont faict JacquemIne Ribault sa matronne et Janne Caradeuc sa voisine...
A travers les actes émanant des registres paroissiaux de Mérillac, on observe ici et là des naissances illégitimes, des enfants baptisés à la maison en "péril de mort" et aussi à des autorisations de mariage, en cas de minorité d'un ou des deux époux, mais aussi en cas de parenté, ainsi, en 1698 pour le futur mariage proposé entre Maury Socquet & Michelle Socquet c'est l'un des proches de l'évêché qui intervient : "Louis de Labat prestre grand archidiacre & chanoine de l'Eglise cathedrale de St Brieuc vicaire général de Monseigneur au Recteur de Mérillac, salut nous vous avons permis et permettont par cet acte de decider de proceder de presan suivant la reforme du Saint Concile des Trente..." Toutefois quand les mariés étaient originaires de deux évêchés différents, une dispense co-signée des deux évêques était envoyée au désservant, ainsi lors d'un mariage en 1695, Missire Josse de Mérillac reçut une dispense écrite en latin et en français signée à la fois par Monseigneur Louis Marc de Coëtlogon évêque de Saint Brieuc et Monseigneur Sébastien du Guémadeux évêque de Saint Malo.
Quelques fonctions exercées à Mérillac au XVIIIème siècle :
Jacques Glémot, meunier proche le bourg en 1745
Julien Dagorgne, meunier à la Joglinais en 1745
Jean Regnault, menuisier à la Ville Poirier en 1745
Sieur le Mazier sénéchal de Gayvon et Rougeul en 1746
Mathurin Eillard, procureur de la juridiction du Gayvon en 1746
J. Audren, ancien praticien faisant fonction de sénéchal à la juridiction du Gayvon en 1746
Jean Cormault, couvreur d'ardoises en 1746
Guy Gourmon, sonneur de cloches en 1746
Gillette Macé, sage femme en 1751
Le sieur Onffrai faisant fonction de sénéchal à la juriiction du Guesvon et de Rougeul en 1770 -avocat faisant fonction de premier juge pour les dittes juridictions en 1772
Jean Renault, menuisier au village de Digois en 1746
Maitre Jean Cormault, procureur en 1770
Louis Couillau, meunier à la Joglinais en 1770
Gilles Caradeuc, tailleur d'habits en 1770
Perrine Glorieux sage-femme en 1770
Jacques Riallan maçon et laboureur en 1770
"honorable homme" Jacques Couillau, meunier à Guesvon en 1772
Jean Charlier, tailleur d'habits en 1772
maitre Charles Pelerin sieur du Verger chirurgien en 1772
Jean Rouillac, meunier à la Geoglinais en 1772
sieur Mathurin Hervé, commis juré au greffe de la juridiction de Josselin au Comté de Porhoët en 1772
Julien Hingant, couvreur en 1773
François Mouezan, sabotier ambulant en 1773
Jean Huet, maréchal en 1773
Jean Dieulangard ancien soldat milicien du régiment provincial de Rennes en 1773
Gilles Caradeuc tailleur d'habits au canton du Rochay en 1773
Claude Glorieux charbonnier au village des Ronselai en 1774
Michel Ermel marchand de draps en 1774
Jean Cormault, des Ronselais trésorier de la fabrique en 1774
Jean Fauvel, originaire de la paroisse de Bazouge la Pérouse évêché de Rennes, tourneur en bois en 1775
Ollivier Rouillac, meunier à la Geoglinais en 1775 (marié à Louise Chauvel en 1775)
Guillaume Renotte, sabotier en 1775 (décédé le 12 mai 1775 aux Roncelets)
Jean Georgelin, sabotier en 1775
Mathurin Dabas, sabotier en 1775
Joseph Ogier, menuisier en 1776
François Michel, charbonnier en 1776
Yves Rouillac, meunier à la Geoglinais en 1788
Angélique Robin, sage femme en 1789
Mathurin Mahé, sabotier en 1791
Desservants de Mérillac au XVIIIe siècle :
Missire René Fablet cité en 170
Missire Jean Le Mée cité en 171
Missire Urvoy cité en 1744
Missire Pierre Bonaventure Macé cité en 1748
Missire Jean Marie Richard cité en 1772 (fut inhumé le 19 novembre 1774 inumé sous le "balay" de l'église) * ballet
Missire Julien Ruello, cité en 1778
Missire François Radénac cité en 1771
Missire Anastase Paturel cité en 1791
Le neuf du mois de Novembre mil sept cent soixante onze, le corps de Vénérable et discret Missire François Radénac curé de cette paroisse, âgé de trente cinq ans, décédé le sept du même mois après avoir reçû les sacrements de pénitence, eucharistie et extrême onction a été inhumé dans le cimeti-ère de cette paroisse en (présence) de Monsieur le Recteur de Langourla, de Monsieur le Recteur de Saint Launeuc, de Monsieur Courtel curé de Langourla, et plusieurs autres qui signent : -J. Pincemin r(ecteu)r de Langourla -P. F. Courtel curé de Langourla -Le Duc -J.M Richard Recteur
Note écrite par Missire Jean Marie Richard à la fin du registre de l'année 1772 :
Il est né cette année mil sept cent soixante douze dix garçons et dix filles, il n'y a que neuf garçons d'insérés, le dixième ayant été baptisé à la maison et étant mort après est inscrit ans le registre de sépultures et s'est célébré un mariage.
Croix XVIème sur le placitre de l'église de Mérillac avec détail recto-verso
Il est mort cette année mil sept cent soixante douze : six garçons, six filles, sept femme, et neuf hommes; en tout vingt huit personne dont : Guillaume Ogier âgé de 5 ans le 4 février 1772 et François Ogier 10 mois le 9 février 1772, fils de Louis et Guillemette Guehenneuc.
Barre Neige
famille Ribault citée de 1776 à 1802
Bas de la Lande
famille Macé citée de 1774 à 1802
famille Houis citée de 1802
Bois Rabuer
famille Porier citée en 1815
Boiserichet-Bois Richer
famille Bourgault citée de 1789 à 1815
famille Godin citée de 1802
Bourg
famille Glémo citée en 1745 (proche le bourg)
famille Cormault citée en 1770
famille Ribault citée de 1773 à 1789
famille Ogier citée en 1774-1775
famille Perrin citée de 1781 à 1789
famille Collas citée de 1781 à 1793
famille Rialland citée en 1791
famille Auffray citée en 1793
Le Bourg
Carfan
famille Perquis citée en 1774-1775 (métairie de Carfan)
famille Cormault citée en 1793
Champ Jamet
famille Kersanté citée en 1815
famille Cormault citée en 1815
Croix Rabuan
famille Caradeuc citée de1745 à 1773
famille Juhel citée de 1773 à 1801
famille Guigo citée en 1773
famille Delujard citée en 1774-1775
famille Chevalier citée en 1776
famille Sauvagère citée en 1791
famille Henry citée en 1781
famille Grignart citée en 1781
famille Ogier citée en 1781
famille Glens citée en 1788
famille Macé citée de 1776 à 1815
famille Socquet citée en 1815
Croix Rabuan
La Croix Gourhau
Les Croix
Croix Rouge
Digouët-Digoit
famille Cormault citée de 1745 à 1781
famille Soquet citée de 1745 à 1776
famille Juhel citée de 1746 à 1775
famille Renouvel citée de 1746 à 1815
famille Renault citée en 1746
famille Collas-Colas citée de 1773 à 1788
famille Marchand Le Marchand citée de 1774 à 1776
famille Ganguet citée en 1775
famille Sion citée en 1775
famille Courtel citée en 1815
Dolais
famille Renault citée en 1746
famille Ribault citée en 1774
famille Lefeuvre citée en 1775
L'Epinay-Lepinet-Epinai
famille Caradeuc citée en 1745-1746
famille Riaux citée en 1745
famille Ruello citée de 1770 à 1775
famille Dieulangard citée en 1775
famille Ruessot citée en 1781
famille Auffray citée de 1789 à 1793
Les seigneurs de l’Espinay du Haut-Keraillé * en la paroisse de Mérillac, déboutés à la réformation de 1669
Le Haut Keraillé était proche du village de Ruselée et de Digouët
Etala
La Garinais
famille Nogues citée en 1776
famille Renault citée en 1781
famille Legaré citée en 1789
famille Macé citée en 1793
La Germedais-Germedée-la Guemedais
famille Macé citée en 1746
famille Bourgault citée en 1774
famille Caradeuc citée en 1781
famille Socquet citée en 1788-1789
Les Hautes Landes
famille Veron citée en 1802
Joglinais-Geoglinais
famille Dagorgne citée en 1745
famille Guehenneuc citée en 1745
famille Bourgault citée en 1746
famille Couillau citée en 1770
famille Glens citée en 1774
famille Donnet citée de 1802
Lannillieux
Lannillieux
Chemin bordant un bois aux abords de Lannilieux
Lissafreux
famille Guéhenneuc citée en 1772
famille Raoult-Rault citée de 1772 à 1776
famille Nogues citée en 1774
famille Regnault citée en 1774
famille Sion citée en 1775
famille Mitteu-Mitteul citée de 1793 à 1801
famille Patrier citée en 1801
Maufrodais
famille Pilorget citée de 1776 à 1781
Morguenais
famille Guillouais-Guillois citée de 1745 à 1781
famille Lemarchand-Marchand citée de 1746 à 1775 (maître Julien Lemarchand en 1746)
famille Renouvel citée en 1774 (et certainement dès 1750 -voir inscription gravée)
famille Desbois citée en 1775
famille Guehenneu(c) citée en 1776
famille Raullet citée de 1781 à 1789
famille Juhel citée en 1789
famille Villeneuve citée en 1815
Morguenais
JAN RENOUVEL
LOUISE CARADEUC
1750
Moulin de Guesvon
famille Couillau citée en 1770
Moulin de la Joglinays-Geoglinais
famille Couillau citée en 1772
famille Rouillac citée de 1772 à 1802
La Noë de Mérillac
famille Rouillac citée en 1788
La Noë du Boiserichet-la Noë au Bois
famille Donnet citée en 1788
famille Caradeuc citée en 1801-1802 (la Noë)
famille Juhel citée en 1801
famille Duclos citée en 1802 (La Noë du Boiserichet)
La Noë du Quillieu
famille Portier citée en 1774
famille Caradeuc citée en 1776
famille Dieulangard citée en 1781
Pair
famille Felin citée en 1773
famille Vieuxville citée en 1773
Pensive
famille Pinsart citée en 1746
famille Dutertre citée de 1770 à 1775
famille Cormault citée de 1773 à 1776
famille Pelouin citée en 1781
Le Pertout
famille Henry citée en 1775
Le Pinais
Pinquenais
La Plais en Breu
famille Socquet citée en 1815
La Plançonnais
famille Glain citée en 1776
Le Port
famille Henry citée en 1775
famille Vieux Ville citée en 1775
famille Pinsart citée de 1781 à 1789
Le Quilieu
famille le Bas citée de 1746 à 1801
famille Le Jard citée en 1774
famille Desbois citée de 1775 à 1801
famille Donnet citée de 1776 à 1815
famille Lebas citée de 1788 à 1815
famille Rialland citée en 1791
famille Patrier citée en 1793
famille Caradeuc citée en 1801-1802
famille Godin citée de 1802
Quiquangrogne
Le Pont de Quicangrogne
La Rachée
famille Caradeuc citée de 1746 à 1774 (la maison ou la métairie de la Rachée)
famille Hery citée en 1774
famille Bougot citée en 1776
famille Hingant citée de 1788
Rocade
famille Guehenneuc citée en 1788
Le Rocher-Rochay
famille Caradeuc citée de 1773 à 1801 (métairie & canton du Rocher)
famille Socquet citée de 1775 à 1781
famille Cormault citée en 1801
Les Ronselais-Roncelets
famille Soquet citée de 1745 à 1781
famille Audren-Audrain citée de 1746 à 1773
famille Glens citée en 1746
famille Boivin citée de 1746 à 1781
famille Raoulet-Raulet citée de 1772 à 1776
famille Glorieux citée de 1774 à 1781
famille Pinsart citée en 1774
famille Cormault citée de 1774 à 1802 (Maître Mathurin Cormault, décédé en 1775 en ce lieu)
famille Macé citée de1774 à 1776
famille Renotte citée en 1775
famille Fauvel citée en 1776
famille Ruessot citée en 1781
famille Lebret citée en 1788
famille Recoursé citée en 1788
famille Huet citée en 1788
famille Desbois citée en 1788
famille Mitteu citée en 1793
famille Courtel citée de 1802 à 1815
famille Meslé citée en 1802
famille Rault citée en 1802
famille Ribault citée en 1802
famille Patrier citée en 1815
Rougeul
famille Glorieux citée en 1746 "lieu noble de Rougeul"
famille Socquet citée en 1774-1775
Rucellet-Russelet-Rucé
famille Pinsart citée en 1770
famille Mitteul citée en 1789
Rue du Bourg-les Rues
famille Gaultier citée en 1746
famille Gourmon citée en 1773
famille Légaré citée de 1774 à 1776
famille Colas citée de 1774 à 1776
famille Marchand citée de 1802
famille Socquet citée de 1802
Rue Cade
famille Guéhenneuc citée en 1801
Saudrette
famille Guillemot citée en 1776
famille Glémot citée en 1781
Le Talas
La Tançon-Tanson
Ancienne bâtisse XVIIIème : un « corps de logis » jadis percé d'un porche, sur les arrières, se tenait un colombier, preuve d'une noblessse ancienne
famille Hillion citée en 1775
famille Broussais citée en 1781
famille Donnet citée en 1789
La Touche
famille Prod'homme citée en 1775
famille Salamaigne citée en 1815
famille Juhel citée en 1815
Ancienne bâtisse XVIIIème : un « corps de logis » jadis percé d'un porche, sur les arrières, se tenait un colombier, preuve d'une noblessse ancienne
La Tançon-Tanson
famille Hillion citée en 1775
famille Broussais citée en 1781
famille Donnet citée en 1789
La Touche
famille Prod'homme citée en 1775
famille Salamaigne citée en 1815
famille Juhel citée en 1815
Les Venelles
La Vieille Porte
famille Hillion citée en 1781
famille Rouillac citée en 1815
Ville Anlée-Villelanlé-Ville Elais
famille Chardronnet citée en 1776
famille Lescouët citée en 1791-1793
Ville Aubin
Ville au Tort
famille Socquet citée en 1801
famille Chevalier citée en 1815
Ville Bougaux-Ville Bougot
famille Ogier citée de 1772 à 1776
famille Guéhenneuc citée en 1774
famille Souchet citée en 1774
famille Cormault citée en 1788
Porte cintrée à la Ville-Bougot
Ville au Tort
Ville aux Geais-Ville au Geay
famille Caradeuc citée en 1793
Ville es Boquiaux Ville es Bosquiaux
famille Ribault citée en 1746
famille Renouvel citée de 1748 à 1815
famille Juhel citée en 1748
famille Auffray citée de 1774 à 1776
famille Caradeuc citée de 1781 à 1789
famille Salmaigne citée en 1788
famille Regnault citée en 1815
Ville Gerneuf- Ville Jarneuf-Ville Gernen
famille Ruello citée en 1748
famille Caradeuc citée de 1774 à 1793
famille Méance citée en 1781
famille Ogier citée de 1789 à 1815
famille Davy citée en 1793
famille Lebas citée en 1801
famille Oger citée en 1815
famille Legaré citée en 1815
Ville Jolly
Ville Laurent-Ville Lorans-Ville Lorent
famille Chauvel citée de 1746 à 1789 (Maître Jean Chauvel, décédé en ce lieu en 1775)
Ville Marion
famille Cormault citée en 1815
Ville Maze
famille Bonjour citée en 1745 "metaier"
famille Chardonnet citée en 1772 "metaier"
famille Fauvel citée de 1775 à 1802
famille Perquis citée en 1791
famille Boutbien citée en 1815
famille Lemée citée en 1815
Ville Poirier- Ville Poirié
famille Regnault citée de 1745 à 1815
famille Dagorgne citée en 1746
famille Riellan citée en 1774
famille Potier citée en 1774
famille Meslé citée en 1776
famille Robin citée en 1781
famille Perrin citée en 1789
famille Perrin citée en 1789
famille Jaslet citée en 1802
famille Macé citée en 1815
Ville Rochier-Ville Rocher
famille Ogier citée de 1772 à 1781
famille Legaré citée en 1775
Merci aux Archives départementales des Côtes d'Armor
La période révolutionnaire
Comme ailleurs, les habitants de Mérillac rédigèrent en 1789 un cahier de doléances afin d'apporter une amélioration à leur situation : cette immense étendue de terrains en bois qui avoisine de si près qu'elle aboutit même aux moissons est absolument déserte sans qu'il paraisse aucun vestige d'anciens fossés; si on fait sortie les bestiaux de l'écurie, ne trouvant aucun obstacle, ils entrent par le champ dans la forêt où ils sont pris par des gardes avides (sic) et le plus souvent que ces animaux soient entrés pour les saisir et les mettre en fourrière. Sur ce même cahier de doléances les communes de de Mérillac & St Launeuc exigèrent Qu'il soit fait extrême défense au seigneur de prendre aucun argent pour les dommages des bestiaux qu'après estimation par expert, assignation donnée à la partir et qu'ils soient comme en toutes les affaires civiles prouvés par témoins. En conséqence de quoi les paroissiens de Mérillac demandèrent à ce que les possesseurs de bois puissent clorent leur domaine afin d'éviter toutes incursions animales. Autre sujet de discorde : tout comme les paroisses voisines de Langourla, St-Vran et Merdrignac, Mérillac faisait partie de la châtellenie de Josselin, les ducs de Rohan y avaient jadis exercés leur droit, ils y avaient disposés de fiefs, hors, à la veille de la Révolution, cinquante paroisses environ, étaient encore soumises au droit de Guet du Château de Josselin. Puis ces taxes sur les rentes retardées : En l'année dernière le seigneur fait payer des rentes retardées qu'on avait oui parler dans la paroisse, à son taux. Un grand nombre de paroissiens, qui n'en croyaient pas devoir 20 ou 30 sols par an de rente, on les a obligés de payer 2, 4, 6, 8, 1.000 et 1.200 livres chacun et même plus pour les rentes retardées. Pour y satisfaire, bien des vassaux ont vendu le bien fonds en entier pour payer même de leur meuble; aujourd'hui, la mendicité est leur partage. Ce payement se faisait sans retardement, accablé de sottises et de menaces, si on se plaignait d'être ruiné. Aussi sur le cahier de doléances est il demandé que les arréages ne puissent être exigés que pour les cinq ou les trois dernières années. Il fut aussi demandé la suppression des fuies et des garennes, la possibilité de tuer les animaux sauvages, ainsi que les pigeons qui ravageaient les récoltes. (d'après : économie forestière et féodalité dans l'Ouest à la veille de la Révolution par Michel Duval). Au cours du printemps 1790 la commune de Mérillac procéda à la mise en place de sa première municipalité, la commune fut rattachée au canton de Langourla et faisait partie du District de Broons dont elle releva alors du point de vue juridicte. Les anciennes juridictions de Rougeul et du Guevon disparurent, parmi les derniers actes enregistrés de 1784-1790 : position de scellés après le décès de Ollivier Patrier du village de la Ville-au-Tort en Mérillac au moment de la Révolution ils appartenaient au seigneur de Saint Pern Ligouyer. Les derniers notaires travaillant pour ces juridictions furent : Jean Le Bas, notaire de Mérillac au Guevon & Rougeul de 1750 à 1767; Pierre Glain de 1787 à l'an IV; Jean Regnault de 1784 à l'an XII. Cependant la mise en place des nouvelles infrastrustures n'empêcha pas ici comme aux environs l'adhésion de particuliers au mouvement royaliste clandestin, les deux "Mérillac fils" * comme on les désignaient sont fréquemment mentionnés, ils furent du nombre de ceux qui s'associèrent au réseau de Pierrot du Morbihan plus connu sous le nom de Pierre de Saint Régent originaire de Lanrelas et dont le procès a été relaté sur ce blog après l'attentat contre Bonaparte en 1801 : il s'agit de l'actuelle mairie. Intéressant le fait de s'attribuer pour patronyme celui de leur commune, déjà sous l'Ancien Régime, dans la seconde moitié du XVIIIème siècle un dénommé Louis Bougot dit Mérillac fut capitaine d'armes de la compagnie franche de la marine de Gouandour, il trouva la mort en Angleterre. Du point de vue religieux, depuis près de neuf ans, il n'y avait plus de vicaire désservant Mérillac, les habitants firent la demande afin d'y remédier. Sous l'Ancien Régime, le recteur de Mérillac percevait la portion congrue, autrement dit, il ne disposait que d'une somme modeste pour ses besoins vitaux, en revanche celui ci se montrait particulièrement excessif quand au tarif imposé lors des messes et services. Ainsi, Anastase Pasturel le dit recteur de Mérillac percevait 12 à 20 livres le dimanche pour dire un simple Libera et unPater Noster. De même on lui reprocha aussi d'affermer les terres aux alentours de son presbytère * et les habitants de Mérillac demandèrent que ses terres fussent supprimées au profit du roi, car en exploitant de nombreuses terres, le recteur empêchait les pauvres voisins de pouvoir se nourrir. (Gérard Huet : La Tourmente révolutionnaire de 1789 à 1793). Ce même recteur déclarait le 27 février 1791 j'ai déclaré consentir à prêter serment exigé par la loi du 26 décembre, s'il n'intervenait aucune loi positive de l'Eglise contradictoire, ne m'appartenant pas de décider moi même dans une affaire aussi importante. Le 15 brumaire an VI, le ministre de la police générale avait ordonné l'arrestation et la déportation de 15 prêtres, dont celui de Mérillac : Anastase Pasturel. Il sera déporté cinq jours plus tard. Exilé au cours de la Révolution, il devint ensuite curé de Saint Jacut.
Un bois à Mérillac
La mairie de Mérillac
(il s'agit de l'ancien presbytère)
Les maires de Mérillac
Pierre François Caradeuc. Qualifié d'officier public ou de membre du Conseil Général de la commune de Mérillac en 1793, mentionné en tant que maire en mai 1801, il était encore en place à la mi-mai 1832. La stabilité qui régnait en sa bonne commune de Mérillac lui aura ainsi permit de traverser les régimes qui se succédèrent : il aura ainsi servi la Révolution, le Premier Empire, la Restauration et le Régime de Louis Philippe. Monsieur Pierre Caradeuc était âgé de 66 ans quand il mourut le 6 octobre 1832 à 8 heures du matin. L'acte précise qu'il était Cultivateur et maire de cette commune. Il était fils des feus Jacques Caradeuc et Françoise Patrier veuf en première noce de Françoise Caradeuc et en seconde époux de Marie Macé sa veuve du village du Quillieu en cette commune. Jullien Macé, 49 ans, laboureur demeurant Mérillac, beau frère du défunt et Jullien Caradeuc, 56 ans, laboureur demeurant Mérillac et beau frère du défunt mentionnèrent son décès auprès de Jean Marie Ambroise Dutertre alors maire.
C'est sous son mandat que fut réalisé le plan cadastral de Mérillac, sous l'administration du Baron Boullet, Préfet des Côtes du Nord. Il fut terminé le 1er septembre 1810. Monsieur Denoual était alors directeur des Contributions, Monsieur Delaunay Ingénieur Vérificateur, Messieurs Thian et Damont géomètres du cadastre.
Le cadastre
En regardant de près cet ancien cadastre on découvre ici et là des lieux probablement effacés aujourd'hui :
-Le chemin de la Petite Lande le chemin des Ropières, le chemin des Glazouillères, le chemin de Pinhouët, chemin de la Ville Jolly, le chemin du pont de l'Ecluse, le chemin Creux, puis la rabine bordée d'arbres de Carfan, mais aussi la rabine de la Dolais, la chaussée de l'étang en bordure d'Eréac. La Croix de la Morguenais, la Croix du Temple, la Croix Rabuan, la Croix Rouge, les Croix, la Croix des Mottes -en bordure de la limite avec Saint Launeuc (sur le chemin de Moncontour à St Meen), la Croix du Talas, la croix du Port près du village du même nom, la croix de la Ville Poirier, la Croix de Lissafreux, la Croix Gourhau, Croix de de la Noë. La Rance s'étire ici à Mérillac où elle est enjambée par le pont de l'Ecluse, puis s'écoule sous le premier pont et le deuxième pont de la Jeoglinais, puis sous le pont Quiquangrogne près duquel se tenait le moulin du même nom, et le pont Neuf; la rivière Meu enjambée par le Pont de Carée, on évoque aussi le ruisseau de la Sansonnais (en bordure de Langourla); le ruisseau de Pinhouët enjambé par le pont des Doslais, le ruisseau du Clergé qui sert de limite naturelle entre Mérillac et Eréac avec le Pont du Moulin du Clergé, s'étire via Mérillac, le ruisseau de la Cibotte qu'enjambait le Pont de la Ville Dannet, le ruisseau du Pont Peron enjambé par les Pont du Chanais et le Pont Plassix * puis le Pont des Rivières, le dit ruisseau du Pont Peron se jette ensuite dans la Rance à proximité de la Jeoglinais. La fontaine Malefant est évoquée ainsi que le Cas des Fontaines (proche des Roncelets), la fontaine es Mines (en limite avec Eréac); une autre fontaine se tenait selon ce cadastre à l'extrémité du chemin du Pont des Dolais qui s'étirait face au village du Talas, la fontaine de la Debroussière proche de la Dolais, la fontaine du Grand Pré non loin de la Dolais. Bordant la Lande de Lancar était tapie La Mare du Cas de Lepine, elle bordait le chemin menant de Moncontour à Saint Meen, l'étang de Rougeul avec le Pont de Rougeul et le Pont du Bas de la Lande
Jean Marie Ambroise Dutertre. Jean Marie Dutertre devint maire à la fin du mois de mai 1832 et le resta vingt ans, c'est à la fin du mois de mai 1852 qu'il céda son fauteuil. Sous son mandat Mérillac comptait 669 habitants, la superficie de cette commune était de 1.385 hectares, 70 ares composée de 745 hectares de sous terres labourables, 134 sous prés et pâtures, 21 sous bois, 409 sous landes et terres incultes, 3 sous étangs. Elle renfermait alors 201 maisons et un moulin. Le revenu cadastral était d'alors 8,968 francs et 22 centimes, son revenu vrai de 26,905 fr, soit 1/3 pour proportion entre ces deux nombres. Sous sol composé de shiste talqueux; de minerai de fer anciennement exploité. Jean Marie Ambroise Dutertre mourut le 31 juillet 1872 à 8 heures du soir âgé de 85 ans. Exerçant la fonction de rentier ainsi qu'il l'est stipulé dans l'acte, il était fils de feus René Dutertre et de Louise Cormault tous deux décédés à Mérillac et époux de Anne Collas *. Déclaration effectuée par Jean Marie Dutertre, 60 ans, agent voyer demeurant à Merdrignac, fils duy défunt et René Dutertre, 50 ans, laboureur demeurant à Mérillac, fils du défunt. Dominique Bedel qui sera maire de Mérillac était lui aussi marié à une dénommée Anne Collas
Jean Marie Recoursé. Jean Marie Recoursé fut maire de Mérillac du mois de juin 1852 jusqu'au au début du mois de septembre 1852. Jean Marie Recoursé mourut le 31 juillet 1881 à 5 heures du soir, domicilié à Mérillac il y exerçait la profession de charron, âgé de 70 ans il était natif de Saint Vran et fils de feu Jean et feue Jeanne Audrain. Il était veuf de Marie Louise Lebreton. La déclaration de son décès fut effectuée par Joseph Robert, 35 ans, laboureur demeurant Mérillac, gendre du défunt et Eugène Recoursé, 31 ans, charron demeurant Mérillac, fils du défunt.
Victor Marie François Robert. Devint maire à la mi-septembre 1852 et le resta jusqu'en février 1865. Victor Marie Robert mourut le 4 mars 1865 à 10 heures du soir âgé de 51 ans. Exerçant la fonction de Maire ainsi qu'il l'est stipulé dans l'acte, il était fils de défunts Jean Robert et de Jacquemine Huet. Victor Robert était célibataire. La déclaration de son décès fut effectuée par Aimé Robert, 40 ans, laboureur demeurant Mérillac, frère du défunt et Pierre Regnault, 63 ans, 40 ans, laboureur demeurant Mérillac, qui a dit être adjoint au Maire, c'est Pierre Regnault qui en qualité d'adjoint du Maire signa l'acte. Lettre dudit maire :
Mérillac le 17 mai 1857
Monsieur le Procureur Impérial
En réponse à votre lettre en datte du 11 de ce mois. J'ai l'honneur de vous faire connaître que la déclaration de naissance portée au n° 7 du Registre a été faite et transportée par mon adjoint, père de l'enfant. Je n'avais pas remarqué l'erreur dont vous m'avez parlé, mais d'après les explications des comparants, bien que l'acte ne le dit pas, cette déclaration a été faite dans les délais prescrit(s). Recevez Monsieur le Procureur Impérial l'assurance de mon profond respect
Le Maire. Robert
à Monsieur le Procureur Impérial
Cette naissance évoquée touche le 10 mars 1856 Jean Marie Dominique Ribault, fils de Jean Mathurin Ribault, âgé de 42 ans, laboureur de profession et Marie Françoise Renault, âgée de 29 ans. On peut donc conclure que ledit Jean Mathurin Ribault était adjoint de Monsieur Robert. Il appose d'ailleurs sa signature en bas de cet acte n° 7. C'est aussi sous le mandat de Pierre Regnault que l'église de Mérillac fut reconstruite. Ainsi, le 6 janvier 1860, un accord fut passé entre la commune, un maçon et un tailleur de pierre. Une partie de ces pierres provenaient de la localité voisine de Langourla, les autres de Languédias.
Pierre Regnault. Pierre Regnault devint maire au début du mois de mars 1865 et le resta jusqu'à la mi septembre 1870. Pierre Marie Regnault s'éteignit le 31 décembre 1870 à 11 heures du matin à l'âge de 68 ans, il était fils de défunts Julien Regnault et de Marie Ribault, il est donné "garçon célibataire" exerçant la profession de laboureur. La déclaration fut effectuée en mairie de Mérillac par Jacques Villeneuve, 52 ans, laboureur demeurant Mérillac, cousin du défunt et Jean Louis Regnault, 29 ans, laboureur demeurant Mérillac, neveu du défunt. Voici une décision prise suite à son décès par le tribunal civil de première instance de Loudéac :
Republique Française. Au nom du Peuple Français, le tribunal civil de première instance de l'arrondissement de Loudéac département des Côtes du Nord a rendu le jugement suivant extrait des Minutes au Greffe du même Tribunal, où est écrit ce qui suit : Audience du quatre mars mil huit cent soixante et onze, tenue par M. M. Pivert, Hillion et Lavallée Juges, Présent M. Micault, Procureur de la République, Présent aussi M. Royer de Linclays, commis greffier. Mr le Procureur de la république a remontré que Mr Pierre Regnault, maire de la Commune de Mérillac est décédé le trente un décembre dernier sans avoir signé les actes des registres des naissances, des publications de mariages et des décès, que ces actes rédigés et inscrits sur les registres de l'Etat civil quoique non signé par l'officier de l'Etat civil inscrits sur les registres de l'Etat civil de la commune de Mérillac par Mr Bedel, M ire actuel. Dire que le jugementsera transcrit en entier sur chacun des resgitres de l'état civil de la commune de Mérillac pour l'année mil huit cent soixante dix et ordonner que le présent jugement sera enregistré gratis. Vu la requête ci dessus oui Mr Pivert Président, en son rapport et Mr Micualt, Procureur de la république en ses réquisitions et conclusions et après en avoir délibéré; attendu que le sieur Pierre Marie Regnault, Maire de la Commune de Mérillac est décédé le trente un décembre sernier sans avoir signé 1° les registres des Naissances de l'année mil huit cent soixante dix comprenant Vingt huit actes; 2° les resgitres des publications de la même année comprenant quatorze actes, 3° les registres des mariages de la même année comprenant sept actes, 4° les seize premiers actes des registres des décès...
Dominique Anastase Mathurin Bedel fut d'abord premier adjoint de Pierre Regnault auquel il succéda quelques mois avant le décès de celui ci. Dominique Bedel devint maire de Mérillac à la mi septembre 1870 et le restera jusqu'à la fin du mois de février 1894. Dominique Bedel mourut le 16 avril 1894. Sur l'acte il est précisé qu'il s'éteignit à 5 heures du soir âgé de 56 ans. Il y est qualifié de laboureur et de son vivant Maire. Fils de Jean Bedel et de Françoise Dutertre (décédés) il était l'époux de Anne Collas. La déclaration du décès fut effectuée en mairie de Mérillac par Jean Baptiste Bedel, 24 ans, laboureur demeurant à Mérillac, fils du défunt et Mathurin Lebas, 54 ans, laboureur demeurant à Mérillac, oncle du défunt. Sous son mandat, en 1872 Mérillac comptait 738 habitants ainsi répartis :223 garçons; 112 hommes mariés; 17 veufs; 240 filles; 112 femmes mariées; 34 veuves. En 1881 Mérillac comptait 760 habitants, et une superficie de 1386 hectares, le revenu annuel est de 826 francs; au XIXème siècle on constate que Mérillac disposait de terres d'assez bonne qualité traversées par le Meu, et que ses landes auraient donné des produits satisfaisants si elles étaient exploitées.
Pierre Marie Cormault; Pierre Cormault naquit le 12 janvier 1831 à Mérillac de l'union de Jean Cormault, meunier et de Marie Rouillac. Il était lui même meunier quand il épousa le 5 mai 1872 Reine Marie Renault. Il fut d'abord adjoint quand il succéda à Dominique Bedel en mars 1895 et resta premier magistrat de Mérillac jusqu'en mai 1896. Demande en 1880 : la commune de Merillac en date du 15 mai demande que le facteur chargé de la distribution des dépêches de cette commune aille lui même prendre ses dépêches au bureau de poste de Merdrignac à l'arrivée des courriers, et que ses dépêches soient expdiées par l'intermédiaire du facteur de la commune de Saint Launeuc. L'état actuel du service postal de Mérillac lui occasionne de grands retards dans le retour de ses dépêches, qui, par l'intermédiaire du facteur postal de la commune de Saint Launeuc, ne peuvent arriver que le lendemain au bureau de poste de Merdrignac et après le départ des courriers, et par conséquent ne peuvent être expédiées de ce bureau que le lendemain, troisième jour de leur date. Le ditte commune demande donc a être désservie directement et sans intermédiaire, par le bureau de poste de Merdrignac. Pierre Cormault, était alors maire de Merillac quand il vint au bourg de sa commune, vers 3 ou 4 heures du soir le 14 juillet 1886 pour y faire ferrer son cheval. Le premier magistrat était hostile à la fête du 14 juillet. En 1899 il fut procédé à l'aménagement d'un chemin vicinal dont la construction était située entre la Croix Rabuan et la limite de Langourla.
Pierre Marie François Boscher . Pierre Boscher naquit le 21 mars 1864 de l'union de Mathurin Boscher, laboureur âgé de 40 ans et de Jeanne Vazel âgée de 28 ans, ménagère. Il épousa Julie Douard. En 1906 il était commerçant au bourg de Mérillac et devint maire de Mérillac à la fin du mois de mai 1896, il était encore encore présent en tant que maire en 1905, Jean Huet, était son adjoint en octobre 1900 faisant fonction d'officier de l'état civil. En 1901 Mérillac comptait 787 habitants
Une nouvelle église
L'architecte Maignan fut choisi afin de réaliser l'édifice en forme de croix latine présentant un chevêt à pans coupés. Le dessin du clocher de Trédaniel sera d'ailleurs réutilisé pour servir de modèle à celui de l'église de Mérillac : la tour est coiffée d'un lanternion à flèche d'ardoise. A l'intérieur on peut encore observer les fonts baptismaux datant du XVème siècle et qui ornaient le précédent édifice, ils se présentent sous la forme de deux bassins octogones sur pédicules moulurés, à pans coupés. Mathurin Monier qui nous a laissé ces quelques notes ajoute : il y a encore ces quatre anges qui tenaient autrefois des armoiries et que l'on voit en levant les yeux au clocher.
Tableau en l'honneur des poilus
Cette église est ornée d'évangélistes à la croisée du transept et l'Assomption de la Vierge escortée de deux anges, losalisées dans la voute de l'abside, montre clairement que dans la seconde moitié du XIXème siècle, les architectes des églises néo gothiques font toujours appel à des artistes capables de peindre sur lambris de bois. L'ensemble fut peint par un grand artiste : Xavier de Langlais (ci dessous). Voir page consacrée à ses oeuvres en l'église de Mérillac. C'est en 1863 que furent achevés les travaux de cette église.
un personnage haut en couleur : l'abbé Le Mée
Le tribunal correctionnel de Loudéac vient de condamner à 8 jours de prison l'abbé Le Mée, pour outrages proférés publiquement dans l'exercices de son ministère contre le gouvernement de la République. Notez qu'après sa prison faite, ce bon curé reprendra sa place et son traitement. Et le quotidien de conclure : quelle bonne fille, cette République, qui se laisse insulter par ses domestiques, les met à pied huit jours, puis les reprend ensuite. En mai 1896 l'abbé Le Mée recevra la médaille de bronze et terminera 4e pour sa production d'eaux de vie de cidre vieilles Le siège des apiculteurs était alors établi à Mérillac en 1899. L'Abbé Rémy Le Mée, fut directeur de L'Abeille de Mérillac, il sera présent en 1902 à Redon lors d'une conférence touchant aux abeilles, il fut aussi l'auteur des ouvrages suivants : "Instruction du peuple en Bretagne avant la Révolution de 89" et "Petit catéchisme chantant, abrégé de la doctrine chrétienne"
L'Abeille de Mérillac.
La pauvre circulaire n'eut pas beaucoup de chance dans ses érégrinations. Elle fut tellement malheureuse, qu'il serait très difficile d'en trouver un seul exemplaire dans toute la Bretagne. Elle souleva cependant certaines sympathies. Nous annoncions l'apparition du journal pour le 1er octobre 1896, promettant à nos abonnés futurs le bénéfice de trois mois, en plus de l'année 1897. Le succès ne fut pas merveilleux. Cependant il n'y avait pas lieu de se plaindre. Nous avions tous quelques sympathies en Bretagne ; et dès les premiers jours le président, le trésorier reçurent le nom de trois fondateurs et environ une centaine de souscripteurs ordinaires. Nous pouvions déjà marcher. Nous publiâmes notre journal dans les plus modestes conditions du monde. Un ami nous crayonna le frontispice, qui représente le petit clocher et le presbytère de Mérillac, et le rédacteur faisant une visite à ses chères abeilles. Nous nous tirions d'affaire, nous fîmes même les généreux ; et au concours de 1898, nous donnâmes des primes pour encourager notre petit monde.Nous avions fait appel aux pouvoirs publics ; nous aurions été heureux d'avoir une petite part à l'assiette au beurre. Mais elle était plus difficile à atteindre que celle de Mérillac. On nous répondit qu'il fallait nous mettre en règle et nous faire reconnaître et subventionner par les Conseils généraux de Bretagne, et qu'alors on viendrait à notre secours. C'est le cas de dire que l'eau va toujours à la mer, et que la vertu sans argent est un meuble inutile. Nous fîmes appel à tous les Conseils généraux de Bretagne ; nous écrivîmes à tous les Préfets, à tous les Présidents, à tous les Membres que nous connaissions un peu. Tous nous prodiguèrent les plus beaux encouragements, nous firent les plus belles promesses ; et nous sommes convaincus qu'ils ne nous feront pas défaut. Un seul, le Conseil Général des Côtes-du-Nord, qui avait plus particulièrement constaté nos efforts, nous vota une allocation de 100 fr. Nous l'en remercions encore une fois publiquement devant cette honorable assemblée. Le Finistère nous a aussi compris et nous a voté une allocation annuelle. Nous osons espérer que tous les Conseils généraux de Bretagne comprendront l'importance de notre oeuvre et viendront à notre secours. Le Comice agricole de Redon nous a encouragés, et la Société d'Emulation des Côtes-du-Nord nous a voté 50 fr. Merci à ceux qui ont eu l'initiative de ces générosités. Nous marchons et nous marcherons longtemps. Il nous reste chaque année de quoi payer nos frais d'impression et de correspondance. Ce qui nous console, c'est que notre idée a fait son chemin. Nous recrutons nos abonnés parmi les grands propriétaires, les hommes de coeur, qui veulent nous encourager, en prenant leurs intérêts. Ils ont compris que les abeilles fécondent les fleurs de leurs pommiers, de leurs poiriers, abricotiers, pêchers, pruniers, en un mot, tous les arbres à fruits de leurs propriétés. Nos autres abonnés sont les cultivateurs de nos campagnes, qui deviennent apiculteurs pour augmenter leur bien-être et quelquefois pour faire fortune. Tous ne nous abandonneront pas. Il y va de leurs intérêts. Et tant que la rédaction du journal sera gratuite, ce qui n'est pas commun dans la presse moderne, nous pourrons contenter notre monde, faire quelques heureux, augmenter la fortune de la France et de la Bretagne, c'est tout ce que nous désirons. Assez, dans la crainte de vous ennuyer. Mais laissez-moi, en terminant, vous remercier de votre bienveillante attention et vous remettre de votre fatigue, en vous citant ces beaux vers de notre poète Brizeux :
Les soirs d'automne, après une humide journée,
Il est doux de causer devant la cheminée,
Tous en rond, les enfants assis sur vos genoux,
Et le chien gravement installé devant vous.
Tandis que les fuseaux tournent aux doigts des femmes,
Il est doux d'écouter, les deux mains sur les flammes,
Des contes merveilleux de pays enchantés,
Et depuis des mille ans les vieux airs répétés,
Où revit la Bretagne avec toute sa gloire,
Et dont le noble peuple a gardé la mémoire,
Ainsi dans les manoirs, où chaque souterrain
A son dragon de feu, chaque préau son nain ;
Puis après les géants, les grandes passes d'armes,
Un simple chant d'amour qui fait venir les larmes.
Encore une fois, merci de votre bienveillance. Il n'y a que quelques instants, vous étiez tous des indifférents, j'allais dire des profanes, désormais,vous serez tous les amis des abeilles.
R. Le Mée missionnaire apostolique.
Les actes
Du vingt sixième mai mil huit cent soixante douze à cinq heures du soir. Extrait du régistre de décès de la commune de Metz, hôpital temporaire de Panloy. Acte de décès du Registre du dit hôpital; a été extrait ce qui suit, le sieur Dubée Jean Marie, soldat de deuxième classe au soixante septième régiment d'infanterie de ligne, matriculé sous le numéro quatre mil deux cent quatre vingt dix, né le vingt cinq décembre mil huit cent quarante huit à Mérillac, canton de Merdrignac, département des Côtes du Nord, fils de Jean et de Marie Jeanne Poupin est entré au dit hôpital le vingt trois du mois d'août de l'an mil huit cent soixante dix et est décédé le dix du mois de septembre mil huit cent soixante dix à deux heures du matin, par suite de blessures de guerre pénétrentes de poitrine....
Premier jour du mois de mai mil huit cent quatre vingt à deux heures du soir. Extrait du régistre de décès. Extrait du régistre de décès de la commune de la mairie de Dinan. Acte de décès de Sion Maurice, né à Mérillac, département des Côtes du Nord, âgé de soixante cinq ans, aucune profession, domicilié à Mérillac, décédé le premier mars à onze heures du soir, rue Chauffepieds, fils de feu Sion Mathurin et Lesorre Françoise....
Quelques desservants de Mérillac
Jean Marie Cauret, recteur en 1872
Jean Marie Gouriot, vicaire en 1872
François Hamet, vicaire en 1876
Jean Marie Guéguen, vicaire en 1877
Pierre Evet, recteur en 1881
Joseph Marie Adam, vicaire en 1881
Jean Marie Even, recteur en 1886
Jean Baptiste Aignel, vicaire en 1886
Rémy Le Mée, recteur en 1891-1896-1906 (voir article qui lui est consacré page précédente)
Yves Leforestier, vicaire en 1891
Pierre Marie Cotillard,vicaire en 1896
Joseph Letexier,vicaire en 1906
Quelques enseignants de Mérillac
Pierre Jouan, instituteur, 56 ans en 1872, présent en 1881, en 1886
Originaire de Saint Gilles Vieux Marché, Pierre Jouan était alors retraité quand il s'éteignit âgé de 71 ans ce 5 juin 1887, son gendreFrançois Jules Hergault assisté de Pierre Ruellan, 25 ans, menuisier et voisin du défunt déclarèrent son décès auprès du maire d'alors : Dominique Bedel.
Floustine Jouan, sa fille, institutrice, 30 ans, présente en 1881-1891-1896-1901-1906. Elle épousa François Jules Hergault
François Jules Hergault, instituteur, 23 ans en 1881, encore présent en 1886, 1891
Originaire de Saint Nicolas des Bois dans la Manche, François Jules Hergault mourut le 30 novembre 1894 âgé de 36 ans. Deux de ses confrères furent les témoins de l'acte de décès dressé en mairie de Mérillac par Pierre Cormault le maire d'alors : Joseph Marie Broschen, 31 ans, instituteur demeurant Trémorel, cousin par alliance du défunt et François Pinson, 26 ans, instituteur demeurant Merdrignac, ami du défunt
(Amélie Meunier âgée de 7 ans est alors pensionnaire à l'école en 1891)
Joseph Fallière, instituteur, 37 ans en 1896, présent en 1901-1906 *
* avec précision instituteur public
Epidémie
Une épidémie toucha Mérillac en 1815, on relève 20 victimes âgées de 17 ans à quelques jours, parmi ces victimes trois jeunes soeurs :
Jeanne Courtel, 10 ans, décédée à Digouët le 16 septembre 1815
Louise Courtel, 8 ans, décédée à Digouët le 28 septembre 1815
Rose Courtel, 4 ans, décédée à Digouët le 30 septembre 1815
Les parents : Jacques Courtel, voiturier et Jacquemine Ribault avaient déjà perdu un fils à la naissance en janvier 1802. La famille du meunier Yves Rouillac de la Jeoglinais fut pareillement touchée par de nombreux enfants morts au début du dix neuvième siècle.
Les métiers exercés au XIXème siècle
François Juhel, menuisier à la Noë au Bois en 1801
Perine Bougot, filandière à la Noë au Bois en 1801
Thérèse Renouvel, filandière à Digouët en 1802
Julien Chauvel, horloger en 1802
Pierre Rault, bucheron à la Croix Rabuan en 1802
Yves Rouillac meunier à la Jeoglinais en 1802
Jean Donnet, tailleur à la Jeoglinais en 1802
Julien Houis, charpentier au Bas de la Lande en 1802
Joseph Ogée, menuisier à la Ville Gerneuf en 1815
Louis Ogier, menuisier à la Ville Gerneuf en 1815
Jacques Courtel, voiturier à Digouët en 1815
Voici quelques figures du Mérillac en 1896
Bourg
Mathurin Socquet, 40 ans, tailleur
Jeanne Bedel sa femme, 36 ans,couturière
Anne Besnard, 38 ans, leur employée, marchande
Pierre Pépion, 32 ans, cordonnier
Joseph Pepion, 22 ans, son frère, cordonnier
Marie Dutertre, 68 ans, couturière
Mathurin Boscher, 73 ans,commerçant
Jean Ruellan, 67 ans,menuisier
Pierre Ruellan, son fils,36 ans,menuisier
Pierre Boscher, 32 ans,commerçant
Marie Rose Piederrière, 44 ans, "bonne" (sic) au presbytère
Eulallie Dupont, 24 ans,couturière
Ange Lejart, 44 ans, bourrelier
Pierre Marie Geffray, 64 ans, maréchal ferrant
Elie Geffray, son fils, 29 ans, maréchal ferrant
François Jean Huet, 43 ans,cantonnier
Rue du Bourg
Pierre Regnault, 28 ans, tisserand
Pierre Dutertre, 35 ans, couvreur
La Jeoglinais
Pierre Cormault, 65 ans, meunier (également cité présent à la Ville Poirier)
Dominique Cormault, 21 ans, son fils, meunier (également cité présent à la Ville Poirier)
Le Rochay
Rosalie Mitteul, 60 ans, couturière
Josèphine Pasco, 19 ans, sa fille, couturière
La Ville Poirier
Pierre Dubée, 41 ans, maçon
La Basse Lande
Adolphe Loudéac, 48 ans, couvreur
Champ Jamet
Pierre Chartier, 47 ans, couvreur
Digouët
Eugène Huet, 26 ans, menuisier
Edouard Dubée, 45 ans, maçon
Les Roncelets
Henri Robert, 29 ans, maçon
Eugène Recoursé, 45 ans, charron
Le recensement de 1896
Le Bourg de Mérillac-les Rues-Le Temple
27 maisons, 27 ménages -99 individus
Au sein de ces foyers on retrouve les familles suivantes :
Le Bourg -Socquet ; Bedel ; Colas ; Chevalier ; Pépion ; Boscher ; Richard ; Ruellan ; Douard ; Huet (deux familles) ; Dupont ; Falière ; Geffray ; Hergault ; Oger.
Les Rues -Regnault ; Duclos.
Le Temple -Communier.
Les Roncelets -la Ruselée
21 maisons, 21 ménages -111 individus
Les Roncelets -Ribault ; Regnault ; Manvieux ; Robert (deux familles); Josse ; Recoursé; Dutertre ; Boutbien ; Bellebon ; Houis ; Conel; Salmagne ; André ; Audrain ; Meunier ; Malard ; Fauvel.
Ruselée -Guehenneuc ; Goupil ; Auffray.
Digouët-la Ville Joly-Rougeul-la Morguenais
20 maisons, 20 ménages -88 individus
Digouët -Desbois (deux familles) ; Caradeuc ; Mauchay ; Huet ; Perrot ; Havouy ; Dubée ; Potier ; Hédé ; Soquet ; Perquis .
Ville Jolly -Cormault ; Marchand.
Rougeul -Cormault ; Lebas.
Morguenais -Macé ; Pilorget ; Delahay.
La Ville Poirier -la Ville es Boquiaux -Barneige -Bas de la Lande Quicangrogne -La Rucade -Lissafreux -Saudrette
27 maisons, 27 ménages -123 individus
Ville Poirier -Potier (deux familles) ; Regnault; Ribault ; Lemoine ; Glens ; Dubée.
Ville es Bouquiaux -Renault ; Veron ; Dutertre.
Barneige -Ramet.
Bas de la Lande -Gilet ; Pasquier ; Loudéac; Socquet.
Quicangrogne -Cormault ; Renault.
La Rucade -Guehenneuc ; Dutertre.
Lissafreux -Ribault ; Ménager ; Meunier ; Miteul.
La Saudrette -Marchand ; Murgale ; Renouvel.
La Croix Rabuan-le Noë-la Maufrodais-Champ Jamet. Ville au Tort-Pinguenais-Venelles
15 maisons, 15 ménages -71 individus
Croix Rabuan -Fontaine ; Bedel ; Seignard ; Socquet ; Berson ; Ribault
Le Noë -Franco ; Henry
Champ Jamet -Chartier ; Gagnet ; Douard
Ville au Tort -Regnault.
Pinguenais -Oger ; Perquis
Venelles -Robert ; Marchand.
La Tançon-Ville Gerneuf-Ville Marion Carfand-Etalas-la Vieille Porte-la Noë
13 maisons, 13 ménages -70 individus
La Tançon -Pasquier ; Recoursé.
Ville Gerneuf -Ribault.
Ville Marion -Socquet.
Carfand -Richard; Leboeuf.
L'Etalas-Recoursé; Duval.
La Vieille Porte -Havouy; Caradeuc; Meunier.
La Noë -Regnault.
Le Quillieu-Bois Richier-Ville aux Geais-Le Pair Garinais-Ville Rocher-Ville Laurent-Noë du Quillieu
21 maisons, 21 ménages -98 individus
Quillieu et Bois Richier -Huet ; Havouy (deux familles) ; Bourgault; Lebas ; Socquet ; Chauvel ; Pécheul ; Desbois ; Gillet ; Renault ; Lecorgne ; Lebas ; Loyard ; Desbois.
Ville aux Geais -Pécheul.
Le Pair -Pacheu.
Garinais -Loncle ; Bourgault.
Ville Rocher -Renault.
Ville Laurent -Préauchat ; Chauvel..
La Jeoglinais-le Noë-la Ville Bougot-le Rochay la Ville en Lée- Germenais-Pensivela Rachée-l'Epinay-Ville Maze
29 maisons, 29 ménages -141 individus
Jeoglinais -Cormault ; Regnault ; Plesse.
Ville Bougot -Goizel ; Ribault ; Dutertre.
Le Rochay -Cormault ; Juhel.
Ville en Lée -Communier ; Potier ; Robert ; Métayer ; Renault ; Bouchet.
Germenais -Lebas ; Pletan.
Pensive -Socquet ; Bedel ; Ruello ; Raullet.
La Rachée -Bedel ; Peyron.
L'Epinay -Quéré ; Lessard ; Chériaux ; Lefeuvre.
Ville Maze -Loncle ; Plesse ; Auffray.
Merci aux Archives départementales des Côtes d'Armor