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10 juillet 2018 2 10 /07 /juillet /2018 06:02
Le manoir Saint-Armel à Bruz, résidence d'été des évêques de Rennes

Cliché Wikipédia

Bruz : les évêques de Rennes y possédaient le manoir de Saint-Armel, habité ensuite par le jurisconsulte Toullier. Il semble avoir été reconstruit au milieu du XVIIe siècle -un précédent édifice remontait au XVe siècle. Les plaids généraux des évêques se tenaient sous le logis-porche. Hodierne, abbesse de Saint-Georges (1067-1077), acheta de Quimarhoc et d'Orvène la Reine, sa femme, une terre située au village de Pan, dans la paroisse de Bruz En 1209, une autre abbesse, Tiephaine, accorda la jouissance de cette métairie de Pan à Jeanne de Pan à sa vie durant et l'admit dans son monastère. Voilà bien, selon nous, la terre de laquelle les papes Alexandre III en 1164, et Innocent III en 1208, confirmèrent les Bénédictines de Saint-Georges. Dans le courant du XIIIe siècle, un seigneur nommé Pierre de Bruz donna à sa soeur Agnès de Bruz, religieuse à Saint-Georges, certaine dime en la paroisse de Bruz, laquelle dîme passa ensuite entre les mains d'une, autre religieuse du même monastère, appelée Orfraise de Moucon, ce qu'approuva en 1247 le chevalier Pierre de Bruz le jeune. Il est encore fait mention en 1281 de la dîme du champ du Moulin, près Pan, en Bruz, possédée alors par l'abbesse de Saint-Georges, qui avait à ce sujet un procès avec l'évêque de Rennes. Vers l'an 1076, en effet, Geoffroy, comte de Rennes, avait donné à l'évéque Sylvestre de la Guerche, et ses successeurs sur le siège épiscopal de Rennes, toute la paroisse de Bruz, qui depuis cette époque dépendit jusqu'en 1789 du regaire épiscopal. De là ces différends entre l'évêque de Rennes et les religieuses de Saint-Georges, décimatrices en Bruz. Du reste, ces dernières ne possédaient plus dans la paroisse, en 1663, que le « traict de dixme appelé Pan.» L'évêque de Rennes était, au contraire, complètement seigneur de Bruz, où il avait une résidence et. d'où il retirait plus de 9,000 liv. de rente en 1790. Le manoir de Bruz est situé à un quart de lieu au dessous du bourg, dans un bas-fond et terrain plat, sur le bord de la petite rivière de Seiche et entouré de fossés ou douves dont les taluds paroissent avoir été revêtus par des pierres ou murs à pierre seiche... Ce manoir est composé d'une aisle de bâtiment dont la face est au coté du nord de l'entrée et de la douve, et au midy sur la cour, d'une autre aisle de bâtiment en retour de la précédente en retour de la précédente, ayant face au levant sur la cour et au couchant sur le fossé et une pièce de terre nommée le Grand Jardin. Le fond de la cour, parallele à peu de chose près à la première aisle, contient vers le levant les ecuries, un porche pour sortir du côté de la rivière, une étable et retrait à porc. Il règne depuis cette écurie un mur de clôture qui vient se terminer à l'encontre de l'aisle qui fait face au levant sur la cour.

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