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19 décembre 2015 6 19 /12 /décembre /2015 12:16

 

 

 

Il n'est pas rare en lisant les chartes relatives à l'abbaye de Boquen, de constater les transactions entre certaines familles aristocratiques et la ditte abbaye sise en la paroisse de Plénée. Les accords obtenus pour les demandants se concrétisaient par dons de biens divers à cette abbaye : Agathe Bataille, dame du Plessix à Sévignac est citée en 1268, dans son testament, comme élisant sa sépulture à l’abbaye de Boquen, elle donne à l’abbaye de Boquen deux quartaux de seigle de rente annuelle sur sa dîme de Plélan et Bourseul.

 

Le 6 octobre 1460, Pierre de Plouer, Sr de Plouer, pour avoir un enfeu, tombe et chapelle, donne tout ce qu'il a dans la forêt de Boquen. Présisément, voici quelques notes laissées au sujet de la famille de Plouer et sur les enfeus qui étaient aménagés en l'église de Plouer: L'enfeu ou sépulture des anciens seigneurs de Plouer Amaury Gouyon, baron de la Moussaye, en 1582, et sa belle-fille, Claude du Chastel, en 1587. L'église a été restaurée, et l'enfeu a disparu, non complètement toutefois, car il existe encore trois pierres tombales, dressées contre le mur. Les seigneurs de Plouer avaient leur enfeu dans l'église paroissiale, ainsi que les familles de Rochefort et Lambert, seigneurs de Rigourdaine. De ces enfeus doivent provenir les trois pierres tombales en granit, dont le dessin ci-joint, très exact est dû à l'habile crayon de M. Busnel. Ces curieux monuments funéraires ont été décrits sommairement par M. Gaultier du Mottay dans son Répertoire archéologique du département des Côtes-du-Nord (Mém. de la Société archéologique des Côtes-du-Nord, 1883-1884), mais avec quelques inexactitudes, surtout au sujet des armoiries. D'après M. G. du M., l'église de Plouer a été reconstruite en 1779, et les pierres tumulaires, en granit de Kerinan, étaient dans le cimetière, abritées par un auvent. Deux de ces pierres sont aujourd'hui fixées verticalement au mur extérieur de l'église à droite et à gauche du portail. Celle de gauche (fig. B) porte en demi relief l'effigie d'un chevalier revêtu d'une armure du XVe siècle ; la cotte d'armes qui recouvre la cuirasse descend presque aux genoux; la tête est nue; les cheveux sont bouclés ; le pommeau de l'épée, longue et large, est percé à jour en forme de quatre feuilles; Les pieds, dont on remarquera les souliers de fer ou solerets à poulaines, reposent sur un objet que M. Gaultier du Mottay a pris pour un aigle, mais qui ressemble plutôt à une ancre. L'écusson est celui de la maison de Plouer : 6 quinte feuilles (et non 9, suivant M. G. du M.), mais avec une étoile en abîme, qui doit être une brisure de cadet. La pierre tombale placée à droite du portail (fig. A) représente une dame sous un dais gothique; la coiffure carrée et plate est une sorte de béguin s'attachant sous le menton; un ample manteau de deuil, au collet assez haut, descend jusqu'aux pieds, entièrement cachés par la robe ; les mains jointes tiennent un chapelet. L'écusson de gauche est parti ; il porte au 1 une fasce d'hermines et au franc quartier un écu chargé de trois bandes (Angoulvent), au 2 sept quintefeuilles 3, 3, 1 (Plouer sans doute) ; l'écusson de droite, également parti, porte au 1 dix roses posées 4, 3, 2,1 (Saint-Meleuc),au 2 sept quintefeuilles. Nous pensons que cette dame était une Plouer, mariée deux fois, d'abord à un sire d'Angoulvent (ce n'est pas Berthelot d'Angoulvent, dont le curieux tombeau, de la fin du XIVe siècle, est au musée de Dinan : son écu porte une simple fasce d'hermines), puis à un seigneur de Saint-Meleuc (en Pleudihen, de l'autre côté de la Rance); après son double veuvage, elle dut revenir habiter le château de Plouer, pu du moins se faire inhumer dans l'enfeu de sa famille. Sur la troisième pierre tombale (fig. C), dressée contre le mur méridional de l'église, est sculptée l'effigie d'une autre dame, au costume assez différent de celui qu'on vient de décrire. Le bonnet haut et pointu, c'est le hennin en usage vers le milieu du XVe siècle ; la taille est fine ; la robe, presque collante et échancrée par le haut, laisse le cou à découvert; la tête repose sur un large coussin orné de glands. L'écusson de gauche a complètement disparu (M. G. du M. dit que c'est l'ecu de Plouer ?); celui de droite en losange est très fruste; on y distingue cependant au 1 les traces d'un chef endenché, au 2 une fasce accompagnée de trois quintefeuilles ou roses. Le chef endenché paraît désigner les armes des Rochefort, seigneurs de Rigourdaine : d'or au chef endenché d'azur, chargé de trois besants d'or ; mais nous ne savons à quelle famille appartenait cette châtelaine de Rigourdaine : ses armes personnelles étaient celles des Eder, des l'Olivier, des Nehou. etc. Peut-être faut-il voir dans le meuble de l'écu ressemblant à un quintefeuille une molette, dont les pointes seraient émoussées ? Dans ce cas, il s'agirait des armes de la famille Ferré : d'argent à la fasce d'azur, accompagnée de trois molettes

 

 

 

 

Actes dictés sous François Ier afin de faire respecter le droit d'enfeu :

15 août 1539 art. 13. Pource que par cy devant se sont trouvés innumérables, conventions, débats & différends ;  pour raison des prééminences et prérogatives de nos Sujets dudit païs (de Bretagne) qui ont indifféremment prétendu droit dedans des Eglises parochiales & autres Eglises dudit païs, dont sont advenues plusieurs forces & violences au grand scandale desdites Eglises & perturbation du service divin.

 

Art. 14. Nous pour faire cesser lesdits différents, avons ordonné, déclaré &  statué, qu'aucun de quelque qualité ou condition qu'il soit, ne pourra prétendre droit, possession, autorité, prérogative, ou prééimence au dedans desdites Eglises, soit pour y avoir banc, sièges, oratoires, escabaux, accoudoirs, sépultures, enfeus, litres, armoiries, écussons, & autres enseignes de leur maison, sinon qu'ils soient fondateurs ou patrons d'icelles Eglises, & qu'ils en puissent promptement informer, par lettres ou titres de fondations, & par sentences, & par jugemens, dûement donnés avec connoissance de cause, & avec partie légitime. 

 

Art. 15. Item & outre le cas dessus dit, ne seront reçus nos Sujets dudit païs, à faire intenter aucun procès ou instance, pour raison des dits prétendus droits, & déclarons  nulles toutes les procédures qui auroient été, ou seroient sur ce faites.

 

 

 

Eréac : Le quinziesme jour de novembre 1612 fut ensépulturé escuier Raphaël de Langan, en l'églisse d'Eréac au tombeau de Coabicor….

 

Damoiselle Jacquemine de la Motte dame de Badouart fut inhumée au(x) tombeaux des Bouaycouellan du costé du midy le 21eme juillet 1646...

 

Guenroc, on évoque l'enfeu la Giguaye

 

Damoiselle Renée du Lattay fut ensépulturée dans la chapelle du rosaire dans l'église de Guenro le quatorziesme jour daoust mil six centz soixante en possession des St Sacrements d'eucharistie & d'extrême onction lui administrez à ses obsèques faictes par nous…. 

 

Le decedz de Missire Pierre Delepine diacre arriva le vingt huitiesme mars mil six centz soixante six et le lendemain vingt neuviesme fut ensépulturé dans le naif de l'église de Guenro. Ses obsèques ont été faictes par nous, soussignez François Robiou

 

 

Mégrit, c'est sous le chanceau de l'église que la famille de Kergu était inhumée y disposant d'un enfeu.

 

Yvignac, les anciens seigneurs de ce lieu avaient droit d'enfeu en la basilique Saint-Sauveur de Dinan.

 

 

 

 

Détail armoiries de Rohan, à Saint Georges en Trémeur

Louis de Rohan, mort en 1747 fut chanoine du dit Prieuré

 

 

 

 

Enfeu de la famille de Bruc église de Trédias

 

 

 

 

 

Enfeu église de Lanrelas

 

 

 

 

 

Enfeu église de Dolo 

 

 

 

 

 

 

Enfeu église de Trébédan

 

 

 

 

 

 

Enfeu du Chalonge église de Trébédan

 

 

 

 

 

 

Enfeu église de Trébédan

 

 

 

plancoet

 

 

 

Enfeu église de Saint-Sauveur de Plancoët

la famille de Bédée y disposait d'un droit

 

 

 

 

 

 

 

Enfeu église de Saint-Maden

 

 

 

 

 

 

Enfeu église de Mégrit

 

 

 

 

 

 

Enfeus divers église de Trédias

 

 

 

 

 

 

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commentaires

D
Bonsoir,<br /> <br /> J'ai une question d'ordre juridique: je dispose d'un acte reconnaissant l'appartenance à mon aïeul de pierres tombales à l'intérieur d'une église en 1763. Dix ans plus tard il y fait inhumer une fille de 3 ans.<br /> Quelques années plus tard, l'église est démolie pour être reconstruite. On ignore ce que sont devenues les sépultures et pierres tombales<br /> Le tout se passe en ille et vilaine<br /> Le régime juridique de ce type d'inhumation est il identique à celui d'une concession dans un cimetière ?<br /> Avez-vous des références juridiques à me transmettre?<br /> D'avance merci de votre réponse
Répondre
P
Bonjour, hélas je n'ai aucune réponse dans ce domaine, le cas que vous évoquez <br /> est assez répandu hélas. Cordialement.