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2 mars 2019 6 02 /03 /mars /2019 18:52

Cette ancienne seigneurie, dont le nom est souvent écrit Piépain et même Puypain par erreur, était assise en la paroisse de Saint-Philbert-de-Grand-Lieu, évêché de Nantes, et avait droits de justice, haute, moyenne et basse, de lieu patibulaire,de tabellionnage et par suite de sceau, de moulin banal, lods et ventes, épaves, gallois, déshérence, bâtardise, tutelle, curatelle et rentes seigneuriales sur la terre noble de l'Hommelais, sur les villages de l'Angibauderie, de la Biretterie, de la Compointrie, des Grandes et des Petites Crespelières, de la Logerie, de la Meillerie, plus tard appelé la Soherie, du Plessis-Pilaton, ainsi que sur le moulin Gaillard, les Petites et les Grandes Jarries, le ténement de l'Herbretière et la Lande-Moynard ou Mesnard. La seigneurie du Pied-Pain releva d'abord prochement et noblement des ducs de Bretagne ; elle releva ensuite, aux Mêmes titres, des rois de France, après la réunion de la Bretagne à la Couronne en 1491.

Seigneurie de Pied Pain à Saint-Philbert-de-Grand-Lieu

Seigneurs et dames du Pied-Pain :

 

1426, Sévestre de Grézy ; 1435, 1451, Guyonne de Grézy, femme de Roland de Lannion ; 1468, Jean de Lannion ; 1509, François de. Lannion ; 20 avril 1550 après Pâques, haute et puissante dame Mathurine Augier, dame aussi de Cépeaulx et de Mausson ; 1554, 1565, 1571, noble homme Claude de Lannion, écuyer, sgr aussi de Cruguil et des Aubrays (Arch. de la Moricière, n° 64) ; 1578, noble homme Jacques de Trélan, sgr aussi de la Porte ; 18 avril, 9 mai, 1er juil. 1599 et 25 mai 1605, noble et puissant messire Etienne de Faye, chlrurgien de l'ordre du Roy, et damoiselle Françoise Gaignard, son épouse, sgr et dame de Fouesnard, par. de Château-Thébaud, de la Favetterie, du Plessis-Garnier et du Pied-Pain. (Ibidem, nos 65, 66 et 73). Le 30 mai 1625, devant Jahanneau, notaire royal à Nantes, messire Charles de Vaucelles, écuyer, sieur de la Varenne, de la Plaine-Soudun, de la Guillonnière, du Plessis-Garnier, gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roi, et dame Françoise Gaignard, son épouse, sgr et dame du Pied-Pain, vendirent à Jean Gabard, écuyer, sieur de la Moricière, pour la somme de 9,000 livres, les maison noble (tombée en ruine), terre, sgrie, juridiction haute, moyenne et basse du Piépain, avec différents droits seigneuriaux sur les dépendances que nous avons énumérées au début de cet article. (Arch. de la Vignette. Papier et parch. Originaux.) A l'extinction des Gabard, la sgrie du Pied-Pain passa aux Juchault, par le mariage, en 1703, de Christophe Juchault, IIe du nom, avec Geneviève-Marquise-PrudenceBouhier de la Verrie, héritière des Gabard. Le 17 déc. 1760, Christophe-Prudent Juchault, chlrurgien, sgr de la Moricière, de Monceaux, des Jamonières, du Chaffault et du Pied-Pain, fils des précédents, rendit aveu et dénombrement de ces diverses sgries au Roi. Voici le passage de cet acte relatif au Pied-Pain : (Dénombrement des) « maison noble, terres et seigneurie, fief et juridiction, haute, moyenne et basse du Puipain, à présent appelée Piépain, située en la par. de Saint-Philbert-de-Grand-Lieu Premier : la Maison noble du Piéplain, tombée par caducité » (Suit le détail des rentes seigneuriales dues au Pied-Pain) « sur les villages du Piépain, du Plessix-Pillaton, de la Compointerie, de la Millerie, à présent la Sorie, de l'Angibaudière, la Lande-Moynard, les villages de la Birétrie, de Logerie, des Grandes et Petites Crespelières et de Lhommelais, et sur le lieu de la Jarie, en la paroisse de N.-D. de la Limousinière. A laquelle terre et juridiction de Piépain appartient un moulin à vent appelé Le Moulin Neuf, situé proche la maison des Jamonnières, auquel les vassaux et étagers sont obligés de faire moudre leurs grains. Comme aussi appartient à ladite seigneurie sur tous les ténements ci-devant spécifiés, situés sous ladite juridiction du Piépain, le quart des dixmes de laines, agneaux, veaux et pourceaux. » « Sont aussi tenus et obligés tous les vassaux de ladite juridiction d'assister à la garde des criminels de ladite juridiction et les conduire au lieu patibulaire. En l'étendue de laquelle juridiction du Piépain ledit seigneur a droit de lods et ventes au denier six, droit d'épaves, gallois, successions de bâtards, déshérence, tutelle, curatelle et autres droits appartenans à seigneur haut justicier. Pareillement droit d'avoir, pour l'exercice de sadîte juridiction du Piépain, ses officiers, savoir : sénéchal, procureur fiscal, greffier, notaires, procureurs et sergents. » (Archives de la Vignette. Papier original.) Il ne reste plus rien actuellement de l'ancien manoir du Pied-Pain, déjà tombé en ruine en 1625, comme nous l'avons dit plus haut.

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