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5 octobre 2021 2 05 /10 /octobre /2021 11:11
Quelques notes sur le passé de Trévron.

Période Néolithique

 

Découverte de plusieurs hache en pierre polie dont une grande en diorite, une moyenne et une petite en jadéite (collection Micault) ; quatre en diorite de neuf centimètres à treize centimètres. (M. Fornier)

Quelques notes sur le passé de Trévron.

Période gallo-romaine

 

Joachim Gautier du Mottay évoque un fragment de la voie de Corseul à la Roche-Bernard (Duretie), traversant la commune appelée la Voie romaine. En réalité il s'agit de la voie conduisant d'Alet à Vannes via Lehon. Cette voie rencontrait, sortant de Saint-Carné la voie d'Alet à la Vannes, et se soudait avec elle jusqu'à Lehon, 8 kilomètres (voir Le chemin de Alet à Lehon). Un tronçon de la route Vannes à Dinan, traverse la partie Nord-Ouest de Trévron, s'étire entre la Haute et la Basse Landrie, et sert de limite avec la localité voisine du Hinglé. S'agit-il de la voie évoquée par Gautier du Mottay.

 

Près du village de la Basse-Landrie, briques et tuiles à rebords, débrits de poterie, pierres de constructions taillées régulièrement ayant servis dans une maçonnerie en petit appareil. (M. Barbé-Guillard),

 

Montmusson : substructions, tegulae, imbrices, tessons de céramique sigillée.

 

Quelques notes sur le passé de Trévron.

Période du Haut-Moyen-Age

 

Trévron résulte du démantèlement de la paroisse primitive de Plumaudan (voir les paroisses primitives Bretonnes, en résumé). La racine du nom de la localité est issue du vieux breton tref, qui désignait alors un quartier.

 

Lieux-dits : Lissou, Carfantin, Pennet,

 

Quelques notes sur le passé de Trévron.
Quelques notes sur le passé de Trévron.

Paroisse de Treveron

 

Cette paroisse relevait de l'évêché de Alet puis de Saint-Malo et de l'archidiaconé de Dinan et du doyenné de Plumaudan. Les posseseurs de la seigneurie du Chalonge étaient considérés comme fondateurs et exerçaient leur droits de prééminence dans l'église saint-Laurent de Trevron. Ces droits leur étaient échus grâce à la terre de la Grande Gibonnais dont ils firent l'acquisition. Selon un accord passé en 1181 entre les moines de St Magloire de Léhon et ceux de St Magloire de Paris, les premiers disposaient en pleine propriété de l'église de Trevron avec son bourg, du cimetière, des terres, dîmes et moulins qui y étaient rattachés ecclesia S. Laurentii de Treveron, cum burgo, cimiteris, capellis et decimis. Cet accord fut confirmé l'année suivante par Albert, évêque de Saint-Malo. Hamon Rouxel, chevalier, contatait en janvier 1253 que Jeanne de la Renaudais engageait au prieuré, sa part de dîme dans cette paroisse.

 

En 1557 les moines de Léhon conservait près du bourg un lieu appelé le prieuré et métairie de Léhon dans lequel il y avait « un grand court de logis et pourpris, comme déport avec court et issues, plus une quantité de terre plantée en vignes, bois de haute futaye et taillis avec garenne à lapins, le tout contenant environ cinq journaux de terre et un journal en pré... »

 

L'église saint Laurent de Trevron

 

L'église composée de deux nefs séparées oar des arcades romanes du XIIe siècle avec une fenêtre à lancette du XVe siècle. Dans le pavé quelques pierres tombales également du quinzième siècle. Coiffé en sa partie centrale d'un clocher charpente, l'édifice conservait les statues de la ste Vierge, de ste Anne, de st Laurent et de st Malo et st Julien. Dans le pavement se voyaient d'anciens enfeux, ceux des membres de la famille du Breil, ainsi que ceux de la famille Ruffier, ces litres se voyaient également en 1680 au-dessus du portillon situé à gauche de l'entrée principale (ci-après). Le presbytère voisin mesurait 22 pieds de large et 30 pieds de long, il était recouvert en pierre du Pays. Décrit comme très médiocre, il était peu éloigné de l'église. Ruines du prieuré dans lequel est restée une grande cheminée de cette dernière époque

 

Chapelle du saint-Guinefort : cette chapelle aujourd'hui détruite était située à 300 mètres au Nord du bourg, au village de la Mare. Tout comme le prieuré, cette chapelle mentionnée dès le XIIIe siècle était fondée auprès du chemin antique.

Quelques notes sur le passé de Trévron.
Quelques notes sur le passé de Trévron.

La noblesse de Tréveron l'an 1448 :

 

La Gibonnaye à Geoffroy Ruffier, le Chalonge à maître Olivier du Breil (voir Le château du Chalonge en Trévron), la Peliquetaye au même, Pestivien et la Vallée-Martin à Bertrand Sevestre, Kerdenili (Cardivilly) à Josselin du Chalonge : Phelipotte de Guitté pour cause de douaire. La Landère (Landerie) à la fille à J(ean) Goueon. Le Pensel à Raoul Grignart. La Carenetaie (Canevêtais), aux enfants Roland Le Forestier. Le Vau-Rouault, à Alain Martin, La Gibonnaye à Olivier Jehan. Le Vaudaniel à Olivier du Quengo. G. Noru, franc par grâce du Duc...

Quelques notes sur le passé de Trévron.
Quelques notes sur le passé de Trévron.

Treveron 1441

 

 

Commissaires

 

Bertrand Sevestre & Mre Olivier du Breil

 

Tenues (possessions) et manoirs nobles

 

La Gibonnays à Mre Gefroy Ruffier

Pestivien et la Vallée Martin à

Bertrand Sevestre

Cardivilli à Phelipotte de Guitté

La Landerie à Jan Goven

Le Chalonge à Raoulette Materre

sa femme

hostel du Pontel à Raoullet Grignart

et sa femme

Chatel de Canaventaye à Amice Dupin

 

autres nobles

 

Alain Martin du Vaurouault

Ollivier Simon de la Gibonnayes

Ollivier Jouan & Ollivier Quengo (du Rocher)

 

 

St Malo (évêché)

 

Treveron 1448

 

Commissaire

 

Pierre de Bonabry

 

nobles et exempts

 

La Gibonnays appartenant à Mre Geffroy

Ruffier y a un metaier

Le Challonge à Mre Ollivier Dubreil

La Peliquetaye (Priquetais) au même y a un métayer

Pestivien à Bertrand Sevestre y a un métayer

La Vallée Martin audit Bertrand Sevestre

y a un métayer

Kerdevelli (Cardevilli) ap(p)artenant (à) Josselin du Challonge

et le tient de Phélipotte de Guitté par cause

de Douaire y demeure et y a un métayer

Le Poncel ap(p)artenant à Jean Goven et à

sa femme y a un métayer

La Cavenetaye ap(p)artenant aux Enfans

de Rolland Leforestier y a un métayer

Le Vaurouault appartenant à Allain Martin

y demeure en marge noble

Le Vaudaniel appartenant à Ollivier du Quengo

y demeure en marge noble

Guillaume Norry franc par grace du Duc

 

 

Sommaire

 

nobles 5

contribuants 28

Frustes 42

pauvres mendiants 7

metayers 8

 

Treveron 1513

 

noble Damoiselle Raoulette Ruffier à la

maison noble de la Gibonnays y a des Rotures

noble ecuyer Raoul Dubreil a la

maison du Challonge noble et celle du

Vaudaniel noble et plusieurs rotures

noble Ecuyer Pierre Martin a la maison

noble du Vaurouault

noble Guillaume Jonnin a la Jouinays noble

a des rotures annexées

noble Ollivier Couplière sieur de Quenaz (Quena en Sévignac)

qui n'est de la ditte paroisse y possède des métairies

roturières

Mathieu de Marc Sieur de Sainte Agathe a

quelques rotures.

 

(voir la revue des troupes à l'époque médiévale, page n° 1)

Quelques notes sur le passé de Trévron.

Le Chalonge

Olivier du Chalonge et son épouse Agnès font un accord pour les eaux du moulin de Trévéron, avec le prieur de Lehon en 1277 ; les armoiries de cette famille se lisaient : « De gueules à la bande d’hermines », comme Bois-Adam, Cicé et Lorgeril ; aliàs :  « de gueules à six molettes d’or » d'après un sceau de 1306. A la fin du XIVe  le domaine passe à la famille du Breil. Roland du Breil (1370-1469) marié avec Olive Chastel est dit, écuyer, seigneur du Chalonge en Tréveron. Leur fils Olivier du Breil comparait à la montre de 1480.  Cette famille du Breil originaire du Pays de Dol est connue depuis la fin de l'an mil (voir Généalogie de la Maison du Breil, par Ludovic de Magny ), l'un des premiers représentants de cette maison, prit part à la Première Croisade l'an 1096, puis quelques années plus tard émergeait un certain Rodolphe du Breil, peut-être le même que Radulphus de Brai, cité, en 1121, comme témoin dans un accord passé entre les moines du Mont Saint-Michel et Thomas de Saint-Jean ; il possédait, selon toute apparence, la terre du Breil en Meillac, et était mort avant l'année 1192. Roland du Breil, seigneur du Chalonge en Treveron, fils de Jean et de Gervaise Le Borgne, servait comme écuyer en 1411. Les documents nobilaires du XVe siècle mentionnent aussi Olivier du Breil comme chevalier et seigneur du Chalonge. Conseiller d’état des ducs de Bretagne, procureur général, sénéchal de Rennes, ambassadeur des ducs de Bretagne auprès du Pape, auprès du roi de France et auprès du roi d’Angleterre, il épousa Marie de Québriac. Leur fils Raoul épousa en 1492 Bertranne d’Yvignac et fut institué tuteur de Roland du Breil, fils de Charles et Guyonne de Pontbriand. Toussaint du Breil sieur du Chalonge,est cité dans un aveu en 1629 pour la réception de l'aveu de la terre et seigneurie de Chalonge, paroisse de Trévron. Jean-Baptiste du Breil mourut au château du Chalonge en 1739, Anne Ferré lui survécut et mourut elle-même au Chalonge, le 7 janvier 1757. Joachim du Breil, mort en 1769 sans alliance, fut le dernier de la famille à être seigneur du Chalonge. C'est à lui que l'on doit en partie l'actuel château. Par sa soeur cadette, Marie-Jeanne, le château passa à la famille de Farcy. Vendu comme bien national, le Chalonge fut racheté par Monsieur de Kerhoënt. Par alliance le domaine passa dans la famille des Ruinard de Brimont qui entreprirent, au XXe siècle, de reconstruire le donjon ruiné. Au cours du Xxe le château devint la propriété des Lamour de Calou, qui le vendirent ensuite à M. Le Béchec. Ce sont les héritiers de ce dernier qui ont cédé le Chalonge à M. et Mme Frotier de la Messelière, les actuels possesseurs.

 

1611-1685. -Sentences de réception des déclarations rendues au Roi, sous la juridiction de Dinan, par : Louis d'Espinay, marquis dudit lieu , pour la terre et châtellenie de Broons, paroisse de Broons ; - Michel Geslin sieur de Coëtcouvran, pour la terre noble de La Villemorel, paroisse de Broons ; - Antoine d'Espinay, comte du Chalonge pour les terres et seigneuries du Chalonge, et de la Gibonnais, paroisse de Trévron ; Charles Alain, pour une pièce de terre et seigneurie au village du Vauruzé, paroisse de Trémeur, etc...

Quelques notes sur le passé de Trévron.

Pestivien

La famille de la Chapelle disposait pour armoiries : « de gueules à la fasce d'hermines. ». Thomas de la Chapelle, croisé en 1248, seigneur de Pestivien en Trévron. En 1450, la terre de Pestivien était entre les mains de Bertrand Sevestre, qui disposait aussi de la seigneurie de la Vallée Martin en cette même paroisse. Ledit Bertrand Secestre éraut également cité comme commissaire en 1441 lors de la réformation des montres nobiliaires au cours de laquelle il est mentionné pour la paroisse de Treveron. La famille Lambert disposa du lieu au cours des XVIe-XVIIe siècle, puis ensuite se succédèrent les familles  de Launay et Olivier au XVIIe siècle. Sur une porte ronde plus ancienne que le reste du bâtit figure grossièrement sculpté un cavalier accompagné d'une fleur de lys, il s'agirait du portrait de Bertrand du Guesclin, qui aurait séjourné à l'endroit en 1363, lors du traité d'Evran. Il subsistent des restes du manoir médiéval XVe, comme cette porte en arc brisé et une partie de la fenêtre de la salle à deux lancettes trilobées surmontées d'un oculus sont encore en place. Le pavillon voisin, est aménagé dans l'alignement de l'ancien logis, il a été édifié en deux principales campagnes à la fin du XVIIe et au début du XVIIIe siècle

Quelques notes sur le passé de Trévron.

Tréveron : à 6 lieues un tiers au Sud de Saint-Malo, son Evêché ; à 8 lieues deux tiers de Rennes ; & à 2. lieues de Dinan, sa Subdélégation & son ressort. On y compte 550 communiants: la Cure est présentée par les Religieux de Léhon. Le territoire, arrosé des eaux de la riviere de Rance & de quelques ruisseaux, est très-bien & très-exactement cultivé ; il offre à la vue beaucoup d’arbres fruitiers & autres. Le Château du Chalonge appartenoit, en 1260, à Olivier, Chevalier, Seigneur du Chalonge ; il a une haute-Justice, & appartient aujourd’hui à. M. le Comte de Muée.

Quelques notes sur le passé de Trévron.

Au XVIe siècle, en 1543, Pierre d'Acigné rend aveu au dauphin duc de Bretagne : il reconnaît tenir le baillage de Trévron, où il a vignes et pressoir à vin

 

D'après la déclaration du Général de la paroisse de Trévron, en date du 5 avril 1690, les principaux propriétaires des maisons et fiefs nobles en cette localité se trouvaient être :

 

Dame Marguerite Goret, veuve de Claude-Jules du Breil (mort jeune), et mère de Jean-Baptiste-Auguste dit le Comte du Chalonge et de Laurent-Gilles du Breil, dit le Chevalier du Chalonge, pour les maisons et manoir du Chalonge, la Grande Gibonnais et le Val, avec leurs fiefs, moulins et autres dépendances, le tout pouvant valoir, y compris la métairie du Bignon, 3.000 livres de rentes.

 

François Ferron, seigneur du Chesne, en Saint-Carné, pour le bailliage Porret, pouvant valoir 30 livres de rentes.

 

Jacques-Pierre Ferron, seigneur de la Ferronnais, et Mathurine de la Motte, dame de la Vallée-Plumaudan, pour 3 bailliages valant 70 livres de rentes.

 

François Urvoy, escuyer, sénéchal de Ploërmel, pour partie des terres du Poncel et de Cardevilly, valant 330 livres de rentes.

 

Jean Lambert, syndic de Dinan, époux de Laurence Lesieu, pour partie de la métairie de la Ville-Martin, valant 75 livres de rentes. Ledit sieur Jean Lambert, titré miseur était présent le 13 septembre 1670 lors de la réception en l'église de la Magdelaine du Pont de Dinan des reliques de saint-Malo ; il fut syndic de Dinan de 1679 à 1683.

 

Michelle Gaudrion, pour partie de la métairie de la Cannevetais, valant 130 livres de rentes.

 

Jean Olivier, prêtre, sieur de Pestivien, pour partie de la métairie du Vaudaniel, valant 60 livres de rentes. De 1676 à 1684, Jean Clavier, donné Sieur de Pestivien, apparaît lors des déclarations fournies pour la réformation des domaines du Roi, au sujet d'une maison rue de Léhon à Dinan.

 

(Données fournies par l'Abbé Lemasson).

Quelques notes sur le passé de Trévron.

René-Thomas Fouéré était recteur de Trévron lorsqu'éclata la Révolution. Il avait pour vicaire Pierre Sohier. Tous les deux refusèrent le serment schismatique. Le sieur Chavigné, prêtre jureur, fut recteur de cette paroisse pendant les troubles. Son poste ne suffisait sans doute pas à son zèle, car nous le trouvons exerçant le ministère à Calorguen.

 

Jean Bodin, recteur né à Evran le 6 avril 1744, du mariage de Jacques et Jeanne Renouvel, fit ses études à Dinan. Au séminaire on le note comme « annonçant de l'esprit et ddes, dispositions mais sans être aussi studieux qu'il serait désirable ; pourrait mieux faire à ses examens, voix faible mais juste » Ordonné prêtre le 11 mars 1769, l'abbé Bodin devint vicaire Plélan-le Petit de 1770 à 1774. Il remplissait les mêmes fonctions à Trévron lorsqu'il succéda comme recteur de cette paroisse à René Fouéré décédé le 12 août 1782. Lorsque la Révolution éclata, il s'exila à Jersey le 11 septembre 1792, il revint à Trévron quatre ans plus tard et y décéda le 27 janvier 1812. Son remplaçant fut Jean-François André.

 

Jean Bohier, vicaire naquit à Tréfumel le 18 mars 1747,de Louis et de Françoise Ridouard. Après d'assez médiocres études théologiques, il reçut la prêtrise à Rennes par dimissoire, en avril 1772. Il vint comme vicaire de Trévron à la fin de 1783, et modela sa conduite sur celle de son recteur, par rapport à la Constitution Civile. Après avoir reçu pour la dernière fois son traitement comme vicaire de Trévron, le 21 juin 1792, M. Bohier s'exila à Jersey au mois de septembre de cette année. Nous perdons complètement de vue, après cette date, les traces de cet ecclésiastique qui, à n'en pas douter, dut mourir en exil.

 

Etait séminariste de Trévron, lors de la Révolution, Julien du Poncel, fils de Joseph et de Marie Foutel, qui reçut la tonsure dans l'église Saint-Sauveur, à Saint-Malo de l'Isle, le 18 septembre 1790. Nous ne croyons pas qu'il ait persévéré dans son dessein de se faire prêtre, mais, vers 1760, nous trouvons François du Poncel, l'un de ses oncles, vicaire à Pleurtuit.

 

Joseph Bourreau de Chavigny, curé, était originaire de Montsoreau (Maine-et-Loire), où il naquit le 2 juillet 1764, de Jacques-François, sr. de la Ferronière, « bourgeois », et de Marie-Louise Le Grolleau. Après avoir fait profession chez les bénédictins de Saint-Maur, en 1785, il se trouvait en 1790 religieux à l'abbaye de Saint-Jacut de l'Isle. Il avait alors 26 ans lorsqu'il fit connaître son intention de sortir du cloître. Il habitait encore Saint-Jacut le 28 mai 1791 et devint vicaire de Plouër avec l'intrus Hercouet, le 1er octobre de cette année, mais il ne s'assermenta comme tel que le 4 décembre suivant. Après s'être attiré dans ses fonctions l'inimitié des catholiques, Bourreau quitta Plouër quelques jours après, le 16 septembre 1792, date de son élection à la cure de Trévron. L'évêque Jacob signa, le 25 de ce même mois, l'institution canonique de Chavigny et, le 30 suivant, J.-B. Gauttier, de Dinan, alors vicaire épiscopal, vint présider son installation comme curé intrus de Trévron. Dans une de ses lettres, l'ex-moine se donne comme administrant les trois communes de Trévron, Le Hinglé et Saint-Carné, et réclame à ce titre 1.800 livres d'appointements. Il fit même un baptême à Calorguen, le 14 octobre 1792, et l'on trouve sa signature comme officier public sur les registres d'état-civil de Trévron jusqu'au 14 juillet 1793. Devant la tournure des événements, Chavigny abdiqua prudemment son état et fonctions le 8 mars 1794, ce qui ne l'empêcha pas de se voir emprisonné quatre jours plus tard à Dinan, par ordre du représentant Ruamps, en date du 12 mars, en même temps que ses effets mobiliers étaient placés sous sequester « Joseph Bourreau, curé de Trévron, par ordre de Ruamps, représentant du peuple près l'armée des cotes de Brest, sera saisi et mis en arrestation jusqu'à la paix. - Signé : Ruamps ». Libéré sous condition, sur sa promesse de se conformer à l'arrêté de Le Carpentier qui enjoignait de prendre femme aux membres du clergé constitutionnel las de leur captivité, le sieur Bourreau de Chavigny, chez qui les passions parlaient plus haut que la Foi, jugea qu'il lui était loisible, au milieu du bouleversement général des institutions et des moeurs, de faire litière de ses engagements les plus sacrés. Le 7 thermidor an II, il contracta donc mariage à la mairie de Trévron avec une personne étrangère à cette localité, nommée Guillemette R.., d'un an plus âgée que lui. Cette jouvencelle, exempte de préjugés, et à laquelle ses 31 ans ne laissaient même plus l'excuse de l'ingénuité, avait vu le jour à Saint-Remy du Plain, du mariage de Joseph et d'Hélène G

 

Etaient originaires de Trévron : 

 

-Julien Le Gros, né le 6 février 1736 au village de la Herviais, de François et de Julienne Nogues. Après avoir étudié au Collège de Dinan, il embrassa l'état ecclésiastique. On le note, au cours de son Séminaire, qu'il fit à Saint-Servan, comme « médiocre à tous ses examens », mais on remarque cependant qu'il était « doué d'une petite voix juste, savait un peu son chant et se trouvait passable sur le latin »

 

-Guy Trumel, né à Trévron, était vicaire à Trémeur il. y fut nommé recteur en 1790, il refusa le serment, se cacha dans le pays, reprit son poste en 1803.

Quelques notes sur le passé de Trévron.

Le 22 janvier 1791, une bande révolutionnaire, venue de Trévron et de Saint-Carné avait dévasté le château du Chesne, propriété du Sieur Etienne Ferron, un temps incarcéré, mais aussi le château du Chalonge, et, au milieu de cris stupides, en avait brûlé tous les titres seigneuriaux dans la cour. Mais il put du moins y demeurer tranquille désormais, sous la sauvegarde et la caution des Léhonnais, soumis seulement à l'imbécile formalité de se présenter chaque jour, à midi, devant le procureur de la commune de Léhon.

 

Trévron élit sa première municipalité en 1790 mais est rattachée au Hinglé en 1792. La commune retrouva son autonomie en 1847.

Quelques notes sur le passé de Trévron.

Une fille Bézard, de Carfantain, commune de Trévron, étant allée soigner au Creux en Brusvily, pour soigner des parents malades, dans une maison, fut atteinte en avril 1847 de la typhoïde, et transmit en mai sa maladie à ses deux frères, sa mère et à une voisine. Extrait des Mémoires de l'Académie de médecine Académie nationale (voir De 1839 à 1846, la fièvre typhoïde touche les localités de Guenroc, Saint-Hélen, Taden, Brusvily et Trébédan)

Quelques notes sur le passé de Trévron.

Une nouvelle église.

 

Eglise de saint-Laurent : Elle comprend un clocher extérieur, une nef avec bas côté nord de quatre travées et un choeur, il n'y a pas de transept. Elle a été reconstruite presque totalement de 1865 à 1869 par M. Jean Maillard, du Hinglé, sur plans de M. C. Ramard, de Dinan. Mobilier : Il est moderne.

Quelques notes sur le passé de Trévron.

Trévron : commune formée de l'ancienne paroisse de ce nom; aujourd'hui succursale. Limitée au Nord par Saint-Carné ; à l'Est Calorguen ; au Sud-Est et au Sud : Saint-Juvat ; à l'Ouest : Brusvily, le Hinglé. Principaux villages : la Haute-Landrie, la Basse Landrie, Rignon, Pennet, Querardais, Promeret, Quardevilly, Monmusson, Alleux, Goerinais, Vaudeniel, Hare, Croix Habert, Pontel, Vllle-Garnier, l'Hôtellerie, Gibonnais, Girandais, Herviais, le Chesne, Vallée-Martin, le Lissou. Superficie tôtale 983 hectares. 45 ares, dont les principaux divers sont : terres labourables. 803 ; prés et patures 71 ; bois 14; vergers et jardins 6 ; landes et incultes 29 ; superficies des propriétés baties 7 ; cont. non imposable : 33. Const. Divers : 302 : moulins 2. La grande route de Dinan a Saint-Méen sert de limite entre Tréveron et Brusvily. Géologie : schiste talqueux; schiste modifie dans le sud-est.

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