Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
19 juin 2019 3 19 /06 /juin /2019 06:05
Quelques notes sur la famille Roche de Fermoy.
Quelques notes sur la famille Roche de Fermoy.
Quelques notes sur la famille Roche de Fermoy.

Château du Plessix à Pont-Saint-Martin

(cliché Eureka-reservation.com)

Cette noble famille de la Roche de Fermoy comptait pour aïeul Pierre de la Roche, alias Pierre de Ros ou Pierre de Rupe. Nicols dans ses rudiments d'honneur fait descendre celui-ci de Charlemagne, par un grand nombre de Rois et de Princes souverains, dont les Comtes de Flandres et les ducs de Lorraine. Pierre de la Roche avait accompagné Guillaume le Conquérant en Angleterre lors de la bataille de Hastings en 1066. Pour ses services rendus lors de cette conquête du trône anglais, Pierre de la Roche reçu du Conquérant, trois seigneuries au pays de Galles : l'une était situé auprès de St-David, et portait le nom de Roch. Pierre de la Roche avait épousé Adeline Espec, fille de William, Lord de Helmsley & Wark et de lady Adeline de Beauchamp. Sous le règne de Henry II, lors de la soumission de l'Irlande au joug anglais, entamée l'an 1176, Hugues de la Roche fut l'un des chevaliers qui accompagnèrent Richard Filz Gilbert de Clare connu aussi sous le nom de Strongbow. En récompense il reçut en partage le Cantred, c'est à dire terre de la Roche, avec ses dépendances. A mi chemin entre Mallow et Fermoy, se trouvent les ruines de l'abbaye de Bridgetown, qui renferme plusieurs tombeaux de la famille Roche, jadis si puissante et encore si honorée dans les comtés de Cork et de Limerick. C'est sous la protection de cette famille que fut fondée en l'ancien diocèse de Kiloom, dans l'Ulster, l'abbaye de Fermoy qui ressortait de l'ordre de Cîteaux. Elle fut fondée l'an 1170. Au XVIIe siècle, on donnait un titre de vicomte à l'antique et noble famille de la la Roche, ou de Roch. Dans ce même diocèse de Kiloom, se trouvait une autre abbaye dite Castrum Dei , fondée l'an 1209. Jongelin soupçonne que ces deux n'en font qu'une seule. On remarquait encore au XIXe siècle, les ruines du château dit de Castletownroche, construit en 1178 au bord de la rivière Bandon, et qui fut autrefois la résidence des Roche, lords de Fermoy. Raoul, alias Ralph, fils d'Alexandre de la Roche épousa dans le courant  du quatorzième siècle Elisabeth de Clare, fille de Joan of Acre, elle même fille du Roi Edward Ier, et de Gilbert de Clare, Comte de Gloucester & Hereford, regardé comme l'un des hommes les plus puissants d'Angleterre au XIIIe siècle. La dite Elisabeth était devenue veuve du comte de Burgh. Les Roche étaient déjà membres du Parlement du temps d'Edouard II. Sous Cromwell, Maurice, vicomte de Roche et Fermoy, fut mis hors la loi : ses terres furent confisquées et distribuées aux soldats de l'usurpateur, pour avoir pris le parti de Charles II. Il obtint ensuite un régiment en Flandre et partagea sa paye avec son roi. Mais à la restauration, l'ingrat monarque ne voulut pas le réintégrer dans ses domaines, et Maurice serait mort de misère sans la libéralité du duc d'Ormond. En 1730, on vit une lady Roche, âgée de soixante dix ans, demander l'aumône dans les rues de Cork, portant une robe de cour en haillons. Un membre de la famille de la Roche Fermoy s'était illustré lors du siège de Charleroi, l'an 1746. « Capitaine au Régiment de Baurbonnois, exécuta devant Charleroy, n'est pas moins instruaive Pendant le siége de cette Place, à la fin de Juillet 1746 ? M. le Maréchal de Lautrec) alors Lieutenant Général de tranchée ayant reconnu que la prise de la Redoute de Marcinelle qui défend la Basse-ville, étoit absolument nécessaire pour resserrer la garnison,chargea M, d§ Roche-Fermoy, Officier brave & déterminé, d'aller reconnoître de près ce Poste important : cet Officier ayant accepté la commission, partit au commencement de la nuit avec un seul homme, passa entre les Sentinelles des ennemis, & vint jusques sur le glacis de cette Redoute. Ayant sondé l'eau-du fossé qui paroissoit extrêmement profond, il y en trouva cinq ou six pieds ; & dans un autre endroit quatre seulement. Il vit encore que ce Poste étoit fraisé palissadé, défendu par plusieurs pié ces de canon, & par cinquante Autrichiens, commandés par trois Officiers. Tous ces obstacles ne furent pas capables de le rebuter. Il attacha d'abord sa cocarde à des roseaux vis-à-vis de l'endroit du fossé ou il n'avoit trôuvé que quatre pieds d'eau & laissa en revenant,son habit à quelque distance de-là pour en être guidé lorsqu'il reviendroit attaquer le Posse. Etant rentré dans la tranchée, il rendit compte de sa découverte à Monsieur le Maréchal de Lautrec, qui lui donna quarante hommes d'élite, & le fit soutenir par Monsieur de la Merliere, Colonel d'infanterie, alors Capitaine des grenadiers du Régiment de Bourbonnois qui ayant tourné la Redoute, & attiré à lui le feu de la garnison, favorisa cette expédition. Dès que M. de Roche-Fermoy fut arrivé près du glacis, il fit mettre ventre à terre à sa troupe, & attendit l'instant du signal, qui fut fait une heure avant le jour. Cet Officier sauta alors dans le fossé, ordonna à ses soldats de mettre leurs cartouches sur la tête, afin de ne pas les mouiller, fit couper à coups de hache autant de fraises qu'il étoit nécessaire pour passer, grimpa la Redoute, & tomba sur les ennemis la bayonnette au bout du fusil. Ceux-ci surpris d'une visite si brusque, chercherent leur salut dans la fuite. Mais M. de Roche-Fermoy ayant fait lever le pont qui communiquoit à la ville, les força de se rendre à discrétion. La vivacité de cette attaque, les ordres de M. le Maréchal de Lautrec pour la faire réussir, & l'activité avec laquelle M. le Prince de Conty fit diriger les travaux du siége, ayant fait craindre aux ennemis d'être pris d'assaut, les Généraux de Beauford & de Halkertqui les commandoient rendirent la Place à ce Prince, & furent faits prisonniers. Le lendemain M. de Roche-Fermoy ayant été présenté à S. A. S. avec tous les Allemands qu'il avoit pris ; ce Prince loua sa valeur, & rendit à la Cour un témoignage si favorable de sa conduite, que le Roi lui accorda sur le champ une pension sur son Trésor Royal. » 

 

Nicolas Roche de Fermoy naquit à Ros en Irlande au début du XVIIIe siècle. Etabli à Nantes, il devint négociant, armateur. Il fut anobli par Louis XV en 1759, et dès lors fut titré seigneur de Fermoy du nom de l'ancien domaine familial, et du Pont-Saint-Martin, paroisse ressortant du diocèse de Nantes. Il épousa Renée-Jeanne Philippe, et fit l'acquisition en 1754 du château du Plessix, de terres et métairies en la paroisse de Pont-Saint-Martin. Le domaine passa ensuite entre les mains d'une famille irlandaise : O'Brien, Shéridan, alliés aux Picot de Limoëlan (voir Michel-Julien-Alain Picot de Clorivière décrit par le Marquis de Carné-Trécesson - Notes sur la famille Picot, page n° 3). Jeanne Roche de Fermoy 1744-1837, ayant épousé Michel Picot de Limoëlan. Les armoiries Roche vicomte de Fermoy en lrlande, baron Fermoy pair d'lrlande Roche de Fermoy se lisaient ainsi : «  Ecartelé aux 1 et 4 de gueules à trois poissons nageant d'argent, l'un sur l'autre ; aux 2 et 3 de vair. Au chef échiqueté d'or et de gueules, de quatre tires, (c'est une aigle posée, d'argent, becquée et membrée d'or, posée sur un rocher au naturel et tenant de sa patte dextre un poisson d'argent 5 ; à dextre un lion d'hermines ; à senestre un lévrier au naturel colleté d'argent bouclé d'or. ». Sa devise : Mon Dieu est ma Roche

Quelques notes sur la famille Roche de Fermoy.
Quelques notes sur la famille Roche de Fermoy.

Château médiéval de Castletownroche, d'après gravure ancienne 

Quelques notes sur la famille Roche de Fermoy.

Bridgetown prieury

Quelques notes sur la famille Roche de Fermoy.

Bridgetown prieury : tombe de la famille de la Roche Fermoy

Partager cet article
Repost0

commentaires