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30 mars 2022 3 30 /03 /mars /2022 17:01
Quelques notes sur le passé de Trébédan

Période Néolithique

 

Plusieurs haches en pierre polie trouvées dans cette commune, dont une petite en jadéite (collection R. de St-Cyr), et plusieurs de différentes dimensions en diorite (coIIection R. de St Cyr, Micault et Fornier). L'abbé Raison mentionnait en 1934 la Pierre des trois paroisses, un menhir placé au point d'intersection des limites de Vildé Guingalan, Trébédan et La Landec. (voir Les bornes de Brusvily, de Trébédan et d'Yvignac),

Quelques notes sur le passé de Trébédan

Période Gallo romaine

 

La voie romaine reliant Corseul à Rieux traversait une infime partie du territoire de Trébédan (voir Le chemin d'Ahaut Corseul-Rieux, page n° 1). En 1840, près du château de la Rivière, on trouva un vase en terre, contenant 4,000 pièces romaines P. B. du Bas-Empire (voir ces pièces au château de Chalonge, dans cette commune (Coll. de Lorgeril). Les propriétaires du château du Chalonge possède un grand nombre de monnaies romaines provenant des environs.

 

Voici la liste des lieux ayant rapport avec cette période, d'après Archéologie du milieu rural en Haute-Bretagne aux époques pré-romaine et gallo-romaine

 

-Près de la Touche. Ce gisement gallo-romain a livré des tegulae, des tessons de céramique sigillée et une fusaïole.Près de la Pierre. Gisement de tegulae, de scories et de pierres.

 

-Près de la Grande Fontaine. Gisement de tegulae et de céramiques sigillées. Ces dernières, expertisées, ont été datées du début du Ilème siècle à la fin du Ilème siècle ap. J.-C. avec, pour ces éléments importés, une probabilité maximale de fabrication pendant le Ilème siècle ap. J.-C.

 

-Près du Bas-Frêne. Gisement de tegulae et de céramiques sigillées.

 

-Près de l'Ecoublière. A 300 mètres du précédent gisement, des vestiges de la fin de l'Age du Fer se trouvent associés à du mobilier gallo-romain (céramiques sigillées en particulier).

 

Lieux dits. Moulin des Ruettes, la Rue Baron, la Haute-Ville.

Quelques notes sur le passé de Trébédan

Période du haut moyen âge.

 

Ainsi que nous l'avons vu,ce quartier dédicacé à l'évangéliste Petroc, ressortait de la paroisse primitive de Plélan (voir les paroisses primitives Bretonnes, en résumé.) Saint Petroc connu également sous la forme de Saint Petran est donné pour l'éponyme probable de Trébédan. Pétroc était un évangéliste Gallois, qui suivit ses études théologiques en Irlande. Il vint au Cornwall fonder le très célèbre prieuré de Bodmin. Il serait mort vers l'an 564. Le culte de Saint Germain qui s'éteignit à Ravenne l'an 448. Son culte était pareillement répandu au Cornwall. Il y est représenté dans une fresque de l'église St Breage, où il figure avec la mître et le bâton pastoral. Il semble que son culte connu en l'église de Trébédan soit postérieur à celui de Petroc.

 

Quelques notes sur le passé de Trébédan

Paroisse de Trébédan

 

Il n'est pas exclu que ce soit sous la présence templière que la paroisse de Trébédan émergea (voir Les Templiers, page n° 1). Cet ordre était présent tout près de là à Lannouée en la paroisse de Yvignac (voir Lannouée à Yvignac). Ci dessous un acte émanant de cet ordre dans lequel il est fait mention de Trébédan, ci-dessous souligné de rouge. L'ordre des Templiers présent à Lanouée en cette paroisse de Yvignac disposait du droit de lever la moitié des dîmes de la paroisse de Trébédan.

 

« Si nuperrime et novissime acta via ad memoriam revocare valemus , diu preterita nisi scripto firmentur in thesauro memorie tenere non pos sumus ; ideoque providit antiqua nostrorum solercia et instituit annotari quicquid in posterum vellet reservari : quorum mores et vestigia ego [Conanus] dux Britannie et comes Richemondie sequens, tam presentibus quam futuris notum fieri volo quatenus quicquid domini templarii in omni ducatu meo possident liberum et quietum me concessisse ab omnibus costumis et redditibus ad me et ad meos successores pertinentibus. Hæc sunt que suscribuntur libera et quieta ul cartula presens demonstrat : Languimirt, et eleemosina de castello Pauli Ledacorn Gueroncadiou Pontaul, Coetrevan, Runargant, Runhaleuc, Trehouahen, Coelhelan, tres villas in Plebihan quas dedit Roaut filius Philipi, eleemosina de Gouellou, Ceurfontem, Trebirac, le Rocsotbert, Sencheer, le mont Frochert, Ilfunac (ou Ilfiniac), unam villam quam dederunt duo filii Cachat Lavergier a Plohehunc et alteram villam in eadem Plohebunc, la Fougerat in una eleemosina in Sanbelirem, Lanhane (ou Lauhave) Cuncar, eleernosina Gauſfredi Coeron scillicet suum modendinum de Vallorungun, et terra sua de viridario de Hernan, la Valbarbe, la Bouchin, Sansanson, eleemo sina Sanhart, et Monestarium Heuarin Barihunet filius Aquem Lebill de Gerennes, et in Meolam decimam unius ville in Pleiben eleemosina, una donius napiretis et Lahan centum solidos de blanciis napiretis et fornnaces et molendina de Macac et Maupertus de Toremne, et eleemosina de Auche nec, Kerantoe, Landreon, Gohola capendo, unus homo in Guemgampo cum suis rebus, Caerguem Sendefuduc Tours, Cires, Andreon, et Brisic in Stabart, Sankabon, Pummaelves, et parochia de Cliheriac cum omnibus appendiciis suis, eciam donum dedit Alanus pater meus et Hilarius Vige rius et in presencia mea habuit Keratgorech, et filius ejus duo solidos quia hoc donum conncessit Bougec Moelloc, terra Guidoni filii lven que erat libera absque herede, eleemosina de Magnofonte, Brevalac, Creibily, Portaradeuc, Losteleritcher, Guengalem, keraart, Trepartan, Lanhoe la Fougerac, Sungoruc et unum molendinum juxta Lavaila Velin, elemosina de Hirac Bidon alalalan, molendina de Haduc et stagnum, eleemosina de Roualle, et elleemosina de Monfort, et eleemosina de Ploemagada, elemosina Roberti filii Senter, elemosina Roaut Vigeon, eleemosina Anger Mandasac et Thome fratris ejus Gallac, duo homines en Lohum, duo in Sainct Theliou, domus Radulphi archediaconi in Raenes juxta ecclesiam Sancte Marie, et upus burgensis in eadem civitate, et una elemosina justa Forest ejusdem civitatis, la Coenhu, tres homines in Vitre et una domus in Ca trogiraut, et unus homo de Languimeret. Hec omnia in protectione mea recipio et si quis alicui eorum molestiam inferre presumpserit mihimet inferre ne dubitet. Huic dono et concessioni legitimi testes interfuerunt egomet qui dedi et concessi, Hamo Leonensis episcopus, G. Corisopitensis episcopus, V. Kimperlensis abbas, capitulum Sancti Corentini, Iven magister hospitalis in Britannia, N. Botherel, Guyomarus ju nior vicecomes, Gemelli Henricus Bertram : factum est hoc in Kemperco rantin anno dominice incarnacinis M. C. LXXXII. Et ut hoc breve ratum per succedencia tempora permaneat , munimine (sigilli mei] corro borare curavi ; datum est hoc Guillelmo fratri Ferron : huic subscripto addantur Botherne Monstrereruii et cetera acquisita et deinceps acqui renda. »

Le copiste a mal transcrit la date qui doit se lire 1162 : excepté le vicomte Guyomar, tous les autres témoins sont ceux qui figurent en 1160 dans la charte donnée aux chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem par le duc Conan IV. Les deux actes sont peut-être de la même année . Hamon, évêque de Léon, étant mort en 1171, son nom ne peut figurer dans un acte de 1182.

Quelques notes sur le passé de Trébédan

Enclave de Dol (voir Le diocèse de Dol et la juridiction de saint Samson.) dans l'ancien diocèse de Saint-Malo, la paroisse de Trébédan relevait du doyenné de Bobital (voir Le doyenné de Bobital). Trebedan; à 7 Iieues au Sud-Ouest de Dol, son évèché, à 10 Iieues de Rennes, et à 2 lieues 1/4 de Dinan, sa subdélégation et son ressort. On y compte 400 communiants; la cure est à l'ordinaire.

 

Charte de l'abbaye de Boquen (voir l'abbaye de Boquen, résumé d'histoire.) Acte daté de 1232, il s'agit d'une domation en Trébédan par la famille Lovel.

 

Universis, etc., Clemens, Dei gracia Dolensis ecclesie minister humilis, salutem in Domino. Noverit universitas vestra quod Bertrannus Lovel, miles, concedentibus filiis suis videlicet magistro Guillelmo Lovel, clerico, et Hamone Lovel, milile, dedit Deo et beate Marie de Boquian et monachis ibidem servientibus unum quarterium sili ginis ad mensuram venalem Dinani, annui redditus ; et assignavit illis in decima sua de Trebedraon : dicli vero monachi concesserunt dicto Bertranno et heredibus ejus quidquid juris habebant in feodo Ruel lani Langevin, militis, defuncti, ex donatione Ermangart, relicte Gaufridi de Caupanone defuncti, ex donatione Gaufridi filii dicte Erman gart pro dicto quarterio siliginis. Nos vero in hoc consentientes ut ratum et stabile; etc. Aelum anno gratie millesimo ducentesimo tri gesimo secundo.

 

Quelques notes sur le passé de Trébédan

Inventaire du bien écclésiastique

 

L'église reconstruite (voir L'église de Trébédan en images), à une seule nef, n'a conservé que son ancien pavé dans lequel on remarque de belles pierres tombales (voir Le droit d'enfeu, page n° 3), des quinzième et seizième siècles. Cette église en forme de croix latine porte sur le pignon ouest la date de 1827. A la fin du XVIIIe siècle, l'église était en très mauvais état. Dès 1761, le pignon était dit vicieux et menaçant d'une chutte imminente, aussi le général de la paroisse décida-t-il le 13 décembre de cette dernière année d'intervenir auprès du commandeur de la Nouée, gros décimateur pour les réparations indispensables. En 1826 on voulu agrandir l'église, alors rectangulaire, par l'adjonction de deux chapelles en ailes et la construction d'un clocher avec tribune ; mais, au cours de ces travaux, le pignon, qu'un architecte avait déclaré solide, s'écroula, et l'on s'aperçut que la charpente était pourrie. Il fallut reconstruire, travaux exécutés sous la direction de M. de Lorgeril qui passa les marchés nécessaires à des artisans du pays. Primitivement, les deux fenêtres de la côtale nord n’existaient pas, elles furent percées en 1846. La sacristie fut construite en 1849 sur les plans de M. Martin, architecte. La chaire, due à Jean Plessis, maître menuisier de Dinan, date de 1769. L'autel, style XVIIIème, date du XIXème siècle. L'église possède dans le pavage une tombe datée de 1597. Les fonts baptismaux comportent deux cuves en granit. Notes laissées par Réne Couffon. L'édifice abrite les statues de saint Germain patron de la paroisse et celle de saint Pétroc, vénéré le 4 septembre et qui apparaît en ornements sacerdotaux, crossé et mitré en l'église de Trébédan, est considéré comme second patron du lieu.

 

La chapelle Sainte-Anne du Chalonge (ci dessus), dédiée à Notre-Dame de Nazareth. Elle était autrefois sous le vocable de sainte Anne. Edifice de plan rectangulaire avec clocher à l'angle sud-ouest du portail. Il remonte au XVIIIe siècle et a été complètement restauré en 1927. Elle abrite une statue ancienne de sainte Anne, et une statue de Saint Antoine, conservée au salon du château du Chalonge paraît aussi en provenir.

Quelques notes sur le passé de Trébédan
Quelques notes sur le passé de Trébédan

Déclaration des maisons nobles de la susd paroisse

 

Me Jean Le Selle, Sgr de Lescoublière

Jean Lembert Sgr de Hauteville pour la mestairie de Bouaize

Vincent Bouan Sgr du Chalonge (voir La seigneurie du Chalonge en Trébédan) frère de Jean

François du Chalonge Sgr du Challonge tient la mestairie de Launay

Jeanne Lohan veuve de feu regnault Pont et Marie Pont femmes

nobles possèdent la maison noble de la Morinaye

Guillaume Le Lepvroux Sgr du Bouays passe malet tient

héritage en roture

Guyon Nouel possède terre en roture

La maison de Lambert a possédé les terres et seigneuries de la Hauteville et de Lescoublière, paroisse de Trébédan 

Quelques notes sur le passé de Trébédan

Données sur Trébédan.

 

Le territoire renferme beaucoup de landes, les terres en labour ne sont pas mal cultivées (voir Balade à Trébédan). En 1500, on connaissait à les maisons nobles suivantes : le Nadai à Guyon Nouel ; Lescoublière à Jean le Selle, seigneur de Lescoublière ; la Hauteville, à Jean Lambert ; et le Chalonge, à Vincent Bouan ; cette dernière, qui a moyenne-justice, appartient aujourd'hui à M. de Lorgeril. Commune formée de l'ancienne paroisse de ce nom ; aujourd'hui succursale. Limite : Nord-Est ; Vildé- Guingalan ; Est : Trélivan, Brusvlly; Sud Yvignac ; Sud-Ouest à Nord-Ouest ; Languédias, la Landec. Principaux villages : le Frêne-Martel, la Ville-Colas, Launay-Gicquel, Ville-ès-Quémas, Queraul, Ville Domicilier, Cardure, la Ville-Claire, la Haute-Ville, la Lucassière, le Fournil, la Hêche-Boreux, la Ville-Hervé, la rue Baron, les Landes, la Rivière. Maisons importantes : château du Chalonge. Superficie tôtale 1095, dout les principaux divers sont : terres labourables 497 ; près et pâtures 102; bois 88; vergers et jardins 23 ; étangs 23; superficie des propriétés bâties â contenu non imposable 35. Constitution diverse 132: moulins 2 (de l'Ecoublière, de la Ville-Baudouin, à eau). A l'extrémité le plus nord est une grosse roche, dite des trois paroisses, et qui est, en effet, â l'Intersection des trois communes de Trébédan, la Landec et Vildé-Gui,galan. Géologie : granité. Données fournies au XIXe siècle. (voir De 1839 à 1846, la fièvre typhoïde touche les localités de Guenroc, Saint-Hélen, Taden, Brusvily et Trébédan.)

 

  

 

Quelques notes sur le passé de Trébédan

Conte connu à Trébédan au XIXe siècle : la vengeance du crapaud

 

Hier nous étions, comme très souvent, à travailler dehors, sous les arbres, quand le domestique est venu nous chercher pour voir quelque chose d'horrible, d'épouvantable... Nous nous sommes précipitées pour nous trouver en face d'un.. crapaud, de belle venue, j'en conviens, mais enfin d'un vulgaire crapaud !... Ma fille a ces bêtes en horreur ets'est sauvée, mais le domestique, qui est un solide gaillard-ayant fait son service militaire, avait réellement frayeur. Je l'ai raisonné et il m'a conté qu'à Trébédan deux hommes fauchaient dans un pré ; la faulx de l'un d'eux coupe la patte d'un crapaud qui villégiaturait dans l'herbe ; l'autre, appelé pour voir le désastre, s'écria :

 

La pauvre bête ! il faut la tuer, elle souffre trop. »

 

Non, répond celui qui avait blessé l'animal, laisse-le donc. Nous le retrouverons l'année prochaine et nous lui. couperons son autre patte, »

 

L'année s'écoula, comme elles le font toutes, en joie pour les uns, en douleur pour les autres, en souffrance pourle pauvre crapaud estropié et aussi en convalescence, car, lorsque les deux faucheurs revinrent dans le pré, il s'y trouvait également. A l'heure du midi, tous deux se couchèrent et l'homme cruel s'endormit, l'autre resta songeur à son côté, et quel ne fut pas son étonnement en voyant  leur groupe le crapaud estropié l'année passée. Il le reconnut parfaitement à la patte absente, mais son étonnement augmenta encore en le voyant grimper sur le dos de son compagnon. Trois fois il fit tour sur le dos du malheureux; à chaque tour fini, il levait la tête au ciel comme pour le prendre à témoin, puis il se sauva. Très effrayé, l'homme appela son camarade, le secoua et, ne recevant aucune réponse, il reconnut que il était mort! Conclusion du domestique :

 

« Vous voyez bien, Madame, qu'il faut se défier des crapauds, ils se vengent.».

 

Lucie de V. H

Quelques notes sur le passé de Trébédan
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