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28 septembre 2018 5 28 /09 /septembre /2018 08:01

Le hameau de Eas en la paroisse de Eréac, avait vu naître en 1703 Julien Ribault, qui avait exercé les charges d'avocat au parlement, conseiller du Roy, juge garde marteau des eaux, bois et forêts de Bretagne, sénéchal et seul juge de plusieurs juridictions, sénéchal de la Juridiction et châtellenie de Lorgeril et de la juridiction royale de Jugon (voir Maître Julien Ribault, avocat au Parlement de Bretagne, conseiller du roi). Le village de Eas abritait également au cours du XVIIe siècle le foyer de François Forcoueffe et de son épouse Gillette Réallan. En feuilletant les registres paroissiaux de Eréac, on peut lire cet acte de baptême : 

La famille Forcoueffe de Eréac

« Marc Forcoueffe né le huictiesme octobre mil six cent nonante et un, fils (de) François et Gillette Réalan sa femme, laboureur, Demeurants au village d'eas fut baptisé dans l'église dud(it) Eréac par missire Jan Murgalle prêtre»

Marc Forcoueffe fut le premier membre de la famille a émerger socialement ; il devint alloué de la juridiction du Châtelier en la dite paroisse qui l'avait vu naître. Maître Marc Forcoueffe épousa Anne Rouault.

La famille Forcoueffe de Eréac

Acte de décès à Eas de mre Marc Forcoueffe, le 17 juin 1744

La famille Forcoueffe de Eréac

Jean François Forcoueffe, fils de Marc et d'Anne Rouault   naquit le 7 juin 1718 à Eréac, au village d'Eas et fut porté sur les fonts-baptismaux par Ecuyer Jean-François de Trémaudan et par Françoise Quersanté.

La famille Forcoueffe de Eréac

Saint-Sauveur de Dinan

Maître Jean-François Forcoueffe devint sénéchal du Rochay (voir histoire de Lanrelas, page n° 8), laquelle charge il exerçait aussi au Châtelier (voir la motte castrale du Chatelier à Eréac. -  La famille du Chastelier en Eréac) et Launay-Bertrand en sa paroisse natale de Eréac, mais également à Branxian en Lanrelas (voir histoire de Lanrelas, page n° 4). Le 16 janvier 1747, en la paroisse de Saint-Sauveur de Dinan (voir la basilique Saint-Sauveur de Dinan en images), il épousa demoiselle Julienne Beslay, fille de Charles Beslay, Sieur du Bourgneuf, notaire et procureur, et de Jacquemine Le Cerf.

La famille Forcoueffe de Eréac

La Chambre, cette gentilhommière, à présent veuve de son splendide porche qui y donnait jadis accès, fut aménagée à mi-voie de Eréac et Lanrelas, lieu situé à proximité de Eas, qu'on aperçoit en contre-bas. Ce chef-d'oeuvre fut manifestement conçu pour répondre à la demande de maître Jean-François Forcoueffe, car ainsi que nous l'avons constaté, c'est là que son premier fils vit le jour en 1749, mais c'est également en cet endroit qu'il devait s'éteindre. Il exerçait alors les charges cumulées de sénéchal et procureur d'office du Châtelier, Coaibicor (voir Quelques notes sur Coabicor, alias Coëbicor en Eréac, et sur ses possesseurs) et autres juridictions. Il fut inhumé dans le cimetière de Eréac le 16 décembre 1760.

La famille Forcoueffe de Eréac

Acte de mariage de Maître Jean-François Forcoueffe et demoiselle Julienne Beslay

De l'union du couple naquirent cinq enfants, le premier d'entre eux fut Jean-Jacques Forcoueffe. Celui-ci naquit à la Chambre et fut porté sur ls fonts-baptismaux de Eréac le 12 mars 1749 ; maître Claude Tournatory et demoiselle Jacquemine Le Cerf.  Homme de Loi, maître Jean-Jacques Forcoueffe fut sénéchal du Rochay, laquelle charge il exerçait aussi au Châtelier et Launay-Bertrand en sa paroisse natale de Eréac, mais également à Branxian en Lanrelas.

Actes  ayant été traités par Maître Jean-Jacques Forcoueffe :

 

Juridiction de Launay-Bertrand. B. 683. (Cahiers.) -In-4e papier, 14 feuillets.

 

 

1782-1789. -Audiences tenues au bourg d'Éréac, par maître Jean Forcouëffe, sénéchal et seul juge. -Mandement de notaire accordé à Louis Potier par messire Augustin de Langan (voir Notes sur la famille de Langan.), seigneur de Launay-Berlrand. -Acte donné par le sénéchal au procureur-fiscal du droit que possèdent, par ancien privilège, les seigneurs de la juridiction, de faire tenir des Plaids-généraux, chaque année, le lendemain de la foire du Châtelier. -Retrait féodal d'une pièce de terre dite La Jaunais-du-Moulin, en Éréac, exercé par le propriétaire de la seigneurie, en remboursant aux possesseurs 130 livres 6 sous 6 deniers, etc.

 

La famille Forcoueffe de Eréac
La famille Forcoueffe de Eréac

Au bourg de Corseul

Le 20 mai 1776, maître Jean-Jacques Forcoueffe, avocat à la cour et sénéchal de plusieurs juridictions, épousait à Corseul demoiselle Marie Gillette Cousin, fille de maître François Cousin, notaire et procureur fiscal de plusieurs juridictions et de demoiselle Roze-Yvonne-Jeanne Lulas. Le couple résidait au bourg de Corseul, de 1777 à 1791 huit enfants naquirent en ce foyer : six filles et deux garçons. Cependant, la Révolution advint, maître Forcoueffe ne manqua pas de montrer sa bienveillance à l'égard de ces nouvelles institutions qui émergèrent, et il devint membre du District de Dinan et Président du Directoire. Son hostilité à l'égard de la chouannerie allait être cause de sa perte. La division de Rodolphe -Malo de la Baronnais visitait le 23 mai 1795, pour la troisième fois, la maison du juge Petitbon, au bourg de Plédéliac, et l'a pillèrent complètement. Le 25 mai elle désarmait Ploubalay, Créhen, Plouër et Saint-Samson. Le 31 elle occupait Languenan et y fusillait un assesseur du juge de paix, et pendant la nuit elle envahissait Corseul d'où elle fut délogée après une fusillade d'une heure par un peloton de grenadiers retranchés dans le cimetière, mais avant de battre en retraite, elle passait par les armes l'administrateur Jean Jacques Forcouëffe, alors  avocat  et procureur fiscal, ce 13 Prairial an III -1er juin 1794.

Charles-Rolland Néel de Lavigne, ancien sous préfet évoque le dit Jean-Jacques Forcoueffe : « M. Forcouëffe, l'un des membres de l'administration, dont j'étais le président, et conséquemment mon collègue, se réfugia en ville. Depuis déjà du temps il n'avait vu sa famille qui habitait le bourg de Corseul. Je le rencontrai ayant un bâton à la main.»

-« Où vas-tu avec ce grand bâton ? »

A Corseul »

A Corseul, tu as grand tort ; c'est très imprudent, le pays n'est calme qu'en apparence, tu t'exposes à faire de mauvaises rencontres »

Ah ! qu'ai-je à craindre ? Je n'ai fait mal à personne, qui m'en voudrait ? »

« Il partit, et dès la nuit même il fut assassiné. »

« Une petite affaire avait eu lieu entre une patrouille de républicains et un parti de chouans, dans le cimetière du bourg. Plusieurs de ceux ci, blessés, furent transportés dans la maison même de Forcouëffe, où sa femme leur prodigua des soins de toute sorte. Quelques-uns des partisans, non blessés, entrèrent dans la maison, arracherènt le mari de son lit, l'entraînèrent, malgré sa résistance, les cris de sa femme et de ses enfants, et l'assassinèrent avec des raffinements inouïs de barbarie, disait- on alors. »

 

Hilarion Forcoueffe, frère du précédent, et donc fils de maître Jean-François Forcoueffe et de son épouse Jeanne Beslay, vit le jour le 27 janvier 1753. Il fut porté sur les fonts baptismaux par maître Jacque Beslay, procureur au siège royale de Dinan, et demoiselle Jeanne Bellanger. Titré Sieur de Champerrin, il devint notaire et procureur fiscal. Le 5 avril 1789, maître Hylarion Forcoueffe fut choisi avec le sieur Jacques Payoux, comme député, afin de présenter le cahier de Doléances de ses concitoyens à l'Assemblée Nationale. L'assemblée électorale fut présidée par le Sieur Georges-Mathurin Leclerc, procureur fiscal (voir La famille Saille de Sévignac). Sur ce cahier de doléances furent évoqués l'entretien des chemins, l'hébergement des troupes auxquels seuls étaient astreints les représentants du tiers-état, les taxes et les banalités seigneuriales liées aux moulins. Le 13 février 1791, il comparaissait en l'église de Eréac, avec Catherine Béchu devant Yves Le Cocq, curé de la paroisse lors de la célébration de son mariage. La jeune femme originaire de Lanrelas, était fille de déffunts Anthoine et demoiselle Catherine Le Tort. Parmi les enfants qui naquirent au sein du foyer de ce couple, citons Hilarion, Pierre et Athalie. C'est au lieu-dit la Chambre que maître Hylarion-Jean-Jacques Forcoueffe s'éteignit ce 2 juillet 1819, dans l'acte il est donné âgé de soixante-six ans, et exerçant la profession de notaire, il était propriétaire. Ses deux fils, demeurant aussi la Chambre furent témoins du décès, selon l'acte alors rédigé en mairie de Eréac par Jean Duval, alors maire dudit lieu. Acte ci-dessous.

La famille Forcoueffe de Eréac

 

Hilarion Forcoueffe, fils de autre Hilarion Forcoueffe et de son épouse Catherine Béchu allait comme son père exercer la charge de notaire. C'est à Plumaudan qu'il se maria le 26 novembre 1833. Sur cet acte est déclinée son identité complète, à savoir Hilarion-François-Samson Forcoueffe, âgé de 41 ans, né à Eréac le 27 juillet mil sept cent quatre vingt douze ; Profession de notaire royal, demeurant à Guenroc. Sa dulcinée, demoiselle Françoise-Marie-Jeanne Biffart, était fille de Mathurin-François Biffart, notaire royal et de dame Françoise-Marie Chapelle, propriétaire demeurants Plumaudan. La dite Françoise Biffart âgée de 27 ans, était née le 13 août 1806 à Plumaudan. Parmi les témoins des mariés il est mention de Pierre-François Forcoueffe, 39 ans, propriétaire à Eréac et frère du marié, ainsi que de Marie-Joseph Beslay, 33 ans, notaire et maire de Saint-Juvat, parent du marié.

 

La famille Forcoueffe de Eréac

Mairie de Plumaudan

Le couple s'établira au bourg de Guenroc, et six enfants naîtront de leur union. Lors d'un précédent article ce couple a été mentionné, madame Forcoueffe ayant été victime de la fièvre typhoïde (voir De 1839 à 1846, la fièvre typhoïde touche les localités de Guenroc, Saint-Hélen, Taden, Brusvily et Trébédan.)

La famille Forcoueffe de Eréac

 

Le foyer de la famille Forcoueffe, lors du recensement effectué en 1866 à Guenroc.

 

La famille Forcoueffe de Eréac

A compter du début du mois d'octobre 1866, Hilarion Forcoueffe exerça les fonctions de maire de Guenroc, charge qu'il remplit jusqu'en septembre 1870. Il s'éteignit le 18 mai 1872 à deux heures du matin et la déclaration de son décès fut effectuée en mairie de Guenroc par son fils M. Hilarion-Mathurin-François-Marie Forcoueffe, 37 ans, notaire et maire demeurant Guenroc, et M. Pierre Mahé, 49 ans, clerc de notaire demeurant Guenroc. Cette déclaration fut effectuée auprès de M. Louis Legallois, Adjoint. Son fils aîné, pareillement prénommé Hilarion fut également notaire et maire de Guenroc jusqu'à son décès survenu le 12 mars 1905. Marie-Ange Forcoueffe, frère dudit Hilarion-Mathurin-François-Marie, lui succéda à la mairie de Guenroc 

La famille Forcoueffe de Eréac
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commentaires

F
Article très bien illustré ! je me permets de partager mon arbre généalogique sur la famille Forcoueffe https://gw.geneanet.org/fredrobert_w?lang=fr&pz=frederic&nz=robert&ocz=1&m=N&v=forcoueffe
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