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31 octobre 2013 4 31 /10 /octobre /2013 05:49
Les monnaies armoricaines découvertes dans notre contrée : Merdrignac et Penguily.

Stratère de Merdrignac ci-dessus

 

Le plus grand des trésors de monnaies armoricaines de l'époque indépendante, qu'on eût jamais découvert, le fut, en 1935, en l'île de Jersey. Il renfermait près de 12000 pièces. En 1868, Eugène Hucher publia le fac-similé d'un statère d'argent pesant 6 g.40, trouvé «dans le Mené». Cette localisation est fort imprécise, puisque la chaîne de hauteurs (point culminant 340 m.) et les landes ainsi désignées se situent légèrement à l'ouest d'une ligne joignant Moncontour à Merdrignac. La présence de pièces de la série XN dans la trouvaille de Jersey, enfouie sous la domination romaine, après 39, ne prouve pas que certaines d'entre elles aient pu être frappées tardivement. Nous pensons publier bientôt les détails de cette constatation que les autres monnaies de ce dépôt proviennent de coins représentés dans la trouvaille de Jersey (coriosolites) ou dans celle de Penguilly (coriosolites et osismiennes), dont l'enfouissement est antérieur de près de vingt ans. Comme, d'autre part, presque tous les coins du monnayage coriosolite sont connus par le trésor de Jersey, les ateliers armoricains, s'ils ont jamais été reconstitués, n'ont pu être bien actifs après la soumission du pays. Jean Baptiste Colbert de Beaulieu

Les monnaies armoricaines découvertes dans notre contrée : Merdrignac et Penguily.

A la fin de l'année 1932, un ouvrier agricole découvrit à Penguilly, à 12 kilomètres au sud de Lamballe, près de la ferme de La Perrière, enfouies à moins d'un mètre de profondeur, 140 monnaies gauloises de bas alliages, fortement oxydées (modèle ci-dessus). Ce petit trésor a été dispersé. Cependant, j'ai pu en examiner 98 pièces, relevant de quatre collections : celle du musée Nicolazic, à Sainte-Anne-d'Auray, celle de M. Loïc Chassin de Guerny, propriétaire en partie du terrain de la trouvaille, celle de feu Ludovic Mocudé, dont le médaillier gaulois a été acquis par les musées du Louvre et de la ville de Rennes et déposé à Rennes, et celle de M E. Guibourg, dont nous n'aurons pas à connaître ici, parce que le lot qu'il possède ne contient aucune monnaie des Osismes. Le trésor était mixte et les suites que j'ai manipulées comprenaient, outre 87 statères de billon des Coriosolites, qui ne feront pas l'objet de la présente notice, 11 monnaies des Osismes.  Les pièces, nettoyées, ont des aspects variés. Un prélèvement a été fait sur les exemplaires 77 et 96 et confié à M. Albert Banderet, professeur à l'Ecole de Chimie de Mulhouse, qui en a effectué des micro-analyses. La couleur des pièces, par comparaison avec ces données du laboratoire, permet de se faire une opinion. Il n'est sans doute pas éloigné de la réalité de conclure que l'aloi des trois statères est voisin et correspond à une teneur proche de deux carats d'or fin. Les divisions forment, selon l'aspect, deux groupes ; l'alliage gris des nos 78, 79, 98 apparaît de composition analogue à celle des statères de deux carats; mais leur surface rosé, semblable à celle de l'exemplaire sacrifié pour le chimiste, permet de penser que la richesse en or des nos 80 à 82, 95 et 96 est de l'ordre de cinq à six carats.  La valeur réelle d'une monnaie est fonction de son poids comme elle l'est du titre de l'alliage. Le numismate trouve là de sérieuses indications chronologiques, dont l'observation systématique le guidera dans son classement du monnayage d'une même cité. Ainsi peut-on remarquer le poids faible des éléments de cette suite, dont le meilleur statère ne pèse que 6,30 £, alors que les poids de 5,80 et 5,90 g sont parmi les plus bas que l'on observe chez les Osismes. cI dessous la reproduction d'une partie des pièces découvertes à Penguily -recto verso. 

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