Maison Gouzillon de Bélizal
Cette noble et très ancienne maison a pour berceau la terre seigneuriale de Gouzillon, située en Saint-Vougay, près de Lesneven, qui a passé, en 1400, dans la maison de Kerguz. Les Gouzillon ont produit à toutes les reformations (1426, 1536, 1669) et ont été reconnus nobles issus d'ancienne extraction (Reformations de 1669, huit générations). Ils comptent des alliances dans les plus nobles maisons de Bretagne et sont mentionnés dans nos chroniques depuis le début du XIIIe siècle : Hervé, receveur pour le duc Jean II, mentionné dans son testament, en 1305, et témoin dans un accord entre Hervé de Léon et les moines du Relecq en 1310 Donné tesmoing nostre seel aus contrautes au Duc de Lesneven au temps demourant o Jehan Gouzillon, ensemble o le seel doudit monseigneur Hervé de Léon et o le seel audit monseigneur Estienne Gauvein mis a ces lettres, le mercredi avant la feste Saint-Barnabé l'apoustre, en l'an de grâce mil trois cens vint et trois. Guillaume et son porte-targe, dans une montre de 1356 ; Un Gouzillon à la bataille d'Auray en 1364 ; Olivier, sieur de Ivernaou, vivant en 1421, père de Guillaunme, marié à Marie Le Gluydic ; Gabriel et Jean, doyens du Folgoat, en 1513 et 1544. De Gouzillon : « D'or à la fasce d'azur, accompagnée de trois pigeons de même, becqués et membrés de gueules ». Devise : « Sans fiel »
Supplément d'informations fournies par M. René Kerviler au sujet de la Maison Gouzillon de Bélizal :
-On la croit ramage du Colombier. Elle a comparu de 1421 à 1531 aux montres et réformes de l'évêché de Léon pour Ploudaniel, Plouguerneau, Plouider et Saint-Vougay, et a été maintenue de noblesse d'extraction par arrêt des commissaires de la grande réformation en date des 6 juin et 23 août 1669 et 21 novembre 1670. Les Preuves de dom Morice citent Hervé de Gouzillon, receveur pour le duc Jean II, mentionné dans son testament en 1305 et témoin dans un accord entre Hervé de Léon et les moines du Relech en 1310 ; Guillaume, écuyer d'une montre de 1336 ; un combattant à la bataille d'Auray en 1364. un plaideur en 1451 etc. Alain de Gouzillon figure parmi les combattants au siège de Brest en 1387. Gabriel et Jean de Gouzillon furent doyens du Folgoat en 1513 et 1544. Jean de Gouzillon. fut recteur de Gouzillon e Meslan en 1577. Jeanne de Gouzillon épousa Louis Le Barbier, le constructeur du célèbre château de Kerjean surnommé le Versailles de la Bretagne, en 1550. Yves G. de Gouzillon de Lesconnec fut membre de la confrairie des maîtres es arts de Léon avant 1618 et Guillaume de Gouzillon du Belles fut reçu le 28 août 1618. Les Archives des Côtes du Nord citent plusieurs Gouzillon depuis le XIIIe siècle en particulier Guillaume de Gouzillon de Kervern achetant la seigneurie de Keranraix. Les Archives de la Loire-lnférieure citent Françoise de Gouzillon douairière de Kertern rendant hommage en Lesneven en 1626 ; Marie-Corentine de Gouzillon veuve de Malo de Névet en aveu à Lesneven en 1729 et la succession de Marguerite de de Gouzillon dame de Cheffontaine etc. Les Archives d'lle-et-Vilaine citent Jeanne de Gouzillon dame douairière de Kerjean en 1600 et Marie-Anne-Charlotte de Gouzillon de Kerméno fille du Charles-Marie de Gouzillon de Kerméno capitaine des vaisseaux du roi. Les Archives du Finistère citent Yves de Gouzillon de Kergroise en 1606, Charles de Gouzillon de Kerméno, héritier de son père Sébastien en 1734 ; Michel de Gouzillon de Langongar, lieutenant des vaisseaux du roi. Un de Gouzillon de Kerméno chanoine, trésorier de Léon en 1789, fut aussi vicaire général de l'évèché de Saint-Malo. Est-ce lui qui figure comme déporté 4 Jersey en 1792 aux Familles françaises à Jersey ?
André-Marie de Gouzillon, vicomte de Bélizal, 2e fils de Charles de Gouzillon, de Kerméno, né 4 Brest en 1739. entra dans la marine en 1754 et prit part à de nombreux combats. En 1778, commandant la Licorne, il tint tête à lui seul à toute la flotte anglaise, ne se rendit qu'à la dernière extrémité et fut pendant 18 mois prisonnier en Angleterre. Il assista en 1782 4 la bataille de Gibraltar et fut nommé commandant de la marine au port de Brest comme chef de division en janvier 1791. L'année suivante il émigrait pour rejoindre l'armée des princes où il souffrit les privations les plus cruelles. A Londres, en 1793, il reçut le commandement d'une compagnie d'un régiment de la marine dont était colonel le comte d'Hector, débarqua à Quiberon le 26 juin 1795, se battit avec acharnement le 14 juillet à l'attaque du Sillon, resta blessé sur le champs de bataille, fut recueilli par des paysans d'Auray et allait être sauvé quand un détachement de républicains le découvrit et l'acheva à coups de baïonnettes. Il laissait deux enfants de sa femme Hyacinthe Gogibus de Ménimande, Louis de Gouzillon qui suit et Hyacinthe qui épousa le comte de la Noë
Louis de Gouzillon, vicomte de Bélizal, fils du précédent, né en 1780, il épousa Célestine Le Veneur de la Ville-Chapron, dont Louis-Adolphe qui suit, était sous-intendant militaire à Saint-Brieuc en 1830, et fut désigné pour remplir les fonctions d'intendant général de l'armée royaliste de l'Ouest, en 1832. Il mourut au château des Granges près Moncontour en 1853.
Louis-Adolphe de Gouzlllon, vicomte puis comte de Bêlizal, né à Saint-Brieuc le 6 mars 1834, conseiller général des Côtes-du-Nord, fut député des Côtes-du-Nord en 1876, 1877, 1881, membre du Comité des cercles catholiques, commandeur de l'ordre de St-Grégoire le Grand en 1879, président du congrès de l'Association bretonne à Quintin en 1880, membre du conseil général de la Société d'èducation et renseignement, épousa Marie Rouxel de Lescouët (voir La seigneurie de Brondineuf en Sévignac, page n° 3) et mourut au château des Granges le 22 septembre 1888, laissant deux fils : Louis-Alexandre qui suit, et Hyacinthe, vicomte de Gouzillon de Bélizal, marié, à Jeanne de Foucaud, dont un fils Maurice, qui a épousé en 1902 Marie Destult d'Assay
Louis-Alexandre de Gouzillon, vicomte de Bélizal, fils du précédent, né en 1867, membre de la Société d'Emulation des Côtes-du-Nord en 1889, a épousé en 1893, Marie Huon de Penanster, fille du sénateur Côtes-du-Nord dont il a 3 enfants, Louis, Marie et André
