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26 juillet 2014 6 26 /07 /juillet /2014 12:15
Olier Mordrel

Evoquant le personnage d'Olier Mordel, indépendantiste breton, dont certain dénonce les dérives fascistes à partir de 1940, un blog ayant consacré quelques lignes à ce militant averti le lecteur : 'peu importe que l’on juge favorablement ou défavorablement les engagements et les prises de positions de cette figure historique du mouvement breton que fut Olier Mordrel; figure historique tout aussi controversée que “maudite” et “sulfureuse”, dès lors qu’elle est vue à travers le prisme du politiquement correct et du parti pris  idéologique. Là ne se situe pas la question. Le mythe de l'hexagone paru en 1981 chez l’éditeur Jean Picollec, constitue un ouvrage de référence fondamental, au propos d’une valeur intemporelle, et que je ne saurais trop vous conseiller de lire, de relire, de faire lire, de découvrir ou de redécouvrir. Comme son titre l’indique, Mordrel y démonte point par point, sous la forme d’un magistral rappel historique concernant chacune de ses régions,  le mythe du prétendu “Hexagone”, ce mythe tenace sur lequel prétendent s’appuyer les diverses chapelles du nationalisme français, et auquel s’accrochent plus largement tous les adeptes de la croyance jacobine en une prétendue nation “une-et-indivisible”.Olier Mordrel naquit à Paris en avril 1901, d'un  père, officier originaire de Saint Malo et d'une mère corse. Ayant apprit la langue bretonne à Paris, il s'engagea en faveur de la culture bretonne et dès lors milita pour l'indépendance de la Bretagne, adhérant en 1919  à la mouvance Breizh atao, fondée un an plus tôt par Morvan Marchal. Les deux militants considéraient que les maux dont souffrait la Bretagne étaient la tuberculose, l'alcoolisme et la domination française. Parallèllement  à la fonction d'architecte qu'il exerçait à Quimper, Mordrel pratiqua celle d'écrivain et publia de nombreux ouvrages : Pensée d'un nationaliste breton, Breizh atao; histoire et actualité du nationalisme breton; La Voie bretonne, Nature et Bretagne; l'Essence de la Bretagne; les hommes-dieux; l'idée bretonne; le Mythe de l'Hexagone; et la Bretagne.(d'après sources de Wetapédia). Alain de Benoist dans son ouvrage  Vu de droite : anthologie critique des idées contemporaines, rapporte que Olivier Mordrel se souvenait d'une femme de Plouguemeau, où les grands-parents ne savaient pas un mot de français, mais avaient interdiction de parler breton à leurs petits-enfants venus du collège en vacances, s'adressaient à eux par gestes ponctués de "eh ! eh! " comme des sourds muets.  En réponse, les enfants les rudoyaient comme de simples animaux. C'est sans doute cette douloureuse attitude du pouvoir français interdisant de parler la langue bretonne, conjuguée au mythe de Bégassine, la boniche bretonne soumise qui provoqua le rejet de ce pays des "droits de l'homme" chez ces militants qui travaillèrent dès lors à la Renaissance de leur culture. Un vrai Breton ne doit pas mourir pour la France, tel était le mot d'ordre du parti PNB auquel adhérèrent beaucoup d'indépendantistes Bretons, dont certains préférèrent s'enfuir en Allemage en 1939, engageant avec les dirigeants de ce pays des pourparlers en vue d'obtenir l'indépendance de la Bretagne. Olier Mordrel fut du nombre.  Rappelons qu'à Conlie en 1870, les Bretons des cinq départements,  furent parqués dans un camp sur ordre de Gambetta et que selon certaines sources, près de 12.000 y périrent dans des conditions effroyables. Quand ces malheureux s'exclamaient d'ar gêr, ils n'aimaient pas la guerre, ils souhaitaient simplement rentrer chez eux "à la maison", idem quand ils réclamaient du pain et du vin, en disant bara ha gwin, cela vous à inspiré le terme baragouiner, terme plein de mépris, voir encore le terme plouc afin de désigner les paysans Bretons. établis dans ces nombreuses localités désignées Plou. C'est vrai que dans vos salons dorés parisiens, vous vous considériez comme  les représentants d'une "pseudo culture universelle", vos voisins, eux se considéraient représentants de la race aryenne. Idem avec la guerre de 1914-1918 : 340.000 maheureux Bretons y furent sacrifiés et le plus abject fut atteint quand ces malheureux soldats,  ne s'exprimant qu'en breton et ne comprenant pas les ordres émis en français furent fusillés pour l'exemple. Comme il l'était rappelé sur ce blog, un certain François Laurent fut l'un de ces fusillés pour l'exemple !   Sa famille fut même obligée de quitter la Bretagne ! Certes il fut réhabilité  par l'armée française, qui reconnu son erreur, mais le tort était fait, idem pour Lucien Lechat....A travers pareilles humiliations que Bretagne et  Bretons traversèrent, on dispose d'un début d'explication quant à la radicalisation d'un pareil mouvement ! Olier Mordrel fut contraint à l'exil car condamné à mort après la libération. Il mourut en 1985    

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