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16 novembre 2012 5 16 /11 /novembre /2012 13:46

Les forges de Vaublanc situées en Plémet connurent durant un peu plus de cent ans un certain essor, mais la guerre contre la Prusse en 1870 et la défaite des troupes françaises eut un effet néfaste sur cette production, ces forges ne se relevèrent pas. C'est la puissante famille de Saint Pern, aussi présente en la paroisse de Saint Launeuc, où elle lança l'exploitation des forges de la Hardouinaye (voir La forêt de la Hardouinais), qui fut à l'origine de l'émergence de celles de Vaublanc en 1750. Le site des Salles fut quand à lui exploité dès le début du XVIIème siècle par le sidérurgiste Geoffroy Finement d’Angicourt, mais c'est le duc de Rohan Chabot qui en aménagea la forge vers la moitié du XVIIIe siècle, idem pour celle de Lannouée, quelques années plus tard, en 1762 . Les forges de Vaublanc, comprenaient un haut fourneau, un marteau pilon, une chaufferie, deux affineries et une fonderie. L 'usine était placée près du canal de Nantes à Brest, à dix lieues seulement du littoral,et s'alimentait en combustible en Angleterre. Jusqu'aux environs de 1850, les briques réfractaires provenaient de la même source; mais leur prix s'étant élevé, les propriétaires de la forge furent conduits à faire dans le voisinage des travaux de recherche, en vue de s'assurer si l'on ne pouvait y trouver une terre propre à cette fabrication. Ce fut chose faite après qu'un gisement d'argile y fut trouvé en 1862.  Le mouvement qui s'opèrait sur le versant de l'Oust représentait 4.000 tonnes environ :  les produits et approvisionnements des forges de Lannouée, situées sur la rivière de l'Oust, entraient pour les trois quarts environ dans ce tonnage. Ces forges recevaient leurs minerais en partie de Redon et Malestroit, ainsi que leur charbon et cokes. Les deux branches du canal qui descendent sur le Blavet ne reçoivaient pas d'autres bateaux que ceux qui desservaient les forges de Vaublanc du côté de l'Oust, et celles des Salles du côté opposé...En 1850 : 105,000 tonnes remontaient de Hennebont au forges de Vaublanc, alors que de Hennebont aux forges des Salles la quantité était estimée à 17,000 tonnes. La famille Kériscouët se retrouva après la Révolution  à la tête des forges de Vaublanc;  Ernest Louis Marie Carré Keriscouët, député né à Lamballe le 24 août 1832, était issu de cette famille qui possédait depuis trois générations les forges. Toutefois, au début du XIXe siècle,  l'exploitation du minerai de fer n'atteignait pas en Bretagne celle de Normandie, les forges de Bretagne étaient très dispersées. On sait que quelques carrières furent exploitées dans notre contrée et le minerai obtenu dirigé vers les forges de Vaublanc, telle était le cas de celle du Tertre près des Champs Queneux en Sévignac, une autre partie provenait du sous sol de Rouillac : la Cave près de Kermelin. Quelques bâtisses en torchis sont rougeâtres, coloris dû à la présence de fer. Les lieux dits Les Minières, la Ville es Miniers,  les Forges, Noë Mouine près de la Ville Rouault sont autant de témoignages d’un temps où des mines furent exploitées à Rouillac.

Les forges de Vaublanc en Plemet

Déchets de minerai à la Noë Mouine en Rouillac


 

 

Mais pareils minerais n'étaient pas choses rares dans notre péninsule, le fer y abondait : Saint Launeuc, Langourla

Les forges de Vaublanc en Plemet

Les forges de Vaublanc

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commentaires

L
Bonjour.<br /> Etant collectionneur, j'ai réuni quelques lettres échangées entre les forges du Vaublanc et ses fournisseurs, clients et confrères. Etant également généalogiste, j'ai recherché les origines de la<br /> famille Carré-Kerisouët, qui nous mènent à Laval au XVIIème siècle. René Carré, né vers 1649, était substitut du procureur du roi. Son fils, Jacques François Joseph Carré, sieur des Tourelles<br /> (1685-1767) était greffier au siège ordinaire de Laval. Le fils de ce dernier, François René Carré des Tourelles (1718-1784) était maître de forges, à Lanouée (56). C'est le fils de celui-ci -<br /> Louis Alexis Carré-Kerisouet (1769-1834) - qui a acheté les forges du Vaublanc lors de la Révolution. Il était également maire de Plémet, et échangeait des courriers avec les membres des familles<br /> Paillard-Ducléré et Paillard-Dubigeon, maîtres de forges à Port-Brillet, près de Laval. Un retour aux origines de la famille Carré, en quelque sorte.
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P
<br /> <br /> Bonjour et merci pour tous ces renseignements.<br /> <br /> <br /> <br />