Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
11 décembre 2019 3 11 /12 /décembre /2019 17:10
Quelques notes sur la famille de la Bintinaie.

Plan de la seigneurie de Rougé à Tréfumel et fronton du château de la Rivière-Bintinaye, d'après illustration de M. Frotier de la Messelière ; manoir de Monterfil et château de la Rivière-Bintinaye, d'après Patrimoine de Bretagne.

De la Bintinaye. -Nom de famille qui figure quatre fois à I'Armorial général de messire D'Hozier et qui a été porté en nom additionnel par les Bazin ; et en patronymique par une famille, seigneur dudit lieu, en la paroisse de Toussaint de Rennes, déclarée noble d'ancienne extraction, par arrêt du Parlement en date du 20 novembre 1668, et honorée du titre de vicomte de Rougé (en Tréfumel) en 1767. Je ne m'occuperai que de cette dernière, encore aujourd'hui existante. Armoiries : « D'argent à trois bandes «le gueules, chargé d'une fasce de même ». L'Etat présent dit que cette famille est un rameau de Coëtquen (voir La maison de Coëtquen). issu de Perrot de Coëtquen, à qui Raoul de Bintin, donna la seigneurie de la Bintinaie vers 1390. Il en prit alors le nom. Les Preuves de dom Morice citent Jehan de la Bintinaye, homme d'armes de la montre de la Bellière pour la délivrance du Duc en 1420. Guyon de la Bintinaye, aussi homme d'armes pour la délivrance du Duc en 1420 (voir le complot de Margot de Clisson, page n° 1) ; -un autre Jehan de la Bintinaye, homme d'armes de la montre de J. de Rosnvvinen en 1454, ambassadeur en Angleterre où il mourut en 1460. Des Salles cite René de la Bintinaye, au Bonnax, en Talensac, en 1427. Vincent de la Bintinaye, fut gentilhomme ordinaire de la chambre de la Reine en 1579. Agathon-Marle-René de la Bintinaye, dit le chevalier de la Bintinaye, né à Rennes le 21 mars 1758, enseigne de vaisseau en 1778, se distingua, le 10 octobre 1779, au combat de la Surveillante, commandée par du Couëlic, contre le vaisseau anglais le Québec, et y eut le bras droit emporté. En récompense il fut fait chevalier de Saint-Louis à vingt-et-un ans, et lieutenant de vaisseau, et les Etats de Bretagne lui accordèrent séance avant l'âge dans l'ordre de la noblesse en 1780. Il fut admis à monter dans les carosses du Roi en 1783. Major d'avant-garde du vicomte de Marigny dans la Baltique en 1786, commandant de la corvette la Sardine dans le Levant en 1788, émigré en 1791, noyé dans la Tamise à Londres, en décembre 1792 ; il a publié : - Réflexions sur la Révolution de France, etc. Gilles de la Bintinaye, vicomte de Rougé, en 1767, mari de Marie Anne Champion de Cicé, élu greffier des Etats de Bretagne en 1768, obtient des secours pour Tréfumel et St-Juvat en 1772. Jean-Baptiste de la Bintinaye, fils du précédent, prêtre du diocèse de Rennes, d'abord chanoine de Paris et vicaire général de ce diocèse, abbé de Notre-Dame de la Vieuville près Dol, en 1784 (Pouillé de Rennes, II. 767). Augustin de la Bintinaye, vicomte de la Bintinaye, frère du précédent, hérita en 1810 de son oncle Jérôme Champion de Cicé, archevêque d'Aix, le garde des sceaux de 1790, dernier représentant de cette famille, qui lui légua tous ses biens, titres et propriétés. Anatole de la Bintinaye, vicomte de la Bintinaye, chef actuel de la famille, membre ds la Société. archéologique d'Ille-et-Vilaine en 1857, président du comice agricole cantonal d'Evran, membre de l'Association bretonne depuis 1874, secrétaire de la section d'agriculture au congrès de Guingamp en 1875, etc., habite La Rivière en Tréfumel (voir Le château de la Rivière-Bintaye à Tréfumel), et a épousé en 1859 Marie de Montigny, dont trois fllles, l'une mariée à Olivier de Farcy. Edouard de la Bintinaye, frère cadet du précédent, habite le château de Monterfil près Montfort et a deux fils de Renée d'Aigneaux, qu'il épousa en 1863 : l'un d'eux est entré a l'école de St-Cyr en 1886.

La terre et seigneurie du Rougé en Tréfumel fut érigée en Baronnie en 1576 en faveur du seigneur de Coëtquen ; cette Baronnie qui avait haute justice appartenait en 1780 à M. de la Bintinaye, Greffier des Retats de Bretagne, qui possédait aussi la moyenne-justice de la Rivière. La famille Ruffier disposa également de cette terre de Rougé alors vicomté, à travers l'un de ses représentants : Jehan Ruffier, époux de Saveline du Guesclin, lesquels vivaient en la seconde partie du XIVe siècle (voir La terre du Vauruffier en Plouasne)

Partager cet article
Repost0

commentaires