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29 septembre 2021 3 29 /09 /septembre /2021 06:39
Quelques notes sur le passé de Brusvily

Période Néolithique

 

Très curieux polissoire en chrysoprose. Haches polies en fibrolite et en silex (Collection Robinot de Saint-Cyr). Hache en fibrolite de onze centimètres et en diorite de dix centimètres et fragment de silex (M. Fornier).

Quelques notes sur le passé de Brusvily

Période gallo-romaine

 

La voie romaine reliant Corseul à Rieux s'étirait sur Brusvily (voir Le chemin d'Ahaut Corseul-Rieux, page n° 1), l'ancienne église se trouvait sur ce tracet, des ornières et larges dalles sont signalées près de la Pirotais et du bourg. Des sites liés à cette période ont été observés au Bosreux, Vieuxville, Mézerette, Vieille église, Pirotais, près du cimetière (x 2), les Grandes Landes, les Champs-Hamon.

 

Lieux dits : Vieuxville, Mezerette

Quelques notes sur le passé de Brusvily

Période du Haut-Moyen-Age

 

Brusvily résulterait du démantèlement de la paroisse primitive bretonne de Plumaudan, selon les recherches entreprises par Bernard Tanguy (voir les paroisses primitives Bretonnes, en résumé.) et ressortait de l'évêché de Saint-Malo (voir L'évêché d'Alet. -Limites. -Le Pou-tre-Coet.). Quatre croix monolithiques se dressent sur le terroir de Brusvily (voir Croix du haut moyen âge Brusvily ; Paimpont ; Le Gouray ; Broons ; Mégrit ; Tramain ; Plumaudan ; Caulnes ; Plouasne ; Goméné ; Sévignac ; Laurenan ; Calorguen ; Saint Gouéno ; Yvignac ; Languédias ; Landéhen ; Plessala ; Corseul Pluduno ; Plancoët ; Bobital ; Collinée) ainsi que des bornes (voir Les bornes de Brusvily, de Trébédan et d'Yvignac)

Quelques notes sur le passé de Brusvily

La paroisse de Brusvily.

Quelques notes sur le passé de Brusvily

Jean, évêque de Si- Malo, confirme à Durand, prieur de Léhon, les églises de « Ste-Marie de Léhon, Si-Pierre de Ivran, St- Juvat, St- Laurent de Tréveron, St-Malo de Blusweli, St-Melaine de Trélivan, Ste- Marie de Coesmur, Ste-Brigidde de Tregavou », ainsi que les cimetières, chapelles, dimes, etc. Cette confirmation fut ratifiée par Josce, archevêque de Tours.

 

« Monasterii omnes prioratus, ecclesias, capellas, decimas, obvenciones saltarium seu porciones oblacionum, et quidquid in episcopalu nostro possidebant. Nihilbominus eciam renonciavimus questionibus quas adversus abbatem et monasterium proposueramus expressim prioratui Sancti Maclovii de Dinanno et prioratui de Infindic cum eorum pertinenciis : econtra vero abbas et monasterium predictum questioni dudum mote super ecclesia cathedrali Sancti Maclovii de Insula, et quibusdam aliis ecclesiis sicut in authentico scripto delegatorum judicum continetur. Igitur ne per alicujus maliciam sopita valeant in posterum jurgia suscitari confirmamus prescriptis monachis babendum pacifice in perpetuam possessionem Lehonensem prioratum cum obedienciis, ecclesia, capellis, decimis, hominibus, burgis, prediis et aliis omnibus, in episcopatu nostro ad eumdem prioratum pertinentibus : hec autem sunt ecclesie ejusdem prioratus, quas prefatis monachis confirmavimus : ecclesia Sancte Marie Lehonensis , ecclesia Sancti Petri de Evran ; ecclesia Sancti Juvati, ecclesia de Carorguen ; ecclesia de Treveron ; ecclesia de Blusivili ; ecclesia de Treverian ; ecclesia de Trelivan ; ecclesia Sancte Marie de Choimur cum decimis et pertinenciis earum ; capella eciam Sancti Nicolai de Campis ; capella Sancti Gundofori de Mara ; capella Sancti Thuriani cum decimis et pertinenciis ipsarum : confirmamus etiam eis in ecclesiis sive parochiis de Ploher, de Ivignac, de Cauna , de Trefermel tam in oblacio nibus quam decimis et rebus aliis quas accipere consueverunt ; confirmamus eciam eis predictum prioratum Sancti Maclovii de Dinanno cum capellania ejusdem ecclesie, cum ecclesia de Tadem et capella de Trela, et cum ea portione oblacionum obvencionum quam de Sancti Petri de Corsot, et capella Sancti Maudeti, et aliis capellis ejusdem ecclesie de Corsot accipere consueverunt cum decimis et aliis pertinenciis suis. Confirmamus eciam eis obedienciam de Infintinc cum ecclesia parochiali ejusdem loci et cum parte decimarum ad nos pertinente, ccclesiam de Tarucac cum pertinenciis suis, capellam Sancti Nicolai de Guer cum pertinenciis suis ; obedienciam de Comburnio cum ecclesia parochiali Sancte Marie in eodem castro sita, et cum decimis omnibus et aliis pertinenciis suis ; obedienciam de Becherel cum ecclesia parochiali in eodem castro sita, et cum ecclesia de Ploasno ; jus eciam seu partes quas habere consueverunt per se, vel mediante cappellano de Ploasno, in capellis de Chaio et de Longo Alneto, salva questione electionis sacerdotum in eisdem capellis, et cum decimis aliis pertinenciisque suis ; obedienciam Sancti Martini de Castro Goscelini cum ea porcione beneficiorum et oblacionum quam in ecclesia Sancte Marie in eodem castro sita percipere consueverunt, cum ecclesia de Miniaco de Porhoit, cum capella Sancti Jacobi de Castro Goscelini, cum decima de Querniquel et decima de Villa Orientum (ou Oreantum ), et vinea decani et aliis decimis et pertinenciis suis ; obediencia Sancti Nicolai de Ploasmel cum ea porcione oblacionum et beneficiorum quam in ecclesiis de Mousterin et Sancti Ermagilli percipere consueverunt, et cum decima de Trevalaon, et cum aliis decimis et pertinenciis ; generaliter autem eis confirmamus, omnes obediencias ecclesias, capellas, decimas predia, burgos, cimiteria, et quecumque in episcopatu nostro possident, vel in futuro justis modis poterunt adipisci, nisi illud nobis vel ecclesie nostre possimus acquirere, absque maliciosa lesione juris monachorum ; si que autem ecclesia vel capella vel decima aut que cumque alia possessio ad prefatos monachos pertinens in presenti scripto non continetur expressatim , nullum volumus inde eis prejudi cium generari, sed salva sint eis omnia ad jus eorum pertinencia tan quam si in scripto hujus confirmacionis nostre continentur expressa : hec autem omnia confirmamus salvo jure episcopali et sine lesione juris alieni. Hanc eciam confirmacionem nostram concesserunt archidiaconi nostri Radulphus et Stephanus , et Johannes prior Sancti Maclovii de Insula. Testes sunt Herbertus episc. Redonensis ; Mauricius Nannetensis episcop. ; Guehenocus Vanetensis episc. ; Stephanus abbas Sancti Petri Carnotensis ; Gervasius Sancti Melani Redonensis abbas ; Vivianus Rotonensis abbas ; Johannes abbas Sancti Jacobi de Monteforti et alii plures. Actum solemniter apud Majus Monasterium , anno ab Incarnacione Domini nº Cº LXXX° VII°, nostroque sigillo ad perpetuam ejusdem composicionis memoriam pariter et custodiam roboralum .»

Patrimoine religieux.

 

L'ancienne église Saint-Malo de Brusvily.

 

L'église avait été donnée à l'abbaye de Léhon (voir Le prieuré royal Saint Magloire de Léhon, résumé d'histoire.) au milieu du XIIe siècle par Jehan, évêque de Saint-Malo (voir Jean de Châtillon) -voir charte ci-dessus. Ancienne église datait du quinzième siècle, à l'exception d'un pan de mur dont la maçonnerie en feuilles de fougère (opus spicatum) semble du XIe siècle. On y voyait un sacraire situé au-dessus de la porte de la sacristie, il était couronné d'une arcade en accolade avec crosses. L'autel en bois sculpté avec colonnes torses du XVIIe

 

Chapelle du Val Kerhalo, près de l'étang du Val, détruite. Elle était en ruines dès 1806 ; on y voyait en 1752 les statues de saint Fiacre et de saint Julien.

 

 

Chapelle saint-Yves, détruite dès longtemps

 

Chapelle de la Roche des Vaux, dédiée à saint Hubert et maintenant désaffectée.

 

Chapelle du Creux, détruite.

Du Creux : « de gueules à trois fasces d'or, une bande d'hermines brochant sur le tout ». Le portrait de Jeanne du Creux, épouse de Briand de Beaumanoir, Vicomtesse du Besso, se voyait dans la maîtresse vitre de l'église de la Mézière, détruite par la foudre le 28 mai 1866. La collection de Robien, à la Bibliothèque municipale de Rennes en conserve une belle copie en couleur.

 

Chapelle domestique du Quengo, détruite.

 

Presbytère. (voir Le presbytère de Brusvily)

Quelques notes sur le passé de Brusvily
Quelques notes sur le passé de Brusvily

 

La noblesse de Brusvily et lieux nobles.

 

Manoir du Quengo. (voir La famille du Rocher - Remarquables manoirs : Quengo à Brusvily, St Mirel à Plénée Jugon, Le Parc-Locmaria en St-Jacut du Méné, la Ferronnays en Calorguen, Gardisseul en Plestan, la Mettrie en Saint-Juvat, les Fossés à Plélan-le-Petit ; Le Hac au Quiou ; la Grand-Cour à Taden ; la Godésière à Plumaugat ; la Bellière en la Vicomté-sur-Rance ; la Touche-Trébry en Trébry). Le manoir du Quengo relevait de Dinan et disposait du droit de basse justice et de prééminence dans l'église, le lieu était précédé d'un porche. Selon le vicomte Frotier de la Messelière, il fut reconstruit par François du Rocher et Marguerite de Chateaubriant mariés en 1647.

 

Le manoir de la Roullais (voir Une ancienne terre . seigneuriale : la Roulais à Brusvily.), était possédé au XVe siècle par la famille Martin  le manoir fut reconstruit au cours du XVIIe siècle par la famille du Rocher. Les blasons de ces familles ainsi que celle de la famille de la Motte de la Vallée y figurent en alliance. 

 

Le manoir de la Roche des Vaux (voir Seigneurie de La Roche-des-Vaux à Brusvily)

 

Le manoir du Creux appartenait à une famille noble fondue dans la famille Beaumanoir du Besso (voir La vicomté du Besso à Saint-André-des-Eaux - La famille de Beaumanoir), Marguerite du Creux ayant épousé Briand de Beaumanoir en 1458

 

(voir montres nobiliaires de la paroisse de Brusvily)

Quelques notes sur le passé de Brusvily
Quelques notes sur le passé de Brusvily

1470 1584 Aveux rendus sous la juridiction royale de Dinan par : Urbain Portais pour l'abbaye de Beaulieu dans la paroisse de Mégrit ; René de Téhillac, pour la terre et seigneurie de Saint-Paul, en la paroisse de Plouer ; Guillaume de la Motte, pour la terre et seigneurie de la Roche en la paroisse de Brusvily ; Louis d'Espinay, pour la terre et seigneurie de Vaucouleurs, en la paroisse de Trélivan, etc...

 

1677 1683 Sentence de réceptions des déclarations rendues au Roi, sous la juridiction de Dinan, par Henri de Bricqueville, comte de Luzerne, pour la terre et seigneurie d'Aucaleuc, paroisse d'Aucaleuc ; Mathurine-Françoise de la Motte, dame de la Vallée, pour la terre et seigneurie de la Vallée, paroisse de Plumaudan ; Charles Nogues et consorts, pour une maison et autres héritages, au village de Lounières, paroisse de Plumaudan ; Louis du Rocher, seigneur du Quengo, pour la terre du Quengo, paroisse de Brusvily, etc...

 

Quelques notes sur le passé de Brusvily

Messire Harouard de Dinan, recteur de Brusvily lorsqu'éclata la Révolution, fut obligé de se cacher en 1791. Il se retira pendant quelque temps au village de la Gaudière en Saint-Juvat, et de là venait il venait le plus souvent possible exercer le saint ministère et satisfaire à la piété de ses ouailles. Le vrai pasteur était peu éloigné de son troupeau, néanmoins il ne put empêcher le loup ravisseur d'y entrer et d'y semer la désolation. En effet Julien Legros, prêtre jureur et M. Haye son vicaire, entraînèrent dans le shisme la presque totalité des habitants. Ce Julien Legros venu de Saint-Michel de Plélan, mourut instituteur à la Herviais en Trévron. Nous ignorons malheureusement s'il eut le bonheur de se reconnaître avant sa mort. Quant à Haye, nous ne le voyons plus figurer depuis 1792, et nous n'avons aucun renseignement en son endroit. En 1803, Messire Harouard revint à Brusvily, mais voyant les désastres causés par l'intrus Legros, il ne peut vivre longtemps au milieu de son troupeau, et dès 1804, il est nommé recteur de Quévert. Messire Galopelfut curé de Brusvily de 1789 à 1790, époque de sa mort. (Le diocèse de Saint Brieuc pendant la période révolutionnaire par Abbé Cauret).

Quelques notes sur le passé de Brusvily

Brusvily, située à 6 lieues au sud-sud-ouest de Saint-Malo son siège épiscopal, à 9 lieues et demie de de Rennes, à 1 lieue trois quart de Dinan sa subdélégation et son ressort. Cette paroisse, dont la cure est présentée par religieux de Léhon, relève du Roi et compte 800 habitants. Le territoire est un terrain irrégulier, mêlé de terres en labeur, de prairies, de landes et assez abondant en bois.

 

Commune formée de l'ancienne paroisse de ce nom, succursalle ressortant pour le culte, de la paroisse de Saint-Malo de Dinan. Bordée au Nord par Trébédan et Tréllivan, à l'Ouest par Trébédan et Yvignac, au Sud par Plumaudan, à l'Est par Bobital, Le Hinglé, et Trévron. Principaux villages : Lécotais, Bosreux, Pirotais, la Ville-aux-Vieilles, la Chanteblerais, la Ville-Gueret, la Brousse, les Villes-Hamon, la Roulais, la Bodinais, les Landes, le Quengo, les Bois, le Vau-Ruault, Guérande, les Clossiaux, Lépinais, La Roche sur les Vaux, Bessy, le Creux. Superficie totale : 1213 hectares 57 ares 71 centiares, ; dont ; terres labourables ; 706, prés et pâtures : 59 ; bois 83 ; landes et incultes : 290 ; étangs : 10 ; moulins 3 : du Val, des Vaux, Pestivien. Géologie ; schistes, quarz dans le Sud (voir Carrière granitique des Grandes Landes à Brusvily)

Quelques notes sur le passé de Brusvily

Eglise actuelle.

 

Elle présente en plan la forme d'une croix latine avec clocher encastré au bas de la nef et formant de part et d'autre deux chapelles. L'édifice actuel, qui en remplace un du XVe siècle renfermant encore des vestiges du XIe a été construit sur les plans de M. Meslay, architecte, par M. Constant Miriel, entrepreneur. L'adjudication des travaux eut lieu le 11 février 1867 et ils étaient presque achevés en octobre 1868. La consécration de l'église fut faite le 21 septembre 1873. Dans les vitraux modernes : saint Malo.

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