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20 avril 2022 3 20 /04 /avril /2022 06:48
Maître Louis René de Caradeuc de La Chalotais

Le parlement de Bretagne.

Voici ce qu'écrivait M. L. de Villers au sujet d'une grande figure de Bretagne en cette fin du XVIIIe siècle. On aurait pu croire que La Chalotais ne supporterait pas les malheurs qui accablèrent sa vieillesse. Il était d'une faible santé, nous dit-il, et atteint d'une douloureuse infirmité ?. Quoi qu'il en soit, ni sa captivité, ni son exil ne l'empêchèrent d'arriver å un âge avancé. Ce fut dans les derniers jours de juin 1785 qu'il tomba dangereusement malade. Dès que le Parlement en eut connaissance, il délégua, sur la proposition de son premier président, M. du Merdy de Catuelan, deux conseillers, MM. de Lantivy et de Farcy de Saint-Laurent, pour aller chaque jour « s'informer de l'état de santé de M. de Caradeuc de la Chalotais !. » Deux jours après, le 2 juillet, La Chalotais mourait à l'âge de quatre-vingt-quatre ans. La mort ne le surprit pas. Après avoir reçu les secours de la religion, il s'éteignit doucement à une heure de l'après-midi, dans son hôtel. La charge importante dont était revêtu, la situation politique qu'il avait occupée, tout concourait à l'éclat de ses funérailles. Le jour même de la mort du procureur général, son fils chargea MM. Brossais, son substitut, et du Breuil Le Breton, avocat au Parlement, d'annoncer au bureau municipal la mort de son père et d'inviter les membres de la Communauté de la ville de Rennes, de sa part et de toute la famille, à assister au convoi funèbre : le lundi suivant, date qui avait été fixée pour les obsèques. Le maire, après avoir remercié ces messieurs, décida avec le bureau qu'ils se rendraient aux obsèques en corps et revêtus de leurs habits de cérémonie. La Cour, avertie également, répondit par l'entremise de « Messire Jean-François du Merdy de Catuelan, premier président, que la Cour se trouverait en corps auxdits obsèques et honorerait de sa présence le convoy et les funérailles dudit défunt et que les Présidiaux de Rennes seraient avertis de s'y trouver » Comme on le voit, on s'apprêtait à lui rendre des honneurs vraiment royaux. Voici comment les décrit un témoin oculaire : M. l'abbé Quéru de Lacoste, recteur de Saint Jean  : « Ordre dans lequel le convoy de M. de la Chalotais a été fait ce jour, 4 juillet 1785, tous les corps ont été convoqués et ceux qui s'y sont trouvés ont marché dans l'ordre qui suit : tous les enfants de Hospital, les Religieux Augustins, les Minimes, les Capucins, les Cordeliers, les Carmes, les Jacobins, chaque ordre sous sa croix respective ; ensuite marchaient les paroisses de Saint-Hélier, de Saint Martin, de Saint-Georges, de Saint-Aubin, de Saint Laurent, de Saint-Sauveur, de Saint-Germain, de Toussaints, de Saint-Étienne, enfin de Saint-Jean, sur laquelle paroisse est situé l'hôtel de la Chalotais, rue des Fossés, chaque paroisse sous sa croix respective, ses recteurs ayant leurs estoles. Monsieur l'abbé de la Biochaye faisait la levée du corps de notre agrément, marchant à la droite, portant aussi une estole. Le corps de M. de la Chalotais, découvert et en robe rouge, a été porté à l'ordinaire ; quatre conseillers du Parlement portoient les coins du poêle, quatre cierges d'honneur, et quatre cavaliers de la maréchaussée accompagnoient ; douze domestiques en noir, portant chacun un flambeau de cire, marchoient de côté ; venoient ensuite les parents ; suivoit le Parlement toutes les Chambres assemblée, le Présidial, la Communauté.... »

 

Quelques jours après les obsèques de La Chalotais, on lisait dans un journal local : « On regrette en lui un homme de lettre de premier mérite, un savant et un profond jurisconsulte, un grand magistrat. Les qualités de son cour ne furent point au-dessous de son génie ; l'estime et la vénération firent concourir à son triomphe tous ceux qui ne lui étaient pas attachés par les liens de l'amitié ou de la reconnaissance ? »

Maître Louis René de Caradeuc de La Chalotais

Louis René de Caradeuc de La Chalotais et le duc d'Auguillon.

S'il est un homme qui aura plaidé la cause de ses compatriotes Bretons face au despotisme qui régnait sous Louis XV, sans nul doute Maître Louis René de Caradeuc de La Chalotais fut celui là (voir Notes sur la famille de Caradeuc de la Chalotais). Dans la plupart des Provinces les parlements résistèrent aux nouveaux ordres émanant de Versailles, touchant le renflouement du coffre royal, vidé tant par le train de vie coûteux de la Cour de Versailles, que par des besoins financiers qui résultaient de la guerre de conquête au Canada qui dura sept ans, et s'acheva en 1763. Le duc d'Aiguillon alors gouverneur de la Province de Bretagne voulu faire adopter des nouveaux impôts mais se heurta à la fronde des parlementaires bretons, bien décidés à affirmer leur refus. La tention monta encore, quand quatre vingt cinq présidents et conseillers du parlement de Rennes choisirent de présenter leur démission au souverain. Un courrier anonyme fut intercepté, son contenu injurieux était destiné au ministre Louis Phélypeaux de Saint-Florentin. Une enquête fut ouverte, et les procureurs généraux Louis René de Caradeuc de La Chalotais et son fils Anne-Jacques-Raoul de Caradeuc furent arrêtés. Au cours du mois novembre 1765, le vénérable magistrat âgé de soixante quatre ans, fut envoyé au château du Taureau puis transféré à Saint-Malo. Voici ce qu'il écrivait : « Mais si, dans une monarchie tempérée, deux procureurs généraux de la réputation la plus intacte, l’un depuis trente-cinq ans, l’autre depuis dix ans de magistrature, sont exposés à de pareils traitements, et livrés à la discrétion de leurs ennemis, n’ayant que la ressource de la justice et des lois, et même ne l’ayant pas, puisqu’ils ne peuvent écrire au roi, ni se justifier, que n’auraient point à craindre nos juges eux-mêmes ? Fait au château de Saint-Malo ». Il fut envoyé ensuite en exil à Saintes, et ne revint qu'en 1774, Louis XVI ayant succédé au roi Mal Aimé. Sans doute pour réparer les erreurs commises à l'égard de cet homme respectable, le nouveau souverain décida en 1776, par lettres patentes d’ériger la terre de Caradeuc en marquisat (voir Le château de Caradeuc à Longaulnay, en images.). C'est à Rennes en son hôtel particulier, que ce grand homme s'éteignit le 2 juillet 1785.

Maître Louis René de Caradeuc de La Chalotais

Hôtel de Caradeuc en la ville de Rennes, 

aussi connu sous le nom d'hôtel de Marboeuf.

(cliché Monumentum)

 

 

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19 avril 2022 2 19 /04 /avril /2022 15:47
Le château de Hédé.

Château de Hédé

(cliché Wikipédia) 

Le château de Hédé.

Plan du château de Hédé

(Plan napoléonien, Archives départementales d'Ille et Vilaine)

Les ruines du château de Hédé témoignent de son antiquité et de son importance au moyen-âge. Il est vraisemblable que cette forteresse remplaça un castellum gallo-romain, mais on ignore l'époque de sa construction ; on ne connaît pas davantage l'histoire de ceux qui surent le bâtir et qui en prirent le nom. On croit seulement que cette noble race de guerriers s'éteignit de bonne heure en la personne d'Havoise de Hédé, mariée vers l'an 1100 à Raoul, sire de Montfort. En 1168, Henri II, roi d'Angleterre, vint mettre le siège devant Hédé (voir Quelques faits d'armes au fil du temps.) ; défendue par Geoffroy de Montfort, petit-fils d'Havoise de Hédé (voir les défenses des sires de Gaël), la place ne capitula qu'après une opiniâtre résistance. Devenu à la fin maitre de Hédé, le roi anglais en fit une de ses plus importantes places d'armes dans ses guerres contre les barons de Bretagne ligués contre lui ?. Que devinrent ensuite le château et la seigneurie de Hédé ? Nous n'en savons rien ; nous les trouvons seulement au milieu du XIIIe siècle entre les mains du prince Pierre de Bretagne, qui les donne à son père, le duc Jean le Roux (voir ducs de Bretagne du Xe au XVe siècle, page n° 13), en 1265 ; ce dernier s'em pressa de réunir cette seigneurie et son château au domaine ducal et nomma à Hédé un sénéchal pour y exercer en son nom la juridiction seigneuriale. A partir de ce moment, les ducs de Bretagne, puis leurs successeurs les rois de France, conservèrent jusqu'en 1789 la châtellenie de Hédé. Néanmoins, ils la détachèrent parfois momentanément dans les circonstances suivantes : Ainsi le duc Arthur II, mort en 1312, mariant sa fille Béatrice de Bretagne avec Guy X, comte de Laval, lui donna en dot la châtellenie de Hédé. Le sire de Laval fut tué en 1347 au combat de la Roche Derrien, mais sa veuve ne mourut qu'en 1384, âgée de quatre-vingts ans, et fut inhumée à l'abbaye de Clermont près Laval. Dans la seconde moitié du siècle suivant, le duc François II donna la seigneurie de Hédé successivement aux deux bâtards qu'il eut d'Antoinette de Magnelais (voir Antoinette de la Maignelais, maîtresse du Duc de Bretagne François II - Le collier de Antoinette de Magnelais) : Antoine de Bretagne (voir Ces personnages, enfants bâtards de Bretagne), mari de Jeanne Turpin, mort sans postérité, et François de Bretagne, baron d'Avaugour, époux de Magdeleine de Brosse ; ce dernier recevait encore en 1519 des aveux en qualité de seigneur de Hédé. Enfin, par contrat du 24 septembre 1554, le roi llenri II vendit à François du Breil, seigneur des Hommeaux, « la place, terre et chastellenie de Hédé, » moyennant la somme de six mille livres tournois. Mais ce vaillant capitaine ne conserva pas long temps la propriété de cette seigneurie, que racheta dès 1559 le roi Charles IX. Il semble cependant que François du Breil obtint de garder l'usufruit de Hédé durant sa vie, car plus tard on se plaignait de ce que Catherine de Tréal, veuve de François du Breil, seigneur de la Roche, eût laissé tomber en ruine les prisons de Hédé ; or, pendant que le capitaine du Breil guerroyait loin de la Bretagne, c'était, en effet, son frère et sa belle-soeur, seigneur et dame de la Roche, qui géraient sa fortune ?. La châtellenie de Hédé s'étendait en treize paroisses : Hédé, Bazouge-sous-Hédé, Vignoc, la Chapelle-Chaussée, Guipel, Gévezé, Langouet, Langan, Saint-Gondran, Saint-Symphorien, Tinténiac, Montreuil-le-Gast et Saint-Brieuc-des-Iffs. Sa haute justice s'exerçait à Hédé même, et de cette juridiction relevaient d'importantes seigneuries telles que le comté de Beauvais, les châtellenies de Bazouge et de Langan (voir Notes sur la châtellenie de Langan, page n° 1 - Notes sur la châtellenie de Langan, page n° 2), les terres de Couesbouc, la Chattière, la Bretesche, la Vinouyère, etc. En 1405, le duc Jean V confirma l'exemption accordée par son père Jean IV aux habitants de Hédé de contribuer à l'impôt des fouages ; le même prince leur accorda une foire franche en 1432. Plus tard, la ville de Hédé eut le privilège de députer aux États de Bretagne. Hédé étant considéré comme une des principales places de défense du duché de Bretagne, nos ducs s'occupèrent souvent de ses fortifications : Jean II ordonna en mourant d'y faire des travaux exécutés en 1307 ; le château ayant souffert des guerres de la Succession, fut en partie reconstruit par Jean IV en 1399 ; de 1443 à 1450, François Ier et Pierre II firent activement travailler à l'oeuvre et fortification de Hédé ; en 1464 François II fit même mandement à Pierre Robert de faire entourer de murs la ville de Hédé et de la faire fortifier. Enfin, pendant la guerre de la Ligue, Hédé joua un certain rôle . En 1592 le duc de Montpensier y mit une garnison royaliste ; mais en 1597 le duc de Mercœur et ses ligueurs s'en étant emparés, ravagèrent toute la contrée. Aussi les États de Bretagne demandèrent ils immédiatement la démolition de cette forteresse ; le maréchal de Brissac, lieutenant général pour le roi en Bretagne, la leur accorda, et un arrêt du Parlement rendu le 5 mai 1598 enjoignit au sénéchal de Bécherel de faire raser un château qui ne pouvait plus servir qu'à entretenir la guerre civile. Ainsi disparut le château de Hédé, dont la garde avait été confiée par les ducs de Bretagne à de vaillants capitaines : Olivier de Maillechat, Robert et Simon d'Espinay, Guyon Turpin, Pierre de la Marzelière, Pierre de la Mareschée, etc. Hédé est posé dans un site pittoresque : la petite ville « occupe la cime d'une colline granitique dominant au Nord une profonde vallée où coule le canal d'Ille-et-Rance, au Midi un joli étang dont les rives se découpent en contours capricieux. Du côté de l'Ouest, des jardins en amphithéâtre, annexés aux maisons qui bordent la principale rue, pendent sur le flanc de la colline , en la revêtant de fleurs et de verdure. Ces pentes boisées et fleuries vont aboutir vers le Nord à un mamelon qui se relève en ressauts abruptes pour former à son sommet un assez large plateau. Là sont éparses les ruines du vieux château de Hédé. Il n'en reste plus qu'un mur d'enceinte à demi écroulé et l'une des faces d'un donjon qua drangulaire percé de baies cintrées ; ces pans de murs ont encore soixante pieds de hauteur : c'est une maçonnerie en pierre de granit liée par un ciment d'une grande ténacité dans lequel entrent des coquilles pulvérisées ! . » :

 

L'Abbé Guillotin de Corson.

 

Le château de Hédé.

La châtellenie de Hédé s'étendait en treize paroisses : Hédé, Bazouge-sous-Hédé, Vignoc, la Chapelle-Chaussée, Guipel, Gévezé, Langouet, Langan, Saint-Gondran, Saint-Symphorien, Tinténiac, Montreuil-le-Gast et Saint-Brieuc-des-Iffs

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18 avril 2022 1 18 /04 /avril /2022 19:02
Sites du Haut Moyen Âge de Bressilien en Paule et de la Rochette en Mauron.

Situé à quelques centaines de mètres de l'ancien site gaulois de Paule (voir Le site de Paule) un second site a fait l'objet de fouilles, et révélé une occupation de l'endroit du VIe au IXe siècle. Voici la description du site qui nous en est dressée par Joseph Le Gall. Les vestiges d’un important habitat fortifié remontant au viie siècle de notre ère ont été découverts en contrebas de l’enceinte gauloise. Le site principal, localisé au lieu-dit Bressilien, est constitué d’un grand enclos de 5 ha qui englobe une enceinte ovalaire de 6 500 m². Protégé par un rempart de terre et de bois précédé d’un profond fossé, le site est contrôlé à ses accès par deux tours-porches. L’enceinte est organisée en deux cours séparées par un talus. La partie basse du site est dévolue à des activités artisanales et agricoles. De nombreuses constructions légères en bois côtoient des espaces ouverts liés aux différents traitements des récoltes (séchage, grillage, mouture, stockage en silos...). En partie haute se développent de grands édifices à vocation résidentielle. À la fin du VIIIe ou au début du IXe siècle, des bâtiments en pierre succèdent à de premières constructions en bois. Des fragments de verre de vitre décorés témoignent de la qualité et du détail apporté à ces bâtiments. Quelques objets mis au jour confirment par ailleurs la présence en ces lieux de personnages riches et puissants. L’habitat de Bressilien n’est pas isolé sur le territoire. Il constitue le cœur d’un très vaste domaine de plusieurs hectares au sein duquel on trouve, à quelques centaines de mètres, une chapelle ainsi qu’un grand atelier de réduction du minerai de fer. De petites fermes se développent également à proximité immédiate du site. Comment expliquer semblable site fortifié, peut être faut il se reférer aux heurts entre bretons et francs (voir Etude sur la Marche de Bretagne, page n° 1).

 

Un second site de semblable période a aussi fait l'objet de fouilles, un site pareillement à celui de Paule, utilisé à l'Âge de Fer, et réuntilisé au cours du Haut Moyen Âge, il s'agit su site de la Rochette à Mauron. Découvert par prospection aérienne en 1992, le site de La Rochette révèle un ensemble de cinq fossés barrant un relief de promontoire dominant la vallée de l’Yvel. Le plus imposant de ces fossés est segmenté en quatre tronçons. Une fouille programmée de l’ensemble du promontoire est engagée sur la problématique de l’attribution chronoculturelle des éperons barrés et la nature de leurs occupations internes. L’étude fut menée de 2003 à 2007 sur une surface de 1,3 ha, soit 80 % de l’emprise totale du site enclos. Le nombre important de structures de fondation mis au jour fait apparaître une succession d’aménagements en arcs de cercles concentriques traduisant une parfaite adaptation à la topographie. Face à l’indigence du matériel archéologique datant, dix-sept datations par le radiocarbone viennent étayer l’attribution chronoculturelle des quatre principales occupations mises en évidence. Une première fréquentation, au Néolithique ancien, se résume à cinq foyers en cuvette groupés au nord-est du site. Au Bronze final, le large fossé interrompu constitue un imposant barrage très structuré abritant une série de petits bâtiments régulièrement disposés en arc de cercle. Le premier âge du Fer est marqué par l’implantation d’une palissade sur laquelle s’adossent de petits bâtiments et un large fossé ceinturant la pointe du promontoire au sud. Après un hiatus de plusieurs siècles, la partie sud est réinvestie par une imposante enceinte en bois protégeant une maison sur poteau. L’ensemble est bien daté (radiocarbone et dendrochronologie) du haut Moyen Âge, fin VIIe-VIIIe siècle après Jésus-Christ, et a subi une destruction systématique par incendie. Auteurs de ce second article : Jean-Yves Tinévez, Laurent Quesnel, Nancy Marcoux, Klet Donnart, Véronique Bardel, Maurice Gautier, Vincent Bernard, Michel Fontugne, Johannes Van der Plicht et Christine Oberlin

 

Pourrait on en déduire que le site de la Rochette ait été incendié par les troupes carolingiennes, comme ce fut le cas lors d'une descente des troupes franques l'an 799 (voir histoire de l'abbaye de Saint Meen)

 

Sites du Haut Moyen Âge de Bressilien en Paule et de la Rochette en Mauron.
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17 avril 2022 7 17 /04 /avril /2022 21:39
Le fief noble de la Ville Marie en la paroisse de Sévignac.

La Ville Marie d'après plan de 1938, souligné de rouge, le parcellaire n° 257 : courtier du Colombier, n° 258 : courtil du Colombier. Autres parcellaires, n° 305 : les Champs Madame, n° 251 : le vieux bois. 

Le fief noble de la Ville Marie en la paroisse de Sévignac.

Le fief noble de la Ville Marie en la paroisse de Sévignac disposait du droit de justice et de diverses autres banalités : colombier, moulin dit des Bieds, la famille Gorbel y exerçait de 1690 à 1700, et au cours de la décennie suivante on y trouvait la famille Dauly. L'endroit doit sans nul doute son nom à une famille Marie, alias Marye. C'est à travers les chartes de Boquen qu'il est mention l'an 1379, d'un certain Johannes de la Ville Marie au sujet du fief de Laboyère (voir Histoire d'une petite chapelle : Saint-Cado à Sévignac), lieu aujourd'hui connu sous le nom de la Bouillière, voisin de Saint Cado et de la Ville-Marie. Une famille Marye était présente à Lanrelas, dans le courant du XVIIe siècle, où elle disposait du fief de la Touche Mesléart (voir histoire de Lanrelas, page n° 7). La famille Marye qui disposait pour armoiries : « d'argent à trois coquille de sable » comptait parmi ses membres Thomas Marie, dit le Diable qui vivait en 1420, et dont le fils Jean  fut marié à Isabeau de la Motte en  1465. Pour la paroisse de Sévignac en 1428, les commissaires J. Sevestre et G. Guichard, citent : Me Jacques De la Villcoq à la maison de la Villemarie rapporté noble, et lors de la réformation, au cours de la période médiévale, à travers les montres nobiliaire de l'évêché de Saint Malo, en date du 20 septembre 1449, Jean Gibon, auditeur à la Cour des comptes et Pierre Duparc, procureur de Jugon mentionnent parmi les nobles, la dame Maimbier à son hôtel de la la Ville Marie y a un métayer  . Précisément le 14 février 1445, Guillaume de Maimbier est mentionné dans un acte au sujet du droit d'enfeu qu'il prétendait avoir dans l'église de Sévignac et dont les armoiries étaient « D’azur à trois poignards d'argent »La famille Gousret dont les armoiries se lisaient : « D’argent au lion de sable, armé, lampassé et couronné d’or (aliàs : de gueules  » comptait parmis ses membres : écuyer Jean Goures, sieur de la Poyssonnaye qui fut mis en terre le 15 octobre 1674, en présence de  René Ferré, seigneur de la Ville-es-Blancs et de Mathurin Le Mintier, seigneur de Saint-André. Marié à  Jeanne Bertreul, il fut père de Perrine Goures, née en 1640 et de Laurens Goures, né en 1649.  En 1640, écuyer François Poullain est donné Sieur de la Ville Marie, il avait épousé Regnée Gousres. La famille Poulain disposait de nombreuses seigneuries aux environs : Tramain, le Val-Mrtel à Mégrit et  Frémeur à Yvignac, les armoiries de cette famille se lisaient ainsi : «  D'argent au houx arraché de sinople au franc canton de gueules chargé d'une croix dentelée d'argent » (voir Généalogie de la famille Poulain de Mauny - Histoire de Tramain en résumé - Histoire de Mégrit en résumé  - La seigneurie de Frémeur en Yvignac par l'Abbé Lesage). Voici le testament dressé lors du décès du sieur François Poulain. «  In nomine Domini Amen, escuyer François Poullain, sieur de la Ville Marye .. du Pesche de … de pnt detenu de la malladye au lict gissant aud lyeu de la Ville Marye, paroisse de Sévignac quoy que sain de Jugement, considerant l'incertitude de lheure de la Mort appres avoir receu les sts sacrements de penitence de l'eucharistie faict ordonne ce qu'ensuist par forme et testament de disposition …Vollonté en cas que son deceix arrive de lad. Malladyedont il est prévenu. Premier donne son âme à dieu, à la bienheureuse Vierge Marye, anges & bien heureux saincts du paradis son corps à la terre beniste pour estre Inhumé & ensepulturé en son enfeu en l'église de Sévignac & qu'à sa sépulture il ne soit faict aucune pompe & super flaité mais seullement qu'il y aye … Torchées avec soixante douze escussons tant aud. Torchées qu'au devant de l'autel & trente beguines toise de demye aulne Chacun le service sollennel luy estre faict & Cellebré le jour de son obsèque Led prestres de la dicte paroisse de Sévignac qui s'y trouvront presens & le temps d'huittaine. En suivant chaque jour aussi les sévices & chantages par douze des dicts prestres au choix & elections de ses exécuteurs desditcs prestres cy appres nommez a de plus un oby par douze desd dictz prestres les temps d'un an appres son deceix & au Jour de Vendredy de Chasque Semaine un Grégorial. par les …......Dinan et en leurs eglises & le plus les dictes MessesCe pour estre célébrées à l'autel privilégié de la dicte Eglise pour lequel trentiesme Veult estre payé ausdictz Religieux par ses dictz exécuteurs à la somme de trente livres Déclare voulloir que Jan Arnouf & sa femme soient laisséz & souffriez jouir en propriété de la quantité des prés & Jan drolle (grand rolle) quelque reconcy ou defau ou quon leur pouroit objecter en avoir faict en sa juridiction non obstant et aussy l'acte d'accord & transaction au rapport de Me Alexandre Alexandre Bézard No(tai)re en passe entre luy testateur led Nevou & Mathurin Petibon son beau frère ausquelz Il Veult estre payé par ses dicts exécuteurs sçavoir aud. Nevou la sommes de soixante six livres, six sols huit deniers & aud Petibon vingt sept livres & demye pour récompenser des fraictz quil les ont souffert à cette occasion Veult aussy estre payé à Jacques Gauven de la Fontaine Pierre Gauven de Penguily Laurence Hallouvry & Jean Boisgerault à chacun la somme de dix livres de quoy il se trouve leur estat redevable Item veult estre payé aux herittiers de deffunct Jean Rehel filz Robert la somme de cent sols de quoy il recongnoist estre redevable aud. Réhel Item veult & ordonne led testateur estre payé à Jean Gauven filz de Jacques du Travessain la somme de cent cinquante livres pour récompense des fraictz & dommages quil luy a peu cause pour le prix & affaires dentreux Mesme avec Yves Tronnel ayant interpellé au mesme prix auquel Tronnel mesme Il veult estre randu la somme de cinquante quattre livres quil a touchée de luy & que led. Tronnel demeure quitte du reste de ce quil luy estoit obligé â l'accord au raport de Me Amaury Rouvraye & voulliat quil en paye aucune chose Davantage veult estre vandu & payé à Guillaume Taron & herittière de Perine Girard sa femme la somme de quarante livres quil auroit touchée deux pour quelque procédure pour certaines & injures & à Alain Taron la somme de trente Déclare devoir à Amaury Guillemot, Mathurin Guérin, Christophe Legac, Jean Guérin, assemblément la sommes de quarante huict luvres pour le reste du payement d'un cheval quiles luy auroit vandu quelle somme Il veult & ordonne leur estre aussy payée Dict aussy devoir à la Roche Sevoy marchant la somme de cent saize livres aussy pour reste de payement d'un cheval qui avoit achatté de luy quil veult luy estre aussy payée Dict outre devoir aussy à Me Alexandre Bézard & Jacques Letexier pour despenses faict cheix eux quelque chose & ne se pouvoit randre certain combien, Mais que l'on en trouvera des Memoires en son cabinet aux fins desquelz il veult quilz soient payéz mesme sil se trouve quil reste aussy quelque chose à Mademoiselle de St Amour à Broon aussy pour despense quil pouroit avoir faict choix et quil luy soit payée De plus dict devoir au Menier appelé Gustin pour marchandise de la somme de huict livres quil veule luy estre payé Dict avoir esté payé d'Amaury Taron filz Jean sergent en l'an dernière de son baillage de St Cadreac de largent dud baillage & de la somme de six livres a valloir sur le bled Dict outre devoir au filz de la Chesnaye de Jugon la somme de douze ou treize livres pour un haby un sien serviette quil veult luy estre aussi payé Déclare donner à l'église & fabrique de Sévignac la Somme de trente livres & pour l'augmentation d'icelle & toute esté delivrée payée aux trésorriers d'icelle par le dict exécuteur mesme somme de trente livres quil veuls es lor distribuee aux pauvres de la d(itte)e paroisse pour les mesmes ses dictz exécuteurs Davantage veuls et ordonne led testament les levées du droict et herittel de sa sœur Ma Damoiselle de Bauvays quil a toujours à present touchée luy entièrement payée de puis l'action & demande de partage qu'elle luy auroit faict en justice, Non obstant les pantions & entretien de Sa dicte sœur du temps qu'elle a demeuré avec luy qu'il Déclare luy donner les bons offices services qu'elle luy a toujours rendu A pour son droict hérittel & assiette & partage luy a déssigné & baillé par les pntes la Mestayrye de Beauvays sçittuée en cette paroisse Avec toutes & chacune ses dépendences avec le dixmes au village de Penguily pour y jouir & disposer lad Damoiselle de Beauvays & les siens De plus déclare donner à François & Guyonne du Perheu ses frères & sœurs natuelz la piece de terre de devant la Ville sçittuée en la paroisse de Plénest dependant de la Mestayrye du Guéaubastard pour en jouir & disposer assemblément eux leurs hoirs procurez en loyal Mariage sinon mourant sans enfans retournera ladict piecede terre aux herittiers aud sieur trespassé Déclare devoir au sieur de la Moussaye la somme de quarante cinq livres pour reste du payement d'un cheval quil veule luy esté payé Item Declare Jan Rabasse luy reste & devoir la somme de Vingt cinq livres de reste du Chantrau du contract Deschange d'entreux rapporté de Me Gille Lefeuvre no(taire) J'eult & ordonne outre esté payé & Randu à Jean Réhel Champaigne la somme de trente quattre livres quil auroit touché de luy pour quelques procédures pour Certaines querelles entre led Rehél & la Servitt… dud estat Le congnoist led sieur que le tout de l'obligation en laquelle Robert Girard couvreur fist constituer avc luy au sieur du Pont d'amouette à Dinan, a tourné à son profit seul & led Girard en a faict N'avoir estre que pour luy faire plaisir & seul led Girard n'en estre inquietté Ainsi quil en soit libéré sans dommage faisant l'acte Dindemnité quil en a baillé aud Girard. A pour l'exécution & accomplssement du contenu cy dessus ledict sieur testataire a Nommé & choisy noble & discret François Geslin recteur de Saincte Urielle & Messire François de la Vallée seigneur de la Burye ausquelz n'en aide l'un & l'autre pour laditte exécution il a affteté & hypotéqué le génétal & tous & chacun ses p... futurs biens réels & MobiliIières & pouvoir de se vandre par jusqu'antre sesdictz meubles loués fruictz de son herittage Mesme de lherittel en cas de besoin jusqu'en parfaict accompissement de ce que dessus & payement des peines & vacation de ses dictz exrecuteurs quil veult en l'estoit Sallairière à leur égard consigne ce quil ainsi voullu »

 

Autres mentions de la Ville Marie dans les actes émanant de la seigneurie de Limoëlan :

dix neuvième liasse

déclaration, contrat, sentence, aveu

& autres titres concernant la Ville-Marie

en Sévignac Rendus à la seigneurie de

seigneurie de Beaumanoir

 

1e p

18e Xbre 1434

copie de la déclaration des herittages

de la Ville Marie appartenant à dame

Janne Moussalle

 

2e p

10 Xbre 1455

 

Raport en forme de déclaration ou

dénombrement des rentes et hérittages

de la seigneurie de la Ville Marie

 

3e p

25e juin 1618

 

copie collationnée du contrat d'échange

par lequel dame Françoise de la Villeon

cède & delaisse à Jacques Poullain

sieur de Bourdain la terre et seigneurie de la

Ville Marcé

 

4e p

9e Xbre 1644

 

ordonnance de la justice de Beaumanoir au

greffier de la ditte justice daposer scellé en

la maison de la Ville Marie

 

5e p

 

7e août 1660

procez verbal de la production des titres

de la mouvance de la métairie de la Ville

Marie pour mre Philippe d'Espinay

comme seigneur de Beaumanoir

 

22e avril 1661

6e p

apppointement contre damoiselle Renée Gourré

dame de la Ville Bargouët, & de la Ville Marie

apelante contre mre Philippe d'Espinay

 

7e p

 

20e juillet 1661

 

arrêst rendu contre dame René Gouré

dame de la Ville Bargouët propriétaire

du fief de la Ville Marie, qui a adjugé à mre

Philippe d'Espinay la mouvance de la

terre et seigneurie de la Ville Marie avec le droit

de rachat

 

8e p

 

19e janvier 1662

procez verbal de contrainte contre mre

Philippe d'Espinay portant quittance pour

les espèces de l'arrêt rendu entre dame Ville

Bargouët dame de la Ville Marie

 

9e p

10 Xbre 1676

 

aveu de la seigneurie de la Ville Marie rendu

par dame Renée Gousret à mre Emanuel d'Espinay

 

10e p

10e Xbre 1676

 

aveu dénombrement du fief et seigneurie

de la Ville Marie 

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17 avril 2022 7 17 /04 /avril /2022 17:52
Description de la cathédrale saint-Vincent de Saint Malo par M. Pol Potier de Courcy.

L'évêché d'Aleth fut transporté sur le rocher de saint Aaron, l'église de Saint-Vincent (voir Les restes présumés de la cathédrale d'Aleth), élevée au IXe siècle par l'évêque Hélocar (voir L'évêché d'Alet. -Limites. -Le Pou-tre-Coet.), sur les fondations de celle que les troupes de Charlemagne avaient incendiée en 811. C'est en 1144 que Jean, surnommé de la Grille (voir Jean de Châtillon), à cause de la grille qui entourait son tombeau, jeta les fondations de l'édifice actuel, dont le carré central et la nef en partie appartiennent seuls à l'époque romane. L'arc triomphal, l'arcade don pant sur le sanctuaire, ainsi que celles qui s'ouvrent sur les deux bras du transsept, sont en ogive primitive. Les massifs du carré central sont prismatiques et flanqués de colonnes engagées. L'ornementation des chapiteaux est d'un travail grossier, mais les motifs en sont extrêmement variés. Ils présentent sous les angles des corbeilles, des cariatides, des têtes humaines, des poissons, une sirène, des dragons ailés, des animaux cabrés et à queue recourbés, de grandes feuilles étagées chargées de perles et formant volute, ou enfin des tiges courbées s'arrondissant sous les angles et s'épanouissant en hémi-fleur-de-lys ou fleurons à trois lobes. Le chœur, élevé par Jean de la Grille, et dans lequel il fut inhumé en 1163, a été remplacé, environ un siècle et demi plus tard, par celui que nous voyons actuellement.

Description de la cathédrale saint-Vincent de Saint Malo par M. Pol Potier de Courcy.
Description de la cathédrale saint-Vincent de Saint Malo par M. Pol Potier de Courcy.
Description de la cathédrale saint-Vincent de Saint Malo par M. Pol Potier de Courcy.

Il appartient au style ogival en lancette, et nous pensons qu'on doit l'attribuer en grande partie à Raoul Rouxelot, de la maison de Limoëlan (voir la seigneurie de Limoëlan à Sévignac et ses possesseurs.), sacré évêque de Saint-Malo en 1310. Il se compose de quatre travées, dont trois en avant de l'autel et une en arrière. Le chevet droit, sans chapelle absidale , est percé d'une grande fenêtre, garnie en 1855 d'une verrière dans le style du XIVe siècle. Les bases des piliers et des colonnes sont enfouies en terre depuis qu'on a exhaussé, en 1676, l'aire des collatéraux qui primitivement se trouvait beaucoup au-dessous de celle du choeur, à cause d'une dépression très-abrupte du rocher sur lequel tout l'édifice est construit. Le remblai considérable opéré dans les collatéraux, où l'on descendait par 17 marches, a enlevé au choeur beaucoup de son élévation qui est encore néanmoins de 20 mètres sous voûte. Les chapelles du pourtour du chœur furent fondées à diverses époques. La plus ancienne chapelle est celle qu'éleva, en 1360, Philippe de Rennes, premier doyen séculier ; elle est située du côté de l'épitre, ainsi que la chapelle Sainte-Geneviève due à la libéralité de la famille de la Chouë ; les ornements flamboyants de ses fenêtres accusent le XVe siècle. La tour carrée, qui s'élève au centre des transepts, romane à sa base, fut continuée en 1422 par l'évêque Robert de la Motte ; on la termine de nos jours dans le style flamboyant. On lit sur la grosse cloche, que le maire de Port-Malo parvint à soustraire à la fonte en 1793, « parce qu'elle était nécessaire pour la fête de la Raison et que son timbre deviendrait une espèce de supplice à la superstition. J'ay été nommée Pierre-Malo par Messire Paul-Antoine de Tavignon chev. Seig. de Kertanguy chev. de S. Louis, commandant pour le Roi à S. Malo et par Dame Perrine Bourgault Dame du Vauborel 1750 ». Le collatéral sud est de 1530 ; le collateral nord (1593-1607) est dorique de la Renaissance ; le gable occidental avec ses pilastres ioniques ne date que de 1713, et la chapelle du Saint-Sacrement fut bâtie en 1718 pour servir de paroisse. La hauteur de la nef sous voûte est de 15 mètres 30 centimètres ; mais de ces constructions hétérogènes il n'y a de remarquable que le cheur où fut inhumé, en 1388, l'évêque Josselin de Rohan sous un tombeau qui subsiste encore. 

Description de la cathédrale saint-Vincent de Saint Malo par M. Pol Potier de Courcy.
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13 avril 2022 3 13 /04 /avril /2022 06:32
Quelques notes sur la famille de Sévigné

La terre de Sévigné relevait en première mouvance de la baronnie de Vitré (voir La baronnie de Vitré par Henri Tortelier & Arthur de la Borderie page n°1)

 

Cette maison remontait à Gabillard de Sévigné vivant en 1190

 

Jamet, seigneur de Sévigné, vivait en 1251, donné haut et puissant seigneur de la paroisse d'Etrelle donné aussi seigneur en 1280 de Montmoron en la paroisse de Rimon, lieu qui disposait du droit de haute justice, il fut père de Olive de Sevigné femme de Thibaut Seigneur de la Riviere & du Gué ainsi que Guillaume qui suit

 

Guillaume Ier de Vitré, croisé avec Pierre Rabaud en 1248, il vivait encore en 1300, il eut pour fils :

 

Guy Ier de Sévigné, en 1312, marié à Isabeau d'Acigné fille de Pierre seigneur d'Acigné, lui même fils d'Alain et de Mathilde de Montfort en Bretagne (voir Notes sur la famille d'Acigné). Ils eurent pour fils :

 

Guy II de Sévigné, comme ses ancêtres il possédait près de Rennes, en la paroisse de Cesson, cette terre de Sévigné en 1340 Guy II, seigneur de Sévigné et du Châtelet, signa en 1379 l'acte d'association de la noblesse bretonne. Il épousa par contract du jour de Pentecote 1355. Agace Rabaud fille de Guillaume seigneur du Châtelet, de Bricles, de Vandele, & Chevalier, & de Mahaut de la Vayette ; laquelle fut partagee par Contract du jour de la Pentecote 1355. Ils eurent pour fils :

.

Guillaume II de Sévigné épousa en juin 1384 Marguerite de Châteaugiron, fille de Patry, sire de Châteaugiron et grand chambellan de Bretagne (voir De la Maison de Chateaugiron à la Maison de Derval). Leurs enfans furent Guillaume -qui suit, Pierre & Patrice mariée l'an 1402 à Jean S. de S. Didier, Chevalier. Son sceau présente un écu écartelé d'argent et de sable soutenu par deux griffons.

 

Guillaume III, seigneur de Sévigné, d'Olivet, du Plessis et du Châtelet, épousa en 1410 Anne de Mathéfélon, fille aînée et héritière principale de Guillaume de Mathéfélon Seigneur des Rochers & de Jeanne l'Enfant: Laquelle il laissa veuve. Dont  Guillaume -qui suit, Jeanne de Sevigné femme de Guillaume seigneur de Pontbriand, Gillette de Sevigné femme de Pierre Seigneur de Beaucé, Valence de Sevigné femme de Simon Seigneur d'Epinay & de la Riviere,

 

Guillaume IV, seigneur de Sévigné, des Rochers, d'Olivet et du Châtelet, chambellan du duc Jean V, épousa en 1407 Isabeau de Malestroit fille aînée de Hervé seigneur du Châtel et de Tifaine de la Motte (voir La Maison de Malestroit). Ils eurent pour enfants Guillaume -qui suit & Guyonne,

 

Guillaume V, seigneur de Sévigné, des Rochers, etc., chambellan du duc François de Bretagne, il épousa le 10 juillet 1461 Jacquette de Montmorency, fille aînée et principale héritière de Charles seigneur de Goullainville et de Jeanne Rataut. De cette aliance sortirent cinq enfants : dont Guy -qui suit

 

Guy III, seigneur de Sévigné, des Rochers, du Châtelet, de Fresmes, etc, épousa Gillelle, dame de Tréal, de Bodégat, fille aînée & principale héritière de Jean seigneur. de Tréal & de Bodegat & de Marie de Ramé dont : Christophe et Joachim

 

Christophe, baron de Sévigné, seigneur des Rochers, de Tréal, Vigneu, Bodégat, du Buron, à Renée Baraton, baronne d'Ambrières, en 1519, fut marié par contrat du 24 mai 1519 avec Renée Baraton fille et unique héritière d'Olivier et de Françoise de Surgeres. Il en eut Joachim & Olive

 

Joachim de Sévigné, héritier de son frère, devint seigneur de Sévigné et du Châtelet et rendit aveu pour celle dernière terre au baron de Vitré le 20 février 1553 ; il eut pour fils

 

Charles de Sévigné, marquis de Sévigné, baron d'Olivet, seigneur des Rochers et autres lieux, lequel, marié en premières noces, le 27 septembre 1621 avec Marguerite Grognet, dame de Vassé, dont il eut :

 

Henri de Sévigné naquit au château des Rochers le 16 mars 1623  et épousa par contrat le 4 août 1644 en l'église Saint-Gervais à Paris avec Marie de Rabutin-Chantal plus connue sous le nom de Madame de Sévigné, dont la correspondance lui aura persmis de connaître la notoriété (voir Correspondance de Madame de Sévigné. (extraits)). Henri de Sévigné mourut en février 1651 à Paris suite des blessures reçues lors d'un duel avec le chevalier François-Amanieu d'Albret. Ce couple eut deux enfants :

 

-Chantal de Sévigné, à laquelle les lettres de sa mère étaient en majorité destinées, et qui épousa le marquis de François Adhémar de Monteil de Grignan ;

-Charles de Sévigné marié avec Jeanne Marguerite de Mauron, il s'éteignit en 1713 sans laisser de postérité

 

Quelques notes sur la famille de Sévigné

Henri et Madame de Sévigné, le château des Rochers

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10 avril 2022 7 10 /04 /avril /2022 17:35
Quelques notes sur la famille de Couaridouc.

La famille de Couaridouc, qui disposait pour armoiries « d'argent écartelé à quatre maillés de sable, un sur chacun quartier » avait pour berceau la terre de ce nom située en la paroisse de Saint Onen la Chapelle, lieu qu'elle a conservé jusqu'à la fin du XIXe siècle. Macé de Couaridouc donna en 1357 quittance de ses gages et de ceux des hommes d'armes et archers de sa compagnie. Georges de Couaridouc fonda en 1386 le presbytère de Saint-Onen. L'arrêt de maintenue de 1669 donne la filiation depuis Sébastien, Sgr de Couaridouc, qui avait épousé Marguerite de Plumaugat et qui vivait en 1380. Ce gentilhomme fut père de Pierre de Couaridouc, dont on ne connaît pas l'alliance, grand-père d'Yvon de Couaridouc, qui épousa Jeanne Dorsac et qui comparut à la réformation de 1434, et bisaïeul de François de Couaridouc qui épousa Jeanne Bertaut. Jacques et Mathurin de Couaridouc, furent déclarés nobles d'extraction aux rôles de la juridiction royale de Ploërmel, six références en 1669. Jacques de Couaridouc épousa le 21 août 1679 Jeanne du Boishamon, fille de Sébastien-Joseph, écuyer du Boishamon (voir Quelques notes sur la famille du Boishamon) et de Renée Huchet. De son union avec Jeanne dame du dit lieu en cette même paroisse de Saint Onen la Chapelle, Jacques de Couaidouc eut pour héritier Pierre-François de Couaridouc. Voici les notes laissées dans le Pouillé de l'archevêché de Rennes, tome V : Notre-Dame et Saint Joseph du Boishamon. Elevée près de leur manoir par les seigneurs du Boishamon, cette chapelle avait en 1646 Gilles Lesné pour chapelain ; en 1679 Jacques de Couaridouc y épousa Jeanne du Boishamon.  

Quelques notes sur la famille de Couaridouc.

Manoir du Boishamon  à Saint Onen la Chapelle

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30 mars 2022 3 30 /03 /mars /2022 17:01
Quelques notes sur le passé de Trébédan

Période Néolithique

 

Plusieurs haches en pierre polie trouvées dans cette commune, dont une petite en jadéite (collection R. de St-Cyr), et plusieurs de différentes dimensions en diorite (coIIection R. de St Cyr, Micault et Fornier). L'abbé Raison mentionnait en 1934 la Pierre des trois paroisses, un menhir placé au point d'intersection des limites de Vildé Guingalan, Trébédan et La Landec. (voir Les bornes de Brusvily, de Trébédan et d'Yvignac),

Quelques notes sur le passé de Trébédan

Période Gallo romaine

 

La voie romaine reliant Corseul à Rieux traversait une infime partie du territoire de Trébédan (voir Le chemin d'Ahaut Corseul-Rieux, page n° 1). En 1840, près du château de la Rivière, on trouva un vase en terre, contenant 4,000 pièces romaines P. B. du Bas-Empire (voir ces pièces au château de Chalonge, dans cette commune (Coll. de Lorgeril). Les propriétaires du château du Chalonge possède un grand nombre de monnaies romaines provenant des environs.

 

Voici la liste des lieux ayant rapport avec cette période, d'après Archéologie du milieu rural en Haute-Bretagne aux époques pré-romaine et gallo-romaine

 

-Près de la Touche. Ce gisement gallo-romain a livré des tegulae, des tessons de céramique sigillée et une fusaïole.Près de la Pierre. Gisement de tegulae, de scories et de pierres.

 

-Près de la Grande Fontaine. Gisement de tegulae et de céramiques sigillées. Ces dernières, expertisées, ont été datées du début du Ilème siècle à la fin du Ilème siècle ap. J.-C. avec, pour ces éléments importés, une probabilité maximale de fabrication pendant le Ilème siècle ap. J.-C.

 

-Près du Bas-Frêne. Gisement de tegulae et de céramiques sigillées.

 

-Près de l'Ecoublière. A 300 mètres du précédent gisement, des vestiges de la fin de l'Age du Fer se trouvent associés à du mobilier gallo-romain (céramiques sigillées en particulier).

 

Lieux dits. Moulin des Ruettes, la Rue Baron, la Haute-Ville.

Quelques notes sur le passé de Trébédan

Période du haut moyen âge.

 

Ainsi que nous l'avons vu,ce quartier dédicacé à l'évangéliste Petroc, ressortait de la paroisse primitive de Plélan (voir les paroisses primitives Bretonnes, en résumé.) Saint Petroc connu également sous la forme de Saint Petran est donné pour l'éponyme probable de Trébédan. Pétroc était un évangéliste Gallois, qui suivit ses études théologiques en Irlande. Il vint au Cornwall fonder le très célèbre prieuré de Bodmin. Il serait mort vers l'an 564. Le culte de Saint Germain qui s'éteignit à Ravenne l'an 448. Son culte était pareillement répandu au Cornwall. Il y est représenté dans une fresque de l'église St Breage, où il figure avec la mître et le bâton pastoral. Il semble que son culte connu en l'église de Trébédan soit postérieur à celui de Petroc.

 

Quelques notes sur le passé de Trébédan

Paroisse de Trébédan

 

Il n'est pas exclu que ce soit sous la présence templière que la paroisse de Trébédan émergea (voir Les Templiers, page n° 1). Cet ordre était présent tout près de là à Lannouée en la paroisse de Yvignac (voir Lannouée à Yvignac). Ci dessous un acte émanant de cet ordre dans lequel il est fait mention de Trébédan, ci-dessous souligné de rouge. L'ordre des Templiers présent à Lanouée en cette paroisse de Yvignac disposait du droit de lever la moitié des dîmes de la paroisse de Trébédan.

 

« Si nuperrime et novissime acta via ad memoriam revocare valemus , diu preterita nisi scripto firmentur in thesauro memorie tenere non pos sumus ; ideoque providit antiqua nostrorum solercia et instituit annotari quicquid in posterum vellet reservari : quorum mores et vestigia ego [Conanus] dux Britannie et comes Richemondie sequens, tam presentibus quam futuris notum fieri volo quatenus quicquid domini templarii in omni ducatu meo possident liberum et quietum me concessisse ab omnibus costumis et redditibus ad me et ad meos successores pertinentibus. Hæc sunt que suscribuntur libera et quieta ul cartula presens demonstrat : Languimirt, et eleemosina de castello Pauli Ledacorn Gueroncadiou Pontaul, Coetrevan, Runargant, Runhaleuc, Trehouahen, Coelhelan, tres villas in Plebihan quas dedit Roaut filius Philipi, eleemosina de Gouellou, Ceurfontem, Trebirac, le Rocsotbert, Sencheer, le mont Frochert, Ilfunac (ou Ilfiniac), unam villam quam dederunt duo filii Cachat Lavergier a Plohehunc et alteram villam in eadem Plohebunc, la Fougerat in una eleemosina in Sanbelirem, Lanhane (ou Lauhave) Cuncar, eleernosina Gauſfredi Coeron scillicet suum modendinum de Vallorungun, et terra sua de viridario de Hernan, la Valbarbe, la Bouchin, Sansanson, eleemo sina Sanhart, et Monestarium Heuarin Barihunet filius Aquem Lebill de Gerennes, et in Meolam decimam unius ville in Pleiben eleemosina, una donius napiretis et Lahan centum solidos de blanciis napiretis et fornnaces et molendina de Macac et Maupertus de Toremne, et eleemosina de Auche nec, Kerantoe, Landreon, Gohola capendo, unus homo in Guemgampo cum suis rebus, Caerguem Sendefuduc Tours, Cires, Andreon, et Brisic in Stabart, Sankabon, Pummaelves, et parochia de Cliheriac cum omnibus appendiciis suis, eciam donum dedit Alanus pater meus et Hilarius Vige rius et in presencia mea habuit Keratgorech, et filius ejus duo solidos quia hoc donum conncessit Bougec Moelloc, terra Guidoni filii lven que erat libera absque herede, eleemosina de Magnofonte, Brevalac, Creibily, Portaradeuc, Losteleritcher, Guengalem, keraart, Trepartan, Lanhoe la Fougerac, Sungoruc et unum molendinum juxta Lavaila Velin, elemosina de Hirac Bidon alalalan, molendina de Haduc et stagnum, eleemosina de Roualle, et elleemosina de Monfort, et eleemosina de Ploemagada, elemosina Roberti filii Senter, elemosina Roaut Vigeon, eleemosina Anger Mandasac et Thome fratris ejus Gallac, duo homines en Lohum, duo in Sainct Theliou, domus Radulphi archediaconi in Raenes juxta ecclesiam Sancte Marie, et upus burgensis in eadem civitate, et una elemosina justa Forest ejusdem civitatis, la Coenhu, tres homines in Vitre et una domus in Ca trogiraut, et unus homo de Languimeret. Hec omnia in protectione mea recipio et si quis alicui eorum molestiam inferre presumpserit mihimet inferre ne dubitet. Huic dono et concessioni legitimi testes interfuerunt egomet qui dedi et concessi, Hamo Leonensis episcopus, G. Corisopitensis episcopus, V. Kimperlensis abbas, capitulum Sancti Corentini, Iven magister hospitalis in Britannia, N. Botherel, Guyomarus ju nior vicecomes, Gemelli Henricus Bertram : factum est hoc in Kemperco rantin anno dominice incarnacinis M. C. LXXXII. Et ut hoc breve ratum per succedencia tempora permaneat , munimine (sigilli mei] corro borare curavi ; datum est hoc Guillelmo fratri Ferron : huic subscripto addantur Botherne Monstrereruii et cetera acquisita et deinceps acqui renda. »

Le copiste a mal transcrit la date qui doit se lire 1162 : excepté le vicomte Guyomar, tous les autres témoins sont ceux qui figurent en 1160 dans la charte donnée aux chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem par le duc Conan IV. Les deux actes sont peut-être de la même année . Hamon, évêque de Léon, étant mort en 1171, son nom ne peut figurer dans un acte de 1182.

Quelques notes sur le passé de Trébédan

Enclave de Dol (voir Le diocèse de Dol et la juridiction de saint Samson.) dans l'ancien diocèse de Saint-Malo, la paroisse de Trébédan relevait du doyenné de Bobital (voir Le doyenné de Bobital). Trebedan; à 7 Iieues au Sud-Ouest de Dol, son évèché, à 10 Iieues de Rennes, et à 2 lieues 1/4 de Dinan, sa subdélégation et son ressort. On y compte 400 communiants; la cure est à l'ordinaire.

 

Charte de l'abbaye de Boquen (voir l'abbaye de Boquen, résumé d'histoire.) Acte daté de 1232, il s'agit d'une domation en Trébédan par la famille Lovel.

 

Universis, etc., Clemens, Dei gracia Dolensis ecclesie minister humilis, salutem in Domino. Noverit universitas vestra quod Bertrannus Lovel, miles, concedentibus filiis suis videlicet magistro Guillelmo Lovel, clerico, et Hamone Lovel, milile, dedit Deo et beate Marie de Boquian et monachis ibidem servientibus unum quarterium sili ginis ad mensuram venalem Dinani, annui redditus ; et assignavit illis in decima sua de Trebedraon : dicli vero monachi concesserunt dicto Bertranno et heredibus ejus quidquid juris habebant in feodo Ruel lani Langevin, militis, defuncti, ex donatione Ermangart, relicte Gaufridi de Caupanone defuncti, ex donatione Gaufridi filii dicte Erman gart pro dicto quarterio siliginis. Nos vero in hoc consentientes ut ratum et stabile; etc. Aelum anno gratie millesimo ducentesimo tri gesimo secundo.

 

Quelques notes sur le passé de Trébédan

Inventaire du bien écclésiastique

 

L'église reconstruite (voir L'église de Trébédan en images), à une seule nef, n'a conservé que son ancien pavé dans lequel on remarque de belles pierres tombales (voir Le droit d'enfeu, page n° 3), des quinzième et seizième siècles. Cette église en forme de croix latine porte sur le pignon ouest la date de 1827. A la fin du XVIIIe siècle, l'église était en très mauvais état. Dès 1761, le pignon était dit vicieux et menaçant d'une chutte imminente, aussi le général de la paroisse décida-t-il le 13 décembre de cette dernière année d'intervenir auprès du commandeur de la Nouée, gros décimateur pour les réparations indispensables. En 1826 on voulu agrandir l'église, alors rectangulaire, par l'adjonction de deux chapelles en ailes et la construction d'un clocher avec tribune ; mais, au cours de ces travaux, le pignon, qu'un architecte avait déclaré solide, s'écroula, et l'on s'aperçut que la charpente était pourrie. Il fallut reconstruire, travaux exécutés sous la direction de M. de Lorgeril qui passa les marchés nécessaires à des artisans du pays. Primitivement, les deux fenêtres de la côtale nord n’existaient pas, elles furent percées en 1846. La sacristie fut construite en 1849 sur les plans de M. Martin, architecte. La chaire, due à Jean Plessis, maître menuisier de Dinan, date de 1769. L'autel, style XVIIIème, date du XIXème siècle. L'église possède dans le pavage une tombe datée de 1597. Les fonts baptismaux comportent deux cuves en granit. Notes laissées par Réne Couffon. L'édifice abrite les statues de saint Germain patron de la paroisse et celle de saint Pétroc, vénéré le 4 septembre et qui apparaît en ornements sacerdotaux, crossé et mitré en l'église de Trébédan, est considéré comme second patron du lieu.

 

La chapelle Sainte-Anne du Chalonge (ci dessus), dédiée à Notre-Dame de Nazareth. Elle était autrefois sous le vocable de sainte Anne. Edifice de plan rectangulaire avec clocher à l'angle sud-ouest du portail. Il remonte au XVIIIe siècle et a été complètement restauré en 1927. Elle abrite une statue ancienne de sainte Anne, et une statue de Saint Antoine, conservée au salon du château du Chalonge paraît aussi en provenir.

Quelques notes sur le passé de Trébédan
Quelques notes sur le passé de Trébédan

Déclaration des maisons nobles de la susd paroisse

 

Me Jean Le Selle, Sgr de Lescoublière

Jean Lembert Sgr de Hauteville pour la mestairie de Bouaize

Vincent Bouan Sgr du Chalonge (voir La seigneurie du Chalonge en Trébédan) frère de Jean

François du Chalonge Sgr du Challonge tient la mestairie de Launay

Jeanne Lohan veuve de feu regnault Pont et Marie Pont femmes

nobles possèdent la maison noble de la Morinaye

Guillaume Le Lepvroux Sgr du Bouays passe malet tient

héritage en roture

Guyon Nouel possède terre en roture

La maison de Lambert a possédé les terres et seigneuries de la Hauteville et de Lescoublière, paroisse de Trébédan 

Quelques notes sur le passé de Trébédan

Données sur Trébédan.

 

Le territoire renferme beaucoup de landes, les terres en labour ne sont pas mal cultivées (voir Balade à Trébédan). En 1500, on connaissait à les maisons nobles suivantes : le Nadai à Guyon Nouel ; Lescoublière à Jean le Selle, seigneur de Lescoublière ; la Hauteville, à Jean Lambert ; et le Chalonge, à Vincent Bouan ; cette dernière, qui a moyenne-justice, appartient aujourd'hui à M. de Lorgeril. Commune formée de l'ancienne paroisse de ce nom ; aujourd'hui succursale. Limite : Nord-Est ; Vildé- Guingalan ; Est : Trélivan, Brusvlly; Sud Yvignac ; Sud-Ouest à Nord-Ouest ; Languédias, la Landec. Principaux villages : le Frêne-Martel, la Ville-Colas, Launay-Gicquel, Ville-ès-Quémas, Queraul, Ville Domicilier, Cardure, la Ville-Claire, la Haute-Ville, la Lucassière, le Fournil, la Hêche-Boreux, la Ville-Hervé, la rue Baron, les Landes, la Rivière. Maisons importantes : château du Chalonge. Superficie tôtale 1095, dout les principaux divers sont : terres labourables 497 ; près et pâtures 102; bois 88; vergers et jardins 23 ; étangs 23; superficie des propriétés bâties â contenu non imposable 35. Constitution diverse 132: moulins 2 (de l'Ecoublière, de la Ville-Baudouin, à eau). A l'extrémité le plus nord est une grosse roche, dite des trois paroisses, et qui est, en effet, â l'Intersection des trois communes de Trébédan, la Landec et Vildé-Gui,galan. Géologie : granité. Données fournies au XIXe siècle. (voir De 1839 à 1846, la fièvre typhoïde touche les localités de Guenroc, Saint-Hélen, Taden, Brusvily et Trébédan.)

 

  

 

Quelques notes sur le passé de Trébédan

Conte connu à Trébédan au XIXe siècle : la vengeance du crapaud

 

Hier nous étions, comme très souvent, à travailler dehors, sous les arbres, quand le domestique est venu nous chercher pour voir quelque chose d'horrible, d'épouvantable... Nous nous sommes précipitées pour nous trouver en face d'un.. crapaud, de belle venue, j'en conviens, mais enfin d'un vulgaire crapaud !... Ma fille a ces bêtes en horreur ets'est sauvée, mais le domestique, qui est un solide gaillard-ayant fait son service militaire, avait réellement frayeur. Je l'ai raisonné et il m'a conté qu'à Trébédan deux hommes fauchaient dans un pré ; la faulx de l'un d'eux coupe la patte d'un crapaud qui villégiaturait dans l'herbe ; l'autre, appelé pour voir le désastre, s'écria :

 

La pauvre bête ! il faut la tuer, elle souffre trop. »

 

Non, répond celui qui avait blessé l'animal, laisse-le donc. Nous le retrouverons l'année prochaine et nous lui. couperons son autre patte, »

 

L'année s'écoula, comme elles le font toutes, en joie pour les uns, en douleur pour les autres, en souffrance pourle pauvre crapaud estropié et aussi en convalescence, car, lorsque les deux faucheurs revinrent dans le pré, il s'y trouvait également. A l'heure du midi, tous deux se couchèrent et l'homme cruel s'endormit, l'autre resta songeur à son côté, et quel ne fut pas son étonnement en voyant  leur groupe le crapaud estropié l'année passée. Il le reconnut parfaitement à la patte absente, mais son étonnement augmenta encore en le voyant grimper sur le dos de son compagnon. Trois fois il fit tour sur le dos du malheureux; à chaque tour fini, il levait la tête au ciel comme pour le prendre à témoin, puis il se sauva. Très effrayé, l'homme appela son camarade, le secoua et, ne recevant aucune réponse, il reconnut que il était mort! Conclusion du domestique :

 

« Vous voyez bien, Madame, qu'il faut se défier des crapauds, ils se vengent.».

 

Lucie de V. H

Quelques notes sur le passé de Trébédan
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26 mars 2022 6 26 /03 /mars /2022 18:56
Généalogie de la famille Juchault

Armes : d'azur, à la fasce d'or, accompagnée de trois coquilles d'argent, deux en chef et une en pointe.

La famille Juchault de la Moricière et des Jamonières est originaire de la ville de Nantes où elle était représentée, au XVe siècle, par noble, vénérable, et discret messire Nicolas Juchault, trésorier de Saint-Pierre de Nantes, qui, en 1406, fut commis pour taxer les réparations faites en la chapellenie de la Billaudière, près des Blottereaux en Doulon, et par maître Pierre Juchault, consr au Parlement de Bretagne en 1476.- (Arch. de la Vignette. Ancien inventaire). La famille Juchault a donné plusieurs officiers à la Chambre des Comptes de Bretagne, entre autres un président, et produit un maire de Nantes en 1642 et 1643, des députés de la noblesse aux Etats de Bretagne de 1643 et 1764, un commissaire pour l'évaluation des domaines du Roi dans cette province sous Louis XIV, un capitaine : au régiment d'Orléans, chevalier de Saint-Louis, et de nos jours un général de division, ministre de la guerre. Elle a été maintenue dans sa noblesse par arrêt de la Chambre de la Réformation de Bretagne du 7 sept. 1669, sur preuves remontant à Michel Juchault, sr de la Salmonière, auditeur de la Chambre des Comptes de Bretagne né en 1544, Ses armoiries ont été enregistrées, comme elles figurent en tête de cette généalogie, dans l'Armarial général officiel de France, dressé et paraphé, en vertu de l'édit royal de nov. 1696, par Charles-René d'Hozier, juge d'armes de France et garde dudit Armorial, aux noms et requêtes de Louise Juchault, femme de Jean Bidé de la Provosté, consr du Roi, correcteur en la Chambre des Comptes de Bretagne; de Claude Juchault, douairière de Lourselière; de Christophe Juchault, écuyer, sgr de Lorme ; de François-Luc Juchault, prêtre, recteur de la par. de Sainte-Pazanne, et de Françoise Juchault, veuve de René de Sesmaisons, chlr, sgr de Tréambert, Louis-Marie Juchault des Jamonières, né à Nantes, le 23 oct. 1769, a été fait baron avec institution d'un majorat sur les terre et château de Clermont, arr. d'Ancenis, par lettres patentes du 28 janv. 1826, enregistrées à la Cour Royale de Nantes, le 23 avril 1827. La famille Juchault a possédé en Bretagne les sgries de la Moricière, des Jamonières, du Chaffault, de Monceaux et du Pied-Pain, par. de Saint-Philbert de-Grand-Lieu, du Blottereau et du Gué-Robert, par. de Doulon, de la Salmonière, du PlessisGrimaud, par. de Saint-Viaud, de Pouillé, par. de ce nom, de la Cour, par. de Pannecé, de la Bourderie, par. de Haute-Goulaine, de l'Espinay, par. du Bignon, de la Jarrie, par. de la Chapelle Basse-Mer, de Beaulieu, par de Mesquer, de Kerdour, du Perron, de Lorme, aliàs de Lourme, de la Grande-Noë et du Prébilé. Elle a contracté de belles alliances avec les familes du Bois-David, de Sesmaisons, de Vauferrier, du Couëdic, d'Yrodoüer, Bouhier de la Verrie, du Bot de Talhouët, de la Tullaye, du Chaffault, etc. Il existe actuellement (1896) à Montfaucon, chef-lieu de cant. de l'arr. de.Cholet (Maine-et-Loire),une honorable famille Gautret, dont le chef, par un jugement du tribunal civil de Beaupréau, en date du 7 juin 1859, a obtenu une rectification de son état civil et a été autorisé à s'appeler à l'avenir Gautret de la Moricière. Cette famille n'a aucun lien de parenté avec celle des Juchault de la Moricière dont nous publions la généalogie, comme on peut s'en convaincre par le texte même du jugement précité, que nous publions aux Preuves et Notes qui accompagnent notre travail, afin que les deux familles ne soient pas confondues. Il résulte aussi de ce jugement qu'à la métairie de la Moricière, possédée depuis longtemps par la famille Gautret. et située aux environs de Montfaucon, n'était attachée aucune prérogative féodale et nobiliaire. La filiation de la famille Juchault se trouve établie, d'une façon exacte et complète, d'après ses archives domestiques et les preuves de noblesse qu'elle a faites, en 1787, devant Louis-Nicolas-Hyacinthe Chérin, généalogiste des ordres du Roi, à partir de René Juchault, dont l'article suit.

I René Juchault, notaire royal et procureur en la Chambre des Comptes de Bretagne, épousa Olive Richard. Ils ne vivaient plus le 14 oct. 1598, date à laquelle leur succession fut partagée entre les enfants qu'ils avaient eu de leur mariage et qui furent :

 

 

a Michel Juchault, dont l'article suit ;

 

 

b Jeanne Juchault, épouse de Michel Landreau en 1598 ;

 

 

c Elisabeth Juchault, bapt. à Nantes, par. Saint-Denis, le 20 août 1548 ;

 

 

d Alain Juchault, bapt. même par., le 28 mai 1552 ;

 

 

e Marie Juchault, bapt. même par., le 22 janv. 1560 ; elle était l'épouse de Laurent Rouxeau, sieur de Beausoleil, en 1598 ;

 

 

f Isabeau Juchault, qui épousa 1° maître Nicolas Musseau, dont elle eut : Michel Musseau, mineur en 1598 ; 2° Pierre Renoulf, notaire royal, dont : Marie Renoulf, mineure en 1598.

 

 

II a Michel Juchault, écuyer, sgr des Blottereaux de la Salmonière, de la Bourderie, paroisse de Haute Goulaine, du Perron et de la Grande-Pièce, auditeur en la Chambre des Comptes de Bretagne, naquit à Nantes, en 1544. Il fut d'abord pourvu, par lettres de provisions du 29 déc. 1574, données par le Roi à Avignon, de l'office de consr du Roi, contrôleur alternatif des aides, tailles, taillon et équivalent en l'élection de Loudun, généralité de Tours. Michel Juchault fut investi de l'office de consr du Roi, correcteur ordinaire en la Chambre des Comptes de Bretagne où il fut reçu le 21 mars 1583. (Ibidem. Parchemins originaux.). Le 10 mai 1614, Michel Juchault résigna son office d'auditeur en la Chambre des Comptes de Bretagne. Il fut inhumé le Ier févr. 1634, à l'âge de quatre-vingt dix ans, dans l'église Saint-Vincent de Nantes, où il avait sa chapelle et son enfeu. Il avait épousé, par contrat du 16 déc. 1585, passé devant Blouin, Marguerite Le Serff, fille de noble homme François Le Serff et de Marie Morin, et eut de ce mariage neuf enfants, savoir :

 

 

a Marie Juchault, épouse de René Ferron, sr de la Villeaudon, et inh. à Nantes, par. Saint-Vincent, le 28 janv. 1639 ;

 

 

b Catherine Juchault, bapt. à Nantes, par. Saint-Denis,le 13 déc. 1586 ;

 

 

c Christophe Juchault, auteur de la branche aînée et dont l'article suit ;

 

 

d Claude Juchault, fille, bapt. même par., le 10 janv. 1589 ;

 

 

e Renée Juchault, bapt. à Nantes, par: Saint-Vincent, le 8 avril 1590; 6° Julien J., écuyer, sgr de la Ménarderie, consr du Roi et son procureur général aux eaux et forêts de Bretagne en 1624, demeurait à cette date en la par. Sainte-Radegondé, à Nantes; il fut inh. par. Saint-Vincent, le 12 nov. 1652 ; il avait épousé Claude Simon, dont quatre enfants, entre autres : Renaud, Julien et Marguerite Juchault, ;

 

 

f Claude Juchault, auteur de la branche cadette, dont la filiation suit.

 

 

g Marie Juchault, bapt. même par., le 4 nov. 1599, inh. à Nantes, par. Notre-Dame, le 28 nov. 1625 ; elle épousa par contrat du 8 mai 1616, passé devant Guyhard et Jouneaux et, en l'église Saint-Vincent de Nantes, le 21 juin suivant, Pierre David (du Bois David), sgr du Chêne Moreau et de la Botardière, consr et maître ordinaire en la Chambre des Comptes de Bretagne.

 

 

h Marguerite Juchault, inh en. la même par., le 5 avril 1607.

 

 

Branche aînée

 

 

III c Christophe Juchault, Ier du nom, fils aîné de Michel Juchault qui précède et de Marguerite Le Serff, maire de Nantes en 1642 et 1643, président en la Chambre des Comptes de Bretagne, sgr du Blottereau, du Gué-Robert en Doulon, de la Jarrie en la Chapelle-Basse-Mer et de la Grande-Noë,fut d'abord nommé lieutenant civil et criminel au siège présidial et prévôté de Nantes, par lettres de provisions du 18 déc. 1622, données parle Roi, à Lyon. (Arch. de la Vignette.) Le 17 juil. 1628, devant Desmortiers et Démons, notaires royaux à Nantes, il partagea, avec ses frères et soeurs, la succession de leur mère ; ils se partagèrent celle de leur père sous seing privé, le 23 mars 1634. (Ibidem.) Christophe Juchault 1 fut fait président en la Chambre des Comptes de Bretagne par lettres de provisions du 15 juin 1635, données par le Roi, à Paris. Il fut le 46e maire de Nantes en 1642 et 1643, et obtint des lettres d'honneur de président en lad. Chambre, le 26 mars 1643 (sic). Il fut fait consr d'Etat privé et des finances, par lettres du 2 févr. 1644. (Ibidem.) En 1643, il avait été député de la ville de Nantes aux Etats de Bretagne, tenus à Vannes. Ce fut chez lui, au logis de la Papotière, que descendit, le II août 1644, en passant par Nantes, Henriette de France, fille d'Henri IV et femme de Charles Ier, roi d'Angleterre. Christophe Juchault était allé à Oudon, deux ans auparavant (20 oct. 1642), souhaiter la bienvenue au prince de Condé, père du Grand Condé. (Eugène de la Gournerie. Il avait épousé à Nantes, en l'église Saint-Nicolas, le II juil. 1617, Jeanne Goulet, dont il eut quinze enfants :

 

 

a Marguerite Juchault, bap. à Nantes, par. Notre-Dame, le 29 août 1618 ;

 

 

b Michel Juchault, bapt., même par., le 19 sept. 1619 ; 30 Jeanne J., bapt., même par., le 7 oct. 1620 ;

 

 

c Jean-Jacques Juchault, bap., même par., le 27 févr. 1623 ;

 

 

d Louise Juchault, bapt. à Nantes, par. Saint-Vincent, le 14 juil. 1624 ;

 

 

e Pierre Juchault, bapt., même par., le 3 nov. 1625 ;

 

 

f Christophe Juchault, qui suit ;

 

 

g François Juchault, bapt., même par., le 21 août 1628.

 

 

h Françoise Juchault, bapt., même par., le 9 juil. 1630, inh. ibidem, le 7 juin 1725, et qui fut unie dans la même par., le 11 juin 1645, à René de Sesmaisons, chlr, sgr de Tréambert et de Villeneufve, fils de François de Sesmaisons, écuyer, sgr de Tréambert, de Trévaly, de la Ville-auChapt, de Villeneufve et de Keruet, et de Renée de Kermeno, fille de Prégent de Kermeno, sgr de Keralio, de Quifistre, de l'Auvergnac, de la Hautière, de Bodeuc, etc., et de Jeanne Charette de la Chevaleraye.Étant veuve de René de Sesmaisons, le 4 sept. 1679, Françoise Juchault rendit aveu et dénombrement au Roi de l'hôtel de la Papotière, sis en la par. Saint-Vincent de Nantes, rue de Briort, et qui s'appelait autrefois de Châteaubriant. De son alliance avec René de Sesmaisons elle n'eut qu'une fille : Renée de Sesmaisons, dame de Tréambert, qui épousa, le 22 août 1677, Jean-Baptiste de Becdelièvre, IIe du nom, chlr, sgr de la Bunelaye, premier président en la Chambre des Comptes de Bretagne, mort en 1736, à l'âge de 85 ans.

 

 

i Jean Juchault,, bapt. à Nantes, par. Saint-Vincent, le 20 oct. 1631 ;

 

 

j ClaudeJuchault, bapt., même par., le 4 sept. 1633 ;

 

 

k Louise Juchault, bapt., même par., le Ier avril 1635 ;

 

 

l Suzanne Juchault, bapt., même par., le 5 juin 1636, inh. ibidem, le 22 juin 1636

 

 

m Michel Juchault, bapt., même par., le 16 mars 1639 ;

 

 

n Madeleine Juchault, bapt., même par., le 4 avril 1642.

 

 

IV.f Christophe Juchault,, IIe du nom, sgr des Blottereaux et de la Grande-Noë, bapt. à Nantes, par. Saint-Vincent, le 10 déc. 1626, épousa 1° Gabrielle de Vauferrier, fille de Jean de Vauferrier, sgr de la Basse-Ardaine, et de Françoise de la Maye; 20 Madeleine du Couëdic. Du premier mariage vinrent :

 

 

a Marie-Madeleine Juchault, inh. à Nantes, par. Notre-Dame, le 12 janv. 1711 ;

 

b Louis-Claude Juchault, écuyer, sgr des Blottereaux, fut maintenu dans sa noblesse par arrêt de la Chambre de la Réformation de Bretagne du 7 sept. 1669, avec François-Luc et Christophe Juchault, ses frère et cousin, et fit enregistrer les armoiries de sa famille dans l'Armorial officiel de France de 1696. (Bretagne, reg. I, p. 173.) Il fut inh. à Nantes, en la par. Saint-Vincent,le 14 déc. 1713, après avoir été marié à Doulon, le 9 janv. 1678, avec Françoise de Bois-Robert, dont il n'eut pas d'enfants.

 

c François-Luc Juchault,, prêtre, fut également maintenu dans sa noblesse, le 7 sept. 1669, avec Louis-Claude et Christophe J., ses frère et cousin. Il fit pareillement enregistrer les armoiries de sa famille dans l'Armorial de 1696, où il est inscrit avec les qualités de prêtre et recteur de la paroisse de Sainte-Pazanne.

 

 

Christophe Juchault avait eu de son second mariage, avec Madeleine du Couëdic :

 

 

d Louis-Claude Juchault,, qui suit.

V d Louis-Claude Juchault,, écuyer, sgr des Blottereaux, fut inh. à Nantes, par. Saint-Vincent, le Ier janv. 1745. Il s'était allié, dans la même ville, par. Sainte-Croix, le 7 avril 1701, à demoiselle Anne fournier, fille de Henri-EugèneCalliope Fournier, écuyer, sgr de la Pinsonnière, et de Marie Belot, lesquels avaient été mariés à Nantes, par. Saint-Denis, le 1er déc. 1669, et soeur de Gilles et d'Henry Fournier, écuyers, sgrs de la Galmelière et de Beaumont. De ce mariage vinrent huit enfants :

 

 

a Marie-Anne Juchault, bapt. à Doulon, le 17 sept. 1702 ; 20

 

 

b Françoise Juchault, bapt., même par., le 21 mai 1703 ;

 

 

c Ursule Juchault, bapt. ibidem, le 18 août 1704, inh. à Chauvé, le 18 sept. 1765 ;

 

 

d Louise-Françoise Juchault, bapt. à Doulon, le 2 mars 1706, inh. à Nantes, par. Saint-Vincent,le 10 avril 1773, mariée 1° à Doulon, le 1y1 juin 1720, à François Robert, sgr du Moulin-Henriet ; 2° à N... Savary du Fief-Lambert ;

 

 

e Madeleine-Prudence Juchault, née le 4 oct. 1707, bapt. ibidem, le 30 sept. 1714, mariée, ibid., à Charles Thevenin, sgr de la Roche, veuf de Marie Jolly, dont : Marie-Madeleine Thevenin, épouse de N... Gigou de Saint-Simon.

 

 

f Françoise-Claude Juchault, née le 11 juil. 1709, bapt. à Doulon, le 15 juil. 1714, inh. à Nantes, par. Saint-Desiré, le 16 août 1740 ;

 

 

g Louis-René Juchault, bapt. à Nantes, par, Notre-Dame, le 27 août 1712 ;

 

 

h Louis-Christophe Juchault, qui suit.

 

 

VI n Louis-Christophe Juchault, écuyer, sgr des Blottereaux, par. de Doulon, et de l'Epinay, par. du Bignon, bapt. à Nantes, par. Notre-Dame, le 12 juil. 1713, inh., par. Saint-Vincent, le 11 déc. 1761, marié, par. Sainte-Croix, le 21 juil. 1738, avec Marie-Anne Glemeau, inh., par. Saint-Vincent, le 30 oct. 1765, fille de Jean Glémeau et d'Anne Bouteiller, dont quatre filles :

 

 

a Marie-Anne Juchault, bapt. à Doulon, le 21 sept. 1741, mariée à Nantes, par. Notre-Dame, en 1761, avec Louis-Joseph de Melient, sgr de Lanjouère ;

 

 

b Henriette-Françoise-Louise Juchault, bapt. à Nantes, par. Saint-Vincent, le 4 mars 1744 ;

 

 

e Marie-Louise Juchault, bapt., même par., le Ier févr. 1745, mariée, par. Saint-Désiré, le 12 nov. 1776, avec PierrePaul-Jacques-Alexis Perreau, sgr de Larré, veuf de Madeleine Querré ;

 

 

f Jeanne-Marie-Victoire Juchault, bapt. à Nantes, par. NotreDame, le 1er juin 1751, mariée I° avec Louis-Auguste Robinault de Bougon, 2° même par., le 31 août 1779, avec Antoine-Pierre-Bonaventure Guy de Mareil

 

 

 

Branche cadette

 

III f Claude Juchault, écuyer, sgr du Perron, troisième fils de Michel Juchault et de Marguerite Le Serff, fut fait consr du Roi et auditeur ordinaire en la Chambre des Comptes de Bretagne par lettres de provisions données par le Roi, à Paris, le 24 mai 1614, sur la résignation de son père ; le 20 nov. suivant, il fut reçu dans cette charge qu'il vendit, le 2 avril 1646 ; à son gendre François Le Tourneulx, sieur de Belair. Il reçut des lettres d'honneur d'auditeur des Comptes de Bretagne, à Paris, le 18 juin 1646. La même année, il fut échevin de Nantes. Le 7 nov. 1635, il avait chargé le peintre Jean Dauphiné de peindre et dorer le grand autel de l'église Saint-Vincent de Nantes, où se trouvaient ses armoiries et celles de Louise Simon, sa compagne. Il avait épousé, par contrat du 8 nov. 1624, passé devant Charrier et Remfort, notaires royaux à Nantes, au logis de son frère, noble homme Julien Juchault, sr de la Mesnarderie, consr du Roi et son procureur général aux eaux et forêts de Bretagne, sis en la rue du Château, par. Sainte-Radegonde, demoiselle Louise Simon, fille de nobles gens Mathieu Simon et Guyonne Boullemer. Il eut de cette alliance :

 

 

a Christophe Juchault, qui suit ;

 

 

b Claude Juchault, fille ;

 

 

c Anne Juchault, religieuse aux Ursulines de Châteaubriant ;

 

 

d Marie Juchault, qui fut la femme de François Le Tourneux,sgr de Belair, auditeur en la Chambre des Comptes de Bretagne en 1646, fils de Gilles Le Tourneulx et de Françoise Boucaud. (Généalogie de Cornulier, volume de 1863,

 

 

IV a Christophe Juchault,, Ier du nom de sa branche, écuyer, sgr de Lorme, né avant 1630, acquit, le 8 oct. 1655, devant Berthelot, notaire royal à Nantes, pour la somme de 75,000 livres, de maître François Guischard, sgr de Martigné, l'office de consr du Roi, maître ordinaire en la Chambre des Comptes de Bretagne, dont il fut investi parlettres de provisions du 9 janv. 1656; il y fut reçu le 31 janv. 1656, et obtint des lettres d'honneur le 26 mars 1676. Le 10 févr. 1676, il avait vendu son office à Madame Jeanne des Mesliers, veuve d'Alexandre Simon, écuyer, sgr de la Chambre, et qui l'acheta pour son fils, Alexandre Simon, écuyer, sgr de la Chambre. Le 7 sept. 1669, tant en son nom qu'en celuiet comme tuteur de ses cousins, Louis-Claude et François-Luc Juchault, enfants mineurs de Christophe Juchault, sieur des Blottereaux, et de Gabrielle de Vauferrier, sur le rapport de Monsieur de Bréhan, Christophe Juchault fut maintenu dans sa noblesse par arrêt de la Chambre de la Réformation de Bretagne, rendu sur la représentation de ses titres remontant à Michel Juchault, sieur de la Salmonière, son aïeul, nommé correcteur en la Chambre des Comptes de Bretagne en 1581. Il s'était allié, par contrat du 19 janv. 1664, passé devant Lemerle et Charrier, notaires royaux, à demoiselle Renée d'Yrodouer, fille de feu Yves d'Yrodoüer, écuyer, avocat en Parlement, sgr de Pouillé et de la Papinière, et de dame Jeanne Simon, dame de Créviac. La future reçut en dot de sa mère la jouissance de la métairie du Fay, en la par. de Marsac. C'est aussi par ce mariage que les terres de Pouillé et de la Papinière sont entrées dans la famille Juchault. En 1679, Renée d'Yrodoüer fonda, avec son mari, une messe par semaine, en la chapelle de Créviac en Nozay, pour répondre aux dernières volontés de ses père et mère, et fit don pour ce au chapelain de lad. chapelle de onze livres de rente, d'une maison, d'un jardin, d'un pré et d'une pièce de terre, sis au bourg de Nozay. Christophe Juchault eut de son mariage avec Renée d'Yrodoüer :

 

 

a Christophe Juchault, qui suit ;

 

 

b Claude Juchault, qui épousa, en 1698, Pierre du Cassia, sgr de la Houssaye, par. de Rezé, évêché de Nantes ;

 

 

c Louise Juchault, épouse de Jean Bide, sgr de la Provosté, consr du Roi, correcteur en la Chambre des Comptes de Bretagne en 1694 et président de la même Chambre en 1706. Elle fit enregistrer les armoiries de sa famille dans l'Armorial officiel de France de 1696 (Bretagneet eut de son mariage : Marie Bidé, qui épousa, en 1717, Louis Rousseau,sgr de Saint-Aignan en Bretagne.

 

 

Va Christophe Juchault, IIe du nom de sa branche, écuyer, sgr de Lorme, de la Moricière, de Monceaux et du Chaffault, bapt. à Nantes, par. Saint-Denis, le 21 févr. 1665, fit enregistrer les armoiries de sa famille dans l'Armorial officiel de France de 1696. (Bretagne, reg. Ier, p. 169.) Il demeurait, le 19 août 1706, en la ville de Nantes, par. Saint-Denis, rue Basse-du-Château. Par acte passé à cette date, devant Le Breton et Pelletier, notaires royaux de cette ville, il partagea, avec sa soeur Louise, alors mariéecomme dessus, la succession de leurs père et mère. Il épousa 1° par contrat du 28 juil. 1699, passé devant Alexandre, notaire à Nantes, demoiselle Louise Morin, fille de messire Jean Morin, chlr, sgr du Tresle, et de Louise Trotereau ; 2° par contrat du 13 févr. 1703, passé devant Alexandre et Le Breton aîné, qui en retint la minute, notaires royaux à Nantes demoiselle Geneviève-Marquise-Prudence Bouhier, dame de la Verne, fille mineure de feus messire Charles-Gabriel Bouhier, chlr, sgr de la Verrie, et de Renée Gabard. La future apporta en dot la sgrie du Chaffault et fut assistée à ce contrat par noble homme Alexandre Guérin, sieur de la Perrière, son curateur aux causes, de messire Charles-Prudent Gabard, chlr, sgr de Monceaux, son oncle maternel, et de messire Jean-Baptiste Gaston Le Lou, chlr, sgr de la Chapelle-Glain, aussi son oncle maternel par alliance ; les futurs époux se firent une donation réciproque et au survivant de tous leurs biens. C'est par suite de cette alliance que les sgries de la Moricière, des Jamonières, du Chaffault, de Monceaux et du Pied-Pain devinrent la propriété de la famille Juchault, comme nous l'expliquons plus amplement aux Preuves et Notes, dans les articles que nous avons consacrés à ces sgries. Geneviève-Marquise-Prudence Bouhier mourut le 20 nov. 1760, après avoir, étant veuve, par acte sous seing-privé du 10 mars 1740, délaissé aux enfants qu'elle avait eus de son mariage avec Christophe Juchault : Jean-Baptiste-Marie Juchault, écuyer, chlr de Lorme-(sic), et Louis-Marie Juchault, écuyer, sieur des Jamonières, les propriété et jouissance tant de ses biens propres que des droits et douaire qui pouvaient lui appartenir sur les biens de son mari, savoir : la jouissance de la terre noble et sgrie de la Moricière, avec toutes ses appartenances ; la jouissance de la terre de Monceaux ; la terre noble du Bois, la métairie de Siméon ; le tout advenu à ladite veuve par le décès de messire Charles Gabard, son oncle, sgr du Pesle du Chaffault, de la Moricière, des Jamonières et de Monceaux. (Ibidem. Originalsigné des parties.) Christophe Juchault avait eu de son premier mariage :

 

 

a Christophe-Prudent Juchault, qui continue la filiation. Et du second mariage :

 

 

b Jean-Baptiste-Marie Juchault, chlr, sgr du Plessis-Grimaud, par. de Saint-Viaud, de Lorme et de Monceaux, qui partagea avec ses frères, le 31 mars 1740, la succession de leurs père et mère. Il fit son testament devant Vrien et Briand, notaires royaux à Nantes, le 5 avril 1782. Il avait épousé 1° Jeanne-Marie-Anne du Bot, dame de Talhouët, fille et unique héritière de messire Jean-Louis du Bot, chlr, sgr du Plessis-Grimaud, de Talhouët, etc., officier au régiment du Roi-Infanterie, retiré du service en 1772 ; 2° en 1753, Emilie-Sainte Robinault de Rochequairie

 

 

c Louis-Marie Juchault, auteur de la branche des Jamonières, rapportée ci-après,

 

 

VIa Christophe-Prudent Juchault, chlr, sgr de la Moricière, deMonceaux, desJamonières,du Chaffault et du Pied-Pain, partagea noblement avec ses frères, par acte sous seing-privé, le 31 mars 1740, et eut la terre noble des Jamonières, la terre noble et sgrie de la Moricière et le fief du Chaffault, avec moulins, droits de rachat et rentes seigneuriales. (Original signé des parties et produit devant Chérin.) Le 17 sept. 1756, devant Mongin, notaire royal à Nantes, il acquit, pour le prix de 11.200 livres, les métairies de la Charoulière et du Marais-Michaud, sises en la par. de Saint-Philbert-de-Grand-Lieu, de Louis de Durfort, comte de Lorge, lieutenant-général des armées du Roi, menin du Dauphin, et de Marie Reine-Marguerite Bertault de Marzan, dame de la Dauphine. Le 17 déc. 1760, il rendit aveu et dénombrement au Roi des sgries de la Moricière, du Pied-Pain, du Chaffault et des Jamonières. Il avait épousé 1° en 1730, Marie-Anne-Jacqueline Bouhier de la Verrie, sa cousine germaine, 2° par contrat du II nov. 1735, passé au Plessis-Tison, devant Desboys et Thomas, Marie Jeanne-Henriette de la Tullaye, demoiselle du Plessis-Tison, par. de Saint-Donatien, fille de Salomon-François. de la Tullaye, IIe dû nom, marquis de Magnanne en Anjou, sgr de Coëtquelfen, du Plessis-Tison, de Coulongé, du Port-Durand et de Belle-Isle, consr du Roi en ses conseils d'Etat et privé, procureur en la Chambre des Comptes de Bretagne, et d'Anne-Thérèse-Henriette de Racapé.

 

Du premier mariage naquit le fils qui suit.

 

 

VIIa Christophe-Jacques-Prudent-Gilbert Juchault, chlr, sgr de la Moricière, de Monceaux, du Chaffault, des Jamonières et du Pied-Pain, d'abord bapt. le 28 avril 1732, dans la chapelle du château de la Proutière, au diocèse de Luçon, reçut le supplément du baptême, le 20 nov. 1734, dans la chapelle des Jamonières. Il figure parmi les gentilshommes de Bretagne qui se réunirent en 1789 pour protester contre le mode d'élection des députés de la noblesse aux Etats-Généraux, fixé par l'arrêt du Conseil du 3 janv. 1789 et qu'ils proclamèrent aussi contraire aux intérêts particuliers de leurprovince qu'à ceux des Peuples, de la Monarchie, du Roi et de la Noblesse française. On sait qu'en conséquence de cette délibération, la noblesse de Bretagne refusa d'envoyer des députés aux Etats-Généraux. Le clergé et le tiers-état seuls de cette province nommèrent leurs représentants. Christophe-Jacques-Prudent-Gilbert Juchault avait épousé, avant 1771, demoiselle Marie-Françoise Félicité du Chaffault (née en 1746, aux Jamonières, le 22 sept. 1778, à l'âge de 32 ans, et inh. le lendemain en la chapelle du Chaffault, dans le cimetière de Saint-Philbert-deGrand-Lieu), fille de Julien-Gabriel du Chaffault, écuyer, sgr de la Sénardière, consr Parlement de Bretagne, et de Marie-JeanneRobert de Chaon. La future apporta en dot la maison et terre du Violain (commune de Grand-Champ, canton de la Chapelle-sur-Erdre, Loire-Inférieure), qu'elle vendit, du consentement de son mari, le 19 mars 1771, devant Jalaber, notaire à Nantes, pour la somme de 30,000 livres, à Amaury-Christophe de Coutances, demeurant en sa terre de Launay. Christophe-Jacques-Prudent-Gilbert Juchault servait dans les mousquetaires du Roi, lorsqu'éclata la Révolution ; il émigra avec son fils et mourut dans l'armée de Condé, le 2 mars 1792, à Badenweiler, près de Neubourg, empire d'Autriche, diocèse de Bâle (l'acte porte ditionis Austriacoe, dioecesis Basileensis), et fut inhumé dans le cimetière de Neubourg. Il avait eu dé son alliance avec Marie-Françoise Félicité du Chaffault :

 

 

a Marie-Rosalie Juchault de la Moricière, à Nantes, le 3 mars 1843, et inh. en la chapelle du Chaffault ; elle avait épousé Claude-Antoine, comte d'Escrots d'Estrée, ancien officier au régiment du Roi-infanterie, chevalier de Saint-Louis, né le 30 avril 1767, f le 8 mars 1845 et inh. en lad. chapelle

 

 

b Marie-Prudence-Aimée Juchault de la Moricière, née le 6 avril 1772 et bapt. le lendemain en l'église de SaintPhilbert-de-Grand-Lieu, -j- le 29 janv. 1853 et inh. en la chapelle du Chaffault, dans le cimetière dudit SaintPhilbert; elle fut la femme du baron Louis-Marie Juchault des Jamonières, fils de Louis-Marie Juchault, écuyer, sgr des Jamonières, et de Rosalie de la Bourdonnaye.

 

 

c Christophe-Sylvestre-Joachim Juchault de la Moricière,dont l'article suit ;

 

 

d Marie-Henriette-Félicité Juchault de la Moricière, née le 25 févr. 1776 et bapt. le lendemain en lad. église, -j- le 13 juil. 1851 et inh. en lad. chapelle. Elle épousa Louis-Marie Rousseau, comte de St Aignan, pair de France, chevalier de. Saint-Louis, député et préfet de la Loire-Inférieure, né en 1767,décéd. le 1er avril 1837 et inh. en lad. chapelle.

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24 mars 2022 4 24 /03 /mars /2022 19:30
Château de la Motte à Vannes.

Emplacement du château  de la Motte

souligné de rouge

Dominant la cité fortifiée de Vannes, le château de la Motte a une origine obscure, remontant peut être au temps où la cité se nommait Darioritum (voir Darioritum, métropole des Vénètes - Antiquités découvertes à Vannes, au temps de Darioritum). Aucun document historique ne rattache le château de la Motte à la légende de Conmôr (voir Un tyran nommé Conomor) et de sainte Triſine, au VIe siècle. Waroch ler (voir Waroch Ier.) n'habitait pas Vannes, et ce n'est pas dans son château de la Motte que fut rapportée sa fille tuée par son mari et ressus citée par St. Gildas. Peut être fut-il construit après les invasions normandes ou pour leur résister ; nous savons seulement qu'au commencement du XIe siècle, 1203, il fut le berceau des états de Bretagne, lorsque, pour la première fois ; apprenant l'assassinat du duc Arthur Ier (voir Le destin tragique du jeune duc de Bretagne Arthur premier) par son oncle Jean-sans-Terre, qui lui disputait le royaume d'Angleterre, le clergé, la noblesse et ceux qui plus tard devaient former le tiers-état, s'y trouvèrent spontanément réunis pour demander vengeance à Philippe-Auguste et confier le gouvernement de la Bretagne à la duchesse Constance, mère de l'infortuné fils posthume, du duc Geoffroi II, et à Guy de Thouars, son troisième mari (voir Geoffroy Plantagenêt alias Geoffroy II de Bretagne, Ranulph de Blondeville, et Guy de Thouars, les trois époux de Constance de Bretagne). Habité par Jean I, dit le Roux, et Blanche de Navarre, sa femme, Jean II, leur fils, reçut le jour au château de la Motte, le 4 janvier 1238, et fut baptisé par l'évêque de Vannes Cadiocus. Pris et repris pendant les guerres de la succession, 1342 et 1343, il devint le séjour le plus habituel du duc Jean IV. Son fils Jean V et la duchesse Jeanne de France, soeur de Charles VII, ayant fixé leur séjour dans le château de rHermine, sur la place des Lices (voir Topographie historique de Vannes -Joseph Marie Le Méné), ils offrirent à saint Vincent-Ferrier, venant prêcher à Vannes à leur sollicitation, en 1417, de le loger au château de la Motle ; mais le célèbre Dominicain lui préféra l'humble demeure d'un simple particulier dans la rue des Orfèvres. Depuis lors, le château de la Motte devint l'évêché, et le cardinal de Coëtivy, légat du pape Calixte III, y descendit lorsqu'il vint à Vannes pour l'élévation des reliques de saint Vincent-Ferrier, le 5 avril 1456. L'évènement le plus remarquable qui s'y soit passé eut lieu en 1532, lorsqu'en présence de François Ier, roi de France, venu tout exprès à Vannes, fut délibéré en la congrégation et assemblée des états en la grande salle du palais épiscopal de Vennes. Habité par tous les évêques de Vannes, depuis Amaury de la Motte, 1419-1432 ; par Louis Casset de Vautorte, qui le fit rebâtir de 1671 à 1683. Extrait de Les origines historiques de la ville de Vannes, de ses monuments par M. Alfred Lallemand. Ce palais épiscopal devenu préfecture fut démoli vers 1867, suite à un effondrement. Ci dessous d'après illustration ancienne.

Château de la Motte à Vannes.
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