Le Miocène.
On trouve à Saint-André-des-Eaux des coquillages et autres fossiles, au temps où la Mer des Faluns occupait l'endroit (voir La Mer des Faluns ) lors de la période du Miocène (voir étapes géologiques)
Période gallo-romaine.
Découverte en 1867 d'une cavité en forme de four, remplie de tuiles à rebords, près du Besso
Lieux dits : La Mezière.
Période médiévale
Lieux dits le Placy ; Basses-Mares ; Hautes-Mares ;
Eglise orientée, de petite dimension 18 m sur 6, bâtie sur un plan rectangulaire, en petit appareil mélangé de briques, elle est éclairée oar quatre meurtrières, deux dans chaque longère, percées à six mètres au-dessus du sol, une autre lancette en plein cintre porte une archivolte en pierre calcaire, ornée de cinq petits dessins au trait paraissant figurer des palmettes. Tout l'ensemble de ce petit édifice accuse une haute antiquité. L'unique porte, pratiquée dans la longère sud est en plein cintre, à double arcature et à archivolte simple ; elle a été restaurée au XVe siècle, époque à laquelle on l'a surmontée d'un écu où l'on ne reconnaît plus qu'un sautoir. Près du maître-autel, sacraire avec arcade en accolade, La sacristie est de 1696.
La paroisse.
La paroisse de Saint-André-des-Eaux, résulte du démantèlement de la paroisse de Plouasne. Elle dépendait de l'évêché de Dol et en était distante de 6 lieues au Sud-Ouest (voir Le diocèse de Dol et la juridiction de saint Samson.), située à 8 ¼ lieues de Rennes sa subdélégation et à 2 lieues de Dinan son ressort. La paroisse a dû se constituer au cours du XIIIe siècle, sous l'égide des templiers, dont la tradition veut qu'ils aient disposé d'une commanderie au Besso. Manifestement son ancienne église (voir la vieille église de Saint André des Eaux en images - La vieille église de Saint André des Eaux), à présent en ruines, offrait une architecture très riche. Elle comprenait une nef rectangulaire séparée par un arc diaphragme d'un choeur également rectangulaire. Elle datait de la fin du XIe siècle, et fut modifiée au XVe siècle par l'adjonction d'un porche portant l'inscription: « Mil lIII CCCCc IX IX (1418).ce chap a este fet neuf. » La sacristie datait de 1696. Vendue sous la Révolution, l'église fut acquise par Jean Michel, notaire à Evran. Lors de sa destruction récente, apparurent, bien vite effacées, des peintures murales et entre autres une Crucifixion byzantine de la fin du XIe siècle. (voir Les fresques de quelques édifices religieux : Langast, Morieux, Saint André des Eaux....)
Evesché de Dol
passé de l'an 1513
St André
Rapport des exemps de la ditte paroisse fait par Jean Capin
Jean Fouere et Jean de la Porte esleux et choisis
Nobles
Charles de Beaumanoir (voir La famille de Beaumanoir)
St André
Déclaration des maisons nobles de la susd(ite) parroisse
Messire Charles de Beaumanoir possède la terre de Besso (voir La vicomté du Besso à Saint-André-des-Eaux)
fin de la réformation de l'Evesché de Dol pour l'année 1519
Ci dessus le manoir du Besso illustré par Yvonne Jean Haffen
Le manoir et la famille du Besso :
Origine. -La très ancienne maison du Besso qui eut pour berceau le manoir de ce nom en la paroisse de Saint-André-des-Eaux près Dol a laissé peu de traces dans l'histoire et son nom n'est guère connu que par suite de sa fusion dans celui de l'illustre maison de Beauma noir, pour laquelle la terre du Besso fut érigée en Vicomié. On ne connait parmi ses membres que messire Olivier du Besso qui le 24 août 1378 présente à Dinan sa montre, composée d'un chevalier et de 14 écuyers de sa compagnie et que l'on voit faire hommage au duc deux années plus tard en 1388 ; -puis : demoiselle Etiennette du Besso qui épouse en 1390 messire Robert de Beaumanoir, chevalier, chambellan du duc et capitaine de Vannes.
Chapelle Notre-Dame de Fondebon ou du Besso, voir ci-dessus d'après illustration de M. Frotier de la Messelière. Détruite en 1910, cette chapelle datait du XVIe siècle et avait été restaurée en 1793 par M. Hay de Nétumières.
La Révolution.
Quand la révolution éclata, c'est le citoyen Brandily qui fut désigné maire de Saint-André-des-Eaux, laquelle commune prit alors à partir de 1792 le nom de André qu'elle conserva quatre années durant. Elle fut insérée au canton d'Evran, lequel dépendait du district de Dinan. C'est Jean-François Chrétien, un ancien capucin exerçant à Evran, qui officia quelques temps à Saint-André-des-Eaux. De 1784 à 1791 l'abbé Joseph Briand officia en l'endroit, il s'éteignit d'une longue maladie au presbytère de Saint-André-des-Eaux. Frère Cyrille et Julien Egault étaient aussi en charge en l'ancienne paroisse. Du reste le dénommé Egault, était originaire de Saint-André et officiait en la chapelle de Saint-René en cette même commune où il avait vu le jour. Lors du Concordat, Saint-André-des-Eaux fut rattaché à l'évêché de Saint-Brieuc.
La commune arrosée des rivières du Linon et de la Rance est fertile en grains et foins, il produit aussi du cidre. On y trouve un sable que les anciens nomment le sable de Saint-Grégoire, en réalité du sablon, dans lequel on trouve beaucoup de coquilles entières, des cœurs, des cannes, des teillières (tellines), des peignes, des dents de poisson, du corail blanc, des madrepores, des galets et des vermisseaux tubulaires. Saint-André-des-Eaux est bordée au Nord et à l'Ouest par Evran, au Sud par le Quiou, à l'Ouest par Saint-Juvat et Calorguen. Principaux villages : Penhouët, la Lindais, la Haute et la Basse Milliaires, le Besso, la Ville-Even. Cette commune formée d'un terrain généralement bas, baignée par les eaux de la Rance, non encore canalisée en cet endroit, offre de belles prairies, dont l'une, entre autres -celle de Bétineuc (aujourd'hui étang) a plus de 100 hectares de superficie. Géologie : schisme talqueux.
Une nouvelle église
Construite à distance de la précédente, elle est de plan rectangulaire et comprend: un clocher extérieur avec tribune, une nef avec bas côtés de cinq travées, pas de transept, et un choeur à chevet plat. Elle est due aux plans de M. Morvan et fut construite par MM. Chevalier et Roussin. Mobilier: Statues anciennes de saint André (XVIIIe siècle), sainte Vierge, et deux personnages, dont sainte Madeleine, provenant d'une Mise au Tombeau du XVIe siècle; tableau d'un retable de saint Sébastien (XVIIIe siècle) ; fonts à deux bassins.