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16 mai 2018 3 16 /05 /mai /2018 17:11
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16 mai 2018 3 16 /05 /mai /2018 16:49
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16 mai 2018 3 16 /05 /mai /2018 15:24
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16 mai 2018 3 16 /05 /mai /2018 14:41
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16 mai 2018 3 16 /05 /mai /2018 07:25

 

En fouillant dans les archives des anciens châteaux, dans les vieilles chroniques,dans les généalogies des familles, on trouve souvent le nom de personnages, qui, dans leur temps, ont eu une place distinguée et dont le souvenir est maintenant comptètement effacé. C'est, croyons-nous, un devoir pour leurs descendants de tirer leur mémoire de l'oubli que quatre ou cinq siècles ont fait peser sur elle. C'est ainsi qu'en lisant une vieille généalogie de la famille Picaud, par du Tertre-Gault, un des généalogistes les plus autorisés du dix-septième siècle, nous nous sommes arrêté sur un des personnages de cette ancienne famille, aujourd'hui complètement éteinte, Eon Picaud de Morfouace, vivant au quatorzième siècle, et que nous allons essayer de faire connaître aussi brièvement que possible.

 

 

Eon Picaud (alias Picaut, Picault), chevalier, seigneur de Morfouace, paroisse de Ploermel, évêché de Saint-Malo, connu sous le nom du Capitaine Morfouace, appartenait à une famille distinguée de la noblesse bretonne et descendait authentiquement de Eudes ou Eudon Picaud, Picaut ou Picault, quatifié Miles, qui avait épousé en 1260, Adelice de Hennebont, dame de Tihenri, fille de Geoffroy, sire de Hennebont et de Catherine de Rohan (voir Hennebont et la famille d'Hennebont), et veuve de Olivier de Lanvaux, ce qui nous est connu par divers titres dont le plus ancien est une vente faite par Adelice à Geoffroy de Rohan en 1261, et par un grand nombre d'autres, passés de 1264 à 1278, dut naître dans la première moitié du quatorzième siecle, car en 1370, il était déja connu comme un vaillant homme de guerre.

 

 

Le quatorzième siecle fut une des époques les plus troublées de notre histoire et jamais la noblesse bretonne n'avait été plus divisée. La mort de Charles de Blois à Auray, 1364, avait à la vérité anéanti son parti (voir Guerre de Succession de Bretagne.) ; mais, malgré le traité de Guérande en 1365, qui garantissait à Jean le Conquérant la possession du duché, les coeurs n'en restaient pas moins ulcérés et la moindre étincelle pouvait rallumer un feu mat éteint. D'un autre côté, le roi de France, Charles V, vivement froissé de l'exigence de Jean IV de Bretagne avec les Anglais, ces éternels ennemis de la France et ne cherchait qu'une occasion pour rompre avec lui. Enfin poursuivant ses desseins contre l'Angleterre, Charles V déclara la guerre à Edouard III et, décidé à pousser activement les hostilités, rappela près de lui Bertrand du Guesclin, qui avait enrôlé sous sa banniere les grandes compagnies dont it avait su débarrasser la France en les menant en Espagne venger la mort de la reine Blanche de Bourbon mise à mort par Pierre le Cruel, roi de Castille en1367. C'est dans un des nombreux engagements de Bertrand, récemment nommé Connétable de France, avec les Anglais qu'il vainquit à Beaufort, 1370, que nous voyons pour la première fois Eon Picaud de Mortouace, chevalier tant renommé « sous le nom de Capitaine de Morfouace »  dit du Tertre-Gault, dans son vieux et naïf langage, venu, au dire de d'Argentré prêter main forte au nouveau connétable avec offroy de Kerimel, maréchal de Bretagne Maurice de Trésiguidy, Robert de Beaumanoir et autres chevaliers renommés

 

 


Du Tertre Gault affirme que, en récompense de sa brillante conduite en cette circonstance, it fût nommé capitaine ou gouverneur de Saint~Malo. Il est certain au moins que nous le trouvons en cette qualité en 1376. Cependant la mésintéligence et la méfiance n'avait fait que s'accentuer entre le duc de Bretagne et le roi de France ; enfin le premier ayant fait un traitë avec les Anglais, Charles V ne garda plus aucune mesure, et l'an 1373, il chargea le connétable du-Guesclin de faire la conquête de la Bretagne. Bon nombre de seigneurs bretons, mécontents du duc, qui froissait de plus en plus leur susceptibilité en s'entourant d'Anglais et en les charmant de tous les grands commandements suivirent le connétable dans cette guerre, où l'on ne peut s'empêcher de voir avec peine, Bertrand porter les armes contre sa patrie, quelques légitimes que fassent ses griefs contre son Souverain. Ainsi la Bretapne qui, après le traité de Guérand et était en droit d'espérer des jours de paix, se vit encore livrée a toutes les fureurs de la guerre. Le duc Jean IV, effrayé de l'animosité de ses sujets contre sa potitique suivie par lui, avait pris le parti de se retirer en Angleterre, 1373, mais bientôt il revint en France avec le duc de Lancastre. Edouard III était mort en 1377 cependant l'avènement au trone de Richard II n'avait rien changé à la situation politique de lAngleterre, avec laquelle le duc de Bretagne fit un nouveau traite en 1378. Pendant ce temps, le connétable entrait en Normandie et y réduisait bon nombre de places qui étaient aux mains des Anglais, avec l'aide des principaux seigneurs bretons, le vicomte de la Bellière, Geoffroy de Kerimel, Jëhan Tournemine, Henry de Plédran, Eustache de la Houssaye, Jehan de Quintin, Guillaume de Vauclerc,Jehan d'Acigné, etc., etc. De son coté le duc de Lancastre, accompagné du duc de Cambridge, vint, à l'aide d'une puissante flotte, abordera Saint-Ma!o, défendu par notre capitaine Morfouace qui s'était acquis un grand renom dans le pays, par sa valeur dit dom Morice. Il fit entrer dans la ptace plusieurs guerriers expérimentes sur lesquets il pouvait compter, entr'autres le vicomte de la Bellière, récemment revenu de Normandie, le sire de Combourg et Henry de Matestroit et attendit l'attaque de l'armée anglaise composée de 4000 hommes d'armes et 8000 archers, soutenus d'un grand nombre de pièces de canon. Cette armée tenta bientôt sur la p!ace, plusieurs assauts toujours vaillamment repoussés par Morfouace et la garnison. En apprenant ces nouvelles le roi de France donna l'ordre au connétable, alors à Cherbourg, de voler au secours de Saint-Malo ; il y arriva avec le duc de Bourgogne, le duc de Berry, le comte d'Alençon, le dauphin d'Auvergne et beaucoup d'autres seigneurs français à la tête de leurs compagnies. Au dire de Froissart, la plupart des barons et chevaliers bretons vinrent aussi se joindre à l'armée française qui devint ainsi considérable et campa devant Saint-Malo, à l'endroit où se trouve Saint-Servan,pour occuper l'armée anglaise et empêcher ses tentatives contre la place. Lancastre, inquiété sans cesse par ce corps d'armée et ne pouvant par là même attaquer Saint-Ma!o, qui était d'ailleurs vigoureusement défendu, fit secrètement creuser une mine qui, conduite sous les murailles, devait lui assurer une victoire facile mais il avait compté sans la vigilance de notre chevalier breton. Celui-ci soupçonnant les projets de l'ennemi, faisait faire une garde assidue et envoyait chaque nuit des espions qui, après de nombreuses recherches d'abord infructueuses, vinrent e enfin l'avertir qu'ils avaient découvert la mine et même avaient pu penetrer dans le camp des Anglais, dont la garde était fort mal faite. Morfouace se hâte de profiter de ces renseignements, sort sans bruit de la place avec une partie de la garnison, entre sans être vu dans les fossés et parvient jusqu'à l'endroit où travaillaient les mineurs qui sont tués sur place et leurs travaux détruits. Il pénètre ensuite dans le campement et il y fait un grand carnage et se retire sans perte notable aussitôt qu'il s'aperçoit que l'alarme est donnée et que les Anglais commencent a se remettre de leur stupeur. Le duc de Lancastre, honteux et au desespoir d'avoir été surpris de la sorte se rembarqua, et fit voile pour l'Angteterre, où, disent les hisforiens, il fut fort mal reçut 1378. La même année, le duc de Bretagne, désespérant pour l'instant du succès de ses affaires dans ses Ètats, repartit pour l'Ang!eterre. Le roi Charles V crut l'occasion favorable pour accomplir le projet qu'il caressait depuis longtemps d'unir la Bretagne & la France et pensa qu'il ne s'agissait que de faire rendre un jugement contre le duc par le Parlement de Paris, pour confisquer le duché de Bretagne à son profit mais il avait compté sans le patriotisme de nos aïeux, qui, oubliant leur mécontentement, pourtant si légitime, contre le duc Jean IV, devinrent ses plus zélés défenseurs des qu'ils s'aperçurent que le roi de France voulait profiter de leurs dissensions pour asservir leur patrie. On vit alors ce magnifique mouvement de la noblesse bretonne s'unissant à la population tout entière pour supplier leur souverain de quitter l'Angleterre et de se mettre de nouveau à leur tête (1379). Enfin Jean le Conquérant s'embarqua le 22 juillet et le 8 août, il entrait dans la Rance pour se rendre à Dinan, au milieu des acclamations et des transports d'allégresse de ses sujets, heureux de le revoir au milieu d'eux. Parmi les seigneurs bretons on voyait des Beaumanoir, Montafilan, la Hunaudaye, Montauban, etc. etc. Eon Picaud de Morfouace, le brave défenseur de Saint-Mato, n'avait garde de s'abstenir en cette circonstance et fut du nombre des gentilshommesqui firent cortège au duc. Quelques années plus tard (1386) nous retrouvons encore notre chevalier breton au nombre des principaux chefs, qui assiégeaient la place de Brest, encore au pouvoir des Anglais et devant laquelle le duc de Bretagne s'était, rendu en personne avec une armée de plus de 10000 hommes. Un fort en bois avait été élevé devant la ville et le duc en avait confié la garde garde à une forte garnison sous les ordres des seigneurs de Malestroit, de la Bellière, de Morfouace et de la Roche-Durant qui donnèrent souvent l'alarme à la garnison anglaise, et, au dire des historiens, ne laissèrent pas, pour ainsi dire, passer un seul jour sans en venir à un engagement. Le duc jugeant cependant que cet ouvrage provisoire était insuffisant pour réduire l'ennemi, fit élever un nouveau fort en pierres et en donna le commandement à du Fou, Malestroit et Chasteaubriant ; mais attaquée, peu de temps après, par des forces bien supérieures dans cet ouvrage. non encope achevé, une des tours fut renversée, et les Bretons, suivant Froissart, se voyant dans l'impossibilité de tenir plus plus longtemps se retirèrent et se retirèrent à Hennebont sans être inquiétés. C'est la dernière fois militaire du capitaine Morfouace ; mais ce que nous en avons vu doit suffire pour montrer qu'elle était sa réputation comme homme de guerre et quelle place il occupait parmi les seigneurs les plus en renom de ta noblesse de Bretagne. Toutefois si nous ne connaissons plus rien des faits de guerre de Morfouace, plusieurs titres nous parlent encore de lui jusqu'en 1400, époque à laquelle nous le perdons complètement de vue. Le premier est une donation rapportée par dom Morice, en 1384 « Nous, Jehan, vicomte de Rohan, faisons savoir à tous que, pour les bons et agreables services que nous faits Eon Picaud, desquels nous tenons pour bien contents, et satisfaiz, à icetuy Eon Picaut avons donné et attrié (octroyé) à jamés le cours de sa vie durant, et encore, donnons et attreions (octroyons} la somme de quatre vingt livres par chacun an, de telle monnoye comme levrons pour nos rentes par chacun an à estre prins et levés sur les revenus, profiz, esmolumens de nos forez, bois, etc. Donné témoin de notre propre scel avec le passement de nostre propre main, l dernier jour du mois de septembre, l'an mil trois cent quatre-vintz et quatre, Et de la main dudit vicomte est escript : Passé de nostre main ».  Nous ne savons quels services assez importantants justifier le don d'une somme aussi considérable pour le temp ; mais il faut se souvenir qu'il descendait de Catherine de Rohan, mère d'Adelice de Hennebont, femme elle-même de d'Eudon Picault de Tihenri, en 1260, et que, par là même, elle devait être parente assez proche du vicomte de Rohan. Par ailleurs, à l'époque de cette donation, (1394), Eon Picaud de Morfouace était encore dans !a vie active qui, au reste, pour les rudes batailleurs de ce temps, ne cessait guère que lorsque les forces faisaient défaut pour endosser l'armure ; peut être alors serait-il question de quelque épisode de guerre dont le souvenir n'est pas venu jusquà nous. Le second acte où nous voyons encore Eon figurer, est un appointement fait au Parlement de Paris le 17 décembre1400 « entre noble et puissant seigneur, Monsieur, Alain, vicomte de Rohan,d'une part, et Eon Picaut, d'autre part, touchant sa propriété de la terre Chabot, du manoir de Morfouace et autres choses données audit Picaut, par Jehan, vicomte de Rohan, père dudit Alain. » La généalogie dressée par du Tertre-Gault dit que Eon Picaud de Morfouace « estait un des principaux officiers du duc, ce qui estait trouvé par un extrait tiré de la Chambre des comptes, dont M. de Quéhéon (Picaut) est quelle charge à la.cour du duc il fait mention. Eon Picaud de Morfouace avait épousé, au dire de du Tertre-Gault, une damoiselle nommée Yvoree, « de laquelle il est auttant difficile de trouver !e surnom que certain est qu'en ce temps on exprimait rarement les surnoms des femmes, qu'elles semblaient perdre en entrant dans les familles de leurs maris. Eh bien ! Nous croyons être plus heureux que duTertre-Gault et nous pensons pouvoir affirmer que la femme du capitaine Morfouace se nommait Yvorée de Pengréal. En effet nous trouvons dans les hommages rendus au vicomte de Rohan, en 1396, en raison de ses fiefs de la Cheze, Loudéac et Porhouet : «  Alain Picaud, pour sa mère de Pengréa». En compulsant les dates il nous semble que l'on est amené forcément a croire que cet Alain est un fils cadet d'Eon, probablement héritier présomptif des terres de sa mère, pour lesquels il fait hommage à son frère aîné, Jehan, que nous allons bientôt voir, ayant les fiefs et seigneuries du côté paternel. Donc, à notre avis, cette Pengréal n'est autre qu'Yvorée, dont du Tertre-Gault ignorait le nom patronymique. Cet avis semble d'autant plus concluant que nous trouvons aussi Eon de Pengréal chevalier-bachelier, dans une montre de du Guesclin,reçue à Caen le Ier décembre 1370 ; Alain de Pengréal,dans les hommages rendus au vicomte de Rohan, le 13 juillet 1396, et Eon de Pengréal, qui fait serment de fidélité au duc, parmi les nobles de Rohan et de Porhouet, l'an 1437. Cette coïncidence de noms, Eon. Alain, et de pays, ne laisse, croyons-nous aucun doute. Eon Picaud de Morfouace et sa femme achetèrent, des Cames de Ploërmel, droit d'enfeu prohibitif dans leur église. Jehan Picaud leur fils aîné, obtint un nouveau titre de ce monastère le 16 juillet 1435. Nous ne connaissons pas la date de la mort d'Eon ; mais elle était arrivée avant 1427, puisque nous trouvons en cette année, son fils Jehan employé comme seigneur de Morfouace, à la réformation des nobles et des terres nobles de Ploërmel.

 

Le capitaine de Morfouace avait eu de son mariage plusieurs enfants, dont le nom de deux seulement est venu jusqu'à nous Jehan, qui continua la filiation, et Alain, dont nous venons de parler.

 

Jehan Picaud, chevalier, seigneur de Morfouace fils et principal héritier noble, d'Eon et Yvorée, comparut à l'arrière-ban en 1421 et à la réformation de la paroisse de Ploërmel en 1427, comme nous l'avons déjà dit. Il épousa Damoiselle Perrine de la Rivière, et fut père de Jacques Picaud de Morfouace, mari de damoiselle Jehanne le Roux, de la maison de Vaufollo, en Taupont, près Ploërmel, dont il eut trois fils  :

 

Rolland Picaud de Morfouace, fils aîné et principal heritier noble, qui continua la branche de Morfouace éteinte vers la fin du XVIIe siècle et fut la tige de la branche de Bezon, vicomte de Loyat, qui prit fin vers la même époque, et de celle du Bot, dont le dernier fut tué dans un engagement à Ploërmel, vers le commencement du XVIIe siècle. Roland Picaud, seigneur de Morfouace, qui, en 1493, contracta mariage avec Gillette de Brehant,.fille de Jean de Brehant, seigneur de la Roche, et de Barthelemye Doguet, dont :

 

Jean Picaud, seigneur de Morfouace, Il partagea ses puinés à viagé en 1612, rendit aveu au roi pour sa terre de Morfouace, et épousa Olive Rouault, dont :

 

Robert Picaud, seigneur de Morfouace, Il épousa Jeanne Botherel avoir perdu un seul homme, dont il eut :

 

1° Jacques, qui suit ;

 

2° Louis Picaud, seigneur du Goaz, qui eut pour femme Anne Rogier, fille de Pierre, seigneur du Cléyio, et d'Anne de Brehant de la Rivière, dont : Claude Picaud, soigneur du Vertin.

 

Jacques Picaud, écuyer, seigneur de Morfouace, épousa, en 1620, Louise de Langle, duquel mariage sont issus :

 

1° Louis, qui suit ;

 

2° Jacques Picaud ;

 

3° Joseph.Picaud.

 

Louis Picaud, seigneur de Morfouace, épousa Louise Gabard de la Maillardière, dont :

 

Louis Picaud.

 

Les branches de Quéhéon, de Moigand, de la Chauvelière de Saint-Goueznon, de la Morinais, de la Pommeraye et de la Ville-bourde datent d'avant le mariage de Roland Picaud et. de Gillette de Brehant. Les filiations de ces diverses branches sont rapportées dans la Réformation de la noblesse dé Bretagne de 1668, mss.de la Bibliothèque de l'Arsenal.

 

Jehan Picaud, dit l'aîné, auteur de la branche du Clos-Havard passée en Poitou au XVIE siècle et qui a dû s'éteindre dans le courant du XVIIe.

 

Jehan Picaud, dit le jeune tige de la branche de Morgant-Quéhéon, dont nous allons dire quelques mots ; de celle de la Touche-Boismarquer, la Morinaye, la Pommeraye et dont il sera question ensuite ; enfin du rameau de Launay, éteint au XVIIe ou XVIIIe siècle.

 

 

De toutes ces branches, deux seulement se sont perpétuées jusqu'à nos jours, celles de Quéhéon, et celle de la Pommeraye. La brache des seigneurs de Quéhéon, près Ploërmel, sortait de Jehan Picaud de le jeune, troisième fils de Jacques Picaud de Morfouace et de Jehanne le Roux, de Vaufollo, qui vivait au commencement du XVIe siècle. Le dernier mâle de cette rameau devenu aîné par l'extinction de celui de Morfouace et autres, fut Jacques-Thomas Picaud de Quéhéon, vivant au XVIIIe siècle et de Renée-Mathurine Henry du Quengo, n'eut qu'une fille, Jeanne-Louise-Renée Picaud de Quéhéon, mariée, 1° vers la fin du siècle dernier, avec François-Louis de Poulpiquet, comte du Halgouët, conseiller au parlement de Bretagne, d'où un grand nombre d'enfants ; 2° en 1807 avec Jérôme-Marie-Mériadec du Breil de Pontbriant, vicomte de la Connelaye, d'où sont aussi venus deux autres enfants. Le dernier rameau, celui de la Pommeraye en Messac, descendait de Jehan Picaud de Launay, second fils de Jehan Picaud, le jeune, dont on vient de parler ci-dessus. Il a successivement porté les noms de la Tousche-Boismarquer, de la Morinaye et enfin de la Pommeraye, sous lequel il s'est éteint. Au XVIIIe siècle, cette branche, la dernière existante, était représentée par messire Claude-Jean-Marie Picaud de la Pommeraye en Messac, évêché de Rennes, aîné de ses frères et sœurs morts sans postérité, né en 1700, marié en 1734, avec Magdelaine-Pélagie-Jacquette de Becdelièvre du Bouëxic, sœur, entr'autres nombreux enfants, de Charles-Prudent de Becdelièvre, évêque de Nîmes au dernier siècle. De ce mariage vinrent trois enfants,

 

1° Pierre-Marie-Fidèle Picaud de la Pommeraye, ancien officier dans les années du Roi, mort en 1803, le dernier de son nom, laissant de Françoise-Andrée-Henriette desVaux de la Motte, quatre filltes dont deux seulement ont laisse postérité, mesdames Rolland de Rengervé et de Tanouarn ; 2° Pélagie-Magdelaine-Pauline-Vincente, mariée à Jean-Hyacinthe le Chauff de Léhennec, d'où sont venus, entr'autres enfants, morts jeunes pour la plupart, un fils fusillé à Vannes, à la suite du désastre de Quiberon en 1795, un autre fils mort en Allemagne des suites de fatigues pendant les campagnes de l'armée de Condé, et Mesdames de Lambert de Boisjan et Apuril de Lourmaye dont la postérité existe ; 3° Magdelaine-Josèphe, femme en 1775 de Pierre-François de Bréhinier, dont trois fils : Pierre, chevalier de Saint-Louis ; Claude et Louis, tous trois mariés, et une fille, femme de M. Lambert de Boisjan, officier démissionaire en 1830. Comme on le voit, il ne reste plus aucun descendant de ce nom de Picaud ; mais avant de disparaître, cette ancienne race a produit bon nombre d'hommes, ayat eu une situation marquante, en outre du capitaine de Morfouace entre autres un maître des comptes en 1592, Louys Picaud de Quéhénon, capitaine d'une compagnie de 200 hommes de pied dans le régiment du marquis de Kervéno, par commission de Louis XIII ; Louys Picaud, fils aîné du précédent, mort presqu'enfant, à 18 ans environ, au siège de la Rochelle en 1628 ; Julien, second fils du même, mort enfant comme son frère, au retour du siège de Pignerol, en 1630 ; Pierre, troisième fils du même Louys Picaud de Quéhéon, enseigne de la compagnie de Monsieur Bonin de la Villebouquaye, au régiment de Pommeraye, avec lequel il se signala au siège de Trèves en 1632, à l'âge d'environ 18 ans et il a continué la filiation : Charles Picaud de la Pommeraye, qui se distingua au siège de Landrecies en 1638, puis à la Capelle, à Maubeuge,etc.etc.,et eut en fin l'épaule brisee devant Saint-Omer, en 1638 ; un lieuteant des maréchaux de France en 1740 ; Paul Picaud, abbé de la Pommeraye, chanoine de la cathédrale de Rennes, mort en 1781 ; Louis-Athanase Picaud de la Pommeraye, exempt des gardes du corps du Roi, chevalier de St-Louis, mort en 1788 ; et un grand nombre d'autres officiers dans les armées du Roi. Disons encore, en terminant, que la branche de la Pommeraye a l'honneur de descendre deHenriette Gault du Tertre, fille de messire Guillaume Gault, écuyer, seigneur du Tertre et de Marguerite de Porcon. Elle épousa en 1615 messire Jacques Picaud de la Tousche-Boismarquer et était cousine de l'illustre évêque de Marseille, Jean-Baptiste Gault, dont on instruit en ce moment la béatification à Rome.

 

A. de Bréhier.

 

Supplément : 

 

Guillaume Picaud -alias Eon, sieur de de Morfouace, capitaine du XIVe siècle, né à Plumaugat (voir histoire de Plumaugat : la période médiévale), s'était déjà acquis un certain renom par sa va leur, lorsque les Anglais, après avoir ravagé les côtes de la Normandie, vinrent, en 1378, mettre le siège devant Saint-Malo, dont ils mirent les environs à feu et à sang. Le comte de Lancastre, qui les commandait, avait plu sieurs fois essayé de prendre la ville par escalade, et il ne comptait plus que sur une mine, qu'il avait déjà poussée assez loin, lorsque Morfouace, l'un des défenseurs de la ville, profitant d'une nuit où la garde était mal faite dans le camp ennemi, mit sous les armes une partie de la garnison, entra dans les fossés, tua les mineurs, détruisit leurs travaux, pénétra dans le quartier du camp le plus voisin de la ville, fil main-basse sur tous ceux qu'il y rencontra, et se retira sans avoir perdu un seul homme, mais seulement quand l'alarme se fut répandue dans le camp. Lancastre, déses péré de cet échec, leva le siège et se retira en Angleterre, où il fut très-mal reçu. Morfouace se comporta encore vaillamment en 1380 et 1386, en secourant les villes de Nantes et de Brest assiégées par les Anglais.

 

Picaud, Seigneurs de Tihenri en 1260, de Morfouace, de Quéhéon etc. Anc. ext. Chev. famille d'anc. ext. chev. sous le ressort de Ploërmel, où elle possédait dès le XIIIe siècle la seigneurie de Morfouace ; elle descendait des sires d'Hennebont. Elle a produit entre autre le fameux le capitaine Morfouace, vaillant homme de guerre du temps de Duguesclin ; les dernières de ses branches se sont éteintes au commencement de notre siècle (XXe), fondues en Poulpiquet du Halgouët, du Breil de Pontbriand, Rolland de Rengervé,de Tanouarn, le Chauff de Léhellec et Bréhier. -Armes : « Fretté d'argent et de gueules de six pièces, au chef d'argent chargé de trois trèfles d'or ».

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15 mai 2018 2 15 /05 /mai /2018 16:31
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15 mai 2018 2 15 /05 /mai /2018 09:48

 

Carte des cités armmoricaines

 

1- Darioritum (Vannes)

2- Portus Namnetum (Nantes)

3- Condates (Rennes)

4- Vorgium (Carhaix)

5- Fanum-Martis (Corseul)

6- Gesocribate (Brest)

7- Vinduana Portus (Audierne)

8- Saliocanus Portus (Morlaix)

9- Civitas Aquilonia (Locmaria-Quimper)

10-Blabia (Port-Louis)

11-Reginea (Erquy)

12-Duretie (Rieux)

13-Granonna (Guérande)

14-Alethum (Saint-Malo)

15-Fines (Feins)

16-Castrum Bableni (Blain)

17-Sipia (Visseiche)

18-Sulim (Bieuzy)

19-Vindana-Portus (Locmariaquer)

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14 mai 2018 1 14 /05 /mai /2018 16:15

Il est une cité qui na pas été évoquée antérieurement, située en territoire Osime, il s'agit de Vinduana Portus, identifiée comme étant Audierne. Un port aurait existé en son emlacement actuel. On y a trouvé plusieurs vestiges d'établissements anciens remontant probablement à la période gallo-romain. Près de la ville, Deux grandes briques (tegulae bipedales) estampillées du IIe siècle apr. J.-C., découvertes anciennement dans la villa de Kervenennec en Pont-Croix. Les deux campagnes de fouilles de 1973 et 1974 à Kervenennec ont confirmé l'importance de l'établissement romain situé en cet endroit19. Dès maintenant apparaît le plan de l'aile occidentale d'une villa à galerie façade ayant subi de nombreuses modifications au cours des trois premiers siècles de notre ère. Le site était occupé dès le milieu du Ier s. Un habitat avec fondations de grosses pierres, sol de béton, surmonté d'une épaisse couche d'occupation a livré d'abondantes poteries du troisième quart du Ier s. (vases-bobines en terra nigra, imitations en terra nigra de formes sigillées, céramique sigillée -Dr. 24/25, Dr. 18, Dr. 35/36 -fragments d'amphores Dressel 2-4, poteries communes, etc.)

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14 mai 2018 1 14 /05 /mai /2018 08:51

Mauve, sur la route de la Loire à 15 km au s-e de Nantes, la localité semble avoir été la ville de plaisance des Namnètes, où les négociants du Portus Namnetumvenaient, à petites distances de leurs comptoir, se reposer ; On y a découvert les ruines encore très reconnaissantes d'un temple, d'un théâtre, d'un établissement balnéaire, taillés dans d'assez grandes dimensions. Ces constructions étaient très soignées, avec beaux dallages et beaux enduits, ornées de peintures, de marbres blancs, verts, noirs, de colonnes, de statues, dont on a recueilli divers fragments. Autour, on trouve traces de murs, beaucoup de débrits antiques de toutes sortes. On ignore le nom de l'établissement gallo-romaine de Mauve.

 

 

Le sanctuaire et son environnement immédiat (ferme de Vieille-Cour, domus ou villa de la Pinsonne) sur fond parcellaire actuel (DAO M. Monteil).

Rézé n'a pas fait l'objet d'une page sur les cités Namnètes, et pour cause, la cité antique de Ratiatum était en territoire Picton. Cependant, la ville à présent en territoire Nantais a révélé aux archéologues, traces de son passé. L'agglomération moderne de Rezé (Loire-Atlantique) sur la rive sud de la Loire, face au port de Nantes, s'étend sans aucun doute possible sur les ruines de l'ancienne Ratiatum, importante civitas des Pictons. L'imprécision des chartes et des actes anciens, les « précisions » inadmissibles de Ptolémée, le prodigieux embrouillement causé par de multiples hypothèses développées par les érudits du siècle dernier, n'ont pas empêché qu'ait enfin prévalu cette opinion. Il n'est plus besoin de disserter sur ce problème creusé avec des fortunes diverses par les d'Argentré, Hadrien de Valois, Travers, Belley, Lagedant, Ogée, Fillon, etc.. Il sied plutôt de s'attaquer à l'étude du sol avec méthode et obstination. Le site en vaut la peine ; le champ des débris et substructions antiques peut encore être observé sur une superficie de 60 ha et donne l'échelle de la cité et l'idée de son importance. Malheureusement, sauf les murs des constructions galloromaines mis au jour par nos récents travaux, nul vestige important ne se dresse plus au-dessus du sol et il semble bien que le témoignage de l'agent-voyer Sabot qui rapporte vers 1853 l'existence à Rezé d'un portique à colonnes, a trait au dernier édifice encore debout et cela juste avant sa démolition. Cette construction est aussi remarquée, vers la même époque, par M. Van Iseghem, et par M. Bizeul, l'archéologue de Blain (L.-A.), qui signalent, l'un « les traces d'un portique à colonnes, façade d'un temple ou d'un palais » (l'autre « quatre piliers de forme ronde, assis sur de larges pierres qu'on croît être de Crazannes... près du portail occidental de l'église ». De cet édifice comme de bien d'autres à Rezé, presque rien ne fut conservé. Le même Bizeul déplore déjà, à cette époque, l'indifférence de ses contemporains envers Ratiatum, et le passage que nous extrayons de son ouvrage « De Rezay et du pays de Rais », conserve, un siècle après, une curieuse actualité : « Le défaut d'entente dans les fouilles faites à Rezay, dit-il, est général. Aussi est-il devenu impossible de rien apprécier d'une manière satisfaisante. Les renseignements sur les découvertes subterranéennes abondent, mais vagues ou désespérantes ; tel celui de cet horticulteur qui, en faisant défoncer son jardin trouve quantité de vases en terre rouge et fine, ornés de bas-reliefs, et, ne sachant qu'en faire, les fait porter dans une ornière du chemin pour la combler. Il faut recueillir ces renseignements au hasard, les voler pour ainsi dire... » Plus loin, il écrit encore : « ... le peu que je viens de dire sur les substructions renfermées dans le sol de Rezay prouve combien ce sol nous est encore peu connu et combien il serait important pour l'archéologie locale d'en surveiller attentivement tous les remuements de terrain. Rezay est à la porte de Nantes et il faut avouer qu'il y a quelque chose de singulier à voir négliger par les savants nantais une mine d'antiquités qui pourraient enrichir notre musée que nous meublons en attendant, d'objets venus de la Grèce ou du Pérou... ». (Extrait du travail de Alain Plouhinec : les fouilles du quatier de Saint-Lubin à Rézé).

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14 mai 2018 1 14 /05 /mai /2018 08:04

 

Crac'h. -Dans le cadre de recherches sur le tracé de l'aqueduc gallo-romain de Locmariaquer, M. P. André a fait un relevé des vestiges de l'ouvrage qui permettait le franchissement de la rivière d'Auray. Sur la rive droite, au lieu-dit Rosnarho, sont encore conservées quinze piles (de 2,40 m sur 2,40 m) séparées par des vides de 2,40 m correspondant aux voûtes, et une culée en maçonnerie pleine.

 

 

 

Saint-Avé. -Une intervention de sauvetage, préalable à un projet de lotissement, a mis en évidence au lieu-dit Tréalvé des vestiges antiques, où les ruines d'une villa gallo-romaine -mal localisées -avaient été fouillées au XIXe s.19. Les structures découvertes sont très arasées et aucune couche archéologique en place n'a été préservée. Un long mur en pierres sèches, orienté e.-o. et large de 1,40 m, a été reconnu sur une longueur de 35 m. Associé à de la céramique de La Tène finale, il pourrait dater de la fin de l'Age du Fer. Deux murs gallo-romains successifs, dont l'un utilise le mur proto-historique comme fondations sur la moitié de sa longueur, s'étendent sur plus de 80 m, avec une orientation presque identique. Aux deux extrémités et à mi-longueur de ce qui pourrait être le mur d'enceinte d'une grande villa à cour fermée, des bâtiments d'environ 8 m sur 6 m ont été dégagés. A l'o., un retour de ce long mur d'enclos semble s'amorcer vers le n. Aucune liaison avec les vestiges gallo-romains reconnus au XIXe s. n'a pu être établie. (Responsable : M. A. Triste).

 

Saint-Avé. Tréalvé. Vestiges gallo-romains.

 

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